Je pensais à quelques plans en effet mais surtout à celles du braquage qui m'avaient charmé. Et pour cause...Alligator a écrit :Dillinger (Max Nosseck, 1945) :
5.5/10
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La réalisation de Nosseck nous montre quelques scènes étonnantes, de par leur montage notamment, plus que par les cadrages et donne quelque raison de se dire qu'on a pas perdu son temps.
Je viens de voir You only live once de Fritz Lang de 1937 et je m'aperçois avec stupéfaction que Nosseck est un plagieur tout bonnement. Il n'a pas fait tourné la scène du braquage comme celle de Lang, il a carrément pris les mêmes images du film de Lang. Du copié/collé avant l'heure! Comment imaginer qu'on ait pu faire ce genre de choses. J'avais bien entendu connaissance du stock-shot mais pour des documentaires, pour des scènes d'apppoint, de la déco en quelque sorte. Là le saligaud vole une très belle scène de Lang, une scène importante dans le scénario. C'est hallucinant que la production ait pu croire que 8 années suffiraient pour oublier la scène de Lang. Ils ont fait preuve là d'un cynisme crédule assez étonnant.
Le plagiat commence avec ce zoom élégant, dans un noir pluvieux, larmes annonciatrices de la catatrosphe.
La caméra se rapproche et des yeux brillent dans les interstices des stores de la vitre arrière.
On reconnait ceux d'Henry Fonda.
Pour Dillinger, Nosseck rajoute grossièrement un plan pour signifier qu'il s'agit en fait de Lawrence Tierney.
Le casse se poursuit. Casse d'images de la part de Nosseck. Jusqu'où va l'identification du réalisateur pour son personnage?
Les images qui suivent, celles qui nous montrent les policiers récupérant la fourgon volé, sont utilisés car Lang pour démontrer l'innocence de Fonda.
Chez Nosseck, elles ouvrent le film, toutjours les mêmes que celles de Lang, exactement... et puis elles sont insérées dans celles d'une fin de film que Dillinger voit au cinéma...
Démagogie qui se mord la queue et consiste à démontrer que la violence du spectacle cinématographique engendre la violence spectaculaire de la vraie vie. Ou alors Nosseck voudrait nous faire accroire que Dillinger voit un film, pourquoi pas celui de Lang, et qu'il prend tellement exemple sur celui-ci qu'il ne faut que le spectateur s'étonne s'il a le sentiment d'avoir déjà vu ce braquage là... Que son plagiat est pour ainsi dire une réflexion sur l'exemplarité du cinéma sur les mauvais penchants des criminels?
Peu importe. Tout cela est tellement grossier que je suis encore sur mon derrière. A me le taper de rire.
Avez-vous remarqué d'autres plagiats aussi gonflés?