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Test blu-ray
Image de la jaquette

Batman, le défi

BLU-RAY - Région A, B, C
Warner Home Video
Parution : 4 septembre 2019

Image

Batman, le défi a bénéficié d'une nouvelle restauration 4K effectuée à partir d'un scan du négatif par un scanner Lasergraphics Director 10K. Ce scanner a prouvé ses qualités à maintes reprises sur les restaurations récentes du studio Warner, le scan HDR est effectué selon la technologie triple flash (trois expositions de l'élément film avec trois intensités lumineuses différentes pour récupérer le maximum d'informations dans les basses et hautes lumières). L'utilisation de cette technique n'est pas vraiment nouvelle en restauration et doit être confondue avec le tout nouveau procédé HDR de diffusion. En France, cette nouvelle restauration est proposée dans un coffret regroupant quatre films (les deux réalisés par Tim Burton ainsi que les deux suites réalisées par Joel Schumacher) avec un Blu-ray UHD/HDR 10 et un Blu-ray HD de la nouvelle restauration. Nous allons donc, dans un premier temps, constater les différences entre ce nouveau master et l'ancien édité en 2009. Ce dernier était une présentation honorable du film de Tim Burton mais largement perfectible. Ainsi, nous avons isolé une portion de l'image pour constater un problème d'échantillonnage chromatique sur la rouge (aussi appelé en anglais Chroma Bug) :

Vous constaterez, en consultant le comparatif ci-dessous, que ce défaut n'existe pas sur le nouveau Blu-ray HD.

Comparatif 1  Comparatif 2  Comparatif 3

Autre constat, le cadrage 1.85 est cette fois respecté et comme pour le premier Batman, l'étalonnage est quelque peu différent avec une volonté évidente de proposer une colorimétrie plus froide. D'une manière générale, l'image de ce nouveau Blu-ray est plus précise et bénéficie d'une compression plus soignée ; l'ancien Blu-ray semble avoir plus de piqué mais au prix d'une accentuation artificielle des contours. Le grain de l'image semble avoir été légèrement atténué sur la nouvelle restauration.

Le disque UHD/HDR 10
Nous avions constaté dans un test précédent que le disque du premier Batman n'était pas un modèle dans la gestion des hautes lumières. Batman, le défi semble un peu plus performant sur cet aspect, mais on constate une fois de plus que le transfert UHD/HDR n'interdit pas de relever le niveau de noir ou le pied de courbe de gamma pour ainsi  découvrir des détails dans les zones sombres qui n'existent quasiment pas sur le Blu-ray standard. On observe également une compression des blancs (knee en anglais) un peu trop prononcée générant des aplats chromatiques disgracieux. Nous pensons qu'il s'agit plus d'une gestion hasardeuse de la conversion HDR/SDR par Warner que d'un réel choix artistique.

Comparatif 4  Comparatif 5  Comparatif 6

Comparatif 4 UHD  Comparatif 5 UHD  Comparatif 6 UHD

Notre dernière série de comparatifs concerne le BR UHD et le Blu-ray 2009, la différence qualitative en termes de compression se fait nettement sentir entre le nouveau codec HEVC et le codec VC1, quasiment abandonné aujourd'hui dans l'édition Blu-ray :

Comparatif UHD/BR 2009 Comparatif UHD/BR 2009

D'une manière générale, et quel que soit le choix de visionnage (en UHD/HDR ou bien en UHD/SDR), ce disque reste un plaisir pour les yeux.

Métadonnées HDR présentes sur le disque :
Mastering display luminance : min: 0.0050 cd/m2, max: 4000.0000 cd/m2
Maximum Content Light Level : 1993 cd/m2
Maximum Frame-Average Light Level : 311 cd/m2

Sans surprise, ces métadonnées sont très proches de celles présentes sur le premier Batman. D'une manière générale, on constate de plus en plus une forme de personnalisation des métadonnées en fonction du cinéaste, ainsi les quelques films de Martin Scorsese sortis en UHD/HDR ont des métadonnées très proches (Goodfellas et Casino). Ou bien dernièrement le dernier Quentin Tarantino édité par Sony en UHD/HDR dont les pics lumineux ne dépassent pas 350 nits alors que les titres Sony en général atteignent des valeurs supérieures à 1500 nits. Nous verrons par la suite, pour d'autres films de Tarantino édités dans ce format, si cette caractéristique particulière se répète. Cela prouverait l'implication du cinéaste dans la manière dont est géré le HDR de ses films. A suivre...

Son

Comme pour le premier Batman, nous avons droit à un remix de la version originale en Dolby Atmos assez enthousiasmant ; mais en comparant avec la piste Dolby Digital, il nous semble pas que de nouveaux effets aient été rajoutés. C'est juste d'une ampleur et d'une précision inédite, que ce soit pour la musique ou bien les voix des comédiens. C'est plus précis dans le bas médium et dans les aigus, plus dynamique assurément. La localisation des effets est immédiate et toujours cohérente avec l'image. Bref c'est très bien... Sont proposées aussi une piste québécoise en Dolby Surround et la version française en Dolby Digital 5.1 mais ce mixage se trouve à des années-lumière de la version originale Dolby Atmos en termes de précision et d'espace sonore.

Suppléments

Commentaire audio de Tim Burton 
Une fois de plus, ce commentaire n'est pas sous-titré en français. Après un démarrage qui laisse présager un commentaire sans grand enthousiasme, Tim Burton parvient à se dérider au bout de quelques minutes et à nous délivrer quelques informations intéressantes sur le tournage et la pré-production du film. Malgré tout, son commentaire ne parvient pas à atteindre le niveau d'excellence de celui du premier Batman. Il paraît ici plus hésitant, ponctuant ses intervention d'un « You know... » tous les dix mots, ce qui rend désagréable l'écoute de ce document sur la longueur. Son phrasé récupère un peu de fluidité et d'inspiration lors des scènes où apparaît Catwoman, le personnage le plus réussi du film.

Tous les suppléments suivants sont sous-titrés en français et proposés en SD 4/3.

Batman, Catwoman et le Pingouin (21 min 53)
Il s'agit d'un making of promotionnel tourné en 1992 et diffusé avant la sortie en salle de Batman, le défi. Présenté par le comédien Robert Urich, on  retrouve dans ce document des interviews de Tim Burton, Michael Keaton, Danny De Vito et Michelle Pfeiffer. Chacun aborde son personnage et la manière dont il l'a préparé (trois d'apprentissage du maniement du fouet pour Michelle Pfeiffer). Le moment le plus fascinant de ce document, somme toute assez basique, est celui où Stan Winston aborde la création des pingouins robotisés, le reste s'avère assez anecdotique.


L'ombre de la chauve-souris (30 min 17)
Dans ce document datant de 2005, Tim Burton explique avoir été réticent à vouloir tourner une suite. Les producteurs l'ont convaincu en lui donnant carte blanche et en acceptant qu'il en fasse un film plus personnel et plus proche de son univers visuel. Ainsi, pour la seconde fois, il refuse d'introduire le personnage de Robin ; définitivement Batman est un personnage solitaire, sombre et qui agit seul. Dans ce document plus intéressant que le précédent, on retrouve des interviews de Tim Burton, du scénariste, de Mikael Keaton et de Michelle Pfeiffer dont on apprend qu'elle n'était pas le premier choix pour le rôle de Catwoman (qui aurait dû être interprétée par Annette Bening). On découvre pas ailleurs un croquis du costume qu'elle devait porter et on ne comprend pas vraiment pourquoi il n'a pas été retenu...


Galerie de héros : Batman (3 min 06) et Alfred (4 min)
Dans ce module, le rapport de forces s'inverse par rapport au premier Batman, on retrouve ici plus de méchants que de héros. Et surtout un héros qui prend dans cette suite une place plus importante : Alfred le majordome de Bruce Wayne, personnage dont on apprend qu'il était un médecin durant la Seconde Guerre mondiale dans la BD (un élément peu développé dans le film). Les intervenants reviennent également sur le personnage de Batman, qu'ils jugent plus sombre dans ce second épisode car il tue ses adversaires sans hésitation (un trait que les fan du comics reprocheront aux auteurs de Batman Returns).

Galerie de méchants : le Pingouin (4 min 28), Catwoman (4 min 32) et Max Shreck (2 min 19)
Dans ce module, Danny De Vito parvient à décrire avec aisance la psychologie de son personnage du Pingouin, s'aidant de son expérience de réalisateur et d'auteur accompli. Catwoman est assurément le personnage le plus intéressant de cette galerie, mais malheureusement les intervenants de ce module préfèrent en rester au stade de l'ambiguïté (par pudeur probablement). Le troisième personnage, Max Shreck, est à peine abordé, on comprend juste qu'il a été inventé de toute pièce pour le film et qu'il n'est jamais apparu dans la BD originelle.


Six documentaires sur la production du film :

Gotham City : Les décors de Batman, le défi (11 min 26)
Pour la suite de Batman, la production décide d'abandonner le studio Pinewood en Grande-Bretagne pour Los Angeles. La productrice Denise Di Novi et les concepteurs des décors indiquent que le film s'inspire d'une architecture néoclassique fasciste (totalitariste serait plus approprié car le chef décorateur Bo Welch admet aussi une influence soviétique pour les statues géantes). Stefan Czapsky, le chef opérateur, explique, lui, avoir voulu faire un film d'aspect expressionniste contemporain en utilisant ses éclairages. Quant à l'appartement de Catwoman, il est typiquement new-yorkais avec l'ajout de structures métalliques pour le rendre plus oppressant. Le manoir de Bruce Wayne est inspiré par la période Tudor, sans que l'on nous donne d'explications. A travers ce document, nous constatons donc des influences très diverses sans que se détache une certaine cohérence.


Les costumes de Batman, le défi (13 min 29)
Le succès du premier Batman à permis aux costumiers d'obtenir plus de temps et d'argent pour élaborer ce second volet. Les conceptrices des costumes évoquent la nécessité de conserver dans leur travail une certaine cohérence avec le premier volet tout en innovant, ainsi le costume de Batman évolue  vers un style plus Art déco. Max Schreck est inspiré de personnalités du monde de l'industrie comme JP Morgan. Catwoman est un personnage accessoirisé de manière sexuellement connotée, les créateurs n'ont pas voulu ajouter une queue à son costume de chat mais ont eu l'idée du fouet à cet effet. Et les coutures ajoutées au costume sont là pour accentuer l'aspect fragmenté de ce personnage, d'après Tim Burton.


La création du Pingouin (8 min 14)
Dans ce module, les créateurs insistent sur le fait qu'un personnage est dans un premier temps esquissé par Tim Burton sans référence au comédien qui l'interprétera, le cinéaste ne  suivant que son imagination débordante. Puis à charge au costumier et au maquilleur de créer le personnage en fonction des caractéristiques du comédien choisi.


L'armée arctique (9 min 32)
Ce document explique comment l'armée de pingouins a été créée. En partie en image de synthèse bien qu'à l'époque les techniques étaient encore rudimentaires, en utilisant de vrais pingouins dressés ainsi que des marionnettes animées mécaniquement et créées par Stan Winston (Terminator 2, Jurassic Park entre autres).

Les effets visuels de Batman (11 min 36)
Dans cet excellent module, Michael Fink, John Bruno et Craig Barron nous expliquent la conception des effets spéciaux de Batman Returns. En 1992, les effets spéciaux numériques commencent seulement à faire leur apparition, et quelques-uns de ces effets sont utilisés pour le film de Tim Burton (un vol de chauve-souris et un plan large des rues de Gotham envahies par les pingouins) mais pour la majorité d'entre eux, les effets sont optiques et tournés sur pellicule Vistavision réputée pour la qualité de sa définition résistant bien à la duplication analogique que nécessitent ces effets spéciaux.


La musique de Batman, le défi (11 min 24)
Le module sur la musique du premier Batman était assez succinct, celui-ci se révèle peu plus développé. Danny Elfman nous explique l'avoir conçue comme un opéra ; de ce fait, le temps de présence de la musique est beaucoup plus long de vingt minutes que pour l'épisode précédent. Le documentaire s'appuie essentiellement sur une interview du compositeur réalisée en 1992 où il nous explique que chaque personnage du film possède un thème propre, celui de Batman est bien sûr inspiré du premier volet. Pour le Pingouin et Catwoman, il a composé deux thèmes spécifiques à chaque personnage.

Clip : "Face To Face" de Siouxsie and the Banshees (4 min 23)

En savoir plus

LE BLU-RAY UHD

Disc Label: BATMAN_RETURNS
Disc Size: 83,533,857,445 bytes
Protection: AACS2
Playlist: 00800.MPLS
Size: 82,626,528,192 bytes
Length: 2:06:27.037
Total Bitrate: 87.12 Mbps
Video: MPEG-H HEVC Video / 71710 kbps / 2160p / 23.976 fps / 16:9 / Main 10 @ Level 5.1 @ High / 10 bits / HDR10 / BT.2020
Audio: English / Dolby TrueHD/Atmos Audio / 7.1 / 48 kHz /  4070 kbps / 24-bit (AC3 Embedded: 5.1-EX / 48 kHz /   640 kbps / DN -27dB)
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Audio: French / Dolby Digital Audio / 5.1 / 48 kHz /   448 kbps / DN -27dB
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Audio: Spanish / Dolby Digital Audio / 2.0 / 48 kHz /   192 kbps / DN -27dB / Dolby Surround
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Audio: English / Dolby Digital Audio / 2.0 / 48 kHz /   192 kbps / DN -27dB / Dolby Surround
* Subtitle: Japanese / 16.159 kbps
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Subtitle: Chinese / 17.490 kbps
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Subtitle: Russian / 18.663 kbps
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Subtitle: Spanish / 0.180 kbps
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Subtitle: Thai / 0.140 kbps
* Subtitle: Japanese / 33.688 kbps
* Subtitle: Japanese / 0.810 kbps

Le Blu-Ray HD

Disc Label: BATMAN_RETURNS
Disc Size: 46,644,239,095 bytes
Protection: AACS
Playlist: 00800.MPLS
Size: 39,858,352,128 bytes
Length: 2:06:28.622
Total Bitrate: 42.02 Mbps
Video: MPEG-4 AVC Video / 31490 kbps / 1080p / 23.976 fps / 16:9 / High Profile 4.1
Audio: English / Dolby TrueHD/Atmos Audio / 7.1 / 48 kHz /  4070 kbps / 24-bit (AC3 Embedded: 5.1-EX / 48 kHz /   640 kbps / DN -27dB)
Audio: English / Dolby Digital Audio / 5.1 / 48 kHz /   448 kbps / DN -27dB
Audio: French / Dolby Digital Audio / 2.0 / 48 kHz /   192 kbps / DN -27dB / Dolby Surround
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Audio: Spanish / Dolby Digital Audio / 2.0 / 48 kHz /   192 kbps / DN -27dB / Dolby Surround
Audio: Thai / Dolby Digital Audio / 2.0 / 48 kHz /   192 kbps / DN -27dB / Dolby Surround
* Audio: Japanese / Dolby Digital Audio / 2.0 / 48 kHz /   192 kbps / DN -27dB / Dolby Surround
Audio: English / Dolby Digital Audio / 2.0 / 48 kHz /   192 kbps / DN -27dB / Dolby Surround
Subtitle: English / 23.177 kbps
Subtitle: French / 21.366 kbps
Subtitle: German / 23.143 kbps
Subtitle: Italian / 21.254 kbps
Subtitle: Spanish / 21.691 kbps
Subtitle: Thai / 23.849 kbps
* Subtitle: Japanese / 16.978 kbps
* Subtitle: Japanese / 35.424 kbps
* Subtitle: Japanese / 0.856 kbps
Subtitle: Spanish / 0.195 kbps
Subtitle: Thai / 0.149 kbps

 

Par Jean-Marc Oudry - le 7 janvier 2020