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Re: Les Dents de la Mer (Steven Spielberg - 1975)

Publié : 5 août 16, 14:58
par hansolo
Ouf! 8)
Il y a des jours comme ça ou j'aimerais resider en région parisienne :(

Re: Les Dents de la Mer (Steven Spielberg - 1975)

Publié : 7 août 16, 16:29
par bronski
Qui a lu le livre ici ? C'est un honnête bouquin, mais Spielberg l'a vraiment transcendé pour en faire tout autre chose.

Re: Les Dents de la Mer (Steven Spielberg - 1975)

Publié : 7 août 16, 17:52
par Alexandre Angel
bronski a écrit :Qui a lu le livre ici ? C'est un honnête bouquin, mais Spielberg l'a vraiment transcendé pour en faire tout autre chose.
Moi, en 1976, car l'interdiction aux moins de 13 ans m'empêchait d'aller voir le film. Je me souviens qu'il y avait des trucs érotiques (Madame Brody fantasmant sur Matt Hooper) bien entendu totalement inexistants dans le film (de même que des détails gore immontrables).

Re: Les Dents de la Mer (Steven Spielberg - 1975)

Publié : 7 août 16, 18:27
par hansolo
Je l'avais lu en cours d'anglais en terminale, on retrouve la trame générale mais certains des elements les plus marquants du film sont absents et ont ajoutés "au fil de l'eau": l'un des monologues les plus célèbres du cinéma sur l'USS Indianapolis, a été écrit a plusieurs mains avec l'implication prépondérante de Howard Sackler, John Milius et Robert Shaw. :D
Par ailleurs il me semble que Benchley a été impliqué sur l'écriture du scénario du film.

Re: Les Dents de la Mer (Steven Spielberg - 1975)

Publié : 27 mai 17, 11:10
par harry
La grande force du scenario par rapport au livre c'est d'avoir rendu les personnages principaux attachants et de n'avoir retenu que l'intrigue principale.
Spoiler (cliquez pour afficher)
Dans le bouquin Quint n'est pas ce vieux loup de mer haut en couleurs, Brody est un flic beaucoup plus vieux en froid avec sa femme, Mrs Brody est une femme au foyer qui s'ennuie en repensant a sa vie de bourgeoise New Yorkaise, Hooper est un bellatre pretentieux, etc...
Je ne sais plus qui avait dit dans un doc sur le film: "On aurait adapte le bouquin tel quel avec ces personnages, a la fin on aurait ete pour le requin..."

Heureusement qu'il y a eu tout le travail de Benchley, Spielberg, Gottlieb, Sackler, Milius, etc... Comme quoi, parfois avoir pleins de scenaristes ca paye.

Re: Les Dents de la Mer (Steven Spielberg - 1975)

Publié : 23 oct. 17, 12:44
par mannhunter
Le film a été diffusé sur Arte hier soir...en me replongeant dans la presse française d'époque disponible sur allo ciné, j'ai été surpris par la critique des Cahiers du cinéma :mrgreen:

Cahiers du Cinéma
par Serge Daney
Un imaginaire fascisant, ça se met en scène. Assez simplement. Cela consiste à tout filmer (…) de deux point de vue : celui du chasseur et celui du chassé. N°265, mars-avril 1976

Peut-être que Daney voulait écrire "fascinant" à la place de "fascisant"?

Re: Les Dents de la Mer (Steven Spielberg - 1975)

Publié : 23 oct. 17, 13:16
par hansolo
Oui, certainement une coquille ...
Le film n'a pas pris une ride (revu récemment) - la scène avec le récit de Robert Shaw sur USS Indianapolis étant a mes yeux un pur bijou de mise en scène, scénario, jeu d'acteur: la perfection :D

Re: Les Dents de la Mer (Steven Spielberg - 1975)

Publié : 23 oct. 17, 13:18
par Alexandre Angel
mannhunter a écrit :Peut-être que Daney voulait écrire "fascinant" à la place de "fascisant"?
Je ne crois pas, non..

Re: Les Dents de la Mer (Steven Spielberg - 1975)

Publié : 23 oct. 17, 13:45
par la_vie_en_blueray
Ok, fascisant, why not.

Mais la demonstration me laisse perplexe.

Re: Les Dents de la Mer (Steven Spielberg - 1975)

Publié : 23 oct. 17, 14:01
par mannhunter
Alexandre Angel a écrit :
mannhunter a écrit :Peut-être que Daney voulait écrire "fascinant" à la place de "fascisant"?
Je ne crois pas, non..
En effet!:

http://ti1ca.com/dr9c12hz-LES-DENTS-DE- ... y.pdf.html

Re: Les Dents de la Mer (Steven Spielberg - 1975)

Publié : 23 oct. 17, 15:10
par Flol
mannhunter a écrit :Cahiers du Cinéma
par Serge Daney
Un imaginaire fascisant, ça se met en scène. Assez simplement. Cela consiste à tout filmer (…) de deux point de vue : celui du chasseur et celui du chassé. N°265, mars-avril 1976
Des limites de la suranalyse.
hansolo a écrit :la scène avec le récit de Robert Shaw sur USS Indianapolis étant a mes yeux un pur bijou de mise en scène, scénario, jeu d'acteur: la perfection :D
Je parie que son adaptation est au moins autant un chef-d'oeuvre que le Spielberg.

Image
(il est sur Netflix)

Re: Les Dents de la Mer (Steven Spielberg - 1975)

Publié : 23 oct. 17, 15:23
par Alexandre Angel
Flol a écrit :Des limites de la suranalyse.
..surtout d'obédience maoïste

Re: Les Dents de la Mer (Steven Spielberg - 1975)

Publié : 23 oct. 17, 16:50
par hansolo
Flol a écrit :
hansolo a écrit :la scène avec le récit de Robert Shaw sur USS Indianapolis étant a mes yeux un pur bijou de mise en scène, scénario, jeu d'acteur: la perfection :D
Je parie que son adaptation est au moins autant un chef-d'oeuvre que le Spielberg.
Moqueur :wink:
Réalisé par Mario Van Peebles :!:

Howard Sackler devait écrire un préquel a Jaws dans la foulée du premier film sur le naufrage de l'USS justement ... idée abandonnée au profit de Jaws 2

Re: Les Dents de la Mer (Steven Spielberg - 1975)

Publié : 23 oct. 17, 22:14
par Jack Griffin
mannhunter a écrit :
Alexandre Angel a écrit : Je ne crois pas, non..
En effet!:

http://ti1ca.com/dr9c12hz-LES-DENTS-DE- ... y.pdf.html
Il parle d’imaginaire normalisant, et pas fascisant. On ne voit plus ce genre de papiers aujourd’hui.

Re: Les Dents de la Mer (Steven Spielberg - 1975)

Publié : 23 oct. 17, 22:26
par Alexandre Angel
Jack Griffin a écrit :Il parle d’imaginaire normalisant, et pas fascisant. On ne voit plus ce genre de papiers aujourd’hui.
Incroyable! Je viens à peine de lire l'article de Daney et comptais justement dire que l'adjectif n'était pas "fascisant" au moment où tu es intervenu!
En même temps, c'est bien le côté réactionnaire du film catastrophe (auquel le film de Spielberg était immanquablement assimilé à l'époque) qui est ici fustigé.
Et il dit bien : "Ce en quoi ce cinéma, à la limite, fascise."