Dvdclassik : cinéma et DVD

Voici un article intéressant de Télérama sur le sujet :

http://www.telerama.fr/cinema/la-strate ... ,93830.php

Bill Mechanic, producteur :

Nous avons connu un creux abyssal dans les années 60. Et nous en sommes sortis par le haut, avec le Nouvel Hollywood des années 70 et l'avènement de la génération Scorsese-Coppola. Il suffit parfois de quelques échecs retentissants pour renverser un modèle économique.

En vérité ça fait un moment que c'est mort. Mais c'est pas seulement Hollywwod. C'est un phénomène mondial. Tu n'as plus de grand stylistes comme tu pouvais avoir à une époque. Des réalisateurs qui apportaient du sang neuf, en proposant une vision et une grammaire cinématographique nouvelle. C'est ça que l'on a perdu.

julien a écrit :En vérité ça fait un moment que c'est mort. Mais c'est pas seulement Hollywwod. C'est un phénomène mondial. Tu n'as plus de grand stylistes comme tu pouvais avoir à une époque. Des réalisateurs qui apportaient du sang neuf, en proposant une vision et une grammaire cinématographique nouvelle. C'est ça que l'on a perdu.

oui...des grands stylistes il y en a peut-être moins en contrepartie on a plein de techniciens très compétents, des "shooters"...il faudrait peut-être revenir à de bonnes histoires bien racontées, avec des personnages et des récits si possible pas trop manichéens.

Comme il est dit dans l'article, il est étonnant que les films soient fait de plus en plus pour les moins de 25 ans et que paradoxalement, leur représentativité dans le nombre de spectateurs baisse.

julien a écrit :En vérité ça fait un moment que c'est mort. Mais c'est pas seulement Hollywwod. C'est un phénomène mondial. Tu n'as plus de grand stylistes comme tu pouvais avoir à une époque. Des réalisateurs qui apportaient du sang neuf, en proposant une vision et une grammaire cinématographique nouvelle. C'est ça que l'on a perdu.

Je pense que la solution, ce serait de faire des films sur internet, par exemple sur Youtube. T'es pas d'accord ?

Cela dit les propos de Robert Zemeckis m'ont fait sourire, quand il évoque une certaine puérilité à Hollywood:

Ils sont obsédés par ce public au point de ne plus rien voir d'autre, dit le cinéaste Robert Zemeckis, vieux routier du film commercial. Ils délaissent les adultes pour concentrer leur puissance sur des films qui me semblent aussi excitants à regarder qu'un jeu vidéo dont on n'aurait pas les commandes. On me propose sans cesse de "piloter" un de ces films de "superhéros", mais j'ai toujours mis un point d'honneur à refuser.

Flight est un film qui repose sur un bon scénario à destination d'un public adulte. La génération des baby-boomers, à laquelle j'appartiens et qui a toujours aimé le cinéma, aura de moins en moins de choses à se mettre sous la dent. »

C'est vrai que "le pôle express", "Beowulf" et "Scrooge", les "retour vers le futur" entre autres sont des films sans concessions, destinés avant tout à un public adulte, comme ces films de super héros dénigrés par Zemeckis...

Ratatouille a écrit :

julien a écrit :En vérité ça fait un moment que c'est mort. Mais c'est pas seulement Hollywwod. C'est un phénomène mondial. Tu n'as plus de grand stylistes comme tu pouvais avoir à une époque. Des réalisateurs qui apportaient du sang neuf, en proposant une vision et une grammaire cinématographique nouvelle. C'est ça que l'on a perdu.

Je pense que la solution, ce serait de faire des films sur internet, par exemple sur Youtube. T'es pas d'accord ?

Mais surtout, avec une bonne histoire. On ne fait plus de films en portant l'attention nécessaire au script, de nos jours.

Oui c'est bien Rata, t'as bien compris la leçon.

Encore que Youtube ça commence à devenir vérolé. Il y a de plus en plus de publicité. Mais on peut tout à fait créer son propre site et diffuser ses films en ligne, en faisant par exemple payer les internautes. Oui moi je crois plus en cette forme là de diffusion, si on veut faire des films audacieux et un peu en marge.

Les studios ont réduit leurs dépenses et n'investissent plus dans les films dits du "milieu", les œuvres un peu ambitieuses dont le budget tourne autour de 30 millions de dollars. On produit facilement de petits films indépendants (leur commerce lors du dernier festival de Sundance a été fructueux) ou de grosses « machines », mais, pour le reste, il faut se battre bec et ongles.

Le bilan dressé par cet article rejoint ce que déclarait Pascal Laugier à la sortie de "The Secret", revenu de son expérience hollywoodienne:

Ce qui est étrange, c'est l'étrange concordance des ages de ces experts qui constatent la mort du cinéma hollywoodien.
Ca serait plus convaincant d'avoir un ou deux experts de moins de 40 ans plutot que des professionnels dont l'heure de gloire est révolue depuis 10 ans pour les plus jeunes...

En même temps, les grands des studios des années 60 avaient le même discours dans les années 80. De là à développer une théorie sur être et avoir été... Hollywood change, d'une décennie à l'autre.
Et ceux qui évoquaient la disparition de cet art à la fin du muet ont effectivement cessé, dans leur majorité, de peser sur le cinéma des décennies suivantes.
M'enfin bon, sur ce forum, ce discours revient tous les 3 mois environ, donc bon, ça sera ma dernière intervention sur ce topic qui permettra aux Cassandre de venir se plaindre, comme Socrate, que les hommes d'aujourd'hui ne valent pas ceux d'hier.

julien a écrit :Oui c'est bien Rata, t'as bien compris la leçon.

Encore que Youtube ça commence à devenir vérolé. Il y a de plus en plus de publicité. Mais on peut tout à fait créer son propre site et diffuser ses films en ligne, en faisant par exemple payer les internautes. Oui moi je crois plus en cette forme là de diffusion, si on veut faire des films audacieux et un peu en marge.

Non mais je me moque, alors que je suis plutôt d'accord avec toi, en fait ; ça permettrait de voir émerger de nouveaux talents et de nouvelles façons de filmer.
Après, il faut juste qu'il y ait une bonne charpente, quoi.

julien a écrit :En vérité ça fait un moment que c'est mort. Mais c'est pas seulement Hollywwod. C'est un phénomène mondial. Tu n'as plus de grand stylistes comme tu pouvais avoir à une époque. Des réalisateurs qui apportaient du sang neuf, en proposant une vision et une grammaire cinématographique nouvelle. C'est ça que l'on a perdu.

Bullshit.

Quand on voit la quantité démesurée de films noirs, de westerns et autres comédies musicales qui sortaient à une certaine époque, je ne vois pas vraiment de grosse différence avec le cinéma d'aujourd'hui qui nous blinde de de films de superhéros, d'actionner et de cinéma de genre. On est dans une même logique commerciale, dans laquelle se démarquent quelques oeuvres par-ci par-là. Les grands studios hollywoodiens fonctionnent avec une logique de rentabilité maximum. Il est normal qu'il en sorte quantité de films peu intéressants.
L'autre grande différence, c'est l'omniprésence du cinéma indie, des films tournés pour quelques milliers de dollars et qui réussissent à s'intégrer dans certains circuits (festivals, distributeurs online, etc..) et où l'on trouve quantité de très bonnes choses.

Alors bon, le cinéma est mort, gna gna gna, ça va quoi. A force de faire les vieilles qui radotent encore et toujours la même chose, c'est clair que l'on finisse par passer à côté de plein de bonnes choses.

julien a écrit :Oui c'est bien Rata, t'as bien compris la leçon.

Encore que Youtube ça commence à devenir vérolé. Il y a de plus en plus de publicité. Mais on peut tout à fait créer son propre site et diffuser ses films en ligne, en faisant par exemple payer les internautes. Oui moi je crois plus en cette forme là de diffusion, si on veut faire des films audacieux et un peu en marge.

Selon ce principe, j'aimerai bien savoir combien de gens ont vu le dernier film de Larry Clark...

cinephage a écrit :

Ratatouille a écrit :

Mais surtout, avec une bonne histoire. On ne fait plus de films en portant l'attention nécessaire au script, de nos jours.

Oui, comme a dit je ne sais plus qui : pour faire un film, il faut trois choses : une bonne histoire, une bonne histoire et une bonne histoire.
Et surout, un bon traitement.