Nelly Kaplan (1931-2020)
Publié : 18 janv. 12, 14:08
Réalisatrice française d'origine russe, née en 1936 à Buenos Aires, Nelly Kaplan découvre très tôt le cinéma, grâce à ses parents qui l'envoient régulièrement assister aux séances des classiques, dans l'espoir de tempérer un caractère turbulent et difficile !
Sa passion pour le cinéma ainsi que pour la poésie française l'amène à souhaiter un départ précoce pour la France, où elle deviendra correspondante pour des magazines argentins.
Sur la recommandation du directeur de la cinémathèque argentine, elle fait la connaissance d'Henri Langlois qui lui ouvre grand les portes de la Cinémathèque.
Là, elle rencontre Abel Gance, avec lequel elle s'initiera au montage puis à la réalisation sur les tournages respectifs de La tour de Nesle et Austerlitz.
En 1964, une rencontre déterminante, celle du producteur Claude Makovski, l'amènera à réaliser elle même ses premiers courts métrages, des documentaires, puis en 1969, elle réalise son premier long métrage, La fiancée du pirate, manifeste féministe dans lequel Bernadette Lafont, selon les propres termes de la réalisatrice, incarne "une sorcière des temps modernes qui n'est pas brûlée par les inquisiteurs, car c'est elle qui les brûle".
J'ai découvert hier son 4ème film, Charles et Lucie, réalisé en 1979 avec l'excellent Daniel Ceccaldi.
Partant du postulat d'une escroquerie immobilière, ce road movie "sans jeunes", évoque d'une certaine manière le cinéma de Mocky, par ce côté libertaire, anti conformiste, accompagnant les tours et détours d'un couple démuni, ruiné par le mensonge, qui finira par trouver sa voie dans le spectacle itinérant, ignorant superbement le conséquent héritage, vrai celui ci, qu'ils toucheront à la fin du film.
Une farce, douce et amère, très justement interprété et réalisé avec ce qu'il faut de sincérité pour en faire un film attachant.
Sa passion pour le cinéma ainsi que pour la poésie française l'amène à souhaiter un départ précoce pour la France, où elle deviendra correspondante pour des magazines argentins.
Sur la recommandation du directeur de la cinémathèque argentine, elle fait la connaissance d'Henri Langlois qui lui ouvre grand les portes de la Cinémathèque.
Là, elle rencontre Abel Gance, avec lequel elle s'initiera au montage puis à la réalisation sur les tournages respectifs de La tour de Nesle et Austerlitz.
En 1964, une rencontre déterminante, celle du producteur Claude Makovski, l'amènera à réaliser elle même ses premiers courts métrages, des documentaires, puis en 1969, elle réalise son premier long métrage, La fiancée du pirate, manifeste féministe dans lequel Bernadette Lafont, selon les propres termes de la réalisatrice, incarne "une sorcière des temps modernes qui n'est pas brûlée par les inquisiteurs, car c'est elle qui les brûle".
J'ai découvert hier son 4ème film, Charles et Lucie, réalisé en 1979 avec l'excellent Daniel Ceccaldi.
Partant du postulat d'une escroquerie immobilière, ce road movie "sans jeunes", évoque d'une certaine manière le cinéma de Mocky, par ce côté libertaire, anti conformiste, accompagnant les tours et détours d'un couple démuni, ruiné par le mensonge, qui finira par trouver sa voie dans le spectacle itinérant, ignorant superbement le conséquent héritage, vrai celui ci, qu'ils toucheront à la fin du film.
Une farce, douce et amère, très justement interprété et réalisé avec ce qu'il faut de sincérité pour en faire un film attachant.