Dvdclassik : cinéma et DVD

Blue a écrit :J'ai de plus en plus envie de revoir ce film.

Et moi de la voir...

gnome a écrit :

Blue a écrit :J'ai de plus en plus envie de revoir ce film.

Et moi de la voir...

Et moi de ne plus jamais le voir et de l'effacer de ma mémoire...

Le massacre sur ce forum me laisse dubitatif. L'impression de me retrouver devant un "INLAND EMPIRE" bis en ce qui concerne la réception. Tous ces coms sur Refn "sans scénario" alors que lui raconte autre chose en interview. Je suis d'accord qu'un film doit se lire seul, sans intervention de l'extérieur. Mais quand même... très étrange... Vraiment envie d'aller vérifier. J'espère pour ce we

Chrislynch a écrit :Tous ces coms sur Refn "sans scénario" alors que lui raconte autre chose en interview.

C'est pas un peu tout sauf une référence ? Parce qu'à ce jeu là, on peut faire dire quasiment tout ce qu'on veut à tous les films du monde, genre la 3D du Choc des Titans est formidable vu que Leterrier a dit que c'était top y a 2 ans.

tenia a écrit :

Chrislynch a écrit :Tous ces coms sur Refn "sans scénario" alors que lui raconte autre chose en interview.

C'est pas un peu tout sauf une référence ? Parce qu'à ce jeu là, on peut faire dire quasiment tout ce qu'on veut à tous les films du monde, genre la 3D du Choc des Titans est formidable vu que Leterrier a dit que c'était top y a 2 ans.

Je crois en la sincérité des artistes qui parlent de leurs oeuvres. Et pour Refn, j'en suis même convaincu. Ce n'est pas parce qu'on reçoit mal un film qu'il faut voir le mal partout. Refn est un cinéaste qui possède une haute estime de lui-même. Nier ça me semble incohérent et hors de toute réalité.

Chrislynch a écrit :Refn est un cinéaste qui possède une haute estime de lui-même.

Ça ne fait aucun doute même si c'est mon premier repproche sur ses deux derniers films (les seuls que j'ai vus).
Il y a des cinéastes qui ont le génie de leur ambition... et d'autres l'ambition du génie.

Gounou a écrit :

Chrislynch a écrit :Refn est un cinéaste qui possède une haute estime de lui-même.

Ça ne fait aucun doute même si c'est mon premier repproche sur ses deux derniers films (les seuls que j'ai vu).
Il y a des cinéastes qui ont le génie de leur ambition... et d'autres l'ambition du génie.

Gounou, on pourrait dire la même chose pour Lynch et de son "INLAND EMPIRE", qui pour moi, est le reflet d'une inflation d'égocentrisme et de confiance. Et ce n'est vraiment pas grave. Ce sont des artistes qui cherchent, qui veulent se remettre en question, trouver quelque chose, etc. Pour moi, vraiment pas grave qu'ils se cassent la figure. Ce sont ces cinéastes, qu'on aime ou pas, qui maintiennent l'art cinématographique en vie. Ils sont très précieux, comme Von Triste ou Malick, au-delà de nos réceptions personnelles et subjectives.

Chrislynch a écrit :

Gounou a écrit : Ça ne fait aucun doute même si c'est mon premier repproche sur ses deux derniers films (les seuls que j'ai vu).
Il y a des cinéastes qui ont le génie de leur ambition... et d'autres l'ambition du génie.

Gounou, on pourrait dire la même chose pour Lynch et de son "INLAND EMPIRE", qui pour moi, est le reflet d'une inflation d'égocentrisme et de confiance.

Non, pour moi c'est pratiquement incomparable, du simple fait des moyens de production, d'execution et de l'investissement personnel de l'artiste (Lynch a pratiquement tout fait sur ce film).
L'un est un cri primaire (sans doute trop fou et inaudible à grande échelle), l'autre est un exercice de style gonflé d'ego qui implose sous ses vélléités et en dévoile sa vulgarité - à mon avis, of course

Chrislynch a écrit :Je crois en la sincérité des artistes qui parlent de leurs oeuvres. Et pour Refn, j'en suis même convaincu. Ce n'est pas parce qu'on reçoit mal un film qu'il faut voir le mal partout. Refn est un cinéaste qui possède une haute estime de lui-même. Nier ça me semble incohérent et hors de toute réalité.

On peut avoir toute l'estime du monde et la meilleure sincérité, et toujours penser avoir fait un truc de ouf alors qu'en fait, t'as écrit un truc qui semble avoir été pondu par un ado qui découvre soudainement plein de films géniaux.

Refn a été pas mal comparé à Noé avec Only God Forgives. Bah si Noé devait sortir des tonnes de choses très intéressantes sur Enter The Void, ça m'empêcherait de penser que le film est puéril comme pas permis.

Blague à part, c'est un peu ça que je souhaitais pointer du doigt, même si mon exemple était pas vraiment bien choisi : aussi sincère soit l'auteur, il peut toujours exister un gouffre entre ses intentions de départ, ce qu'il croit avoir fait, et ce qu'il y a réellement à l'écran.

A vous lire, j'en viens à me demander comment ou pourquoi j'ai pu adhérer à ce film. Oui, il a des défauts, oui, il est parfois lent, oui, le scénario est simple.
Only God forgives m'a donné l'impression d'un ensemble cohérent sur la souffrance d'un homme et de la société à laquelle il appartient tout en s'y sentant étranger, partout, où qu'il soit.
Aucun personnage n'est sympathique mais certains sont compréhensibles.

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Ce doit être la littéraire en moi qui reprend le dessus, mais je trouve intéressant le personnage du policier, ce monolithe justicier dont on ne voit l'intimité qu'une fois, lors d'un dialogue avec sa petite fille. Tout le personnage est là : il est, comme Gosling et les autres encore plus, damné, mais il est justicier dans un but, exprimé par cette enfant qui discute avec son père de son nounours qui n'est pas sage. Et comment le faire obéir, lui faire comprendre, demande-t-il ? En étant encore plus gentil avec lui, répond-elle.
L'homme qui nourrit son fils handicapé au fond de son hangar lui répond : chacun des deux agit pour son enfant et espère sauver quelque chose, alors que les autres personnages n'ont rien à sauver. Pas la mère évidemment, mais là où je compatis au désespoir du personnage de Gosling, c'est qu'on a l'impression que lui croit encore pouvoir se sauver, il essaie d'agir justement, notamment avec l'assassin de son frère, en sacrifiant ses mains car il reconnaît sa culpabilité.

Je ne nie pas que je suis assez partagée sur certains choix, mais dans l'ensemble je ne suis pas si sévère que plusieurs ici. Après, les multiples références à Lynch me manquent pour discuter.

Même si j'essaie d'être moins sévère que d'autres classikiens, je dois avouer qu'il est difficile de défendre ce qui ressemble à un choix jusqu'auboutiste doublé d'un rêve de film qui ne s'est pas totalement transformé en oeuvre achevée: intentions très visibles, liant mal assuré entre différents registres, manque de pertinence de certains effets...Je n'ai même pas eu l'impression de vivre cette descente aux enfers tellement elle était déréalisée Contrairement à certains opus de Lynch, Pasolini, Fellini,Jodo,Ferrara, Klimov et bien d'autres NWR unifie mal l'oxymore distance/immersion étant trop ds un pôle trop ds l'autre et non ds la tension entre les 2.
Ceci dit, j'essaie de comprendre son projet sûrement passionnant sur le papier ( psychanlyse + polar, exotisme + codes occidentaux, abstraction+ concrétude sensorielle, raffinement à la Von Sternberg + barbarie) mais inabouti à l'arrivée: il a voulu décanter un peu plus le virage opéré sur Drive mais c'était une voie peut-être sans issue.Je suis sûr qu'il peut à nouveau nous chavirer avec le prochain.

Je rejoins ballantrae qui trouve assez bien les mots pour décrire ce que j'ai ressenti devant le film : quelque chose qui est tellement parti dans une direction abstraite et formelle que le reste parait simplement abçons jusqu'à l'involontairement ridicule.

Ca n'empêche nullement (la preuve) de trouver cela cohérent. Mais personnellement, j'ai trouvé ça "à côté de la plaque". Tu parles du policier, c'est un exemple qui me parait typique du film : au lieu d'un archétype (la personnification d'une certaine conception de la justice implacable et jusqu'au boutiste), c'est une silhouette, un modèle qui ne vit plus pour ce qu'il est mais pour ce qu'il représente. Du coup, on entre dans quelque chose de complètement froid et abstrait, mais qui semble tellement terre-à-terre qu'il passe son temps à enfoncer des portes ouvertes sur le cercle vicieux de la violence, l'impuissance face à la dégénérescence de la situation, la psyché intérieure perturbée du héros (la preuve, c'est éclairé en rouge parce que c'est tout fou, notre monde).

Y a vraiment un côté "film conceptuel pour les Nuls" qui m'a profondément ennuyé. Surtout, comme je l'écris, que c'est extrêmement agressif formellement parlant, mais agressif désagréable. 1h30 de montage sonore qui me donne l'impression que Refn a enregistré ses effets sonores dans mon usine de production, merci bien...

Je comprends aisément pourquoi ce film divise. Le style agressif, contemplatif, violent, avec des personnages muets et un environnement extérieur assourdissant, fait beaucoup penser a du Gaspar Noé (le sexe en moins, Refn étant plus pudique là dessus).

Et vu que Noé ne fait pas l'unanimité...
Mais, je m'en tamponne, j'adore !

Bonjour messieurs, dames

Enfin vu le dernier film de NKW (sans compter l'honteux remake de Pusher produit par ses soins), et c'est un peu ce que je craignais au vu des derniéres bandes annonces.
La photo et le cadre sont magnifique mais j'ai trouvé çà creux, lourd et pompeux. La scéne où Gosling fait face au cadavre de sa mére est une des plus ridicule que j'ai vu en ce début d'année.
J'aime beaucoup NWR mais depuis quelques films (à l'exception de Drive qui se situait dans un entre deux entre sa veine arty et le cinéma de genre pur), j'ai la désagréble impression que le bonhomme prend la pose et ne raconte plus rien, comme si il avait oublié les raisons de l'échec du pompeux Inside Job.

comme si il avait oublié les raisons de l'échec du pompeux Inside Job.

Quelles sont les raisons de l'échec d'Inside Job ?