Dvdclassik : cinéma et DVD

Allez, ultime hommage.

R.I.P Ian Holm.

L'hommage sur Facebook de Terry Gilliam qui l'avait dirigé à deux reprises :

Superbe hommage de Gilliam.

Pour moi il est le méchant synthétique qui aime les aliens et qui balance la gentille Sigourney Weaver comme un sac de patates.

Joel Schumacher a succombé au cancer :
https://www.indiewire.com/2020/06/joel- ... 234568785/

Il était capable du pire comme du meilleur...

Ça alors.

C'est idiot à dire parce que la mort frappe bien sûr sans qu'on s'y attende, mais là, je ne m'y attendais vraiment pas (j'ignorais qu'il était malade et je le croyais plus jeune).

Il était effectivement capable du bon comme du (très) mauvais, et il me semble que le seul film que j'ai vu de lui au cinéma (le reste en DVD) était son Batman Forever dont je ne garde que la bande-son (la chanson de U2).
J'ai découvert très récemment L'Expérience interdite qui n'était pas très bon non plus.
Chute libre restera sûrement comme son "grand film".
De ses débuts et sa période "Brat Pack", je retiens surtout son Génération perdue, assez fun.

R.I.P Schumi...

Ah ben mince! RIP à ce cinéaste dont j'ai profondément détesté certains de ses films mais qui était capable de temps en temps de sortir des productions bien fichues comme Chute libre ou le moralisateur mais super efficace Phone Booth et qui a fini sa carrière sur deux épisodes brillants de House of Cards.

En interview, le bonhomme apparaissait très souvent sympathique et légèrement excentrique.

A mon sens, Chute libre est effectivement ce qu'il a fait de plus abouti, bien que Tigerland, (qui a lancé la carrière de Colin Farrell) soit aussi très réussi dans un registre plus intimiste. Je suis d'accord sur le plaisant Phone Booth/Game, même si c'est sans doute davantage un film habile et malin qu'un grand film.

8mm avait des qualités formelles et une ambiance glauque et oppressante à souhait, mais j'ai détesté son discours ultra-réac qui légitime la justice expéditive d'une manière particulièrement manipulatrice et malhonnête. La lecture du scénario original d'Andrew Kevin Walker est de ce point de vue très instructive : Schumacher l'a ré-écrit sans être crédité (apparemment avec Nicholas Kazan) pour tirer le récit dans le sens d'un manichéisme primaire que le script évitait justement de manière scrupuleuse, ce qui explique pourquoi Walker a ensuite désavoué le film même si - ou peut-être justement parce que - il reste seul crédité au générique comme scénariste. Le droit de tuer? (le titre français est déjà tout un programme...) m'a moins posé problème, même si le film n'est pas non plus dépourvu d'hypocrisie lorsqu'il habille le thème de la vengeance dans les habits du plaidoyer anti-raciste. Bien qu'assez convenue, la forme n'était pas désagréable mais le résultat est quand même un énième film de procès à ficelles à la sauce John Grisham.

Passé l'an 2000, j'avoue avoir lâché l'affaire et ne plus avoir suivi ses films. Je n'ai pas revu Saint Elmo's Fire depuis les années 80 : je me demande à quoi cela peut ressembler au siècle suivant.

Watkinssien a écrit :En interview, le bonhomme apparaissait très souvent sympathique et légèrement excentrique.

Entretien carrière:

https://www.vulture.com/2020/06/joel-sc ... ation.html

J'avais beaucoup aimé à sa sortie "Chute libre" porté par une histoire intrigante et troublante, et un très étonnant Michael Douglas, je serais curieux de le revoir, et de découvrir "the incredible shrinking woman"! RIP Mr Schumacher.

Michel2 a écrit :Je suis d'accord sur le plaisant Phone Booth/Game, même si c'est sans doute davantage un film habile et malin qu'un grand film.

C'est vrai je l'avais oublié celui-là...le film bénéficie aussi d'une durée raisonnable, du scénario de Larry Cohen et de la prestation de Colin Farell.

Michel2 a écrit :8mm avait des qualités formelles et une ambiance glauque et oppressante à souhait, mais j'ai détesté son discours ultra-réac qui légitime la justice expéditive d'une manière particulièrement manipulatrice et malhonnête. La lecture du scénario original d'Andrew Kevin Walker est de ce point de vue très instructive : Schumacher l'a ré-écrit sans être crédité (apparemment avec Nicholas Kazan) pour tirer le récit dans le sens d'un manichéisme primaire que le script évitait justement de manière scrupuleuse, ce qui explique pourquoi Walker a ensuite désavoué le film même si - ou peut-être justement parce que - il reste seul crédité au générique comme scénariste. Le droit de tuer? (le titre français est déjà tout un programme...) m'a moins posé problème, même si le film n'est pas non plus dépourvu d'hypocrisie lorsqu'il habille le thème de la vengeance dans les habits du plaidoyer anti-raciste. Bien qu'assez convenue, la forme n'était pas désagréable mais le résultat est quand même un énième film de procès à ficelles à la sauce John Grisham.

Réactionnaires, Michel2 ira vous traquer jusqu'en enfer !

J'adore 8mm...

Major Tom a écrit : Batman Forever dont je ne garde que la bande-son (la chanson de U2).

C'est marrant comme on a été nombreux, il me semble, à nous procurer le disque alors qu'on avait rien à foutre du film.
Et même sans parler d'avoir à foutre ou pas d'un film, il serait amusant de lister les BO compilatoires achetées moins en tant que "musiques de films" que pour leur réel contenu (une des plus célèbres étant celle de Pulp Fiction, encore que l'aspect "musique de film" n'était pas sans compter pour moi). Récemment, je lorgne toujours sur la BO de Black Panther.
Celle de Batman Forever rentre dans cette catégorie.

Mes préférés sont dans l'ordre Chute libre (réussite incontestable), Phone booth et 8 mm. Tigerland m'avait laissé une bonne impression aussi et à l'époque, j'avais bien aimé L'expérience interdite (plus revu depuis sa sortie). Au registre des fours, on passera sur Batman...
C'était malgré tout un cinéaste intéressant. En tout cas qui m'intéressait. Quand je voyais son nom, j'étais en général tenté de regarder.

Je garde un bon souvenir de la vision en salle de Batman Forever quand j'avais dix ans. J'étais fasciné par les costumes (ce cuir), la musique, l'ambiance générale, très différente des Burton. Et puis malheureusement le jeu horriiiiible sur Super Nintento. J'avais beaucoup aimé son Phone Game, thriller minimaliste et super efficace. Un bel exercice de style que je n'ai pas revu depuis sa sortie.