Re: Le Chanbara
Publié : 27 févr. 20, 16:39
Ça ne doit pas venir de ton navigateur. J'avais essayé il y a deux jours sans succès. Pareil maintenant : "404 Error - File not found"
Merdouille...Beule a écrit :Ça ne doit pas venir de ton navigateur. J'avais essayé il y a deux jours sans succès. Pareil maintenant : "404 Error - File not found"
Où Mifune est Kondô Isami et Mikuni, de toute évidence, Serizawa Kamo. Je venais justement de le "marquer" après avoir visionné la bande-annonce alléchante proposée en supplément à l'édition zone 1 des Chroniques du Shinsengumi. Édité par AnimEiga mais désormais pas facile à trouver non plus celui-là.vic a écrit :Commencé à explorer mes archives.
2 films traitant du Shinsengumi :
- Shinsengumi: Assassins of Honor (Tadashi Sawashima, 1969), avec et produit par Toshiro Mifume, plutôt pas mal dans mon (vague) souvenir.
Revue pas plus tard qu'hier chez Ozu à ses quasi débuts. C'est assurément l'une des comédiennes japonaises que je connais le mieux à l'heure d'aujourd'hui et que j'apprécie le plus, en particulier pour sa faculté sans pareille à troubler un masque de beauté impassible, si ce n'est dure, des plus subtiles manifestations de l'affect : une reine de l'underplaying en quelque sorte. Dans ce registre spécifique, elle me semble à son apogée dans Hanako Kiryûin no shôgai.vic a écrit : J'ai rems la main sur Gonza the Spearman (Yari no gonza - Masahiro Shinoda, 1986) que je n'avais pas pris le temps de regarder, j'ai donc réparé ça hier.
Le film situe l'action 100 ans après le début de l'ère Tokugawa, où, dans un Japon en paix, les samouraïs doivent trouver d'autres moyens que les faits d'arme pour se distinguer et être promus. Un jeune samouraï émérite et l'épouse d'un maître de thé se trouvent pris au piège de leurs ambitions et désirs secrets et pourchassés comme criminels.
C'est une adaptation d'un classique du bunraku de Chikamatsu Monzaemon (considéré comme le plus grand dramaturge japonais) que Shinoda avait déjà adapté en 1969 avec Double suicide à Amijima (Shinjū: Ten no Amijima). Ici, pas d'expérimentation mélangeant acteurs et marionnettes et la mise en scène sobre et rigoureuse de Shinoda contraste avec le ton iconoclaste de ses films des années 60. Plastiquement, le film est une splendeur de tous les instants (malheureusement, la copie visionnée est assez médiocre). L'inspiration théâtrale est tempérée par de de beaux moments plus naturalistes et la minutieuse reconstitution des rituels du quotidien. C'est aussi, j'imagine, l'occasion pour Shinoda de rendre hommage aux arts japonais (cérémonie du thé, musique, spectacles de rue, calligraphie). Sous l'apparente froideur de l'ensemble, les émotions ne transparaissent que progressivement jusqu'au final glaçant. Avec la toujours merveilleuse Shima Iwashita (aussi épouse de Shinoda) que j'avais redécouverte récemment avec bonheur dans Bandits contre samouraïs de Gosha.
Salut Beule. Si, tes explications était claires, mais comme je le précisais, j'avais rédigé mon message juste après la première intervention de Spike, et je l'avais laissé de côté. Quand je suis revenu et que j'ai vu les autres messages, j'ai eu la flemme de revenir dessus, , donc je l'ai posté brut de pomme en me disant que tu aurais toute de même quelques infos à y piocher.Beule a écrit :Je m'en suis maladroitement expliqué en première page.k-chan a écrit : Il faudrait définir ce que tu recherches, car parler de chanbara, ou plus noblement ken-geki (film de sabre), sa restreint le choix, alors que ton champs semble assez large (Les sept samourais n'est effectivement pas un ken-geki). Après, j'ai envie de dire aussi : le cinéma nippon c'est comme le cochon... pioche là ou tu veux.
Pareil, j'ai indiqué ce film avant que tu ne précises davantage tes attentes, et en même temps, j'avais le souvenir d'une ou deux sabres dans ce films, mais en y rejetant un oeil, je me rends compte que ce n'est pas le cas. Effectivement, il ne rentre pas dans la case.Beule a écrit :The Devil's temple, je connais, c'est l'une de mes très belles découvertes de 2019, mais je dois dire que je ne vois pas du tout en quoi il peut se rattacher à ma recherche.
Non, je parlais bien du film :Beule a écrit :Non, K-chan avait juste recommandé la série. Je l'ajoute.Shinji a écrit :
Je préfère largement le film à la série.
Je ne connais pas la sériek-chan a écrit :En animé : Ninja Scroll de Kawajiri : une tuerie !
Parfait ! Je viens de l'emprunter, il passe au sommet de la liste "à voir en priorité".Beule a écrit : Revue pas plus tard qu'hier chez Ozu à ses quasi débuts. C'est assurément l'une des comédiennes japonaises que je connais le mieux à l'heure d'aujourd'hui et que j'apprécie le plus, en particulier pour sa faculté sans pareille à troubler un masque de beauté impassible, si ce n'est dure, des plus subtiles manifestations de l'affect : une reine de l'underplaying en quelque sorte. Dans ce registre spécifique, elle me semble à son apogée dans Hanako Kiryûin no shôgai.
(...) dans sa première moitié à la rigueur, exposition toutefois expédiée à gros trait. La deuxième - près d'une heure de déferlante de violence hyperbolique in extenso - est exténuante. J'ai baillé à m'en décrocher la mâchoire. Et la tentative d'injecter un vague commentaire progressiste au sein de tout ce tohu-bohu s'avère presque risible tant Miike et son scénariste ont la main lourde. Pas pressé de découvrir sa relecture de Harakiri.Vic a écrit :13 Assassins de Miike est pas mal du tout(...)
Indeed ! Entre autres en proposant d'élargir le champ d'investigation au shinobi. J'y ai déjà puisé quelques inspirations (Shinobi no Mono, Owls' castle).k-chan a écrit : donc je l'ai posté brut de pomme en me disant que tu aurais toute de même quelques infos à y piocher.
Quoique son affiliation au genre ne soit pas indue, à bien y regarder. Parce que Katsu y est un Lord samouraï déchu et dévoyé et qu'on y relève effectivement au moins une séquence de combat : lorsqu'il repousse et extermine les soldats (ou bandits ?) venus chercher refuge pour la nuit dans le monastère abandonné, sous les yeux des deux "rivales" Michiyo Aratama et Hideko Tamanine. Bien que la séquence soit révélatrice en premier lieu de la nature profonde des deux femmes, elle n'en est pas moins en prise directe avec le film de sabre.k-chan a écrit :j'avais le souvenir d'une ou deux sabres dans ce films, mais en y rejetant un oeil, je me rends compte que ce n'est pas le cas. Effectivement, il ne rentre pas dans la case.Beule a écrit :The Devil's temple, je connais, c'est l'une de mes très belles découvertes de 2019, mais je dois dire que je ne vois pas du tout en quoi il peut se rattacher à ma recherche.
Au temps pour moik-chan a écrit :Non, je parlais bien du film :Beule a écrit : Non, K-chan avait juste recommandé la série. Je l'ajoute.Je ne connais pas la sériek-chan a écrit :En animé : Ninja Scroll de Kawajiri : une tuerie !
C'est pas un téléfilm ça ? Il me semblait l'avoir identifié quelque part comme tel.vic a écrit : Nouvelle fournée :
- Assassination orders (Ansatsu shirei - Eiichi Kudo, 1984) production Toei. Pas mal mais pas beaucoup de souvenir.
Déjà recommandé par Spike. Confirmation donc.vic a écrit : - Blood of Revenge (Meiji kyokyakuden - sandaime shumei - Tai Kato, 1965) production Toei. Bon Ninkyo-eigo.
Oui j'avais relevé. Très intrigué du coup.vic a écrit : - Carrefour (Jūjiro - Teinosuke Kinugasa, 1928) un des rares muets survivants de Kinugasa. Pas vraiment un chanbara puisque l'action se situe après le duel. Très beau mélodrame qui réutilise les expérimentations d'Une page folle pour dépeindre le monde cruel et déliquescent dans lequel se débattent un samourai au bord de la folie et sa soeur. Top 5 février 2020.
vic a écrit :- Five men of Edo (Oedo go-nin otoko - Daisuke Itô, 1951) production Shochiku. Excellent.
- Lone Wolf Isazo (Hitori okami - Kazuo Ikehiro, 1968) production Daiei, avec Raizo Ichikawa. Excellent.
- Sasaki Kojiro (Hiroshi Inagaki, 1967) production Toho. La vie tourmentée du grand rival de Musashi (interprété brièvement par Tatsuya Nakadai). Beaucoup aimé.
- Saya Zamuraï (Hitoshi Matsumoto, 2010) pas vraiment un chanbara mais une excellente comédie dépressive.
- The Evil Man of Edo (Edo no akutaro - Masahiro Makino, 1959) production Toei. Tire vers la comédie, beaucoup aimé.
- Three Young Samourai (Kaze to kumo to toride - Kazuo Mori, 1961) production Daiei, avec Shintaro Katsu. Recommandé.
Cela a l’air vraiment bien. Il y a un moyen de le voir ?vic a écrit :
- Carrefour (Jūjiro - Teinosuke Kinugasa, 1928) un des rares muets survivants de Kinugasa. Pas vraiment un chanbara puisque l'action se situe après le duel. Très beau mélodrame qui réutilise les expérimentations d'Une page folle pour dépeindre le monde cruel et déliquescent dans lequel se débattent un samourai au bord de la folie et sa soeur. Top 5 février 2020.
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Sur YT avec sous-titres espagnols...The Eye Of Doom a écrit :Cela a l’air vraiment bien. Il y a un moyen de le voir ?vic a écrit :
- Carrefour (Jūjiro - Teinosuke Kinugasa, 1928) un des rares muets survivants de Kinugasa. Pas vraiment un chanbara puisque l'action se situe après le duel. Très beau mélodrame qui réutilise les expérimentations d'Une page folle pour dépeindre le monde cruel et déliquescent dans lequel se débattent un samourai au bord de la folie et sa soeur. Top 5 février 2020.
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Bah oui, le tohu-bohu et la main lourde sont assez caractéristiques de Miike.Beule a écrit :(...) dans sa première moitié à la rigueur, exposition toutefois expédiée à gros trait. La deuxième - près d'une heure de déferlante de violence hyperbolique in extenso - est exténuante. J'ai baillé à m'en décrocher la mâchoire. Et la tentative d'injecter un vague commentaire progressiste au sein de tout ce tohu-bohu s'avère presque risible tant Miike et son scénariste ont la main lourde. Pas pressé de découvrir sa relecture de Harakiri.Vic a écrit :13 Assassins de Miike est pas mal du tout(...)
Ca doit être ça, je me suis posé la question au vu du format 4/3, mais je n'ai pas trouvé d'info.Beule a écrit :C'est pas un téléfilm ça ? Il me semblait l'avoir identifié quelque part comme tel.vic a écrit : Nouvelle fournée :
- Assassination orders (Ansatsu shirei - Eiichi Kudo, 1984) production Toei. Pas mal mais pas beaucoup de souvenir.
Grandiose ouivic a écrit :
Ah oui, et j'ai donc vu Dans l'ombre du loup de Gosha...
C'est absolument grandiose et je vais me dépêcher de trouver ses autres adaptations de Tomiko Miyao (dont malheureusement les romans n'ont pas été traduits...)
Mon sentiment également.Beule a écrit :Après Dans l’ombre du loup, il me semble qu’il faut attendre son film testament, Femme dans un enfer d’huile, pour qu’il recouvre toute sa vista et son identité propre. Dans les autres films que j’ai vus, dont Yôkirô, la composition plastique prend souvent le pas sur la dynamique narrative dont il ne reste que quelques leitmotivs compulsifs, fragments de sa patte d'antan qui sont comme une signature souvent plaisante mais un peu paresseuse (un peu à la manière du Hawks de fin de carrière). Je fonde tout de même de gros espoirs sur Portrait d’un criminel dont la découverte est imminente.