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Un Frisson dans la nuit

Dans une semaine sort en France American Sniper, le trente-cinquième film de Clint Easwood réalisateur. Splendor Films en profite pour rééditer son premier long métrage, Un frisson dans la nuit. Petit retour sur les débuts d'une des plus grandes carrières du cinéma américain...

De retour aux Etats-Unis après avoir connu un succès international avec la trilogie des Dollars de Sergio Leone, Clint Eastwood a enfin la possibilité de marquer plus précisément de son empreinte le cinéma américain. L'acteur va ainsi enchaîner de nombreux films, d'une qualité inégale, qui vont le propulser aux cimes du box-office. Jeune, beau, athlétique, viril, alliant une sensualité animale à une minéralité mystérieuse, Eastwood s'affirme comme une valeur sûre tant sur un plan artistique qu'économique. En 1968, il fait une rencontre déterminante pour sa carrière en la personne du grand réalisateur Don Siegel qui le filme dans Un shérif à New York (Coogan's Bluff, 1968), une sorte de western urbain semi-parodique qui croise habilement les codes du film policier et du western. Les deux hommes se respectent mutuellement et parlent le même langage, ils travailleront ensemble sur cinq films et atteindront le sommet de leur collaboration artistique en 1971 avec Les Proies (The Beguiled) et L'Inspecteur Harry (Dirty Harry). Mais surtout Don Siegel deviendra un second parrain de cinéma, après Sergio Leone, pour un Eastwood dont l'ambition de passer derrière la caméra ne cesse de grandir.

Déjà très attaché à son indépendance, il compte tourner son premier film sans obéir aux directives d'un studio. Il obtiendra les coudées franches en gardant un budget serré et en travaillant en équipe réduite dans sa région de Carmel qu'il connaît si bien (et dont il sera élu maire quinze ans plus tard). Clint Eastwood excelle à voguer entre la nonchalance d'une chronique balnéaire et l'âpreté d'un thriller qui ne nous épargne rien de la violence physique et psychologique grâce à des mouvements de caméra tournoyants et à un montage heurté. Avec Play Misty for Me, qui s'inscrit plutôt bien dans ce nouveau cinéma américain des années 70 tout en conservant un certain classicisme sans fioritures excessives, Clint Eastwood réussit un excellent exercice de style et s'amuse déjà à gratter l'image du mâle dominateur...

DANS LES SALLES

Un frisson dans la nuit
UN FILM de Clint Eastwood (ETATS-UNIS, 1971)

DISTRIBUTEUR : SPLENDOR FILMS
DATE DE SORTIE : 11 FEVRIER 2015

La Chronique du film

La Page du distributeur

Dave Garver (Clint Eastwood) anime une émission de jazz sur une radio locale de la côte californienne. Il collectionne les aventures féminines, ce qui n’est pas du goût de son ex-petite amie Tobie, qui l’a quitté il y a quelques mois mais qu’il espère reconquérir. Depuis plusieurs soirs, une fidèle et mystérieuse auditrice demande à entendre le même morceau, ‘Misty’ d’Erroll Garner. Après l’émission, Dave rejoint son ami Murphy (Don Siegel) patron d’un bar où il a ses habitudes. Il y rencontre Evelyn Draper (Jessica Walter), une jeune femme attirante qui finit par lui avouer être la fan de ‘Misty’. Ils passeront la nuit ensemble. Alors qu’il était parti dans une relation sans lendemain, il va constater à ses dépends qu’Evelyn ne le vit pas de la même façon.

Par Dvdclassik - le 11 février 2015

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