Re: Top 20 Shaw Brothers
Publié : 8 juil. 18, 23:50
A deadly Secret (T. F. Mou Tun-Fei - 1980)
Piégé par des frères d'armes qui courtisent la même femme, un jeune homme est jeté en prison injustement. Il partage sa cellule avec un expert en arts-martiaux, souvent torturé, qui refuse de confier à ses geôliers un intriguant secret que beaucoup convoitent. Craignant d'abord d'être face à un espion, il prend bientôt sous son aile son nouveau compagnon et lui enseigne ses techniques de combats.
J'ai lancé le film sans savoir qu'il s'agissait du sulfureux réalisateur de Men behind the sun et Black Sun : The Nanking Massacre et si ce n'est une séance de torture inaugurale où Jason Pai se fait violemment pénétrer par un manche en bois, le film est plutôt sobre et sans réelle effluve sanguinolente. Par contre, il est d'une incroyable misanthropie qui culmine dans une dernier tiers assez démente où les symboles de vertus, de morales, et piété sont malmenées. Ca va même très loin avec des élèves d'arts-martiaux assassinant leur maître, un père enterrant vivant sa fille et une foule hystérique détruisant une statue bouddhique tout en se trucidant les autres les autres.
La cause de ce déchaînement de passions sadiques ? Ce fameux secret, sensé conduire à un trésor inestimable, un parfait McGuffin intelligemment scénarisé qui se dévoile lui-même au fur et à mesure et dont chaque révélation conduit à des séquences qui augmentent la tension dramatique et la perversité. C'est Ni Kuang qui signe scénario, adaptant un roman de Chu Yu, à la fois bien construit dans sa progression générale et souvent totalement incohérent ou profondément idiot dans son premier tiers : quand il ne se fait pas torturer, le méchant envoie des hordes d'assassins pour le supprimer (qui se font zigouiller en quelques secondes), laissant ainsi les grilles des prisons grandes ouvertes. Mais Jason reste tranquillement en prison, sauf quand il s'évade de temps en temps pour aller voir sa copine qui habite en face, avant de revenir dans la foulée remettre ses fers. Sans parler de l'intérêt d’enterrer vivante le personnage féminin par exemple...
Beaucoup ont ainsi trouvé le résultat outrancier et grotesque. Pour ma part j'ai justement beaucoup apprécié cette montée en puissance dans la noirceur et j'ai adoré la dernière partie qui va assez loin dans sa capacité à maltraiter les codes.
C'est d'ailleurs l'ambiance électrique qui permet de transcender les chorégraphies qui sont sinon plutôt basiques et classiques.
Une bonne surprise solidement réalisé avec quelques moments bien découpés comme la traque dans la cour d'une maison abandonnée. Je l'avais acheté à l'aveuglette et j'en suis bien content.
DVD Celestial zone 3 16/9 et VOSTA que j'ai trouvé un peu terne. Pour une fois c'est toujours disponible (genre yesasia), sans doute car sa réputation est plutôt moyenne.
Piégé par des frères d'armes qui courtisent la même femme, un jeune homme est jeté en prison injustement. Il partage sa cellule avec un expert en arts-martiaux, souvent torturé, qui refuse de confier à ses geôliers un intriguant secret que beaucoup convoitent. Craignant d'abord d'être face à un espion, il prend bientôt sous son aile son nouveau compagnon et lui enseigne ses techniques de combats.
J'ai lancé le film sans savoir qu'il s'agissait du sulfureux réalisateur de Men behind the sun et Black Sun : The Nanking Massacre et si ce n'est une séance de torture inaugurale où Jason Pai se fait violemment pénétrer par un manche en bois, le film est plutôt sobre et sans réelle effluve sanguinolente. Par contre, il est d'une incroyable misanthropie qui culmine dans une dernier tiers assez démente où les symboles de vertus, de morales, et piété sont malmenées. Ca va même très loin avec des élèves d'arts-martiaux assassinant leur maître, un père enterrant vivant sa fille et une foule hystérique détruisant une statue bouddhique tout en se trucidant les autres les autres.
La cause de ce déchaînement de passions sadiques ? Ce fameux secret, sensé conduire à un trésor inestimable, un parfait McGuffin intelligemment scénarisé qui se dévoile lui-même au fur et à mesure et dont chaque révélation conduit à des séquences qui augmentent la tension dramatique et la perversité. C'est Ni Kuang qui signe scénario, adaptant un roman de Chu Yu, à la fois bien construit dans sa progression générale et souvent totalement incohérent ou profondément idiot dans son premier tiers : quand il ne se fait pas torturer, le méchant envoie des hordes d'assassins pour le supprimer (qui se font zigouiller en quelques secondes), laissant ainsi les grilles des prisons grandes ouvertes. Mais Jason reste tranquillement en prison, sauf quand il s'évade de temps en temps pour aller voir sa copine qui habite en face, avant de revenir dans la foulée remettre ses fers. Sans parler de l'intérêt d’enterrer vivante le personnage féminin par exemple...
Beaucoup ont ainsi trouvé le résultat outrancier et grotesque. Pour ma part j'ai justement beaucoup apprécié cette montée en puissance dans la noirceur et j'ai adoré la dernière partie qui va assez loin dans sa capacité à maltraiter les codes.
C'est d'ailleurs l'ambiance électrique qui permet de transcender les chorégraphies qui sont sinon plutôt basiques et classiques.
Une bonne surprise solidement réalisé avec quelques moments bien découpés comme la traque dans la cour d'une maison abandonnée. Je l'avais acheté à l'aveuglette et j'en suis bien content.
DVD Celestial zone 3 16/9 et VOSTA que j'ai trouvé un peu terne. Pour une fois c'est toujours disponible (genre yesasia), sans doute car sa réputation est plutôt moyenne.