Dvdclassik : cinéma et DVD

Pour avoir revu ce week end Indiana Jones et le temple maudit, c'est fou comme Spielberg semble avoir déja fait "son" Tintin a l'époque ...

Dès Raiders of the Lost Ark.. Et même si je les aime bien les deux, ce que fustige Pendragon, à juste titre, est déjà là. Je respecte dans le Tintin de Spielberg la tentative, l'aventure expérimentale, le boulot technique formidable mais après un début attrayant, non dénué de charme (avec le caméo sympathique d'Hergé "en personne"), tout d'un coup, ça se met à déconner sévère (ces poursuites, bon sang ). Je m'y attendais, certes, mais en espérant être agréablement surpris. Je n'ai pas été agréablement surpris. Spielberg n'a pas retenu grand chose d' Hergé. C'est dommage.

Pendragon a écrit : Bon, je ne demande pas du Renais (...).

Je ne sais pas si tu cites Resnais au hasard, mais... Il se trouve qu'il avait envisagé, un temps (et très tôt : il est l'un des premier à y avoir réfléchi), de transposer Tintin au cinéma, mais... "à la Resnais" ! C'est-à-dire avec un dispositif particulier (et potentiellement casse-gueule... ou génial, au choix) : les acteurs auraient porté de simples masques très voyants (façon "masques de carnaval cheap pour enfants") à l'effigie des personnages d'Hergé... Je ne sais évidemment pas ce que ça aurait donné (sur le papier, je trouve ça audacieux et en tout cas très intrigant), le projet est tombé à l'eau... dommage. Je suis persuadé que quelqu'un comme Resnais (grand amateur de BD) aurait fait quelque chose de très iconoclaste avec l'univers d'Hergé, un peu comme quand Svankmajer s'empare d'Alice au pays des merveilles ou Carmelo Bene relit Pinocchio.

Alexandre Angel a écrit : tout d'un coup, ça se met à déconner sévère (ces poursuites, bon sang ). Je m'y attendais, certes, mais en espérant être agréablement surpris. Je n'ai pas été agréablement surpris. Spielberg n'a pas retenu grand chose d' Hergé. C'est dommage.

En fait, je ne suis pas contre les scènes d'action. Mais ici leur écriture totalement dénudée d'un soupçon de réalisme ou de cohérence détruise ensuite la mise en danger de certains personnages tel Haddock qui risque une chute fatale. Hors les exploits aberrants de Tintin qui précèdent ce danger ne nous soumet pas à une sensation de danger pour le personnage...si vous me suivez?

Bref, on s'en fout un peu de la menace sur les personnages, puisque de toutes façons, physiquement, ils semblent invincibles au-delà des lois de la physique. Et comme j'ai déjà écrit: nous ne sommes pas dans un "cartoon" à la Bugs Bunny où seuls la confrontation comique entre antagonistes prime.

Mais c'est la même chose dans un paquet de films d'action qui se répètent dans cette structure.

Amarcord a écrit :

Pendragon a écrit : Bon, je ne demande pas du Renais (...).

Je ne sais pas si tu cites Resnais au hasard, mais... Il se trouve qu'il avait envisagé, un temps, de transposer Tintin au cinéma, mais... "à la Resnais" !
...Je suis persuadé que quelqu'un comme Resnais (grand amateur de BD) aurait fait quelque chose de très iconoclaste avec l'univers d'Hergé, un peu comme quand Svankmajer s'empare d'Alice au pays des merveilles ou Carmelo Bene relit Pinocchio.

Non, j'ai cité au hasard. Mais ce que tu as écris est fort intéressant.
Je citais Resnais pour l'esprit de ses films déjà réalisés.

Et j'aime beaucoup le Alice au Pays des Merveilles de Svankmajer. Mais cette histoire se prête bien au traitement de ce film.
Excusez les fautes dans mon texte...

Pendragon a écrit :En fait, je ne suis pas contre les scènes d'action. Mais ici leur écriture totalement dénudée d'un soupçon de réalisme ou de cohérence détruise ensuite la mise en danger de certains personnages tel Haddock qui risque une chute fatale. Hors les exploits aberrants de Tintin qui précèdent ce danger ne nous soumet pas à une sensation de danger pour le personnage...si vous me suivez?

Mais si, va..

Pendragon a écrit : Bref, on s'en fout un peu de la menace sur les personnages, puisque de toutes façons, physiquement, ils semblent invincibles au-delà des lois de la physique. Et comme j'ai déjà écrit: nous ne sommes pas dans un "cartoon" à la Bugs Bunny où seuls la confrontation comique entre antagonistes prime.

Mais dans de nombreuses BD, c'est déjà le cas. Et beaucoup, beaucoup de fois. Depuis quand, en lisant les planches de Hergé, on s'est sentis menacés par la mort de Tintin ou de Haddock, on sait toujours et pertinemment qu'il y aura quelque chose pour sauver nos protagonistes, parfois par des situations encore plus invraisemblables que dans le film.

C'est sûr que les mésaventures du capitaine Haddock qui se relève sans problèmes de ses chutes dans Le Temple du soleil et Tintin au Tibet sont faites avec un grand souci de réalisme...
On peut aussi remonter aux exploits de Tintin au Congo ou en Amérique avec des séquences d"action hyper vraisemblables aussi...

Watkinssien a écrit :

Pendragon a écrit : Bref, on s'en fout un peu de la menace sur les personnages, puisque de toutes façons, physiquement, ils semblent invincibles au-delà des lois de la physique. Et comme j'ai déjà écrit: nous ne sommes pas dans un "cartoon" à la Bugs Bunny où seuls la confrontation comique entre antagonistes prime.

Mais dans de nombreuses BD, c'est déjà le cas. Et beaucoup, beaucoup de fois. Depuis quand, en lisant les planches de Hergé, on s'est sentis menacés par la mort de Tintin ou de Haddock, on sait toujours et pertinemment qu'il y aura quelque chose pour sauver nos protagonistes, parfois par des situations encore plus invraisemblables que dans le film.

C'est une question de degré pour moi, et non pas de l'action en tant que telle. Si Tintin s’accroche à un Condor dans l'album, l'oiseau finit pas faiblir et laisser atterrir le héros qui n'a pas besoin de faire de multiple cabrioles pour se reprendre de multiples fois dans sa chute contrôlée. Et ATTENTION SPOILERS QUI SUIVENT:

Quand Milou se lance sur un oiseau de proie qui tient des papelards dans ses griffes, on se demande pourquoi tout tient ensemble si facilement. Les parchemins ne se déchirent pas, il n'y a même pas traces sur les documents...même quand Tintin les lit, tenu encore entre les griffes de l'oiseau qui se débat au-dessus de lui.
Tintin défonce un mur avec sa moto et s'en tire indemne. On se dit les murs de cette bâtisse ne sont pas solides. Hors un immeuble ou arche entier se promène traîné par un tank sur une très longue distance. Ce qui équivaudrait à un très puissant séisme; hors il tient toujours dans un seul bloc. Non, y a pas à dire: c'est du cartoon!

J'accepte cet aspect beaucoup plus facilement car il existait déjà dans de nombreux opus de Hergé.
Mais relever ce genre d'invraisemblances dans ce film me semble aussi exagéré que l'invraisemblance même.

Watkinssien a écrit : parfois par des situations encore plus invraisemblables que dans le film.

De quel album parles-tu en particulier?

Watkinssien a écrit :Mais relever ce genre d'invraisemblances dans ce film me semble aussi exagéré que l'invraisemblance même.

C'est une question de perception, comme j'ai déjà dit. À moins qu'on aurait illustré par exemple Les 7 Boules de Crystal où le fantastique entre en ligne de compte.

Pendragon,

Détends-toi.

Cordialement,

Pendragon a écrit :

Watkinssien a écrit : parfois par des situations encore plus invraisemblables que dans le film.

De quel album parles-tu en particulier?

Ben quasiment tous, en fait ! Au Congo, en Amérique, au Tibet, L'Affaire Tournesol, Le Sceptre d'Ottokar, Le Temple du Soleil, Vol 714 pour Sidney, etc...

Ouf Je Respire a écrit :Pendragon,

Détends-toi.

Cordialement,

Cordialement, je suis détendu!