Dvdclassik : cinéma et DVD

Jeremy Fox a écrit :Remontée prochaine de cette première partie de parcours grâce une fois encore à Sidonis qui nous sortira ce western signé George Marshall.

Pas un "vrai" western Plutôt une sorte de "Autant en emporte le vent" du pauvre. C'est la chronique d'une petite communauté de pionniers du sud dans un contexte politique menaçant puisque l'histoire débute juste avant l'élection de Lincoln, or le comté du Mississipi ou se déroule l'action est dirigé par une famille influente qui ne pratique pas l'esclavage et qui ne désire par conséquent pas se joindre aux états du sud au moment du déclenchement de la guerre. Ce qui évidement ne va pas sans tensions, y compris au sein du comté. Tout ceci ce n'est que la toile de fond mais pour ce qui est du ton, disons que çà commence comme un Americana détendu avec patriarche pittoresque et une romance impliquant 4 personnages dont un Van Heflin assez amusant en journaliste chaud lapin et une Susan hayward initialement assez sobre. çà se transforme en mélo avec toujours pour toile de fond la guerre civile…ou plutôt une guerre civile dans la guerre civile (volontairement énigmatique). Le principal problème avec ce film, c'est qu'après 40 minutes, une rupture brutale de ton fait que l'on se retrouve dans le genre de films qui peuvent rendre Susan Hayward parfois redoutable avec moults rebondissements mélodramatiques : accident, éclats de voix, handicap, crises de larmes…et miracle ! Bref, selon moi, plus curieux que réussi. Passé à la tv mais surement pas hier.

Poursuite de l'apéro…Bon réveillon à tous.

Intriguant en tout cas ; je me le prendrais et on verra s'il a sa place ou pas ici. Le fait de voir des indiens sur l'affiche et les photos me faisait penser que le film se déroulait néanmoins plus à l'Ouest.

Jeremy Fox a écrit :Intriguant en tout cas ; je me le prendrais et on verra s'il a sa place ou pas ici. Le fait de voir des indiens sur l'affiche et les photos me faisait penser que le film se déroulait néanmoins plus à l'Ouest.

Alors, je ne l'ai pas vu depuis longtemps mais il me semble bien qu'on y voit en tout et pour tout un seul indien (j'ai quand même un doute car peut-être que d'autres interviennent dans la "bataille" finale). C'est un chef choctaw ami de la famille Dabney que voici (même s'il est bien le seul indien, il tient malgré tout un rôle important) :


Pour ce qui est de savoir si le film a sa place dans ton parcours, pourquoi pas mais Tap Roots est quand même surement à la lisière du genre.
Je retourne vérifier les capacités de récupération de mon système digestif. Meilleurs voeux à tous...

kiemavel a écrit :
Pas un "vrai" western Plutôt une sorte de "Autant en emporte le vent" du pauvre. C'est la chronique d'une petite communauté de pionniers du sud dans un contexte politique menaçant puisque l'histoire débute juste avant l'élection de Lincoln, or le comté du Mississipi ou se déroule l'action est dirigé par une famille influente qui ne pratique pas l'esclavage et qui ne désire par conséquent pas se joindre aux états du sud au moment du déclenchement de la guerre. Ce qui évidement ne va pas sans tensions, y compris au sein du comté. Tout ceci ce n'est que la toile de fond mais pour ce qui est du ton, disons que çà commence comme un Americana détendu avec patriarche pittoresque et une romance impliquant 4 personnages dont un Van Heflin assez amusant en journaliste chaud lapin et une Susan hayward initialement assez sobre. çà se transforme en mélo avec toujours pour toile de fond la guerre civile…ou plutôt une guerre civile dans la guerre civile (volontairement énigmatique). Le principal problème avec ce film, c'est qu'après 40 minutes, une rupture brutale de ton fait que l'on se retrouve dans le genre de films qui peuvent rendre Susan Hayward parfois redoutable avec moults rebondissements mélodramatiques : accident, éclats de voix, handicap, crises de larmes…et miracle ! Bref, selon moi, plus curieux que réussi. Passé à la tv mais surement pas hier.

Je l'avais enregistré lors de son passage sur TCM et du coup je viens tout juste de le revoir.
Je suis à peu près d'accord avec tout ce que tu dis mais je trouve que le film a bien sa place dans le topic de l'ami Jeremy Fox.
Effectivement, pas d'autres indiens que ce cher Boris Karloff.
Reste malgré tout un petit film bien sympa.

Jeremy Fox a écrit :Remontée prochaine de cette première partie de parcours grâce une fois encore à Sidonis qui nous sortira ce western signé George Marshall.

Finalement, à mon humble avis, ce film n'a rien à faire au sein de ce parcours, pas plus qu'Autant en emporte le vent par exemple. Mon prochain avis concernera donc Westbound de Budd Boetticher dans la troisième partie de ce parcours.

et enfin, bientôt sur ce topic :

Jeremy Fox a écrit :et enfin, bientôt sur ce topic :

Une jolie découverte qui s'annonce pour moi du coup

Geoffrey Carter a écrit :

Jeremy Fox a écrit :et enfin, bientôt sur ce topic :

Une jolie découverte qui s'annonce pour moi du coup

Ce n'est en aucun cas un western (donc ça n'a rien à faire dans ce topic) mais une petite enquête humoristique au Texas se déroulant dans les années 40 avec camions, autos, téléphones et radios. Ca a son charme si on en attend rien de spécial mais ce n'est pas spécialement léger (le personnage tête à claques d'Akim Tamirof) et ça ne casse vraiment pas trois pattes à un canard. Aussitôt vu, aussitôt oublié.

Je viens juste de visionner "To the last man" (1933) d'Henry Hathaway avec Randy Scott.
J'ai trouvé cela pas mal du tout bien que l'ayant vu dans une copie assez vilaine.

Major Dundee a écrit :Je viens juste de visionner "To the last man" (1933) d'Henry Hathaway avec Randy Scott.
J'ai trouvé cela pas mal du tout bien que l'ayant vu dans une copie assez vilaine.

Je note le titre mais j'attendrais une éventuelle copie correcte pour le découvrir. Sinon tant pis ; je ferais l'impasse.

Mr Fox, voilà un titre chaudement conseillé


Le brigand du Silverado (Adventures in Silverado - 1948)

Un étranger traverse une petite ville avec l'intention de monter un affaire de transport par diligence. Mais son arrivée coïncide avec le retour d'un brigand masquée qui dévalise des convois d'or.

L'une des très bonne surprise de la rétrospective Phil Karlson.
Ce n'est pas une oeuvre remarquable, d'un maîtrise époustouflante ou d'une originalité folle... En revanche c'est un petit western qui sait parfaitement compenser avec son modeste budget pour lui donner une solide facture visuelle et surtout son réalisateur parvient à lui donner du corps avec un arrière fond politique audacieux et inhabituel.
Et pour cause, on est loin de la majorité des western plus ou moins belliqueux et réactionnaires. Ici, on prône la non-violence, le partage des richesses, l'amélioration des conditions de vie des classes modestes et la compréhension de certaines motivations criminelles. Le dernier plan est à ce titre stupéfiant dans ce genre de production et encore plus selon son année de production (en pleine chasses aux sorcières et traques aux idées communistes).
Même si son approche est moins évidente que dans le Silver Lode de Dwan (que je trouve artificiel dans plusieurs péripéties cela dit), je le range dans la même catégorie de cinéma engagé et militant.
Mais même sans cette nette valeur ajoutée, le film ne manque pas de qualité et de charme avec un excellent casting, des personnages humains non manichéens (même le "méchant" n'en est pas vraiment un - on le voit d'ailleurs très complice d'une petite fille), des dialogues plein d'esprit, un gros travail pour la progression dramatique et une réalisation précise.

Bref, un film divertissement intelligent et maîtrisé qui ne manque pas de richesse dans ses sous-textes (de plus de je trouve excellente l'idée de faire de Robert Louis Stevenson un second rôle à part entière, pas seulement un témoin passif)

Merci pour ce "complément". Tu m'as mis l'eau à la bouche ; je note pour... un jour

Une archive radio qui devrait intéresser les amateurs du genre : une série des Nuits Magnétiques de France Culture qui fut consacrée en décembre 1980 à La fabuleuse épopée du Far West...

épisode 1 : Le mythe de l'Ouest

épisode 2 : Les peaux-rouges, les visages pâles et les tuniques bleues

épisode 3 : Les cow-boys des plaines et ceux de Hollywood

épisode 4 : Les shérifs, les hors-la-loi et les durs à cuire

épisode 5 : Relier l'Est à l'Ouest

Retour en 1931 avec Fighting Caravans signé Otto Brower et David Burton, avec Gary Cooper en tête d'affiche.

Petite pause dans l'avancée du parcours "sixties". Et en attendant la prochaine fournée Sidonis de fin mars avec trois titres à prévoir, je reviendrais sur ce film de Ray Enright très bientôt.