Dvdclassik : cinéma et DVD

C'est une bonne petite surprise, certes pas transcendante (Robert Mitchum garde toujours ce rôle à la Philip Marlowe qui ne colle pas tellement au film), mais auquel l'interprétation japonaise donne toute sa qualité (en particulier Ken Takakura).
Voilà, ça se laisse voir, c'est très correct, mais je ne vois pas en quoi c'est un des grands films US des 70's.

C'est Sydney Pollack, pas Sidney.

Méga up !

Robert McCall a écrit :Yakuza

Pré-Black Rain un peu plan-plan au début mais tout à fait estimable...

Découvert hier soir... Assez d'accord avec le "plan-plan" du début (aggravé par quelques notes de musique dignes d'un épisode de Derrick... le piano et le saxo dégoulinants ; énorme faute de goût !). Le reste -- le climax notamment -- était bien distrayant.

Il y a des années, des amis m'avaient vanté le film en dénigrant Black Rain (je viens de me rendre compte que Ken Takakura avait joué dans les deux films). J'ai repensé à eux hier soir en me disant qu'ils avaient quand même fait preuve de mauvaise foi.

Techniquement parlant : je ne surprendrai personne si j'ajoute que le double sous-titrage sur les très nombreuses répliques en japonais m'a exaspéré !

Requiem a écrit :

Roy Neary a écrit :Yakuza est le plus grand bide de la carrière de Sydney Pollack. Il est resté 2 semaines à l'affiche...
C'est bien dommage car il s'agit en effet d'un excellent film, dont la valeur a été reconnue avec les années.

Excellent film, et totalement respectueux de la réalité nipponne que Schrader connaissait bien pour avoir écrit un essai sur le Yakuza-eiga.

Voui. Et j'ai + pensé à La vie d'un tatoué de Suzuki qu'à Fukasaku sur la grande finale.
Mitchum plane à 15000 mais ça colle à son perso en errance dans un ailleurs. Il plane un peu trop, quand même.

shubby a écrit :Mitchum plane à 15000 mais ça colle à son perso en errance dans un ailleurs. Il plane un peu trop, quand même.

Je trouve que c'est un peu trop aussi, autant on peut le comprendre avec Johnny Haliday dans Vengeance par exemple, dont le personnage est complètement déraciné, autant Mitchum ne devrait pas être aussi paumé.

En même temps, Mitchum -aux dires de Pollack- était constamment alcoolisé sur le tournage. Pas étonnant que cela donne ce résultat à l'écran.

Quant au film, je le trouve sympathique mais pas impressionnant. Une oeuvre correctement fabriquée (Pollack n'est pas un manchot et sait soigner son atmosphère), mais bénéficie d'un traitement scénaristique qui manque parfois d'éclat.

Concernant le climax...

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Si les méchants Japonais en prennent plein la gueule, l'élimination des méchants Américains m'a laissé sur ma faim. Le traître -- Brian Keith -- tombe comme une mer*** derrière son bureau... Remboursez ! Il méritait de souffrir un peu plus !

Je l'ai revu récemment. J'aurais beaucoup de mal à en dire du mal, si j'ose dire. Il fait partie des films avec lesquels j'ai grandi, et j'adore son ambiance seventies. La réalisation de Pollack est sévèrement efficace et le combat final mille fois mieux que celui de Kill Bill que je trouve relativement calqué (de façon moderne et clipesque). Le jeu de Mitchum ne m'a jamais gêné en fait.

Commissaire Juve a écrit :Concernant le climax...

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Si les méchants Japonais en prennent plein la gueule, l'élimination des méchants Américains m'a laissé sur ma faim. Le traître -- Brian Keith -- tombe comme une mer*** derrière son bureau... Remboursez ! Il méritait de souffrir un peu plus !

Les méchants japonais ont le traitement qui correspond aux films japonais du genre à cette époque.

Commissaire Juve a écrit :Concernant le climax...

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Si les méchants Japonais en prennent plein la gueule, l'élimination des méchants Américains m'a laissé sur ma faim. Le traître -- Brian Keith -- tombe comme une mer*** derrière son bureau... Remboursez ! Il méritait de souffrir un peu plus !

Il est précédé par une certaine montée en tension intéressante, un petit plan-séquence avec la caméra à l'épaule qui suit Mitchum de l'ascenseur au bureau de son "ami", en passant par un long corridor. C'est cependant un peu gâché par une des rares choses que j'aurais vraiment à reprocher à ce film: le plan "tremble" trop, problème évident de la caméra à l'épaule me direz-vous. Mais ici, la caméra tremble vraiment beaucoup, alors que Mitchum ne fait que marcher dans un long couloir. C'est sûrement davantage pour une raison technique (la steadycam n'existant pas encore à l'époque) que pour une raison bien réfléchie je pense, bien qu'on puisse toutefois justifier cela par le fait que le personnage est nerveux. Là en l'occurrence, on dirait que c'est plutôt le caméraman qui est nerveux. Ça me sort toujours un peu du film, ce moment...

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L'assassinat, d'ailleurs répété en double, triple take, où effectivement Tanner se fait buter comme une merde derrière son bureau, ça ne me gêne pas. J'aime bien au contraire, même si ça paraît expéditif. C'est juste un gars qui se fait plomber, point (la caméra reste un moment sur le bureau vide comme pour insister sur ce point d'ailleurs, que ça va très vite de buter un gars).

Ouais, mais... quand même... une balle dans le genou, pour commencer, c'est toujours sympa !

Commissaire Juve a écrit :Ouais, mais... quand même... une balle dans le genou, pour commencer, c'est toujours sympa !

C'est ce que je me disais devant Seven.

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Pour avoir tué et décapité sa femme, David Mills tue John Doe direct avec une balle dans la tête (puis plusieurs coups dans son cadavre). Quitte à enfreindre les règles et à oublier mon stoïcisme issu de la philosophie bouddhiste, je pense que je me serai permis de le faire souffrir un tout petit peu avant.

Dans A Bittersweet Life au moins,

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le héros est torturé, on lui coupe un doigt et il est enterré vivant.

Grand polar d'une profonde mélancolie. Mitchum trouve là l'un de ses plus beaux rôles, le scénario est aussi fluide que passionnant et les scènes d'action sont époustouflantes. La filmographie de Sydney Pollack continue de me ravir.

Encore dispo sur OCS jusqu'à demain soir j'en ai profité pour le découvrir hier.
Il se dégage une sacré ambiance de ce film, surtout dès l'entrée en scène de Ken Takakura et le mariage occident/japon me semble une des grandes réussites du film, qui commence assez froid pour finir par être extrêmement touchant.
Certaines scènes sont vraiment grandiose, comme l'attaque final ou scène dans les bains que j'ai trouvé sublime.
Il y a quand même quelques passages (notamment sur la fin) où Mitchum m'a paru un petit peu trop à l'ouest, ce qui fait qu'à la même époque je le préfère dans The Friends of Eddie Coyle où son "état" correspond encore mieux au personnage.