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Les Contes d'Hoffmann

Cette semaine ressort en salle l’une des œuvres les plus flamboyantes de Michael Powell et Emeric Pressburger avec Les Contes d’Hoffmann. Le film est un évident prolongement des Chaussons rouges et de sa fameuse séquence de ballet de quinze minutes. Le classique de 1947 évoquait le dilemme entre accomplissement artistique et plénitude amoureuse, la séquence de ballet représentant un refuge rêvé où les deux pouvaient coexister. Le retour au réel arrachait brutalement l’héroïne Victoria Page (Moira Shearer) dans un final tragique et inoubliable. Les Contes d’Hoffmann, à l’inverse, nous baigne totalement dans ce monde parallèle de l’art avec cette adaptation de l’opéra d’Offenbach pour traiter d’un dépit amoureux condamné à se répéter. Powell et Pressburger résolvent en quelque sorte ce qui était le questionnement des Chaussons rouges, l’immersion totale dans ce monde onirique étant une conséquence évidente des amours agitées d’Hoffmann. L’esthétique du film n’exprime plus seulement une continuité rêvée d’un réel inexistant mais s’abandonne totalement à sa fantasmagorie à travers les créations du décorateur Hein Heckroth, de la théâtralité exacerbée de la mise en scène et de l’interprétation. Au fil des trois actes de l’opéra se dégagent ainsi l’étrange et le mystère (Olympia), le cauchemar (Giuletta) et la tragédie (Antonia) dans un spectacle total, fou et baroque. Plus hermétique car détaché de la dimension romanesque plus palpable des Chaussons rouges, Les Contes d’Hoffmann est à sa sortie surtout un triomphe critique, salué à Cannes en 1951 et aux Oscars 1952 pour ses prouesses techniques. Avec cette belle ressortie en copie restaurée, on peut espérer que public soit prêt à son tour à se laisser envoûter par la magie inégalable des Archers.

DANS LES SALLES

Les contes d'hoffmann
UN FILM DE michael powell & emeric pressburger (1951)

DISTRIBUTEUR : LES ACACIAS
DATE DE SORTIE : 1er AVRIL 2015

La Page du distributeur

La Chronique du film


Dans un cabaret, assis à une table en attendant Stella, la jeune ballerine qu'il aime, Hoffmann raconte à ses amis ses malheureuses amours passées. Il aima trois femmes : Olympia, Giulietta et Antonia. Olympia était une ravissante poupée animée par l'artisan magicien Coppelius, qui détruisit son œuvre par cupidité. A Venise, Hoffmann fit la connaissance de Giulietta, une courtisane qui voulait lui ravir son âme. Il aima enfin Antonia, qui était tuberculeuse et qui mourut d'avoir trop chanté. En fait, ces trois femmes n'étaient que les trois facettes d'un même être : l’Éternel Féminin, la femme que tout homme recherche.... (Lire la suite)

Par Dvdclassik - le 1 avril 2015

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