Parmi mes découvertes cette année, je retiens quelques titres :
-Le Retour (2003)
Un film magistral, où l'image et le son, dans la grande tradition du cinéma russe, disent bien plus que les mots. Puissant dans son sens de l'épure et de la gestion des espaces presque mystiques. En quelques actes, le récit touchant et difficile d'enfants qui ne le seront plus.
-My name is Emily (2015)
Une rareté de festival, très peu diffusé, et avec un background concernant sa production à la hauteur du résultat beau et touchant. Comment réapprendre à aimer et se relier avec l'autre. Une très belle découverte.
-Refroidis (2014)
Traitement résolument "Europe du Nord" dans l'humour et le sens de l'expéditif. Délicieusement noir et drôle, un drame aux paysages magnifiques servis par des acteurs de grand talent. Une très belle surprise !
-Schneider VS Bax (2015)
La même chose qu'au dessus ou presque. Film caractéristique bien typique du sens de l'absurde de mes "cousins" néerlandais : humour noir, saugrenuité et déroulé implacable parfaitement maîtrisé. Un tout petit flottement de rythme en deuxième partie, mais l'ensemble reste vraiment impressionnant en termes de mécanique narrative.
-Demotion (2015)
Propos peu novateur mais traitement ultra efficace, bien mis en scène et servi par des acteurs de premier plan. Un film dense et beau.
-Tsar (2009)
Après un film qui transpire d'une mystique à même le sol de la Karélie - "L'île 2006", Pavel Louguine accouche d'un film fort et remarquable porté par le grand acteur Piotr Mamonov. Le rôle démesuré de Ivan IV lui est taillé sur mesure. Grandiloquent et chaotique.
-Sin Nombre & Beasts of No Nation (2009 et 2015).
Même auteur, même démarche qui se refuse le misérabilisme et l'approche documentariste-vérité d'autres films de ce type. La mise en scène atmosphérique (très bien servi par la BO) ne dessert en rien le propos. Beaucoup d'humanité et de nuances dans ces portraits de peuples et d'individus qui se déchirent.
-Asura (2016) Le film qui a généré un cult-following en Corée au point que des tas de fans se font appeler "Asurians". Film de gangsters et politicards corrompus dans la grande tradition des films coréens du genre. Avec la folie en prime et l'excessif tous azimuts, le film est la quintessence de l’exutoire fantasmatique et transgressif d'une société coréenne bien sage et normée dans son quotidien.
-A Girl walks home alone at night (2014)
Pari audacieux de recréer une sorte de western vampirique perdu au fond d'un univers inconnu - à consonance iranienne. Destruction et retrouvailles sentimentales autour d'une figure dont le voile noire - vampirique - est perdue dans le dédale des codes de la société. Quelques scènes particulièrement magnifiques en termes de composition et de sensations. Un beau projet personnel.
-Men & Chicken (2015)
Fresque délirante, incongrue et caustique sur la monstruosité et/de la famille. Direction artistique de haute volée, interprétation au diapason. Excellent.
Et puis, quelques autres également :
-Suburra (2015)
-Tout en haut du monde (2016)
-Traque à Boston (2017)
-The Witch (2016)
-Anomalisa (2015)
-Leviathan (2014)
-Le juge (2014)
-Mc Laren (2017)
-Roaring current - The admiral (2014)
-New World (2013)
-Alleluia (2014)
-A perfect day (2015)
-Wakefield (2016)