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Re: Vos decouvertes naphtalinées 2014

Publié : 27 déc. 14, 14:58
par Edouard
Hitchcock a écrit :
Edouard a écrit :Je viens de voir The Wrong Man . Je pensais qu'il serait impossible de détrôner The Stranger de Welles dans mes découvertes.
Et bien, Hitchcock l'a fait. Mais cela a été un combat de titans !
Je pensais voir un Hitchcock mineur (d'ailleurs vu le DVD Warner, ils pensent que c'est le cas) mais en réalité c'est une autre de ses œuvres maîtresses.
J'ai constaté que le film était chroniqué avec I Confess (film aussi assez oublié dans la filmo de Hitch mais un de mes préféré) sur le site de dvdclassik; c'est bien vu car en regardant The Wrong Man je n'ai pas pu m'empêcher de faire le rapprochement entre les deux.
Je trouve qu'Hitchcock redéfini complètement son style et certains aspects de ses thèmes habituels tout en conservant certaines pierres angulaires de son œuvre (innocent accusé à tort, le poids de la religion...).
La réalisation et la musique sont d'une grande modernité et innovation pour l'époque. Les trois effets "tape à l'œil" (caméra tournant sur elle-même, la caméra passant à travers l'ouverture à hauteur des yeux de la porte de la cellule et la superposition des visages du vrai et du faux coupable) sont ahurissants de génie.
L'ensemble du casting est parfait avec une mention spéciale pour Henry Fonda et Vera Miles interprétant avec une grande justesse ce couple pris dans la tourmente.
En résumé, un chef d'œuvre !
A chaque révision je me dis que c'est définitivement un de mes Hitchcock préférés, il est incompréhensiblement absent des classements autour de l'oeuvre du cinéaste. Cette espèce de noirceur réaliste est absente de ses autres films et je trouve la mise en scène tout simplement géniale. Dommage que la fin soit gâché par ce malheureux carton final, qui détruit en quelque sorte tout le travail effectué juste là.
Le carton final ne me dérange pas sinon la fin :
1/ aurait été vraiment trop sombre;
2/ n'aurait pas correspondu à la réalité des faits qu'Hitchcock a reproduit le plus fidèlement possible.

Il est peut être souvent oublié car dans son livre d'entretien avec Truffaut, Hitchcock affirme ne pas être pleinement satisfait de ce film: il eut préféré s'accorder plus de licence dramatique.
Pour ma part, j'ai apprécié ce style de cinéma réaliste venant de la part d'Hitchcock car il détestait le cinéma vérité (selon lui, on ne va pas au cinéma pour voir la vie de tous les jours). C'est ce côté quasi-documentaire qui en fait justement une œuvre si forte et à part dans la riche filmographie d'Hitchcock.
Brion considère le personnage trop positif, trop "gentil", candide, ce qui n'est pas faux. Il pense que Stewart ou Grant aurait apporté certaines zones d'ombres au personnage. Sans doute. Mais il occulte, à mon avis, la direction d'acteur voulu par Hitchcock. Fonda aurait été à même d'apporter cette noirceur si Hitchcock le souhaitait (il y arrivera parfaitement dans C'era una volta il West).

Re: Vos decouvertes naphtalinées 2014

Publié : 27 déc. 14, 16:41
par Hitchcock
Edouard a écrit : Le carton final ne me dérange pas sinon la fin :
1/ aurait été vraiment trop sombre;
Oui mais justement j'aurais aimé voir Hitchcock exploiter complètement cette veine de noirceur, aller jusqu'au bout dans la quête désespérée de Manny et sa femme, surtout quand on sait que les films d'Hitchcock de cette période ont presque tous des happy-end.
C'est ce côté quasi-documentaire qui en fait justement une œuvre si forte et à part dans la riche filmographie d'Hitchcock.
D'accord avec toi ; c'est vraiment un film à part dans la carrière du Hitch, il n'est comparable à aucun autre et c'est aussi un film comme celui-là qui fait le caractère unique de sa filmographie.

Re: Vos decouvertes naphtalinées 2014

Publié : 28 déc. 14, 08:46
par origan42
DÉCOUVERTE NAPHTA DE L'ANNÉE 2014
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LES PLUS BELLES ANNÉES DE NOTRE VIE (William Wyler, 1946)
Les autres découvertes ***** sans ordre établi :

Le garde du corps / Yōjimbō (Akira Kurosawa, 1961)
El / Tourments (Luis Buñuel, 1953)
Une femme sous influence (John Cassavetes, 1974)
Mademoiselle Julie (Alf Sjöberg, 1951)
La vallée de la peur (Raoul Walsh, 1947)
La gueule ouverte (Maurice Pialat, 1974)
Trains étroitement surveillés (Jiří Menzel, 1966)
Cris et chuchotements (Ingmar Bergman, 1972)
L’incinérateur de cadavres (Juraj Herz, 1969)
L’homme à la caméra (Dziga Vertov, 1929)
Pinocchio (Walt Disney / Hamilton Luske / Ben Sharpsteen, 1940)
L'argent de la vieille (Luigi Comencini, 1972)
Les proscrits (Victor Sjöström, 1918)
Guerre et paix (Sergueï Bondartchouk, 1966)
Opening night (John Cassavetes, 1977)
De sang-froid (Richard Brooks, 1967)
L'héritière (William Wyler, 1951)
Les communiants (Ingmar Bergman, 1962)
Voyage en Italie (Roberto Rossellini, 1954)
Forfaiture (Cecil B. De Mille, 1915)
Les tueurs de la lune de miel (Leonard Kastle, 1969)
Un coeur pris au piège (Preston Sturges, 1941)
Les vingt-quatre prunelles (Keisuke Kinoshita, 1954)
Nuages flottants (Mikio Naruse, 1955)
La vipère (William Wyler, 1941)
Les ailes (William A. Wellman, 1927)
Le fantôme de l'opéra (Rupert Julian, 1925)

Toujours sans classement, la liste des découvertes **** :
Spoiler (cliquez pour afficher)
La vie criminelle d’Archibald de la Cruz (Luis Buñuel, 1955)
Pulsions (Brian De Palma, 1980)
Le roi de cœur (Philippe de Broca, 1966)
La jeune fille (Luis Buñuel, 1960)
Les sœurs de Gion (Kenji Mizoguchi, 1936)
Mon homme Godfrey (Gregory La Cava, 1936)
Easy Street / Charlot policeman (Charles Chaplin, 1917)
Charlot s'évade (Charles Chaplin, 1917)
La vie d'un honnête homme (Sacha Guitry, 1953)
Les anges marqués (Fred Zinnemann, 1948)
La nuit des forains (Ingmar Bergman, 1953)
Deux lettres anonymes (Mario Camerini, 1944)
Duel sans merci (Don Siegel, 1952)
The Verdict (Don Siegel, 1946)
Les hommes de la mer (John Ford, 1940)
La chute de la maison Usher (Jean Epstein, 1928)
Les hommes le dimanche (Robert Siodmark / Edgar G. Ulmer, 1930)
The Plague Dogs (Martin Rosen, 1982)
Solitude (Paul Fejos, 1928)
Jules César (Joseph Leo Mankiewicz, 1953)
Le prêteur sur gages (Sidney Lumet, 1964)
Deux mains, la nuit... (Robert Siodmark, 1945)
Quand l'inspecteur s'emmêle (Blake Edwards, 1964)
Histoire de Paul (René Féret, 1975)
La panthère rose (Blake Edwards, 1963)
Le sport favori de l'homme (Howard Hawks, 1964)
La belle ensorceleuse (René Clair, 1941)
Voyage sans retour (Tay Garnett, 1932)
Le fleuve sauvage (Elia Kazan, 1960)
Bas les masques (Richard Brooks, 1952)
Shadows (John Cassavetes, 1959)
Des souris et des hommes (Lewis Milestone, 1939)
La merveilleuse vie de Jeanne d'Arc, fille de Lorraine (Marco de Gastyne, 1929)
La passagère (Andrzej Munk, 1963)
Le retour du proscrit / The Shepherd of the Hills (Henry Hathaway, 1941)
Scandale (Akira Kurosawa, 1950)
La femme et le pantin (Josef von Sternberg, 1935)
Le duel silencieux (Akira Kurosawa, 1949)
Cinq pièces faciles (Bob Rafelson, 1970)
Billy Budd (Peter Ustinov, 1962)
Une vie difficile (Dino Risi, 1961)
Guêpier pour trois abeilles (Joseph L. Mankiewicz, 1967)
La vieille dame indigne (René Allio, 1965)
Histoire d'un amour / Back Street (John M. Stahl, 1932)
Chien enragé (Akira Kurosawa, 1949)
Ma sœur mon amour (Vilgot Sjöman, 1966)
Tempête à Washington (Otto Preminger, 1962)
Les moineaux - Sparrows (William Beaudine, 1926)
Je veux vivre! (Robert Wise, 1958)
Notre-Dame de Paris (Wallace Worsley, 1923)
La rue sans joie (Georg Wilhelm Pabst, 1925)
Tom Jones (Tony Richardson, 1963)
Les amants passionnés (David Lean, 1949)
My Fair Lady (George Cukor, 1964)
Mes petites amoureuses (Jean Eustache, 1974)
Les innocents (Jack Clayton, 1961)
Le choix du destin (Paul Verhoeven, 1977)
Larmes de joie (Mario Monicelli, 1960)
À travers le miroir (Ingmar Bergman, 1961)
Turkish délices (Paul Verhoeven, 1973)
L’étrangleur de Rillington Place (Richard Fleischer, 1971)
La déesse (John Cromwell, 1958)
La déesse (Satyajit Ray, 1960)
Sous le lampadaire (Gerhard Lamprecht, 1928)
Face à face (Ingmar Bergman, 1976)
La grande pagaille (Luigi Comencini, 1960)
Stella Dallas (King Vidor, 1937)
Le grand passage (King Vidor, 1940)
Capitaines courageux (Victor Fleming, 1937)
Vacances romaines (William Wyler, 1953)
La fosse aux serpents (Anatole Litvak, 1948)
Le faucon maltais (Roy Del Ruth, 1931)
Mephisto (István Szabó, 1981)

Re: Vos decouvertes naphtalinées 2014

Publié : 28 déc. 14, 18:42
par Jack Carter
:shock:

on ne peut pas dire que tu n'as pas pris ton pied en cinema naphta cette année :D

tu vois autant de films que bruce randylan, sinon... :mrgreen: :wink:

Re: Vos decouvertes naphtalinées 2014

Publié : 28 déc. 14, 22:49
par Père Jules
Entrée fracassante de The Nickel Ride dans mon top 10 annuel ! :D

Re: Vos decouvertes naphtalinées 2014

Publié : 28 déc. 14, 22:49
par origan42
Jack Carter a écrit ::shock:

on ne peut pas dire que tu n'as pas pris ton pied en cinema naphta cette année :D

tu vois autant de films que bruce randylan, sinon... :mrgreen: :wink:
Je me rattrape après des années trop pris par le boulot.
Mais tant de films à la fois, j'arrive à oublier de nombreuses scènes, je ne te vaudrai donc jamais au Quizz de Père Jules... :wink:

Re: Vos decouvertes naphtalinées 2014

Publié : 28 déc. 14, 22:50
par Jack Carter
Père Jules a écrit :Entrée fracassante de The Nickel Ride dans mon top 10 annuel ! :D
8)
pour rappel : http://www.dvdclassik.com/forum/viewtop ... =2&t=34290

Re: Vos decouvertes naphtalinées 2014

Publié : 29 déc. 14, 06:29
par Jeremy Fox
Ajout contre toute attente de

* Le grand secret (Above & Beyond) :Melvin Frank & Norman Panama 1952

Re: Vos decouvertes naphtalinées 2014

Publié : 29 déc. 14, 10:10
par Cathy
Ajout de The Real Glory d'Henry Hathaway et de Stanley et Livingstone d'Henry King

Re: Vos découvertes naphtalinées 2014

Publié : 29 déc. 14, 21:34
par manuma
Ajout de cette prophétique comédie satirique d'Albert Brooks :

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Re: Vos découvertes naphtalinées 2014

Publié : 30 déc. 14, 09:40
par origan42
Ajout de: Mephisto (István Szabó, 1981) ****

Re: Vos découvertes naphtalinées 2014

Publié : 30 déc. 14, 09:44
par Jeremy Fox
origan42 a écrit :Ajout de: Mephisto (István Szabó, 1981) ****
Je te conseille alors de voir le superbe Colonel Redl tourné 4 ans plus tard avec toujours le même comédien principal, un grand Klaus-Maria Brandauer.

Re: Vos découvertes naphtalinées 2014

Publié : 30 déc. 14, 10:55
par origan42
Jeremy Fox a écrit :
origan42 a écrit :Ajout de: Mephisto (István Szabó, 1981) ****
Je te conseille alors de voir le superbe Colonel Redl tourné 4 ans plus tard avec toujours le même comédien principal, un grand Klaus-Maria Brandauer.
Vu
Classé dans mes *****! :wink:

Y a-t'il d'autres films de ce réalisateur à voir ?

Re: Vos découvertes naphtalinées 2014

Publié : 30 déc. 14, 11:06
par nobody smith
origan42 a écrit :
Jeremy Fox a écrit :
Je te conseille alors de voir le superbe Colonel Redl tourné 4 ans plus tard avec toujours le même comédien principal, un grand Klaus-Maria Brandauer.
Vu
Classé dans mes *****! :wink:

Y a-t'il d'autres films de ce réalisateur à voir ?
Je n'ai rien vu d'autre du cinéaste mais son Sunshine avec Ralph Fiennes est formidable.

Re: Vos découvertes naphtalinées 2014

Publié : 30 déc. 14, 11:12
par origan42
nobody smith a écrit :
Je n'ai rien vu d'autre du cinéaste mais son Sunshine avec Ralph Fiennes est formidable.
Je note. Merci