Re: Cinéma muet français
Publié : 25 avr. 18, 01:08
Et de nouveau à la fondation Pathé
Dernier amour (Léonce Perret - 1916)
Une ancienne vedette vieillissante accepte d’accueillir le tournage d'un film dans sa propriété. Elle débute bientôt une liaison avec le jeune cinéaste.
Après la catastrophe innommable Le Million des sœurs jumelles, ça fait plaisir de retrouver un Perret, première période française, en plein possession de ses moyens.
Sans être le plus soigné visuellement de ses réalisations, c'est un très beau drame intimiste pour une histoire simple, et même prévisible, mais toujours juste dans son écriture pour des personnages humains qui prennent vie par la délicatesse des comédiens sobres et sans le moindre geste théâtral superflu qui viendrait gâcher l'émotion.
Et il y aussi l'élégance et le raffinement du cinéaste qui prouve toujours son regard avisé pour sublimer les extérieurs qui gagnent une belle force poétique même si on tombe parfois dans l'imagerie d’Épinal via ses cartes postales romantiques un peu surfaites (tout en étant irréprochable plastiquement).
C'est vraiment en dehors des intérieurs que le cinéaste est le plus inspiré. Les décors de la maison de l'héroïne sont filmés avec peu d'imagination et reproduisent toujours les mêmes cadres. Celà dit, le mobilier est intelligemment utilisé vers la fin où la prédominance des plantes décoratives finit par former des gerbes funéraires.
Mais c'est vraiment dès qu'on sort que Perret déploie de très belles idées, notamment dans la profondeur de champ avec des actions sur plusieurs niveaux comme quand on arrive sur les plateaux de cinéma du film dans le film. C'est même un témoignage assez original sur les techniques de tournages de l'époque qui en retranscrit bien l'ambiance à l'image d'un long panorama qui couvre 3-4 tournages simultanées.
L'un des meilleurs long-métrages du cinéaste que j'ai eu la chance de voir.
Dernier amour (Léonce Perret - 1916)
Une ancienne vedette vieillissante accepte d’accueillir le tournage d'un film dans sa propriété. Elle débute bientôt une liaison avec le jeune cinéaste.
Après la catastrophe innommable Le Million des sœurs jumelles, ça fait plaisir de retrouver un Perret, première période française, en plein possession de ses moyens.
Sans être le plus soigné visuellement de ses réalisations, c'est un très beau drame intimiste pour une histoire simple, et même prévisible, mais toujours juste dans son écriture pour des personnages humains qui prennent vie par la délicatesse des comédiens sobres et sans le moindre geste théâtral superflu qui viendrait gâcher l'émotion.
Et il y aussi l'élégance et le raffinement du cinéaste qui prouve toujours son regard avisé pour sublimer les extérieurs qui gagnent une belle force poétique même si on tombe parfois dans l'imagerie d’Épinal via ses cartes postales romantiques un peu surfaites (tout en étant irréprochable plastiquement).
C'est vraiment en dehors des intérieurs que le cinéaste est le plus inspiré. Les décors de la maison de l'héroïne sont filmés avec peu d'imagination et reproduisent toujours les mêmes cadres. Celà dit, le mobilier est intelligemment utilisé vers la fin où la prédominance des plantes décoratives finit par former des gerbes funéraires.
Mais c'est vraiment dès qu'on sort que Perret déploie de très belles idées, notamment dans la profondeur de champ avec des actions sur plusieurs niveaux comme quand on arrive sur les plateaux de cinéma du film dans le film. C'est même un témoignage assez original sur les techniques de tournages de l'époque qui en retranscrit bien l'ambiance à l'image d'un long panorama qui couvre 3-4 tournages simultanées.
L'un des meilleurs long-métrages du cinéaste que j'ai eu la chance de voir.