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Vidéodrome

Grand classique de Cronenberg, Videodrome est, sous bien des aspects, un film charnière, autant dans la carrière de son réalisateur qu'au sein de sa période de sortie. Après une décennie où les images les plus dérangeantes ont contaminé les films de studios (L’Exorciste de William Friedkin, Orange Mécanique de Kubrick) et où les indépendants remportent un franc succès avec des films d’horreurs subversifs et controversés (Massacre à la tronçonneuse, La Dernière maison sur la gauche…), Videodrome arrive à point nommé, en proposant une réflexion sur l’impact et les effets de cette déferlante de violence. A l’heure où les pires atrocités sont téléchargeables en un clic, le côté visionnaire du film est d’autant plus frappant, anticipant entre autres l’explosion d’un marché vidéo alors encore balbutiant, la démultiplication des chaînes de télévision, et même le piratage moderne, avec les bidouillages du personnage de Harlan.

Dans la droite lignée thématique de ses œuvres précédentes, et annonçant nombre d’idées à venir dans ses films suivants, Videodrome est d’une grande richesse. Association violence/ mutation physique et psychique (Chromosome 3), perte de repères à travers les différentes perceptions de la réalité (Existenz, Le Festin Nu), fusion chair métal (La Mouche, Crash, Existenz encore, annoncé avec son flingue organique), masochisme, c’est un vrai ensemble qui présente Cronenberg véritablement à la croisée des chemins. L’aspect thriller paranoïaque et la volonté de tout voir selon le point de vue de son héros (habitude qu’il gardera sur tous ses films suivants), illustrent la démarche de Cronenberg sous un jour plus accessible. C’est ce difficile équilibre entre expérimental, thèmes personnels et grand public, qui fera toute la saveur de ses films à partir de ce Videodrome, et jusqu’à Faux-semblants.

L’héritage du film reste énorme. Parmi les grands films de ces dernières années, et dans des styles souvent opposés, Matrix, Paprika ou encore Lost Highway doivent quelque chose au film de Cronenberg. Film précurseur annonçant le règne de l’image comme nouvelle religion, et son lien de plus en plus puissant à l’humain, il constitue une véritable date pour son auteur et pour ses participants, comme James Wood, livrant une de ses plus grandes performances, ainsi que Howard Shore, par un glaçant score synthétique. Un film charnière à redécouvrir dès demain dans les salles grâce à Splendor Films.

dans les salles

vidéodrome
un film DE david cronenberg (canada,1983)

DISTRIBUTEUR : SPLENDOR FILMS
DATE DE SORTIE : 29 OCTOBRE 2014

La Page du distributeur

La Chronique de DVDClassik




Max Renn (James Woods) est programmateur pour une chaîne du câble spécialisée dans les contenus pornos softs ou de trop grande violence pour un grand public. Désireux de faire parler de lui, il est à la recherche d’un nouveau programme hardcore. C’est à ce moment que son hacker lui montre un programme qu’il dit avoir capté par piratage : Videodrome, une émission de torture, sans intrigue ni personnages. Max s’emballe pour ce filon. Sa nouvelle maîtresse, Niki Brand (Deborah Harry) rencontrée sur un plateau TV, est elle aussi très excitée par l’émission… au point de vouloir se rendre à Pittsburgh pour y participer. Max découvre de son côté que Videodrome n’est pas un show de fiction, mais un vrai snuff movie. De plus, le programme est un piège, diffusant à qui le regarde une onde provoquant une tumeur au cerveau, elle-même responsable de graves hallucinations. Son enquête lui fait découvrir un complot visant à utiliser sa chaîne pour diffuser l’émission à l’Amérique du Nord dans son entier... (Lire la suite)

Par Dvdclassik - le 28 octobre 2014

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