Les Films du Camélia poursuivent la belle redécouverte récente du cinéma d’Antonio Pietrangeli après les superbes Du soleil dans les yeux (1953), Adua et ses compagnes (1960) et Je la connaissais bien (1965). Malgré les apparences, le réalisateur ne s’éloigne pas de ses préoccupations féministes et use de la présence comique d’Alberto Sordi pour dénoncer le machisme ordinaire et une culture de la veulerie masculine inscrite dans la société italienne d’alors. Le jeu nuancé de Sordi le rend touchant car dépassé par une attitude inhérente au développement masculin traditionnel, où l’émotion sincère le dispute à la forfanterie vaine. Une nouvelle grande réussite de Pietrangeli, qui plie la personnalité de Sordi à sa sensibilité.

DANS LES SALLES

Paolo Anselmi est un grossiste en électro-ménager, célibataire et heureux. Quand son ami se marie, il doit quitter l’appartement qu’il partageait avec lui. Il emménage alors dans une pension où il fait la connaissance d’une jolie jeune femme. Résolu à ne pas se marier, il la quitte lorsque celle-ci fait sa demande. Alors qu’il rend visite à sa mère, Paolo se rend compte que celle-ci cherche à jouer les entremetteuses... (lire la suite)