Dvdclassik : cinéma et DVD

Tournage d'un plan-séquence pour Kidding (série avec Jim Carrey) :

Le cas "Victoria" (un seul plan-séquence pour plus de 2h de film) est-il un cas unique dans le cinéma ?

C'est la durée de 2h que tu trouves remarquable ?
Parce que sinon, il me semble que L'Arche russe est antérieur (bien que plus court), tout comme le film d'horreur uruguayen Silent House.

ed a écrit : tout comme le film d'horreur uruguayen Silent House.

Celui là je crois me souvenir qu'il s'agit quand même d'un faux plan séquence. La caméra semblait par moment trouver l'obscurité pour s'accorder une pause de temps en temps et permettre une coupe et raccord.

Enfin je crois... je ne sais plus si c'était avéré ou juste une impression de ma part.
En tout cas une chose est sûr, il m'avait bien gonflé celui là. Pas fana du procédé, quand on tombe trop dans la performance, ça a tendance à me sortir du film (alors que c'est l'immersion totale qui est recherchée).

Victoria, justement, m'a toujours un peu rebuté à cause de ça.

Il me semble que la dernière fois que j'en ai vu un, c'était dans Game Night (2018)... la séquence de poursuite avec l'oeuf de Fabergé. Mais je peux me tromper.

EDIT : j'ai maté les pages qui précèdent... pas beaucoup de films "naphta" (en même temps, on n'est pas au bon endroit).

J'ajoute Reviens-moi... il y en a un sur la plage, au milieu des soldats.



En naphta, il me semble bien qu'il y en a un dans A bout de souffle (à un moment, la caméra s'amuse à suivre Bébel*). Et puis -- plus inattendu -- il y en a un joli dans Identité judiciaire (Hervé Bromberger, 1951... c'est un René Chateau). On voit Raymond Souplex se balader dans les bureaux de l'identité judiciaire.

* ah ben, oui... il paraît qu'il est célèbre.

... 17 minutes 16 secondes exactement) dans l’agence de voyage des Champs-Elysées

En naphta le (long) plan séquence se heurte à la technique de l’époque et la longueur limitée des bobines. Hitchcock a essayé de le masquer dans La corde en faisant un travelling avant sur une surface unie jusqu’à ce que celle ci remplisse tout l’écran pour cacher le changement de bobine se faisant à ce moment-là. Et en fait on ne voit que ça !

reuno a écrit :

ed a écrit : tout comme le film d'horreur uruguayen Silent House.

Celui là je crois me souvenir qu'il s'agit quand même d'un faux plan séquence. La caméra semblait par moment trouver l'obscurité pour s'accorder une pause de temps en temps et permettre une coupe et raccord.

Enfin je crois... je ne sais plus si c'était avéré ou juste une impression de ma part.
En tout cas une chose est sûr, il m'avait bien gonflé celui là. Pas fana du procédé, quand on tombe trop dans la performance, ça a tendance à me sortir du film (alors que c'est l'immersion totale qui est recherchée).

Victoria, justement, m'a toujours un peu rebuté à cause de ça.

Un peu comme Bushwick, sorti sur Netflix il y a plusieurs mois. Le genre de films en faux plan-séquence où la caméra se met soudainement à faire un gros plan sur une marche d'escalier pour pouvoir faire tranquillou son raccord. C'est vulgaire en plus d'être cheap.
Je garde quand même un meilleur souvenir de Victoria, qui il me semble était tout en "vrai" plan-séquence. Rien que techniquement, on est dans l'ordre de l'incroyable là.

Mais quand c'est De Palma qui le fait, c'est un génie...

Torrente a écrit :Mais quand c'est De Palma qui le fait, c'est un génie...

Il le faisait des décennies plus tôt. Et ça donne l'impression d'être encore techniquement ébouriffant et surtout significatif.

Le trucage d'un plan-séquence ne me dérange pas, tant que ce choix grammatical habille la mise en scène et offre, outre la performance technique, une vraie raison dramatique et narrative.

Birdman (or the Unexpected Virtue of Ignorance) était représentatif de cet aspect, mais le parti-pris me semble totalement justifié, que l'on aime le film ou pas d'ailleurs.

En ce sens, le plan-séquence que je préfère encore aujourd'hui, et par sa justification thématique et par sa virtuosité technique, est celui du début de Touch of Evil.

Sauf que je répondais à Flol, pas sur "le plan séquence en général". Personnellement, j'aime beaucoup le principe (et notamment celui de Touch of Evil pour les mêmes raisons que toi).
Je rebondissais sur sa remarque des trucs voyants "vulgaires en plus d'être cheap" des plans-séquences trafiqués.
Quand c'est dans Bushwick, c'est pourri, mais quand c'est De Palma qui fait la même, c'est un génie. Non, parce que le plan-séquence de Snake Eyes qui ne remonte pas à 50 ans... j'aime plutôt bien le film mais bon... dans le genre trucages voyants etc... bref...
D'ailleurs le plan-séquence de Bushwick est tout autant "significatif" dans son fond, si ce n'est plus. En tout cas, il n'est pas moins "significatif" que celui de Birdman, puisqu'on en parle...
Parce que, pour ce qui est de Birdman, je veux bien qu'on m'explique l'intérêt du plan-séquence, que je cherche encore (c'est du second degré, je ne veux pas que l'on m'explique, j'aimerais oublié ce film... que personne ne s'épuise). Il m'a fait l'effet d'un gros artifice qui ne sert à rien à part montrer qui a la plus grosse... mais comme j'ai rarement vu un réal' avec un teston aussi surdimensionné, finalement, ça ne m'a pas étonné.

Il y a aussi le cinéaste iranien Shahram Mokri qui aurait réalisé deux longs-métrages en plan-séquence unique (Fish & Cat atteignant les 2h20 ). Ils passaient à l'Etrange Festival cette année mais on m'a dit que c'était assez chi*** en fait. Du coup, j'ai zappé.
Cela dit Invasion sort dans une semaine en France.

John Farrow a livré quelques plans-séquences remarquables souvent oubliés comme ceux dans la première partie de Two Years before the mast (je ne me lasse pas du premier à 2.15 à une époque où la louma n'existait pas)


Dans le genre plan-séquence truqué, il y en avait beaucoup dans le coréen The villainess (souvent bordélique et illisible mais avec quelques moments impressionnants) et le Hk/chinois SPL 2 avec un gunfight dans un aéroport et une émeute en prison qui envoient du poney (et encore on sent qu'ils ont coupé quelques bouts dans le montage final)

Watkinssien a écrit :

Torrente a écrit :Mais quand c'est De Palma qui le fait, c'est un génie...

Il le faisait des décennies plus tôt. Et ça donne l'impression d'être encore techniquement ébouriffant et surtout significatif.

J'avais d'ailleurs comptabilisé les différentes coupes de Snake Eyes dans une vidéo, j'en profite pour la ressortir (La 2ème va vous étonner !! Et n'oubliez pas de vous abonner à ma page Facebook. Des news, une actu quotidienne et des vidéos de chats trop mignonnes qui vont vous faire craquer, n'hésitez plus)...



Vous me pardonnerez l'erreur de date sur Rope, 48 et non 50.

Très bien ta vidéo Major Tom.
(As usual...)

Torrente a écrit :Mais quand c'est De Palma qui le fait, c'est un génie...

Rien à voir.
Mais oui c'est un génie.
Pourquoi cette question, d'ailleurs ?
Ah non c'était pas une question.
Ça va vous ?