Re: La fille de Ryan (David Lean - 1970)
Publié : 5 déc. 11, 14:44
pas encore vu ce film mais les images postes par demilune m ont définitivement convaincu. ca a l air magnifique
Pourtant des fois, on dirait du John Williams.julien a écrit :Et puis pour ce qui est de la musique pompière de Jarre je ne suis franchement pas d'accord. OK il a fait des musiques moins inspirées que d'autres - tous les compositeurs ont leurs casseroles - mais si l'on s'en tient uniquement à la décennie 70, on trouve des partitions d'une grande qualité, avec des couleurs insolites et des combinaisons de timbres instrumentaux inhabituels, comme par exemple l'emploi de l'électronique ou de percussions ethniques. Jarre ce n'est pas seulement le compositeur de la ritournelle de Paris brûle-t-il ? ou de Lawrence d'Arabie. Écoutez le coffret de 6CD qui est paru chez Universal, et qui contient des compositions peu connues comme Shout at the Devil, The Message ou Le Tambour. Je vous garantie qu'après ça vous verrez sa musique différemment.
Là c'est la goutte d'eau... Franchement au niveau de l'esthétique et de la réalisation c'est quand même le jour et la nuit. A la limite je le rapprocherais davantage du Tess de Polanski.Major Tom a écrit : La Fille de Ryan c'est un peu le Eyes Wide Shut de Lean
julien a écrit :Là c'est la goutte d'eau... Franchement au niveau de l'esthétique et de la réalisation c'est quand même le jour et la nuit. A la limite je le rapprocherais davantage du Tess de Polanski.Major Tom a écrit : La Fille de Ryan c'est un peu le Eyes Wide Shut de Lean
Je ne suis pas complètement d'accord non plus... Il y a quelque chose dans Eyes Wide Shut qui relève du fantasme, du délire, de l'encombrement du conscient par le subconscient. La partie sombre menace d'emporter le couple du récit.Major Tom a écrit :julien a écrit :
Là c'est la goutte d'eau... Franchement au niveau de l'esthétique et de la réalisation c'est quand même le jour et la nuit. A la limite je le rapprocherais davantage du Tess de Polanski.
Je parlais plus en fonction de leur filmo, O'Malley l'a bien décrit: ce sont deux scénarios "simples" mais chacun de ces réalisateurs élève son histoire avec son talent (et sa façon de faire) largement au-delà de ce qu'on en aurait attendu d'un autre. Ils ont leur patte personnelle qui transparaît dans leur film respectif, mais bien entendu ce sont deux réalisateurs (et deux films) très différents.
Major Tom a écrit :Pourtant des fois, on dirait du John Williams.
Ils ont tous les deux une certaine habileté à tisser des mélodies rapidement identifiables et mémorables mais effectivement la comparaison s'arrête à peu prés là.Demi-Lune a écrit :Major Tom a écrit :Pourtant des fois, on dirait du John Williams.
Le style des deux compositeurs n'a pas grand-chose à voir, quand même !
Ca t'étonne encore ?Demi-Lune a écrit :Non mais là ça devient n'importe quoi.
Non mais moi je blaguais.Demi-Lune a écrit :Major Tom a écrit :Pourtant des fois, on dirait du John Williams.
Le style des deux compositeurs n'a pas grand-chose à voir, quand même !
Oui je vois. Je n'ai pas pris le bon exemple peut-être pour exprimer ce que je voulais dire. Ces deux films n'ont effectivement rien à voir, disons que leurs histoires (même si elle est plus complexe chez Kubrick), sont quand très différentes de, pour l'un Lawrence d'Arabie, pour l'autre Full Metal Jacket, citons chacun au hasard, bien que j'aime tous ces films. Par rapport à leurs auteurs, La Fille de Ryan comme Eyes Wide Shut sont racontés avec leur mise en scène respective, chacune extraordinaire, mais évidemment très différente. Ce que je relevais c'était surtout que je préférais pour chacun de ces réalisateurs leurs films les moins "palpitants" disons (ce n'est pas encore le bon mot car des histoires romantiques avec risque de se faire pincer sont palpitantes).cinephage a écrit :Je ne suis pas complètement d'accord non plus... Il y a quelque chose dans Eyes Wide Shut qui relève du fantasme, du délire, de l'encombrement du conscient par le subconscient. La partie sombre menace d'emporter le couple du récit.Major Tom a écrit :
Je parlais plus en fonction de leur filmo, O'Malley l'a bien décrit: ce sont deux scénarios "simples" mais chacun de ces réalisateurs élève son histoire avec son talent (et sa façon de faire) largement au-delà de ce qu'on en aurait attendu d'un autre. Ils ont leur patte personnelle qui transparaît dans leur film respectif, mais bien entendu ce sont deux réalisateurs (et deux films) très différents.
Pour moi, le Lean est beaucoup plus lumineux. Même s'il y a des séquences imaginées, la raison, le coeur, le conscient l'emportent toujours, c'est même ce qui rend le personnage de Mitchum si admirable, quelque part...
Le Kubrick est, à mes yeux, beaucoup moins "simple" que le Lean. Il laisse une énorme part à l'interprétation, au double sens, à l'allusion, alors que le Lean est linéaire, clair, immédiatement lisible et tragique, ce en quoi il m'émeut d'ailleurs sensiblement plus.