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Re: Amateurs de classiques français

Publié : 30 août 17, 22:40
par Major Dundee
Commissaire Juve a écrit :C'était le 17 août.
Commissaire Juve a écrit :Moi, je me suis pris ça il y a huit jours, mais... Amazon semble bien décidé à me faire mariner jusqu'en octobre.

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Finalement, je l'ai reçu aujourd'hui.

Film de Jean Delannoy (1951), avec Madeleine Robinson, Franck Villard ("c'est rien qu'un demi-sel... Et si je voulais me lancer dans la psychanalyse, j'ajouterais que c'est le roi des cons !") et le gamin du "Blé en herbe" (Pierre-Michel Beck... plus jeune... avec des cheveux plus longs).

J'ai trouvé ça pas mal. Le personnage de Madeleine Robinson n'a pas inventé l'eau chaude. Franck Villard est tel qu'en lui-même (il tient un rôle de harengs à petites nageoires). Le gosse se démerde bien. Ça se passe à Marseille, il y a toute une galerie de seconds rôles connus.

Techniquement parlant : c'est entre deux eaux ; ni bon, ni mauvais. En upscalé, vu canapé, ça tient la route.
C'est vrai que c'est un film assez sympa. J'avais bien aimé 8)

Re: Amateurs de classiques français

Publié : 19 sept. 17, 13:39
par Commissaire Juve
Petit regard sur Saint-Tropez Blues

Sinon, la copie de ce "à la demande" est restaurée. Ce n'est pas du 4K et ça reste un peu daté (les blancs ne sont pas blanc-blanc), mais c'est pas mal.

Je signale une faute dans les sous-titres : "J'aurais tout fait pour te sauver"... nan nan ! futur antérieur ! "J'aurai..."

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Amateurs de classiques français

Publié : 4 oct. 17, 20:45
par rosay
Une sortie qui est passée inaperçue depuis un an : l'édition en DVD de "Brigade criminelle" (1947) unique film mis en scène par l'acteur Gilbert Gil. Un film français inédit en VHS et DVD jusqu'alors. La maison d'édition est RDM vidéo.

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Re: Amateurs de classiques français

Publié : 4 oct. 17, 21:02
par Commissaire Juve
Tu l'as vu ? :o Si oui, techniquement parlant, ça donne quoi ?

Re: Amateurs de classiques français

Publié : 4 oct. 17, 21:11
par Rick Blaine
C'est très étrange ce truc, la boite (RDM Video) à l'air principalement dédiée à l'approvisionnement des médiathèques et autres établissements publics. RDM édition semble être une émanation de ce truc (les deux logos sont sur la jaquette). A première vu on peut craindre une édition de films libres de droit dans leur jus. Mais qui c'est, on est pas à l'abri d'une bonne surprise. Je ne me risquerais pas à tester en tout cas ! :mrgreen:

Re: Amateurs de classiques français

Publié : 4 oct. 17, 21:14
par Rick Blaine
Ca pourrait être les mêmes que le plus simplement nommé "RDMV" (http://www.dvdfr.com/editeur/656/rdmv.html), il y a des parentés de chartes graphiques.
Leurs Peplums sont immondes, ça travaille avec Zylo... Tous les feux seraient au rouge. :mrgreen:

Re: Amateurs de classiques français

Publié : 4 oct. 17, 21:35
par Commissaire Juve
Tiens ! il a une drôle de tête, le topic ! :o
EDIT : ah non, c'est tout l'affichage du forum qui a l'air en vrac ! :?
EDIT : ah non, tout est redevenu normal... je crois que c'est Firefox qui était parti en vrille.
Rick Blaine a écrit :... ça travaille avec Zylo... Tous les feux seraient au rouge. :mrgreen:

Bon sinon : effectivement... quand tu vois le visuel... le mot "danger" se met à clignoter furieusement. C'est pour ça que j'aimerais avoir un avis de Tantine.

Re: Amateurs de classiques français

Publié : 4 oct. 17, 21:50
par Jeremy Fox
Rick Blaine a écrit : ça travaille avec Zylo...

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Re: Amateurs de classiques français

Publié : 4 oct. 17, 22:50
par rosay
Commissaire Juve a écrit :Tiens ! il a une drôle de tête, le topic ! :o
EDIT : ah non, c'est tout l'affichage du forum qui a l'air en vrac ! :?
EDIT : ah non, tout est redevenu normal... je crois que c'est Firefox qui était parti en vrille.
Rick Blaine a écrit :... ça travaille avec Zylo... Tous les feux seraient au rouge. :mrgreen:

Bon sinon : effectivement... quand tu vois le visuel... le mot "danger" se met à clignoter furieusement. C'est pour ça que j'aimerais avoir un avis de Tantine.
Tantine attend la livraison pour ce vendredi-ci...

Amateurs de classiques français

Publié : 8 oct. 17, 22:03
par rosay
Qu'importe le flacon, pourvu qu'on ait l'ivresse !

D'accord, la jaquette ne paie pas de mine, mais c'est au final une bonne surprise

Sur la forme : Transfert effectué à partir d'une copie 35 mm nettoyée. Images contrastées et son très audible. Quelques petites rayures, mais rien de grave. Syndrome René Château : la mention "RDM Vidéo" apparaît sur les dernières images du film...

Sur le fond : Film policier et d'espionnage avec scènes d'action tournées dans un Paris au sortir de la guerre et en plein hiver. Intrigue un peu confuse et le débit très rapide de Jean Davy n'arrange pas les choses... Premier film de Michel Bouquet (qui passe un sale quart d'heure) et deuxième film de Daniel Ivernel (responsable du sale quart d'heure subi par Michel Bouquet). Jacques Dufilho joue un petit rôle. Ellen Bernsen est la femme de Gilbert Gil à la ville.

Vous aimez le Cinéma français des années 40, vous aimez les acteurs de cette période : ce film est pour vous !

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Re: Amateurs de classiques français

Publié : 8 oct. 17, 22:33
par Commissaire Juve
Vu. Merci.
rosay a écrit :Qu'importe le flacon, pourvu qu'on ait l'ivresse !
Certes ! Cela dit, certains flacons sont à l'image de ce qu'ils contiennent. Donc : prudence ! :mrgreen: (inversement : on a connu de beaux flacons qui contenaient de la camelote ! :lol: )

Re: Amateurs de classiques français

Publié : 26 oct. 17, 20:26
par Commissaire Juve
Dupont Barbès (Henri Lepage, 1951), avec Madeleine Lebeau et Henri Vilbert...
Commissaire Juve a écrit :Je complète ma collec de chefs-d'oeuvre... :mrgreen:

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Découvert tout à l'heure. Je m'attendais à du mauvais Raoul André (ce qui sous-entendrait qu'il y en a du bon :mrgreen: ... mais j'en ai vu du "tout à fait potable"), mais je me fichais le doigt dans l'oeil. En très bref : le film a de la tenue et se suit très agréablement. Par ailleurs, un certain nombre de plans tournés dans le quartier Barbès (près du cinéma le Louxor) sont très sympas.

Au passage : j'avoue m'être demandé à plusieurs reprises si les images qui passaient à l'écran n'avaient pas été tournées à la fin des années 40. Le film est de 51, mais les extérieurs -- les véhicules dans les rues notamment -- font plus anciens.

Jean-Pierre Mocky parlerait sans doute de "cinéma pour boniches" (Henri Vilbert est un peu too much en bonne poire, mais pourquoi pas...), mais si on aime ce style, ces comédiens, ça vaut le coup d'oeil.

Je terminerai par féliciter le rédacteur du texte de présentation au verso de la jaquette. Il raconte les 2/3e de l'histoire en quelques lignes :roll: . Ça, j'adore. Du bon travail à la LCJ, digne de feu la rubrique "Culpédons" du Canard enchaîné. Heureusement que je ne l'avais pas lu avant de voir le film.

EDIT : j'oubliais... si le film a vraiment été tourné en 51, Vilbert avait bel et bien 47 ans (c'est l'âge qu'il se donne dans le film). La vache ! :? (ceux qui n'ont plus 47 ans comprendrons :mrgreen: )

Re: Amateurs de classiques français

Publié : 26 oct. 17, 22:21
par rosay
Commissaire Juve a écrit :
Par ailleurs, un certain nombre de plans tournés dans le quartier Barbès (près du cinéma le Louxor) sont très sympas.
Cher Commissaire Juve, pour être un peu plus précis, certains plans ont été tournés à la brasserie Dupont Barbès (d'où le titre du film) à l'emplacement même où se trouve maintenant le magasin principal TATI :

http://www.paris-louxor.fr/quartier-lou ... barbes-22/

Re: Amateurs de classiques français

Publié : 29 nov. 17, 13:28
par Commissaire Juve
Commissaire Juve a écrit :Image
Un mot en passant. J'ai commencé à découvrir les films. Pour le moment, je me dis que j'ai eu la "main lourde" (avec "L'Horizon" de Rouffio, hier).

D'abord, côté technique, je ne m'attendais pas à trouver des choses du genre "Gaumont à la demande". Mais bon : passons !

Pour l'instant, j'ai vu "Un soir de rafle" (1931), "Château de rêve" (1933), "Je serai seule après minuit" (1931)... (et "Faut-il les marier" dont il manque la fin)

Le seul qui tienne vraiment la route est "Un soir de rafle". Celui-là, s'il était réédité en HD, je repasserais volontiers à la caisse.

"Château de rêve" : l'idée de départ n'est pas "idiote", mais il faut en vouloir pour aller jusqu'au bout. Ça n'est ni fait, ni à faire. Lucien Baroux en fait des caisses. Il n'y a pas de mots ! Sans Danielle Darrieux, j'aurais vite eu envie de laisser tomber.

"Je serai seule après minuit" : ah misère... ah misère de misère ! Là, c'est plutôt Jacques Demy avant Jacques Demy, avec d'abominables chansons, une vraie purge !

J'ai laissé de côté "Ma cousine de Varsovie" (Elvire Popesco !) et -- surtout -- "Le Chanteur inconnu" (avec son Pavaroti années 30) ! Pour ce dernier, je pense que la touche avance rapide va fonctionner à plein tube. J'ai horreur de ce genre de musique.

Dans la présentation de "Un soir de rafle", Serge Bromberg semble s'excuser de nous vendre un film avec une chanson d'Albert Préjean (il va jusqu'à parler de "chanson désuète"). Ah mais non ! C'est très sympa au contraire... Lucien Muratore, en revanche, au secours !
Spoiler (cliquez pour afficher)
Pour l'anecdote : j'ai visionné tout ça sur un tube cathodique faisant pas mal d'overscan. A tel point que les perforations normalement visibles de "Château de rêve" sont passées complètement à l'as ! Oh la vache ! (je parle de l'overscan) :mrgreen:

Re: Amateurs de classiques français

Publié : 30 nov. 17, 14:05
par Lionel
Un autre retour sur le coffret Clouzot avant Clouzot.

1. Ma cousine de Varsovie est clairement le film le moins intéressant du lot. Vaudeville aujourd’hui dépourvu d’intérêt qui n’est regardable que pour l’abattage d’Elvire Popesco et son accent aussi tonitruant qu’étonnant (mais elle a été mieux utilisée ailleurs, notamment dans L’habit vert).

2. Un soir de rafle est le film le plus abouti. Albert Préjean est très bon, comme souvent, Annabella est bien aussi. Et ils arrivent à faire passer un scénario qui, déjà au début des années 30, était un peu usé (un mauvais garçon connaît la gloire par son talent de boxeur. Son goût des femmes faciles et du luxe causera sa chute). Le titre, par contre, est curieux, qui fait référence à une rafle qui arrive dans les toutes premières minutes du film et est oubliée ensuite.

3. Le chanteur inconnu. Curieux film où tout ce qui pourrait donner lieu à des développements intéressants (quoique mélodramatiques) est systématiquement atténué. Chaque situation en devient un pétard mouillé et on se prend à rêver d’un remake avec des acteurs un tant soit peu charismatiques car, ici, tout le monde est particulièrement mou. Simone Simon débute et n’est guère remarquable.

4. Je serai seule après minuit est La découverte, pour moi. C’est une adaptation d’une des multiples opérettes de Philippe Parès et Georges Van Parys, aujourd’hui oubliées mais si célèbres au début des années 30. Côté scénario, c’est totalement loufoque et c’est ça qui fait le charme, d’autant plus que le film est très court et n’étire pas inutilement cette loufoquerie. Aucun rapport avec Demy sinon la présence de Mireille Perrey qui a une voix de soprano et dont on se demande, du coup, pourquoi elle fut doublée 30 ans après dans Les parapluies de Cherbourg.

5. Faut-il les marier, dont il ne reste que les 30 premières minutes, est également cocasse. Le jeu d’Anny Ondra, que je ne connaissais que de nom, et encore, à peine, m’a fait penser au personnage de Blanche-Neige chez Disney. Jean-Pierre Aumont, à 20 ans, y tient un de ses tout premiers rôles.

6. La chanson d’une nuit est amusant mais sans plus. Magda Schneider avec la voix de Paulette Dubost, ça ne se refuse pas. Pierre Brasseur a fait mieux et plus intéressant dans les années suivantes. Découverte de Clara Tambour, étonnante.

7. Château de rêve n’est pas désagréable mais n’a qu’un seul réel intérêt rétrospectif : Danielle Darrieux. A 16 ans, elle a pour elle sa fraicheur, son naturel et un joli minois mais tout reste à faire.

Pour résumer, coffret passionnant. Seul bémol mais très mineur, son titre. Clouzot avant Clouzot fait plus vendre que « Quelques films produits par Adolphe Osso » ou "Le meilleur de Lucien Baroux" et tant mieux pour Lobster si c’est le cas. Ceci dit, Clouzot n’est ici qu’un exécutant et il s’agit pour lui d’un travail purement alimentaire que celui de scénariste. Ceux qui achèteront ce coffret en pensant y déceler une ébauche de son style en seront pour leurs frais car il n’en est rien.