Grimmy a écrit :Une journée bien remplie de Jean-Louis Trintignant (1972)
Une comédie sympathique au ton souvent décalé contant l'histoire d'un boulanger qui pendant toute une journée va assassiner méthodiquement tous les membres du jury qui ont condamné naguère son fils à mort. Jacques Dufhilo est franchement génial (son jeu bondissant est assez proche de celui du Trintignant de l'époque), la mise en scène est sympa, la musique donne à l'ensemble une approche comédie "à l'italienne", bref, c'est affreusement cynique, méchant et mal poli, mais très drôle si on aime ce genre d'humour froid. J'imagine parfaitement Jean-Louis Trintignant comme cela dans la vie. Une réussite, même si vers la fin, faute d'un scénario béton, on commence à bailler, qui laisser espérer de la part de Trintignant un vraie originalité en tant que metteur en scène. Dommage qu'il n'ait pas persévéré (un film ensuite "Le maître nageur" en 1977, puis un téléfilm en 1982 et c'est tout).
J'adore ce film.
La scène de l'assaut est kitchissime : elle "date" le film.
L'utilisation de la musique de Mahler est une très bonne idée.
Mais je ne trouve pas que Dufilho, excellentissime, ait un jeu "bondissant".
"Le cinéma est un art. La télévision est un meuble."
Out of the past - La griffe du passé (Jacques Tourneur)
Bof bof.
J'ai trouvé cette histoire de détectives et de mafieux assez compliqué. Mon petit cerveau a vite décroché et j'ai rien compris.
Je me demande si Robert Mitchum a pigé lui aussi le scénario d'ailleurs. Malgré toutes les emmerdes qu'il se traine dans ce film, il reste très flegmatique, comme si tout ça lui passait au dessus de la tête. Ca semble pas beaucoup l'inquiéter qu'on veuille sa peau, il reste assez cool, la clope au bec, endossé dans son imper, tout peinard.
murphy a écrit :Out of the past - La griffe du passé (Jacques Tourneur)
Bof bof.
J'ai trouvé cette histoire de détectives et de mafieux assez compliqué. Mon petit cerveau a vite décroché et j'ai rien compris.
Je me demande si Robert Mitchum a pigé lui aussi le scénario d'ailleurs. Malgré toutes les emmerdes qu'il se traine dans ce film, il reste très flegmatique, comme si tout ça lui passait au dessus de la tête. Ca semble pas beaucoup l'inquiéter qu'on veuille sa peau, il reste assez cool, la clope au bec, endossé dans son imper, tout peinard.
C'est surtout cet aspect nonchalant et désabusé qui fait tout le charme du personnage de Mitchum. Ce film de Tourneur reste un modèle dans le genre. Le personnage de Mitchum accepte très bien son destin lorsqu'il rencontre cette femme, dont la beauté toute fatale en vaut la peine.
Grimmy a écrit :Une journée bien remplie de Jean-Louis Trintignant (1972)
Une comédie sympathique au ton souvent décalé contant l'histoire d'un boulanger qui pendant toute une journée va assassiner méthodiquement tous les membres du jury qui ont condamné naguère son fils à mort. Jacques Dufhilo est franchement génial (son jeu bondissant est assez proche de celui du Trintignant de l'époque), la mise en scène est sympa, la musique donne à l'ensemble une approche comédie "à l'italienne", bref, c'est affreusement cynique, méchant et mal poli, mais très drôle si on aime ce genre d'humour froid. J'imagine parfaitement Jean-Louis Trintignant comme cela dans la vie. Une réussite, même si vers la fin, faute d'un scénario béton, on commence à bailler, qui laisser espérer de la part de Trintignant un vraie originalité en tant que metteur en scène. Dommage qu'il n'ait pas persévéré (un film ensuite "Le maître nageur" en 1977, puis un téléfilm en 1982 et c'est tout).
J'adore ce film.
La scène de l'assaut est kitchissime : elle "date" le film.
L'utilisation de la musique de Mahler est une très bonne idée.
Mais je ne trouve pas que Dufilho, excellentissime, ait un jeu "bondissant".
Pour le jeu "bondissant", je pense surtout à une façon de se mouvoir très féline. Parfois dans le film, Jacques Dufilho, pressé, doit se mettre à courir ou à soutiller. J'ai immédiatement pensé à la façon qu'à Trintignant de faire ce genre de choses... Je sais, c'est pas très clair.
murphy a écrit :Out of the past - La griffe du passé (Jacques Tourneur)
Bof bof.
J'ai trouvé cette histoire de détectives et de mafieux assez compliqué. Mon petit cerveau a vite décroché et j'ai rien compris.
Je me demande si Robert Mitchum a pigé lui aussi le scénario d'ailleurs. Malgré toutes les emmerdes qu'il se traine dans ce film, il reste très flegmatique, comme si tout ça lui passait au dessus de la tête. Ca semble pas beaucoup l'inquiéter qu'on veuille sa peau, il reste assez cool, la clope au bec, endossé dans son imper, tout peinard.
C'est surtout cet aspect nonchalant et désabusé qui fait tout le charme du personnage de Mitchum. Ce film de Tourneur reste un modèle dans le genre. Le personnage de Mitchum accepte très bien son destin lorsqu'il rencontre cette femme, dont la beauté toute fatale en vaut la peine.
Je trouve plutot que c'est assez cliché le détective plutot sur de lui qui s'en fout de tout. Dans "le grand sommeil", Bogart est un peu comme ça aussi ,"force tranquille" tout en décontration chic et je m'en foutisme.
J'ai pas d'exemple en tête mais je préfère les films noirs où le héros est un peu plus flippé.
Watkinssien a écrit :
C'est surtout cet aspect nonchalant et désabusé qui fait tout le charme du personnage de Mitchum. Ce film de Tourneur reste un modèle dans le genre. Le personnage de Mitchum accepte très bien son destin lorsqu'il rencontre cette femme, dont la beauté toute fatale en vaut la peine.
Je trouve plutot que c'est assez cliché le détective plutot sur de lui qui s'en fout de tout. Dans "le grand sommeil", Bogart est un peu comme ça aussi ,"force tranquille" tout en décontration chic et je m'en foutisme.
J'ai pas d'exemple en tête mais je préfère les films noirs où le héros est un peu plus flippé.
Ah non, Bogart a toujours été un détective désabusé mais c'est toujours la vérité et la justice qui le maintiennent malgré tout dans le professionnalisme. Le détective, joué par Mitchum est un archétype ! Il laisse tomber et se laisse tomber dans le mouvement d'une beauté fatale. Personnellement, j'ai rarement vu un détective se prendre avec jusqu'au-boutisme dans les filets de l'Eros et Thanatos.
Maintenant, tout ceci est une question d'identification, ça marche ou ça casse !
Le titre français esy sacrément trompeur ; on ne voit à peine que 30 secondes du saurien (tout en plastoc ), mais l'intrigue est ailleurs (le tueur à la faucille).
Mais ça n'empêche pas le film d'être très mauvais, mélange entre Jaws (avec plus de cul ) et Massacre à la tronçonneuse (pour l'ambiance poisseuse qui s'en dégage), mais puissance -100.
Les quelques scènes "d'action" sont pas mal fichues (ah, cette faucille); mais ça n'empêche pas une direction d'acteurs très mauvaise, un ensemble terriblement toc (le crocodile en tête), et au final un certain ennui.
Boubakar a écrit :Le crocodile de la mort (Tobe Hooper, 1976)
Le titre français esy sacrément trompeur ; on ne voit à peine que 30 secondes du saurien (tout en plastoc ), mais l'intrigue est ailleurs (le tueur à la faucille).
Mais ça n'empêche pas le film d'être très mauvais, mélange entre Jaws (avec plus de cul ) et Massacre à la tronçonneuse (pour l'ambiance poisseuse qui s'en dégage), mais puissance -100.
Les quelques scènes "d'action" sont pas mal fichues (ah, cette faucille); mais ça n'empêche pas une direction d'acteurs très mauvaise, un ensemble terriblement toc (le crocodile en tête), et au final un certain ennui.
Steve Austin a écrit :Et Mel Ferrer, dans le rôle de sa vie
Je ne savais pas qui était Mel Ferrer, je jette un oeil sur Wikipedia... et j'apprends qu'il avait épousé Audrey Hepburn
En repensant à son rôle déjanté dans le film, ça me fait rigoler
Steve Austin a écrit :Et Mel Ferrer, dans le rôle de sa vie
Je ne savais pas qui était Mel Ferrer, je jette un oeil sur Wikipedia... et j'apprends qu'il avait épousé Audrey Hepburn
En repensant à son rôle déjanté dans le film, ça me fait rigoler
Boubakar a écrit :
Je ne savais pas qui était Mel Ferrer, je jette un oeil sur Wikipedia... et j'apprends qu'il avait épousé Audrey Hepburn
En repensant à son rôle déjanté dans le film, ça me fait rigoler
Pas assez inspiré pour poster dans un topic plus approprié, je souhaite quand même dire que j'ai passé un très bon moment devant ce western fort bien mené. S'il ne m'a pas autant marqué que la version de Ford, cela reste du haut de gamme dans le genre. Et puis j'étais un peu fatigué, aussi...
Je redécouvre depuis quelques années l'ami Sturges et voilà encore un bon exemple d'une filmographie fort honorable.
Il manque quand même Shintarô Katsu, mais c'est un très bon film de Samourai auquel sa courte durée (1h10 minutes) permet de ne pas s'ennuyer. (et puis Mayumi Nagisa )
Comme dit dans les bonus, Misumi aime vraiment voir gicler le sang, on voit de partout, un peu comme dans ses épisodes de Zatoichi.
Le film est aussi nourri d'une certaine connotation homosexuelle à la fin du film, donnant ainsi un pleu plus d'épaisseur à un film qui se suffit à lui-même : c'est du tout bon ::
Boubakar a écrit :Il manque quand même Shintarô Katsu
Ichikawa Raizo fut une immense star du ciné jap' (décédé très jeune, malheureusement). Son jeu est bien différent de celui de Katsu ; tout en retenue. Je le trouve en fait beaucoup plus subtil comme acteur. Dans "Tuer", il est assez impressionnant de constater comme sa façon de s'exprimer évolue en cours de film. De fait, c'est un acteur que j'ai mis un peu de temps à pleinement apprécier, mais aujourd'hui je le considère aussi talentueux que des types comme Nakadai Tetsuya ou Takakura Ken.
Pour ce qui est de la durée très courte, pour moi c'est un peu comme "Persona" de Bergman ; "Tuer" est un film vaste mais qui n'a pas besoin de s'étaler pour l'être. Il y a beaucoup d'ellipses, on saute dans le temps à tout va ; une véritable économie rendant le film d'autant plus tranchant.
Mon top éditeurs : 1/Carlotta 2/Gaumont 3/Studiocanal 4/Le Chat 5/Potemkine 6/Pathé 7/L'Atelier 8/Esc 9/Elephant 10/Rimini 11/Coin De Mire 12/Spectrum 13/Wildside 14/La Rabbia-Jokers 15/Sidonis 16/Artus 17/BQHL 18/Bach
Boubakar a écrit :Il manque quand même Shintarô Katsu
Ichikawa Raizo fut une immense star du ciné jap' (décédé très jeune, malheureusement). Son jeu est bien différent de celui de Katsu ; tout en retenue. Je le trouve en fait beaucoup plus subtil comme acteur. Dans "Tuer", il est assez impressionnant de constater comme sa façon de s'exprimer évolue en cours de film. De fait, c'est un acteur que j'ai mis un peu de temps à pleinement apprécier, mais aujourd'hui je le considère aussi talentueux que des types comme Nakadai Tetsuya ou Takakura Ken.
Non, il est bon, ce n'est pas ce que je voulais dire, mais à force de me farcir les Zatoichi et d'adorer Katsu, je suis surpris ne pas le voir dans un film de Misumi. (bon, ils parlent un peu de lui dans les bonus )