Blue a écrit :A part l'histoire des défectuosités des disques qui me mettent hors de moi (et me rendent triste), je ne vois aucun problème à accumuler des milliers d'oeuvres d'art chez moi, et j'aime ça depuis 15 ans.
Après, c'est comme pour tout, on est aujourd'hui dans une logique de surconsommation et de choix pléthorique qui y pousse, à grand renfort de marketing. C'est très difficile d'y résister. Et ça crée des frustrations ou des regrets au final...
Je le disais dans le topic collection, mais j'aime l'idée d'avoir cette espèce de mémoire géante du cinéma chez moi et d'y faire face, de toucher du doigt tout cela. Je repense à une vidéo de Criterion, quand Volker Schlondorff entre dans leur placard où ils stockent leurs éditions, et que le premier truc qu'il fait est une révérence devant tout ce patrimoine présent dans une seule pièce.
C'est quelque chose qui me plait, et qui parfois presque me suffit sans avoir besoin de voir les films en question.
C'est très physique, en fait, cette place, ce volume, ce poids, cette présence pris par tous ces films qui sont certes le reflet d'une société profondément consommatrice mais qui représente aussi tout un pan culturel moderne de l'humanité (pis bon, ça dépend aussi ce qu'on met dans ses bibliothèques, mais ayant plus de Bergman que de Fast & Furious, c'est aussi plus facile pour moi d'y projeter quelque chose qui parait culturellement important).
Cela étant, j'ai toujours eu tendance à être déprimé (voire physiquement mal) quand je n'avais plus le temps de voir des films. Ca a été le cas les derniers mois, et c'est évidemment frustrant d'avoir cette sensation de temps qui manque. Et de toute façon, je pourrais arrêter d'acheter quoique ce soit demain qu'il me faudrait 10 ans rien que pour regarder ce que j'ai en retard. J'espère que ma copine n'est pas trop pressée pour faire un gosse.
Blue a écrit :Mais en tout cas ne me parlez pas de Netflix. Savoir que des mecs à l'autre bout peuvent couper les accès à n'importe quel moment, et lâcher xxx euros par an pour quelque chose que je ne possède pas, ça ne me tente pas du tout et ça me ferait bien flipper.
Le problème, c'est de voir Netflix comme un achat alors que c'est de la pure location. Et un jour, tu te retournes, et tu te rends compte que le vidéo club n'a plus le film que tu voulais voir "ah bah oui mais bon, c'est la vie, et en même temps, je l'ai eu pendant 6 mois dans les rayons fallait pas attendre". Sauf qu'avec Netflix, les gens réagissent comme si le contenu du video club leur appartenait.
la_vie_en_blueray a écrit :la surconsommation, c'est pas acheter plein d'un type de trucs qu'on aime, c'est d'acheter tout et n'importe quoi
C'est le moment où on dérive sur les mecs qui ont 12 steelbooks différents de Sin City 2, dont 11 qui sont juste là pour faire beau parce qu'ils ne peuvent pas les lire ou qu'il n'y a qu'un doublage japonais non sous titré ?
AntonChigurh a écrit :
Puis je trouve qu'il y a pire comme façon de dépenser son argent durement gagné...
Le prix d'un paquet de clopes aujourd'hui = un Blu-Ray bradé (opé' Fnac, soldes Arrow)
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Mes parents se sont longtemps dit ça. Comme pour se rassurer. "Ca pourrait être pire, il pourrait dépenser cet argent dans de la drogue".
Cela étant dit, vu mon budget BR mensuel, j'aurais OD dès la première semaine.
Torrente a écrit :Alors que nous, on est frais comme des gardons !
On sent juste un peu le renfermé, mais ça, c'est la faute à Amazon.
odelay a écrit :Ma seule angoisse, c'est le jour où ils arrêteront de fabriquer des lecteurs de blu ray comme ils ont arrêté les magnétoscopes.
J'hésite à m'acheter 5 platines d'avance au cas où.
Blague à part, on a l'avantage que le numérique vient avec une rétrocompatibilité très différente de la VHS et une multiplicité des utilisations qui permet une multiplicité des lecteurs. Le BR a beau avoir 10 ans, la Xbox One X et la PS4 les lisent toujours, et il est fort possible que les prochaines consoles aussi, repoussant d'autant l'échéance, tout en augmentant le nombre de solutions de repli.