Dvdclassik : cinéma et DVD

Ah, encore de belles promesses?

Gounou a écrit :

Major Tom a écrit :Les producteurs français sont déjà frileux, mais alors l'échec total de Humains n'arrangera certainement en rien les choses...

T'inquiète va, y a Mutants qui arrive... tout un programme

les critiques dans Mad Movies sont pourtant très bonnes!

Spoiler (cliquez pour afficher)

bon certes ils sont partenaires média du film mais quand même

D'après ce que j'en ai lu (et pas seulement dans Mad), notamment quelques interviews du réalisateur, je le sens bien mieux, ce Mutants !

Le réal et la productrice répondent aux questions, parfois limites, des allocinéens

http://allochats.blogs.allocine.fr/inde ... emeID=2250

http://allochats.blogs.allocine.fr/allo ... tm#comment

Effectivement, leurs questions sont parfois super dures (voire insultantes...enfin c'est du niveau des critiques spectateurs d'Allociné, quoi). A un tel point que je suis limite mal à l'aise à visionner les réponses du réal et de la productrice (dont le visage me dit grave quelque chose...comment s'appelle-t-elle ?).
J'applaudis tout de même leur courage d'avoir accepté de répondre aux questions des internautes, tout le monde ne l'aurait pas fait.
Et ça fait plaisir d'entendre autre chose que de la langue de bois (la boîte s'occupant des CGI a fait de la merde, et ils le disent).

La productrice c'est l'ancienne miss cinéma de Canal + Vérane Frediani qui avait succédé à Giordano et qui a crée "La fabrique de films"

Ben Castellano a écrit :La productrice c'est l'ancienne miss cinéma de Canal + Vérane Frediani qui avait succédé à Giordano et qui a crée "La fabrique de films"

Ah mais oui, c'est vrai ! Je la trouvais bien bidon, à l'époque...

Vérane, joli prénom, laissez-lui sa chance. Des échecs elle en fera d'autres, et des réussites aussi, probablement.

http://www.scifi-universe.com/actualite ... ibiere.htm

Verdict sur les 2 premières séances parisiennes : 130 entrées sur les 5 copies, soit moitié moins qu'Humains, par comparaison.

devildead.com

mannhunter a écrit :Verdict sur les 2 premières séances parisiennes : 130 entrées sur les 5 copies, soit moitié moins qu'Humains, par comparaison.

J'ai beau relire, je ne comprend pas.

Je pense qu'il parle de Mutants

ed a écrit :Je pense qu'il parle de Mutants

en effet!

SPOILERS. Peut-être pas aussi catastrophique que sa réputation désastreuse me le laissait espérer (plaisir déviant, quand tu nous tiens), mais ça sent quand même sacrément le nanar. Humains est très mauvais mais se laisse quand même sympathiquement regarder, même s'il y a indéniablement une part de jubilation moqueuse là-dedans. Malgré toutes les bonnes intentions que l'on peut présumer à propos des deux cinéastes, ce survival inoffensif, et rempli de références pas digérées, est un enfilage consternant de clichés, de recettes éculées et de choix catastrophiques ; et avec un certain recul, on pourrait même en venir à se demander si le tandem était réellement sérieux et s'il n'a pas voulu faire une parodie, parce qu'aller dans le ridicule à ce point sans en être conscient, c'en est inquiétant. Car le problème de fond est que Humains se prend diablement au sérieux, ce qui fait que le décalage entre la démarche et le résultat à l'écran n'en est que plus fatal et pathétique. Certes, le faible budget n'arrange sûrement pas les choses : le seul effet numérique - l'accident de voiture - est d'une mocheté hilarante, les décors semblent improvisés dans une maison troglodyte et dans la forêt domaniale du coin, la séquence de la traversée du torrent avec ce pauvre filin fait peine à voir, etc. Mais fondamentalement, il aurait de toute façon été miraculeux de réussir le film quand par exemple on :
- veut faire passer Lorant Deutsch et Sara Forestier pour des aventuriers anthropologues (cette dernière, grosses lunettes sur le nez pour paraître plus intello, est aussi crédible que Denise Richards en physicienne nucléaire ; il faut voir comment elle déclame par cœur, avec une conviction à faire pâlir les plus acharnés de la méthode Actor's Studio, ses répliques scientifiques au début du film). D'une manière générale, les acteurs ont-ils bien lu le scénario ? Est-ce par nihilisme, par curiosité malsaine, qu'ils ont dit oui à l'aventure ?
- fait s'éclater par terre le personnage de Deutsch, qui se déboite le genou, et qu'on oublie ce détail ensuite pendant tout le reste du film,
- dirige aussi lamentablement ses acteurs, au point qu'on finit par s'en foutre et espérer qu'ils y passent le vite possible (Elise Otzenberger est incroyablement mauvaise, Nahon et Pinon deviennent fascinants dans leur nullité)
- construit aussi piteusement ses scènes de pseudo suspense/angoisse (par exemple, si vous êtes poursuivis par des hommes de Néandertal dans une forêt, baissez-vous, attendez que leurs flèches viennent se ficher à trois centimètres de votre tête, attendez dix secondes, et vous pouvez vous remettre à découvert, vous ne risquerez plus rien)
- écrit des dialogues aussi pitoyables et transforme un postulat pas inintéressant (la perdurance historique d'un stade de notre évolution) en un gros n'importe quoi fumeux et aussi ridiculement solennel qu'un épisode de Dolmen,
- est incapable de créer la moindre frousse, la moindre tension (s'évader des cages préhistoriques est finalement un jeu d'enfant !)
- et dans les cinq dernières minutes, se "suicide" définitivement, dans un gros règlement de compte nanardesque au fusil à pompe et à la massue préhistorique. Les tous derniers plans, avec ce message d'une lourdeur pontifiante, semblent venir d'une autre dimension.

Il suffit de comparer Humains avec Vertiges, autre film de genre français pas totalement convaincant non plus mais quand même d'un tout autre niveau, pour convenir que, malheureusement, ce film de Molon et Thévenin a plus réussi à s'imposer comme un classique des chroniques acidulées que comme un essai transformé du cinéma de genre français.

Un navet assez incroyable, à un tel point que je me suis réellement demandé (surtout vers la fin) si les réalisateurs ne versaient pas plus dans le registre humoristique plutôt que dans le film à suspense...
Rien que la scène où l'on voit Lorant Deutsch se gaufrer au tout début du film, ça donne le ton.

Pas vu, mais la BA donnait déjà cette impression de "navet incroyable". Ton avis rejoint certains que j'ai pu lire sur d'autres forums.