Re: Votre parcours Ludophile
Publié : 12 juil. 17, 14:18
Evidemment comme tous les gamins, je n'ai pas pu passer à côté et je repense à cette époque de pionniers avec émotion. J'ai aussi connu l'époque des Game & watch (et d'autres jeux à cristaux liquide, Nintendo n'en ayant pas l'exclusivité), auxquels on jouait dans les cours de recré, qu'on pouvait même se prêter. Mon plus gros souvenir étant celui-ci, peut-être le seul que j'ai vraiment possédé :
Par la suite, j'ai pas mal profité de mes potes pour découvrir et jouer aux consoles, comme l'incontournable Atari VCS 2600 (Les Schtroumpfs, Jungle hunt, Pole position) ou la Vectrex (petite borne d'arcade portative sur le principe de l'oscilloscope, sur l'écran de laquelle on fixait des filtres de couleur pour représenter le décor) :
C'était la France de Mitterand, de Mourousi et de Jean-Paul Goude, la France du TGV, de la carte à puce, du Minitel, et des tickets jaunes de la RATP qui avait même sa chaine de télé sur les quais. En ce temps-là, Thomson avait décroché un contrat avec l'Education nationale, mais je crois que de toute ma scolarité on a eu droit qu'à 2 visites de la salle informatique avec ses petits MO5 aux claviers à touches souples, reliés en réseau, voire de TO7 avec leurs prodigieux crayons optiques :
Y'avait déjà quelques jeux pour ordinateurs personnels, qui tenaient sur des disquettes 5 pouces 1/4. Souvenir par exemple d'un jeu de spéculation boursière sur l'écran vert d'un Apple II. On comprenait rien, zéro graphisme, que du texte, mais l'interactivité suffisait à me fasciner. Y'avait le micro-ordinateur Alice aussi, d'une jolie couleur rouge, mais je crois que déjà à l'époque on jugeait que c'était de la daube. Et un jour, mes parents m'offrent ça :
Le MSX était un standard sur lequel s'était entendus plusieurs constructeurs, mais qui aura moins duré que ce qu'on appelait encore l'IBM PC. Celui-ci bénéficiait en plus de son lecteur K7 d'un double lecteur de cartouche. Mais j'ai surtout passé des vacances entières à retranscrire des pages et des pages de lignes de programmes, avec l'espoir qu'au moment de les exécuter un jeu un peu sympa se déclencherait au bout (une faute de frappe suffisait à bloquer le truc). Mais il y avait aussi des jeux sur K7, notamment le RPG chiant Mandragore, développé par Infogrames :
Et surtout Master of the lamp, un jeu dément avec des phases arcades étonnantes sur tapis volant, et où on devait mémoriser et retranscrire des mélodies :
Au collège, j'ai pas mal squatté chez un copain qui possédait un Amstrad CPC, vraie bête de jeu, avec notamment le jouissif Barbarian et son humour noir :
Puis je participe à la guerre Atari/Amiga, reconnaissant à ce dernier une supériorité technique (énorme claque en découvrant la cinématique d'intro de Shadow of the beast II), mais c'est un 1040 STF que j'aurai, avec un paquet de jeux piratés-copiés-échangés entre deux cours. J'avais des boîtes à chaussures entières de disquettes 3 pouces 1/2. Meilleurs souvenirs : Prince of persia (sa jouabilité et son animation jamais vues), les jeux Silmarils (Colorado, Starblade), Operation stealth, et bien sûr les point n'click Lucasfilm (Zack McKraken, Indiana Jones et la dernière croisade).
En arcade, il a fallu attendre que j'aie un peu d'argent de poche pour m'en approcher. J'ai de bons souvenirs de Snow bros et Vigilante, mais je retiens surtout :
Chase HQ (un genre d'Outrun avec boss de fin de niveau à défoncer)
Et ce sommet de fun et de jouabilité qu'était Street fighter II. Par conséquent, le jour où le jeu a été adapté (et bien adapté) sur SuperNES, et où allait pouvoir y jouer de façon illimité, pour ma génération ça a du représenter le plus beau jour de notre vie !
En dehors de la Gameboy que j'ai eue (Tetris joué à 2, Link's awakening, Castlevania, the Amazing Spider-man), j'ai touché à toutes les consoles 8 (Mastersystem, NES) et 16 bits (Megadrive, SNES) mais là encore chez des copains. Je lisais la presse spécialisée (Tilt, Joystick, Génération 4), je retenais le nom des studios (Loriciels, Infogrammes, Titus, Ocean), considérant certains comme les papes du genre (Psygnosis, Bitmap brothers), je me marrais des prétentions d'Atari (Lynx, Jaguar) bavais sur les monstrueuses capacités de la Neo-Geo et sur les captures d'écran VGA des jeux PC qui commençaient à se s'installet grâce au développement du CD-Rom (passés les errements du CD-i de Philips).
J'ai un peu joué sur la PS1 de mon frangin (Les Chevaliers de Baphomet, Rayman, Tomb raider II), mais sans avoir davantage envie de m'impliquer. Puis plus rien, j'ai basculé en mode Roger Murtaugh, suivant ça mais quand même de très loin. J'ai rien compris aux enchaînements des Gameboycolor-advance-DS, des consoles Microsoft et de ce concept un peu vertigineux des mondes ouverts que semblent proposer certains jeux actuels (Red dead redemption, GTA), qui me fascinait du temps de Shenmue mais me saoule aussi un peu, moi qui ait été habitué à un gameplay plutôt linéaire et pas particulièrement immersif. Et je ne parle pas des trucs aux visuels tape-à-l'œil mais qui se révèlent ne proposer qu'une succession de QTE. Mais je me dis que l'industrie est tellement énorme aujourd'hui, qu'on y trouve forcément le type de jeux qui nous correspond.
Régulièrement en vide-grenier, je suis titillé par l'idée de plonger dans le retrogaming, mais pas trop envie d'y consacrer du temps. J'ai eu il y quelques années une période revival avec l'émulateur Scumm qui m'a permis de me refaire quelques point n'click adorés ou d'en découvrir que j'avais ratés (Loom). Je constate qu'avec le Net rien n'est perdu, et qu'on peut désormais retrouver le moindre morceau de souvenir, sans plus avoir besoin de le chérir comme d'un truc brumé et perdu pour toujours qui pouvait éventuellement susciter la connivence de ceux qui pensaient être seuls à avoir été marqués. J'attends d'ailleurs le prochain topic de Joshua : votre parcours internetophile avec les évocations des Modem 56k, de Caramail et Alice...
Par la suite, j'ai pas mal profité de mes potes pour découvrir et jouer aux consoles, comme l'incontournable Atari VCS 2600 (Les Schtroumpfs, Jungle hunt, Pole position) ou la Vectrex (petite borne d'arcade portative sur le principe de l'oscilloscope, sur l'écran de laquelle on fixait des filtres de couleur pour représenter le décor) :
C'était la France de Mitterand, de Mourousi et de Jean-Paul Goude, la France du TGV, de la carte à puce, du Minitel, et des tickets jaunes de la RATP qui avait même sa chaine de télé sur les quais. En ce temps-là, Thomson avait décroché un contrat avec l'Education nationale, mais je crois que de toute ma scolarité on a eu droit qu'à 2 visites de la salle informatique avec ses petits MO5 aux claviers à touches souples, reliés en réseau, voire de TO7 avec leurs prodigieux crayons optiques :
Y'avait déjà quelques jeux pour ordinateurs personnels, qui tenaient sur des disquettes 5 pouces 1/4. Souvenir par exemple d'un jeu de spéculation boursière sur l'écran vert d'un Apple II. On comprenait rien, zéro graphisme, que du texte, mais l'interactivité suffisait à me fasciner. Y'avait le micro-ordinateur Alice aussi, d'une jolie couleur rouge, mais je crois que déjà à l'époque on jugeait que c'était de la daube. Et un jour, mes parents m'offrent ça :
Le MSX était un standard sur lequel s'était entendus plusieurs constructeurs, mais qui aura moins duré que ce qu'on appelait encore l'IBM PC. Celui-ci bénéficiait en plus de son lecteur K7 d'un double lecteur de cartouche. Mais j'ai surtout passé des vacances entières à retranscrire des pages et des pages de lignes de programmes, avec l'espoir qu'au moment de les exécuter un jeu un peu sympa se déclencherait au bout (une faute de frappe suffisait à bloquer le truc). Mais il y avait aussi des jeux sur K7, notamment le RPG chiant Mandragore, développé par Infogrames :
Et surtout Master of the lamp, un jeu dément avec des phases arcades étonnantes sur tapis volant, et où on devait mémoriser et retranscrire des mélodies :
Au collège, j'ai pas mal squatté chez un copain qui possédait un Amstrad CPC, vraie bête de jeu, avec notamment le jouissif Barbarian et son humour noir :
Puis je participe à la guerre Atari/Amiga, reconnaissant à ce dernier une supériorité technique (énorme claque en découvrant la cinématique d'intro de Shadow of the beast II), mais c'est un 1040 STF que j'aurai, avec un paquet de jeux piratés-copiés-échangés entre deux cours. J'avais des boîtes à chaussures entières de disquettes 3 pouces 1/2. Meilleurs souvenirs : Prince of persia (sa jouabilité et son animation jamais vues), les jeux Silmarils (Colorado, Starblade), Operation stealth, et bien sûr les point n'click Lucasfilm (Zack McKraken, Indiana Jones et la dernière croisade).
En arcade, il a fallu attendre que j'aie un peu d'argent de poche pour m'en approcher. J'ai de bons souvenirs de Snow bros et Vigilante, mais je retiens surtout :
Chase HQ (un genre d'Outrun avec boss de fin de niveau à défoncer)
Et ce sommet de fun et de jouabilité qu'était Street fighter II. Par conséquent, le jour où le jeu a été adapté (et bien adapté) sur SuperNES, et où allait pouvoir y jouer de façon illimité, pour ma génération ça a du représenter le plus beau jour de notre vie !
En dehors de la Gameboy que j'ai eue (Tetris joué à 2, Link's awakening, Castlevania, the Amazing Spider-man), j'ai touché à toutes les consoles 8 (Mastersystem, NES) et 16 bits (Megadrive, SNES) mais là encore chez des copains. Je lisais la presse spécialisée (Tilt, Joystick, Génération 4), je retenais le nom des studios (Loriciels, Infogrammes, Titus, Ocean), considérant certains comme les papes du genre (Psygnosis, Bitmap brothers), je me marrais des prétentions d'Atari (Lynx, Jaguar) bavais sur les monstrueuses capacités de la Neo-Geo et sur les captures d'écran VGA des jeux PC qui commençaient à se s'installet grâce au développement du CD-Rom (passés les errements du CD-i de Philips).
J'ai un peu joué sur la PS1 de mon frangin (Les Chevaliers de Baphomet, Rayman, Tomb raider II), mais sans avoir davantage envie de m'impliquer. Puis plus rien, j'ai basculé en mode Roger Murtaugh, suivant ça mais quand même de très loin. J'ai rien compris aux enchaînements des Gameboycolor-advance-DS, des consoles Microsoft et de ce concept un peu vertigineux des mondes ouverts que semblent proposer certains jeux actuels (Red dead redemption, GTA), qui me fascinait du temps de Shenmue mais me saoule aussi un peu, moi qui ait été habitué à un gameplay plutôt linéaire et pas particulièrement immersif. Et je ne parle pas des trucs aux visuels tape-à-l'œil mais qui se révèlent ne proposer qu'une succession de QTE. Mais je me dis que l'industrie est tellement énorme aujourd'hui, qu'on y trouve forcément le type de jeux qui nous correspond.
Régulièrement en vide-grenier, je suis titillé par l'idée de plonger dans le retrogaming, mais pas trop envie d'y consacrer du temps. J'ai eu il y quelques années une période revival avec l'émulateur Scumm qui m'a permis de me refaire quelques point n'click adorés ou d'en découvrir que j'avais ratés (Loom). Je constate qu'avec le Net rien n'est perdu, et qu'on peut désormais retrouver le moindre morceau de souvenir, sans plus avoir besoin de le chérir comme d'un truc brumé et perdu pour toujours qui pouvait éventuellement susciter la connivence de ceux qui pensaient être seuls à avoir été marqués. J'attends d'ailleurs le prochain topic de Joshua : votre parcours internetophile avec les évocations des Modem 56k, de Caramail et Alice...