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Actualités - Événements

Festival Lumière 2014 : vendredi 17 octobre

L'ÉVÉNEMENT DU JOUR

Il y a 14 ans s'éteignait Claude Sautet, qui aurait eu 90 ans cette année. Alors que ses films sont longtemps restés invisibles sur grand écran, une rétrospective intégrale de 13 films (dont 10 ont bénéficié d'une restauration) permet de replacer ces oeuvres d'apparence modeste dans l'écrin qui leur sied le mieux : la salle de cinéma.

Particulièrement vigilant aux évolutions sociales ou morales de son époque, radioscope incomparable de l'amitié ou du sentiment amoureux, le cinéaste a toujours conservé une place à part au sein de l'estime du grand public, resté sensible à sa délicatesse et à la belle famille de comédiens qui l'aura accompagné.

Mais c'est bien la cohérence stylistique d'un auteur, avec ses obsessions et les mouvements internes à sa filmographie, que cette rétrospective permet d'envisager. Comme le résume Justin Kwedi en introduction au texte sur Une histoire simple que nous publions aujourd'hui, Claude Sautet s'était fait, dans un premier temps "le remarquable peintre de la psychologie masculine, explorant sous toutes ses formes les travers d'un certain type d'homme, quarantenaire et souffrant des mêmes maux. (...) Ayant démarré dans une flamboyance romantique totale, tragique ou optimiste (Les Choses de la vie, César et Rosalie), ce cycle avait viré vers une résignation presque sans issue (Vincent, François, Paul... et les autres et surtout Mado)."

A partir d'Une histoire simple (présenté ce vendredi, à 14h30 au Cinéma Opéra), et avant les quelques très beaux rôles qu'il offrira à Emmanuelle Béart, Sautet "opte donc enfin pour un récit au féminin", qui s'achève avec l'image inoubliable d'une femme "libre et sans attache, maîtresse de son destin", incarnée par la bouleversante Romy Schneider, l'une de ses actrices fétiches.

Ce vendredi également, on pourra revoir le remarquable Un mauvais fils (porté par la relation entre Patrick Dewaere et Yves Robert, au Pathé Bellecour à 10h30), le mythique Vincent, François, Paul et les autres... (Pathé Bellecour, 19h45) ou le toujours dérangeant Max et les ferrailleurs (Cinéma Comoedia, 10h30).

Une histoire simple sur DVDClassik 

VOTRE PROGRAMME "CLASSIK" DU JOUR

A l'Institut Lumière à 9h30 : Overlord (1975) de Stuart Cooper
A l'Institut Lumière à 11h30 : Le Café du cadran (1946) de Jean Gerhet et Henri Decoin
A l'Institut Lumière à 14h30: La Peur (1954) de Roberto Rossellini 
Au Cinéma Opéra à 17h30 : La Taverne de la Jamaïque (1939) d'Alfred Hitchcock
A l'UGC Ciné Cité Internationale à 20h30 : Les Yeux sans visage (1960) de Georges Franju

Par Antoine Royer - le 17 octobre 2014

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