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Re: David Wark Griffith (1875-1948)

Publié : 18 janv. 19, 20:57
par Supfiction
Rashomon a écrit :
Watkinssien a écrit :
Oui, mais dès sa sortie le film a été salué par les théoriciens du cinéma de l'époque et ceux qui ont suivis après. Quasiment tous les cinéastes contemporains du film (en activité ou en devenir) ont salué les innovations techniques qui ont contribué à la base constructive la plus typique du langage cinématographique. Des personnes comme Dreyer, Chaplin, Gance, Stroheim, Walsh, Ford, DeMille, Eisenstein, etc...

Après, de manière absolue, je ne peux que comprendre le dégoût que provoque ce film. C'est un monument d'ignominie et en même temps une oeuvre fondatrice pour faire avancer l'art du cinéma. Certaines de ses techniques sont concrètes et présentes et pas toujours bien exécutées. Quand Gance se déchaînait sur ses expérimentations dans Napoléon, on est beaucoup plus épaté et époustouflé par la qualité et l'aboutissement technique, mais il y a 12 ans d'écart.
Voilà, c'est ce que j'essaie de dire depuis tout à l'heure: c'est un film de 1915 dont les qualités artistiques doivent être jugés selon les critères de 1915. Je me répète, mais comparez aux Vampires de Feuillade pour voir où on en était techniquement en France à la même époque: découpage basique, échelle de plans réduite au seul plan large et à un gros plan de ci de là, caméra presque toujours immobile... Et pourtant je préfère largement Feuillade à Griffith. Après, sur le plan purement idéologique, le Griffith est effectivement immonde et surtout comme l'a bien dit Alexandre, profondément crétin.
Certainement. Il est important de souligner tout cela lorsque l'on chronique ce film mais ce n'est pas forcement quelque-chose à prendre en compte dans la note du film.
Le zero pointé est donc probablement mérité même si paradoxalement le film est intéressant à voir.

Re: David Wark Griffith (1875-1948)

Publié : 19 janv. 19, 00:06
par MJ
Rashomon a écrit :Remplacez le type qui s'est passé la figure au cirage par un autre type grimé en indien et vous avez une scène de western typique. Aurait-on droit aussi dans ce cas à un zéro pointé? Je me permets d'en douter, puisque la rédaction a donné de bonnes notes (et à raison) à des films du genre qui ne brillent pas par leur engagement pro-indien...
Ca me fait songer à cette référence chez Michael Mann au film de Griffith, curieux de savoir comment il en parlerait d'ailleurs :

Pour le grimage, il y a également le cas du Lys Brisé chez le cinéaste, même si là en contradiction avec le procédé le propos serait de nature anti-raciste (Fuller détestait particulièrement, grand bien lui en prenait puisque ça lui a inspiré le Kimono Pourpre...).

Re: David Wark Griffith (1875-1948)

Publié : 19 janv. 19, 19:36
par Supfiction
Également en bonus cadeau de l’edition blu ray collector:

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Re: David Wark Griffith (1875-1948)

Publié : 19 janv. 19, 20:01
par El Dadal
MJ a écrit :
Rashomon a écrit :Remplacez le type qui s'est passé la figure au cirage par un autre type grimé en indien et vous avez une scène de western typique. Aurait-on droit aussi dans ce cas à un zéro pointé? Je me permets d'en douter, puisque la rédaction a donné de bonnes notes (et à raison) à des films du genre qui ne brillent pas par leur engagement pro-indien...
Ca me fait songer à cette référence chez Michael Mann au film de Griffith, curieux de savoir comment il en parlerait d'ailleurs :
Un élément de réponse peut-être : Mann a réalisé son film en réaction à certains éléments du roman de Cooper et sa révision d'adulte ulcéré du film de 1936.
Mann sees the book as “a whitewash of land grabs and cultural imperialism.”

Re: David Wark Griffith (1875-1948)

Publié : 19 janv. 19, 20:02
par Alexandre Angel
Supfiction a écrit :Également en bonus cadeau de l’edition blu ray collector:

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Triple buse.

Re: David Wark Griffith (1875-1948)

Publié : 10 sept. 19, 13:54
par Supfiction
Dispo sur Ciné+ en ce moment :

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Egalement sur YouTube en fait ::


Re: David Wark Griffith (1875-1948)

Publié : 27 juil. 23, 11:50
par Jack Carter
Huit chefs-d'œuvre de David W. Griffith, du 22 au 26 novembre, à la Cinematheque Française

https://www.cinematheque.fr/cycle/david ... -1130.html