Dvdclassik : cinéma et DVD

TUESDAY a écrit :enfin, ce n'est que mon avis...

Et il est partagé. C'est l'interprétation qu'en donne le réalisateur.

AtCloseRange a écrit :Je ne vois pas toujours pas le pourquoi de ce plan que je trouve gratuit.

La violence chez Scorsese a très souvent un parallèle avec l'histoire religieuse !

Travis Bickle "stigmatise" à deux reprises (la balle qui explose les doigts et le couteau qui plante sur l'autre main) !

Absolument rien de gratuit !

Watkinssien a écrit :Travis Bickle "stigmatise" à deux reprises (la balle qui explose les doigts et le couteau qui plante sur l'autre main) !

On peut du coup aller plus loin en pensant que par ces actes il fait porter le poid de ses fautes à d'autres qui paieront pour lui et lui permettront alors de ressusciter (la fin).

Colqhoun a écrit :

Watkinssien a écrit :Travis Bickle "stigmatise" à deux reprises (la balle qui explose les doigts et le couteau qui plante sur l'autre main) !

On peut du coup aller plus loin en pensant que par ces actes il fait porter le poid de ses fautes à d'autres qui paieront pour lui et lui permettront alors de ressusciter (la fin).

Bien sûr !

Le parcours christique est une ligne directrice dans la plupart des films de Scorsese !

Colqhoun a écrit :On peut du coup aller plus loin en pensant que par ces actes il fait porter le poid de ses fautes à d'autres qui paieront pour lui et lui permettront alors de ressusciter (la fin).

Oui mais non. Ca c'est ce qu'il se figure (l'expiation par les oeuvres, le refus de l'introspection), or la fin est rigoureuse sur ce point: Travis n'a pas changé d'un iota.

Je trouve que si : il ne se fait plus d'illusions, il a l'air d'accepter son sort et la réalité.

MJ a écrit :or la fin est rigoureuse sur ce point: Travis n'a pas changé d'un iota.

Pas d'accord.
Son ultime rencontre avec Betsy nous le montre transformé, les rapports s'inversent et son attitude nous le présente résigné. Il rejoint les rangs de ses collègues.

Scorsese nous le présente d'abord comme ça, puis il y a ce dernier regard dans le rétroviseur comme l'a déjà soulevé TUESDAY. Sans lui, on pourrait presque taxer le film de réactionnaire.
Cela nous montre justement qu'entre le "déçu du système" et le chauffeur bon teint, il n'y a pas de différence fondamentale.

Bon, ça y est, j'ai envie de revoir ce chef-d'œuvre ! C'est malin !

posté par Harmonica le 15 juillet 2004

Taxi Driver: Absolument fabuleux, j'ai très très bien aimé. Les acteurs ? Impeccales. De Niro est très grand, You talkin to me ? Cybill Shepherd . La musique ? Sublime. La réalisation ? Martin Scorsese.
Voilà, et à part dire que j'ai littéralement adoré, je ne vois pas que rajouté de plus (même si il y a matière à discuter sur ce film).
Et j'en ai aussi profité pour regarder le making-off de Bouzereau. Vraiment très intéressant. À mon avis ce documentaire est vraiment complémentaire au film tant il nous permet d'en apprendre plus sur les méthodes de fabrication du film, la méthode de travail des acteurs, du réalisteur,... Le tout étant ponctué d'anecdotes parfois drôle, parfois émouvantes. S' il fallait donner une note à ce film, ça serait bien entendu la note maximale, 6/6.


posté par Miss Nobody le 18 mai 2007

Taxi Driver
« Taxi Driver » est un film profondément pessimiste dont la violence submerge totalement et trouble beaucoup. A la différence d’autres de ses films, Scorsese nous pousse ici (et bien malgré nous) à partager l’intériorité de son personnage principal, Travis, un « taxi driver » noctambule peu sympathique et pourtant attachant, qui vit sans vraiment parvenir à respirer, étouffé par la pourriture du monde qui l’entoure. Ce monde qui ne tourne pas rond, sans espoir ou si peu, il nous colle le nez dedans jusqu’à la toute fin du film (avec ses terribles scènes sanglantes), et jusque dans sa pseudo-morale effrayante ou un criminel est acclamé en héros. Passager (consentant mais non moins écœuré) à bord du taxi jaune, nous ne pouvons qu’être spectateur impuissant d’une vie (et tant d’autre) qui fout le camp.
Malheureusement, tenter de se remonter le moral en se disant « après tout, nous ne sommes plus en 1976 » est vain… la pourriture et le mal être sont encore là…
8/10

chef d'oeuvre bien sur meme si mon prefere de scorsese reste raging bull

Pour le site Blow up d'Arte, Luc Lagier a conçu une superposition étonnante et osée entre le (fabuleux) film de Scorsese et... Un homme qui dort de George Perec et Bernard Queysanne (1974), entre les jeux somnambuliques de de Niro et Jacques Spiesser :

http://www.arte.tv/fr/mouvement-de-cine ... 87522.html

Le concept d'alterner les deux films est intéressant mais c'est quand même assez casse-gueule. Là je trouve le montage un peu trop long. Il aurait pu resserrer davantage la durée. La symbiose entre les deux films ne fonctionne pas tellement. Du moins pas autant qu'elle devrait. Il y avait probablement mieux à faire. D'autant qu'effectivement les deux personnages ont quelques similitudes. L'idée est pas mal en tout cas. On pourrait en faire d'autres d'ailleurs, sur le même principe. Mère Jeanne des anges et l'Exorciste ; Elvira Madigan et Tess ; Star Wars et La Forteresse Cachée...

julien a écrit :Le concept d'alterner les deux films est intéressant mais c'est quand même assez casse-gueule. Là je trouve le montage un peu trop long. Il aurait pu resserrer davantage la durée. La symbiose entre les deux films ne fonctionne pas tellement. Du moins pas autant qu'elle devrait. Il y avait probablement mieux à faire. D'autant qu'effectivement les deux personnages ont quelques similitudes. L'idée est pas mal en tout cas. On pourrait en faire d'autres d'ailleurs, sur le même principe. Mère Jeanne des anges et l'Exorciste ; Elvira Madigan et Tess ; Star Wars et La Forteresse Cachée...

Ou encore En 4ème vitesse avec Lost highway et Mulholland Dr.. Voire, en poussant le bouchon inter-genres, entre les fins de La dame de Shanghai et d'Opération Dragon.

Pas grand chose à dire sur ce long métrage, si ce n'est que c'est un chef d'oeuvre. Mon Scorsese préféré !
En outre, j'ai eu l'opportunité et la chance de découvrir Taxi Driver en salle fin 2003 (avec entre autres Apocalypse Now et Bienvenue à Gattaca) lors du Festival International du Film d'Histoire. Je ne sais plus qu'elle était la thématique réunissant ces 3 excellents films mais dans ces conditions la claque n'a été que plus grande !