Notez les films naphtas - Septembre 2011

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky

Avatar de l’utilisateur
Jeremy Fox
Shérif adjoint
Messages : 99496
Inscription : 12 avr. 03, 22:22
Localisation : Contrebandier à Moonfleet

Re: Notez les films naphtas - Septembre 2011

Message par Jeremy Fox »

Flavia a écrit : J'ai hâte de découvrir celui avec James Cagney (Les Pièges de la passion).
Tu devrais être complètement conquise (au moins par l'actrice) car ça lui rajoute une corde à son arc.
Avatar de l’utilisateur
Flavia
My Taylor is rich
Messages : 4048
Inscription : 4 juin 11, 21:27

Re: Notez les films naphtas - Septembre 2011

Message par Flavia »

Bugsy Siegel a écrit :
Flavia a écrit :Bien qu’il soit inclus dans le coffret
Image
Lucille Ball y joue un tout petit rôle. :o :shock:
Quelle idée franchement de sortir Room Service dans ce coffret Greatest Classic Legends alors qu'il était déjà inclus dans le coffret Marx Brothers sorti l'an dernier. :roll:
Sont vraiment pas prévoyants chez Warner...
Dans le coffret Greatest Classic Legends elle a le rôle principal dans les 3 autres films, et dans Room Service, en tout on doit la voir 20 minutes maximum :shock:
Avatar de l’utilisateur
Flavia
My Taylor is rich
Messages : 4048
Inscription : 4 juin 11, 21:27

Re: Notez les films naphtas - Septembre 2011

Message par Flavia »

Jeremy Fox a écrit :
Flavia a écrit : J'ai hâte de découvrir celui avec James Cagney (Les Pièges de la passion).
Tu devrais être complètement conquise (au moins par l'actrice) car ça lui rajoute une corde à son arc.
Il me semble que c'est un rôle plus dramatique.
Avatar de l’utilisateur
Jeremy Fox
Shérif adjoint
Messages : 99496
Inscription : 12 avr. 03, 22:22
Localisation : Contrebandier à Moonfleet

Re: Notez les films naphtas - Septembre 2011

Message par Jeremy Fox »

Flavia a écrit :
Jeremy Fox a écrit :
Tu devrais être complètement conquise (au moins par l'actrice) car ça lui rajoute une corde à son arc.
Il me semble que c'est un rôle plus dramatique.
Totalement dramatique même.
Avatar de l’utilisateur
Flavia
My Taylor is rich
Messages : 4048
Inscription : 4 juin 11, 21:27

Re: Notez les films naphtas - Septembre 2011

Message par Flavia »

Très bonne critique Jeremy :D les scènes avec Jumbo sont savoureuses, surtout il porte très bien le costume :D la fin du film est très originale.
feb
I want to be alone with Garbo
Messages : 8963
Inscription : 4 nov. 10, 07:47
Localisation : San Galgano

Re: Notez les films naphtas - Septembre 2011

Message par feb »

Jeremy Fox a écrit :
Flavia a écrit : J'ai hâte de découvrir celui avec James Cagney (Les Pièges de la passion).
Tu devrais être complètement conquise (au moins par l'actrice) car ça lui rajoute une corde à son arc.
Julien Leonard est demandé sur le topic :mrgreen:
Avatar de l’utilisateur
Profondo Rosso
Howard Hughes
Messages : 18488
Inscription : 13 avr. 06, 14:56

Re: Notez les films naphtas - Septembre 2011

Message par Profondo Rosso »

Mademoiselle et son bébé de Garson Kanin (1939)

Image

Une jeune femme, vendeuse dans un grand magasin (Ginger Rogers), est prise pour la mère d'un bébé abandonné. Un concours de circonstances et l'intervention du fils du directeur du magasin (David Niven) l'obligent à le garder. La suite des événements va rapprocher ces deux personnages.

Une jolie comédie qui contribua à lancer et relancer la carrière de de ses différents participant. Ginger Rogers dont le duo avec Fred Astaire illumina les comédies musicales RKO durant toute la décennie, c'est l'occasion (même elle s'y essaya plus d'une fois notamment Pension d'artistes où elle est néanmoins entourée d'autres vedettes ou encore Mariage Incognito) de s'affirmer dans un premier rôle sans son célèbre partenaire de piste. David Niven encore jusque-là second rôle y gagne ses galons de vedette et le succès du film lancera définitivement la carrière de Garson Kanin à la RKO pour ce qui est sa première réalisation.

Chacun a déjà été témoin du phénomène, lorsqu'un bébé se trouve dans une pièce, c'est un objet d'attraction irrésistible qui suscite regard attendri et facilite immédiatement le dialogue et la sollicitude entre l'heureuse maman et ceux qui l'entoure. Dans Mademoiselle et son bébé il faut imaginer la chose étendu à une intrigue entière. Ginger Rogers est donc ici une modeste vendeuse dont l'emploi va prendre fin à l'issue des fêtes de fin d'année. Solitaire et sans famille, les perspectives d'avenir ne s'avèrent guère fameuses au vu de ses ressources précaires. Tout change lorsque voulant protéger un bébé abandonné par une inconnue devant un orphelinat, elle est prise pour la mère. Dès lors à son corps défendant tout se met à lui sourire et elle devient l'objet de toutes les attentions, retrouvant son job et attirant sur elle le regard du directeur du magasin (David Niven). L'intrigue est ainsi un joli cheminement de notre héroïne peu à peu gagnée par l'instinct maternel et dont la déprime se dissipe face aux attentions que réclame le nourrisson (sacrément bien casté d'ailleurs une bonne bouille souriante et expressive). Quand à David Niven, le jeune héritier oisif qu'il est va découvrir l'amour et sans doute apprendre le sens des responsabilités.

Epatante Ginger Rogers tour à tour fragile dans sa solitude ou génialement gouailleuse (dont une remarque irrésistible sur les épaules d'une rivales ou ses tentatives infructueuses de se débarrasser du bébé) elle porte le film à bout de bras et forme un beau couple avec un David Niven tout aussi à l'aise en "papa" potentiel dépassé. La mise en scène de Kanin n'est guère inventive pour ce premier essai mais il fait preuve d'un talent certain pour le rythme comique (dont une scène où Ginger Rogers retrouve la piste de danse) et manie à merveille le timing des multiples quiproquos qui vont se présenter, captant toujours parfaitement les moues et les mimiques irrésistibles de Ginger Rogers. Il fera mieux dès le suivant Mon épouse favorite mais cette agréable comédie offre un premier essai sympathique.4/6
Avatar de l’utilisateur
magobei
Assistant opérateur
Messages : 2652
Inscription : 11 sept. 07, 18:05

Re: Notez les films naphtas - Septembre 2011

Message par magobei »

Whisky Galore! (Alexander Mackendrick, 1949)

1943, sur une île isolée au nord-ouest des côtes écossaises. Un drame se noue, mais il n'a rien à voir avec les bombes nazies: il n'y a plus une larme de whisky sur l'île! Mais, Providence, un cargo s'échoue sur des récifs, chargé de 10 000 caisses de pur malt...

Dans Whisky Galore!, Mackendrick fait feu de tout bois, tournant à la fois en dérision les insulaires et la Home Guard, milice chargée d'empêcher un éventuel débarquement allemand. Au final, une comédie savoureuse, assez délirante aussi, dans la veine d'un Ladykillers. A consommer bottom-up!

7/10
"In a sense, making movies is itself a quest. A quest for an alternative world, a world that is more satisfactory than the one we live in. That's what first appealed to me about making films. It seemed to me a wonderful idea that you could remake the world, hopefully a bit better, braver, and more beautiful than it was presented to us." John Boorman
joe-ernst
Décorateur
Messages : 3819
Inscription : 20 mars 06, 15:11
Localisation :

Re: Notez les films naphtas - Septembre 2011

Message par joe-ernst »

magobei a écrit :Whisky Galore! (Alexander Mackendrick, 1949)
J'ai une immense tendresse pour ce film, probablement mon préféré du coffret Studio Canal consacré aux films des studios Ealing. Et pourtant, d'autres ne déméritent pas dans ce coffret... :)
L'hyperréalisme à la Kechiche, ce n'est pas du tout mon truc. Alain Guiraudie
Avatar de l’utilisateur
hellrick
David O. Selznick
Messages : 13823
Inscription : 14 mai 08, 16:24
Liste DVD
Localisation : Sweet Transylvania, Galaxie Transexuelle
Contact :

Re: Notez les films naphtas - Septembre 2011

Message par hellrick »

Jeremy Fox a écrit :
Rick Blaine a écrit :Tomorrow at Seven (1933, Ray Enright)

Un film totalement dispensable.

Deux mots de la copie proposée par Hantik films: flous, mouvances, taches, rayures, artefacts rouges et bleus donnant une couleur assez bizarre (le film est N&B je précise),.... Nous sommes face à une copie déplorable, voire immonde. Je n'ai pas encore regardé les deux premier films de la collection, mais celui ci fait concurrence aux pires Bach Films. Sauf que le prix n'est pas le même. A voir ça, on en viendrait à penser que les 20€ des trésors Warner sont un excellent rapport qualité prix... Il va falloir se reprendre chez Hantik! :evil:
Pas tenu plus de 10 minutes ; le film est imbuvable et ne parlons pas du DVD, irregardable ! Malheureusement, certaines copies du coffret SF de chez Artus sont du même acabit :?
Pareil!
Une comédie policière qui parait durer 2heures alors qu'elle en dure une (et encore je jouais avec l'accéléré) présenté dans une copie très médiocre. Les 2 premiers films de la collection était au moins potable à défaut d'être vraiment réussis mais là je me demande sérieusement qui peut bien acheter un truc pareil, surtout à ce prix :x
Critiques ciné bis http://bis.cinemaland.net et asiatiques http://asia.cinemaland.net

Image
Avatar de l’utilisateur
Rick Blaine
Charles Foster Kane
Messages : 24077
Inscription : 4 août 10, 13:53
Last.fm
Localisation : Paris

Re: Notez les films naphtas - Septembre 2011

Message par Rick Blaine »

hellrick a écrit :
Jeremy Fox a écrit :
Pas tenu plus de 10 minutes ; le film est imbuvable et ne parlons pas du DVD, irregardable ! Malheureusement, certaines copies du coffret SF de chez Artus sont du même acabit :?
Pareil!
Une comédie policière qui parait durer 2heures alors qu'elle en dure une (et encore je jouais avec l'accéléré) présenté dans une copie très médiocre. Les 2 premiers films de la collection était au moins potable à défaut d'être vraiment réussis mais là je me demande sérieusement qui peut bien acheter un truc pareil, surtout à ce prix :x
Moi je l'avais acheté, dans l'idée de voir un petit policier de série sympathique... :evil: :twisted: Je ne suis pas près de renouveler l’expérience chez cette éditeur, tant pour la qualité de ses copies que pour le choix des titres.
En tout cas une chose est sure, les "qualités" artistiques de Tommorow at seven font l'unanimité! :mrgreen:
Avatar de l’utilisateur
magobei
Assistant opérateur
Messages : 2652
Inscription : 11 sept. 07, 18:05

Re: Notez les films naphtas - Septembre 2011

Message par magobei »

Up the Junction (Peter Collinson, 1968): 7.5/10)

C'est un peu Cendrillon à l'envers: une princesse quitte les beaux quartiers de Chelsea pour s'installer, de l'autre côté du fleuve, à Battersea, où elle commence à bosser à l'usine... Polly fuit l'argent pour plus d'authenticité ("I can't stand hypocrisy any more; here, people say what they think"), ce qui la met constamment en porte-à-faux avec ses nouveaux amis de Battersea.

Up the Junction navigue entre trois registres: la chronique sociale réaliste, le conte édifiant et le film-rock (jolie BO de Manfred Mann). Mais la sauce prend, grâce notamment à une mise en scène sobre, élégante, sans effets de manche, et à une jolie distribution: notamment Suzy Kendall, qui incarne Polly. Elle est à vrai dire taillée pour le rôle... (à noter aussi un petit rôle pour Susan George)

7.5/10

A relever, comme déjà mentionné ici, que le DVD UK, doté d'une belle image, comporte des sous-titres anglais (non SDH). Il faut quand même un peu s'accrocher, parce que c'est 100% slang.
"In a sense, making movies is itself a quest. A quest for an alternative world, a world that is more satisfactory than the one we live in. That's what first appealed to me about making films. It seemed to me a wonderful idea that you could remake the world, hopefully a bit better, braver, and more beautiful than it was presented to us." John Boorman
Avatar de l’utilisateur
Cathy
Producteur Exécutif
Messages : 7321
Inscription : 10 août 04, 13:48
Contact :

Re: Notez les films naphtas - Septembre 2011

Message par Cathy »

Flavia a écrit :Forever Darling (Son ange gardien) - Alexander Hall - 1956

Le mariage de Susan (Lucille Ball) et de Lorenzo (Desi Arnaz) est menacé par le train-train quotidien : Susan reste à la maison pendant que son mari travaille comme chimiste spécialisé dans les pesticides.
Un soir elle aperçoit une silhouette qui marche sur les toits et pénètre dans sa chambre. Croyant devenir folle, elle va consulter son médecin qui trouve normal qu'elle ait des visions de ce genre.
N'osant pas en parler à son mari, de peur de paraitre ridicule, elle va établir une relation amicale avec son ange gardien qui a les traits de son acteur préféré James Mason :uhuh:

Image
Forever darling est une délicieuse petite comédie pleine de quiproquos. La relation entre Susan et son ange gardien offre des passages vraiment drôles et des situations cocasses : étant la seule à pouvoir échanger avec lui, Susan surprend son entourage à parler dans le vide, à tenir des conversations en parallèle avec son mari et son ange gardien :mrgreen: Lucille Ball est une fois de plus très à l'aise dans ce rôle comique (naturelle, drôle, grimaçante) où elle doit jongler entre un mari pris par le travail et un ange gardien qui fait son possible pour sauver leur couple. Si Desi Arnaz (Monsieur Lucille Ball dans la vie), qui campe un mari amoureux mais occupé par ses activités, est bien dans son rôle, James Mason est ici plus à contre-courant de ses rôles habituels avec un personnage qui lui sied bien. Son jeu sobre, son élégance et surtout son timbre de voix si particulier en font un ange gardien "so british" :mrgreen: Le duo qu'il forme avec Lucille Ball est des plus agréables et permet à cette comédie de nous faire passer un très bon moment :wink:


Film disponible dans le coffret US TCM Collection: Lucille Ball (DVD lisible en zone 2 avec VOSTF) avec une copie de bonne qualité.
Image

Lucile Ball en fait parfois des tonnes dans le film, notamment dans la première partie, par contre elle semble plus à l'aise dans la seconde partie, celle de la campagne, et que dire de James Mason qui tient à la fois son rôle d'ange gardien et celui d'acteur dans une série B africaine, assez drôle, la scène du cinéma est assez bonne ! Comme l'a dit Flavia, James Mason est à total contre-emploi, en rôle léger, lui qui nous a habitués à des personnages tourmentés, il montre quel excellent comédien il était ! C'est une comédie totalement secondaire mais pas déplaisante. Il est curieux de constater que ce film est sorti dans ce coffret Lucile Ball alors qu'il ne faisait pas partie de celui où figuraient les grands titres de l'actrice !

Sinon je partage l'avis de Flavia sur les deux cavaliers revus le mois dernier et hormis la musique que j'ai trouvée très datée pré-seventies et qui ne va pas, j'ai beaucoup aimé le duo Stewart/Widmark, mais bon y a-t'il un film où James Stewart est-il mauvais ?
Avatar de l’utilisateur
Flavia
My Taylor is rich
Messages : 4048
Inscription : 4 juin 11, 21:27

Re: Notez les films naphtas - Septembre 2011

Message par Flavia »

Que dire de Room Service où Lucille Ball apparaît à peu près 20 minutes en tout dans un film vraiment très dispensable :shock: Il n'a vraiment pas sa place dans le coffret.
Je suis contente que tu aies apprécié Forever Darling :) c'est une comédie vraiment sans prétention qui fait passer un bon moment, et puis il y a James Mason :wink:
Avatar de l’utilisateur
Flavia
My Taylor is rich
Messages : 4048
Inscription : 4 juin 11, 21:27

Re: Notez les films naphtas - Septembre 2011

Message par Flavia »

Duel de femmes (When Ladies Meet) - Robert Z. Léonard - 1941
Image

Mary Howard (Joan Crawford) écrivain est la maitresse de son éditeur Rogers Woodruff (Herbert Marshall) qui est marié à Claire (Greer Garson). Jimmy Lee (Robert Taylor), ami de longue date de Mary et amoureux transi, va provoquer la rencontre entre les deux femmes. Ignorant leur rivalité, elles deviennent amies.

Comédie typique des années 40, ce film décrit avec tact et finesse les relations entre hommes et femmes et donne lieu à des scènes particulièrement réussies. Greer Garson, dont je connaissais peu la filmographie, se révèle d'une grande sensibilité dans un rôle de femme trompée, bafouée. En face d'elle Joan Crawford qui découvre la véritable nature de son amant est parfaite et trouve en Greer Garson une rivale de choix.

Herbert Marshall est fidèle à son style sobre et donne toujours l'impression d'être naturellement en retrait vis à vis des ses autres partenaires. Pourtant le rôle qu'il endosse dans le film, un homme qui trompe constamment sa femme, n'est pas des plus simples et il arrive à se faire détester par la qualité de son interprétation. Enfin je garde le meilleur pour la fin avec un Robert Taylor au meilleur de sa forme et fidèle à son image de charmeur : l'acteur nous gratifie de levés de sourcils, de moues dont il a le secret :uhuh: et s'avère une fois de plus très à l'aise dans les scènes comiques.
Image
Remake du film de 1933 (avec Ann Harding, Robert Montgomery et Myrna Loy) que je n'ai jamais vu, When ladies meet est une comédie basée sur un triangle amoureux qui se révèle particulièrement agréable, drôle, avec une petite pointe dramatique et où les acteurs semblent avoir pris beaucoup de plaisir à tourner.

Et pour faire plaisir à feb, le film est un magnifique festival Adrian et on y voit même Joan Crawford porter des lunettes :fiou: :mrgreen:
Dernière modification par Flavia le 25 sept. 11, 17:10, modifié 1 fois.
Répondre