Dvdclassik : cinéma et DVD

Je cherche ici des exemples de représentations implicites ou métaphoriques de l'acte sexuel et/ou de l'orgasme, en particulier dans le cinéma naphta. A l'époque du Code Hayes, les scénaristes rivalisaient d'inventivité pour suggérer les choses sans les dire, mais même avant ou après, ça m'intéresse de savoir ce qui vous vient à l'esprit comme images de trains entrant dans des tunnels, de geysers, de feux d'artifice ou d'obélisques qui se dressent.
ça peut être des dialogues (genre Bacall et Bogart qui parlent de chevaux dans Le Grand sommeil) mais je cherche surtout des images.

En gros, je cherche ça (à partir de 1'40''), mais dans des vieux films

La bouteille de bière écumante de Marlon Brando vers la fin d'Un tramway nommé désir (1951) (A Streetcar Named Desire) d'Elia Kazan.

Au début de L'enfer est pour les héros (1962) (Hell Is for Heroes) de Don Siegel, une tenancière de café caresse le goulot d'une bouteille de manière suggestive devant Steve McQueen.

Hors Etats-Unis (je ne sais pas si ça convient), la mère d'Akemi aspire le pus de la blessure de Takezo (ou de Matahachi ?) de manière marquée vers le début de La Légende de Musashi Miyamoto (Miyamoto Musashi) (1961) de Tomu Uchida.

Spike a écrit :Au début de L'enfer est pour les héros (1962) (Hell Is for Heroes) de Don Siegel, une tenancière de café caresse le goulot d'une bouteille de manière suggestive devant Steve McQueen.

Ah oui, ça, ça me rappelle Alan Ladd astiquant la bouteille dans la petite chambre de William Bendix, qui l'appelle Cuddles ou Baby, dans La Clé de Verre

ed a écrit : images de trains entrant dans des tunnels, de geysers, de feux d'artifice ou d'obélisques qui se dressent.

Il y a un vrai festival d'images de ce type (en plus des actes explicites) dans GORGE PROFONDE.

Il y a dans Rio Bravo (Howard Hawks) une séquence de dialogue Angie Dickinson/John Wayne autour d'un comptoir de bar lors duquel elle tripote une bouteille de whisky assez suggestive.

Sinon, dans écrit sur du vent (Douglas Sirk), Dorothy Malone hérite du phallus que détenait son père, mais c'est plus lacanien que véritablement sexuel...
https://imgur.com/a/vXKE3

Concernant Bunuel, on pensera bien sur au plan de l'escargot dans le journal d'une femme de chambre, mais on n'est plus trop dans l'innuendo.

Plus subtil (?!), il y a la couverture de séparation qui tombe, à la fin de New York - Miami de Capra.

Je n'ai plus trop le film en tête, mais j'ai entendu une relecture de Gilda dans laquelle la canne de Ballin Mundson serait une métaphore sexuelle.


Sinon, il y a une lecture bien établie de l'homme qui rétrécit qui analyse comment les attributs de la virilité sont constamment menacés par des femmes ou métaphores de femmes (une "pussy", une araignée...). Certaines images du films se prêtent assez bien à cette analyse :




Enfin, dans le fleuve sauvage (Elia Kazan), il y a un ensemble de métaphores sexuelles assez transparentes concernant le réveil à la sexualité de Lee Remick... L'arrivée de Montgomery Clift fait ressurgir des choses "inutiles"...
https://imgur.com/a/RWKMT
Puis elle enlève les feuilles sèches sur un lit...
https://imgur.com/a/St4st
Et je ne parle pas des pluies torrentielles qui tombent une fois l'éveil à l'amour opéré...

C'est un peu méta, parce qu'extérieur au film, mais j'ai lu qu'une séquence de Red River (Howard Hawks) était très sexuellement chargée. Lorsque Montgomery Clift et Jack Elam comparent leur pistolet (vers la fin du film), il faut savoir que les deux acteurs avaient la réputation d'être parmi les acteurs les mieux membrés d'Hollywood. Cette scène de "comparaison de pistolet" contiendrait donc un sous-texte voulu par Hawks, amusé de la chose.

cinephage a écrit :C'est un peu méta, parce qu'extérieur au film, mais j'ai lu qu'une séquence de Red River (Howard Hawks) était très sexuellement chargée. Lorsque Montgomery Clift et Jack Elam comparent leur pistolet (vers la fin du film), il faut savoir que les deux acteurs avaient la réputation d'être parmi les acteurs les mieux membrés d'Hollywood. Cette scène de "comparaison de pistolet" contiendrait donc un sous-texte voulu par Hawks, amusé de la chose.

Jack Elam ? sûr ?

Et forcément toute la panoplie des gestuelles du loup de Tex Avery.

ed a écrit :

cinephage a écrit :C'est un peu méta, parce qu'extérieur au film, mais j'ai lu qu'une séquence de Red River (Howard Hawks) était très sexuellement chargée. Lorsque Montgomery Clift et Jack Elam comparent leur pistolet (vers la fin du film), il faut savoir que les deux acteurs avaient la réputation d'être parmi les acteurs les mieux membrés d'Hollywood. Cette scène de "comparaison de pistolet" contiendrait donc un sous-texte voulu par Hawks, amusé de la chose.

Jack Elam ? sûr ?

Et non...c'est John Ireland

Une femme cherche son destin (Now, Voyager)
"Shall we just have a cigarette on it?"

Combien tu nous donnes ?

Sinon, uniquement dans les films US ?

Une place au soleil (George Stevens, 1951) : Elizabeth Taylor qui caresse du bout des doigts le goulot d'une bouteille de champ pendant que Montgomery Clift téléphone. Elle caresse, caresse, tripote et... le bouchon finit par sauter et la mousse par jaillir.

Le cinéma français, non ?

Quai des orfèvres et sa casserole de lait qui déborde... ça ne t'intéresse pas ?

EDIT : il y a longtemps, j'avais posté des captures pour ricaner... je ne retrouve plus que celles-ci (il y a vraiment un mouvement de va-et-vient avec la main).

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ed a écrit :

cinephage a écrit :C'est un peu méta, parce qu'extérieur au film, mais j'ai lu qu'une séquence de Red River (Howard Hawks) était très sexuellement chargée. Lorsque Montgomery Clift et Jack Elam comparent leur pistolet (vers la fin du film), il faut savoir que les deux acteurs avaient la réputation d'être parmi les acteurs les mieux membrés d'Hollywood. Cette scène de "comparaison de pistolet" contiendrait donc un sous-texte voulu par Hawks, amusé de la chose.

Jack Elam ? sûr ?

N'importe quoi... Elam n'a rien à voir dans ce film, ma mémoire me joue des tours, c'est l'age...

Mais heureusement Youtube a gardé la séquence :