Dvdclassik : cinéma et DVD

mannhunter a écrit :Nicolas Boukhrief... s'enthousiasme... Michael Mann...

Nan?...

"Le seul défaut d'Avatar, c'est sa musique"

AtCloseRange a écrit :"Le seul défaut d'Avatar, c'est sa musique"

mais je le trouve assez passionnant à écouter quand il s'enthousiasme, comme son compère (et réal français préféré de Major Tom ) Christophe Gans.

Major Tom a écrit :

mannhunter a écrit :Nicolas Boukhrief... s'enthousiasme... Michael Mann...

Nan?...

Tiens, là il parle aussi de ton Bébel préféré :

http://www.premiere.fr/Cinema/News-Cine ... ef-2283275

Je trouve N Boukhrief très convaincant (ah!starfix...mes jeunes années) et juste pour défendre la beauté spectrale du film et le choix de la HD.Sur la musique, je n'avais pas été choqué pas plus queje ne l'avais été par un montage qui se serait fait à la serpe pour des raisons de délais de bouclage.Ces défauts m'étaient apparus plus patents ds Miami vice que je trouvais étrangement creux, purement décoratif par moments ( faudrait que je le revois car je ne la'i vu qu'une fois, lors de sa sortie qui fut une déception amère après une grosse attente).
Je rejoins la défense passionnée de Manhunter pour ce film apparemment mal aimé...et là je suis très surpris, persuadé que l'accueil avait été bon à DVDClassik!!!

mannhunter a écrit :

Major Tom a écrit : Nan?...

Tiens, là il parle aussi de ton Bébel préféré :

http://www.premiere.fr/Cinema/News-Cine ... ef-2283275

Encore ce lien?
Le Claude Sautet?

Le Mann est une romance sympa... c'est mignon, tout ça, tu emmènes ta copine le voir...

Plus sérieusement, Dillinger = Milius pour un bon bout de temps, y'a pas photo :

http://www.youtube.com/watch?v=p5AIgPLVU7I

Le Mann est mieux joué ( au sens ou Depp est ici réellement Dillinger alors que Oates et compagnie semblent encore dans la horde sauvage ) et beaucoup plus original dans sa mise en scène que le Milius qui fait vraiment du sous-Peckinpah. Et la misogynie du Milius est par moments assez dérangeante.

Borislehachoir a écrit :Le Mann est mieux joué ( au sens ou Depp est ici réellement Dillinger alors que Oates et compagnie semblent encore dans la horde sauvage ) et beaucoup plus original dans sa mise en scène que le Milius qui fait vraiment du sous-Peckinpah. Et la misogynie du Milius est par moments assez dérangeante.

Le 70's spirit me parle plus, j'avoue. Plus craspec, plus macho, ça fume, ça insulte... Ca sent l'homme !!

Je trouve Boukhrief pertinent quand il dit que les deux films sont complémentaires. Depp a toujours été le principal souci du Mann à mes yeux, tandis que Oates était le principal atout du Milius. Le Mann avec Warren Oates, ça ça aurait été balaise!
Après, je suis moins convaincu par l'adéquation numérique/period film. Pour reprendre une discussion lue ici il y a peu, ça me fait bigrement penser à Rohmer et son traitement numérique pourri sur L'anglaise et le duc, à une autre échelle bien sûr.
Là où l'hyperréalisme collait merveilleusement à Collateral, permettait de voir la nuit comme jamais auparavant au cinéma, Public Enemies ne brille de la sorte que durant sa séquence de fusillade champêtre. Bon, je vais tout de même le réévaluer d'ici peu.

Ce soir sur France 3!

El Dadal a écrit :

Edouard a écrit :
Moi aussi cela m'avait choqué au début mais il faudrait alors forcément filmé un film sur les 30's en noir et blanc, pellicule et format 4:3 ?
Michael Mann a réalisé Public Enemies en HD car il expliquait qu'il ne voulait pas figé son film. Ils voulaient décrire les gens de cette époque de manière réaliste.

Mouais, ça reste un film le cul entre deux chaises. Parce que je comprends bien la position de Mann sur l'utilisation de la HD, mais il n'y a pas que le format qui compte. Le cadre, les focales, l'éclairage (ou son absence), tout concourt à pousser la photo dans une direction voulue. Et là où un Fincher par exemple fait tout son possible, film après film depuis les mid-00's, pour donner une patine analogique, dense et satinée à ses images, Mann choisit l'option 200% numérique à la cisaille (parfaitement adaptée à Blackhat donc). Bon, et même dans le cas où ça aurait marché, le blues-rock électrique anachronique tout naze, c'était pas tip top niveau "réalisme".

Edouard a écrit :Après, je trouve que cette vision 200% numérique fonctionnait mieux avec Miami Vice.
Pour Public Enemies, je trouve cela très efficace pour les scènes de nuit, notamment pour la fusillade dans les bois.
Pour la musique, je l'aime bien moi (bon après ce n'est pas sa meilleure BO).
Je vais essayer de retrouver l'entretien où Mann justifiait son choix du numérique pour Public Enemies (Première ou Studio-CineLive).

Edouard a écrit :

Edouard a écrit :
Merci Manny. Je suis allé trop vite en besogne. Studio alors car je ne lisais pas Positif. Ca va faciliter ma recherche.

J'ai retrouvé l'article en question.
Je le poste dans le topic consacré à Public Enemies.

Il s'agit du Première n°389 de juillet 2009. Ce numéro contient un entretien croisé entre Michael Mann et Jean-François Richet. Le passage qui nous intéresse est page 45.

JEAN-FRANCOIS RICHET : L'image numérique apporte quelque chose qui rappelle les expérimentateurs de la Nouvelle Vague lorsqu'ils utilisaient le 16 mm dans la rue. Vous appliquez cela à un film d'époque avec une précision qui n'exclut aucun détail. Et, d'un coup, le résultat est différent et inédit. Vous avez créé des images comme on n'en avait jamais vues auparavant.

MICHAEL MANN : C'est parce que j'ai décidé que je ne voulais pas donner un aspect historique au film. Ni montrer le passé comme si c'était maintenant. Je voulais rendre 1933 aussi réaliste que possible. J'ai obtenu cela avec le numérique, mais ce n'était pas prémédité. Au départ, je voulais tourner avec de la pellicule, mais nous avons fait un test comparatif en filmant une même scène sur les deux supports : je vais à la voiture, je mets la main sur la poignée, j'entre et je démarre. Le numérique donnait des résultats bien plus réalistes. J'avais vraiment l'impression que la voiture était là, qu'il faisait nuit sous la pluie en 1933. Kubrick avait réussi la même chose avec Barry Lyndon. C'était magistral parce qu'avec la lumière qu'il avait obtenue, il nous a fait ressentir ce à quoi pouvait ressembler une chambre sous l'éclairage de cette époque.

Toujours dans le même sens (Mann commentant sa filmo sur le site de Première)

Public Enemies était aussi un film d’époque, mais vous avez utilisé des caméras numériques pour explorer les années 30.

La seule raison d’utiliser les caméras numériques est qu’elles arrivaient à rendre la réalité des années 30 comme si vous aviez été magiquement propulsé dans ces années-là. Grâce à la résolution supérieure, à l’amélioration des contrastes, ça rendait les choses plus vraies. Et c’est ce que je voulais. Je faisais aussi confiance à notre décorateur et à notre DA pour recréer ces années fidèlement. Nous avons fait des essais avec de la pellicule, c’était très beau, mais ça ressemblait à un drame historique conventionnel. C’est quelque chose de potentiellement admirable, mais qui met en position d’observateur distant plutôt que de donner l’impression d’être là, que c’est en train d’arriver vraiment.

Lien: http://www.premiere.fr/Cinema/Photos/Re ... mo-4152726

Edouard a écrit :Toujours dans le même sens (Mann commentant sa filmo sur le site de Première)

Public Enemies était aussi un film d’époque, mais vous avez utilisé des caméras numériques pour explorer les années 30.

La seule raison d’utiliser les caméras numériques est qu’elles arrivaient à rendre la réalité des années 30 comme si vous aviez été magiquement propulsé dans ces années-là. Grâce à la résolution supérieure, à l’amélioration des contrastes, ça rendait les choses plus vraies. Et c’est ce que je voulais. Je faisais aussi confiance à notre décorateur et à notre DA pour recréer ces années fidèlement. Nous avons fait des essais avec de la pellicule, c’était très beau, mais ça ressemblait à un drame historique conventionnel. C’est quelque chose de potentiellement admirable, mais qui met en position d’observateur distant plutôt que de donner l’impression d’être là, que c’est en train d’arriver vraiment.

Lien: http://www.premiere.fr/Cinema/Photos/Re ... mo-4152726

Ce qui me gêne dans ce film, ce n'est pas la caméra numérique en tant que telle mais l'usage qu'il en fait en filmant extrêmement près des personnages rendant les images souvent illisibles ou désagréables à suivre.

Supfiction a écrit :

Edouard a écrit :Toujours dans le même sens (Mann commentant sa filmo sur le site de Première)

Public Enemies était aussi un film d’époque, mais vous avez utilisé des caméras numériques pour explorer les années 30.

La seule raison d’utiliser les caméras numériques est qu’elles arrivaient à rendre la réalité des années 30 comme si vous aviez été magiquement propulsé dans ces années-là. Grâce à la résolution supérieure, à l’amélioration des contrastes, ça rendait les choses plus vraies. Et c’est ce que je voulais. Je faisais aussi confiance à notre décorateur et à notre DA pour recréer ces années fidèlement. Nous avons fait des essais avec de la pellicule, c’était très beau, mais ça ressemblait à un drame historique conventionnel. C’est quelque chose de potentiellement admirable, mais qui met en position d’observateur distant plutôt que de donner l’impression d’être là, que c’est en train d’arriver vraiment.

Lien: http://www.premiere.fr/Cinema/Photos/Re ... mo-4152726

Ce qui me gêne dans ce film, ce n'est pas la caméra numérique en tant que telle mais l'usage qu'il en fait en filmant extrêmement près des personnages rendant les images souvent illisibles ou désagréables à suivre.

Je ne peux pas dire que tu as tort ou que tu ais raison.
C'est un vrai partis-pris esthétique que l'on apprécie ou non. Je comprends que l'on puisse ne pas apprécier. Personellement, c'est au fur et à mesure lors de mon premier visionage que j'ai apprécié ce cadrage audacieux (même si Miami Vice et sa série Robbery Homicide Division nous y avaient un peu habitué) dont l'apogée est la fusillade dans les bois. Dans les scènes de jour la lisibilité des scènes n'est pas impacté par ce procédé.
En revanche, de nuit, je pense que Mann souhaitait que cela contribue à nous identifier aux personnages qui eux aussi sont perdus dans l'obsccurité et se demandent s'ils doivent tirer ou non ne parvenant pas à distinguer qui est en face. A mon avis, Mann voulait que le spectatuer tout comme les personnages perdent leurs repères et obtenir ainsi un aspect réaliste, quasi documentaire. Cela permet aussi d'avoir un cinéma à "hauteur" d'hommes et d'éviter les pièges du biopic classique (présentation figée, image papier glacée, vision historique...).
Ce cadrage n'est pas sans rappeler les combats de boxe d'Ali.
Mais je comprends que l'on ne l'apprécie pas.