Dvdclassik : cinéma et DVD

Hier soir, j'ai découvert Bande à Part. Un pur plaisir. C'est frais, rapide, bourré d'idées de mise en scène.
Il y a quelques temps, j'avais redécouvert A bout de souffle et le mépris (vus trop jeune la première fois).
Et puis il y a Pierrot le fou, une femme est une femme...
Des films qui respirent le cinéma, et qui à l'époque, si l'on en croit les réalisateurs de la nouvelle vague, ont révolutionné le cinéma et rompu avec les codes établis.

Godard a aujourd'hui l'image d'un vieux bonhomme qui fait des films incompréhensibles dans son coin, et pourtant en voyant ses films des années 60 on a affaire à des oeuvres, encore aujourd'hui, d'une étonnante modernité et d'une beauté plastique immense. Ah la la, le cinémascope du Mépris ou de Pierrot le fou, avec leurs couleurs pimpantes...

A l'inverse, le seul film récent que j'ai pu voir de lui, Eloge de l'amour, me semble être l'antithèse visuelle parfaite de son cinéma tant ce film est affreux à regarder et incompréhensible. J'ai l'impression que la forme ne compte plus pour lui, seul le fond importe. Je raconte peut-être n'importe quoi, je ne me suis pas renseigné d'avantage, c'est avant tout du ressenti.

Bref, quelle opinion avez vous de ces films ?

Joshua Baskin a écrit :Bref, quelle opinion avez vous de ces films ?

La même que la tienne.

J'aime bien les premiers films... ensuite, Godard faisant du "Godard"... ouarf, je bâille !

A bout de souffle: chiantissime, le film le plus imbuvable que j'ai jamais vu, un éloge bâillant du néant.

Le Mépris: très bon film, le perso de Bardot est aussi saoûlant que celui de Piccoli (qu'on jurerait être un personnage belmondien) mais Fritz Lang et la beauté de l'image rattrapent tout.

Pierrot le Fou: chef-d'oeuvre absolu, de la Poésie à même le celluloid, Belmondo éblouissant, Karina lumineuse, la mesure-étalon du Beau cinématographique.

Alphaville: bon film très intellectuel, avec des grosses doses de bon film noir plein de flinguages au début et à la fin, beaucoup de plans-séquence, faut un peu s'accrocher, la voix de l'ordinateur est très saoûlante.




(à propos de A bout de souffle, selon Télérama, le film serait libre, impertinent et anarchiste parce qu'on y garde son chapeau pour téléphoner. Mais où allons-nous donc ma bonne dame, ah là là !)

Alcatel a écrit :A bout de souffle: chiantissime, le film le plus imbuvable que j'ai jamais vu, un éloge bâillant du néant.

Un de mes 20 films préférés.

Le Petit Soldat est rarement cité... pourtant, c'est l'un de ses plus beaux films (et subversifs, aussi, censuré à son époque), et la première apparition d'Anna Karina. La manière dont la caméra la frôle transpire l'Amour...

Et Michel Subor accède au mythe, ridiculisant par sa prestation le gentil p'tit Bébel d'A Bout d'Souffle.

Un cinéaste qui m'ennuie pas mal ; et m'énerve beaucoup aussi, surtout vis à vis de l'espèce de culte divin que beaucoup lui consacrent, encore et encore (souvenirs de propos entendus à la fac... arg au secours). Le pire, c'est d'en arriver à faire un numéro spécial de Cinémaction consacré à Godard et appelé "Où en est le God-Art ?"... N'importe quoi, franchement.

Bon sinon ses films :

Alphaville : beaucoup d'ennui, Eddy Constantine m'énerve.

A bout de souffle : incompréhension face au culte que suscite le film ; là encore, beaucoup beaucoup d'ennui.

Le Mépris : je suis charmé par ce film, mais ce ne fut pas sans un peu de lassitude, parce que j'ai trouvé ça long !

Pierrot le fou : son plus beau film, visuellement surtout. Bon, j'ai eu un peu de mal à suivre, mais j'en garde un excellent souvenir. Et puis Anna Karina est vraiment magnifique.

Vivre sa vie : je n'en ai vu que quelques passages en cours, ce qui ne m'a pas spécialement donné envie de voir le film en entier. Il y a un passage dont j'aime beaucoup le principe (celui où, en voix-off, Godard lit le nouvelle d'Edgar allan Poe Le Tableau ovale) ; par moment Karina m'énerve, surtout lorsque, quand elle discute dans un bar avec un sciologue (?), elle cache une oreillette par laquelle Godard lui souffle les question à poser.

Eloge de l'amour : eloge du n'importe quoi, oui. Une purge totale, qui ne veut absolument rien dire.

Et ce que j'ai pu voir de Je vous salue Marie était lourd lourd lourd, l'espèce de doc sur la préparation du film est à l'avenant. Et je ne préfère même pas parler de ses Histoire(s) du cinéma, le peu que j'en ai vu ne m'intéressant absolument pas.

Je n'ai vu que Pierrot le Fou.
Je n'ai RIEN compris

Bob Harris a écrit :

Alcatel a écrit :A bout de souffle: chiantissime, le film le plus imbuvable que j'ai jamais vu, un éloge bâillant du néant.

Un de mes 20 films préférés.

Je l'ai vu ayant 14 ans d'accord, mais j'ai quand même de la peine! La seule scène qui fonctionne réellement sur moi c'est celle du j'aime pas la jeunesse avec les Cahiers.

Je n'ai encore jamais vu un film de Godard Je viens d'acheter Le Mépris et A Bout de Souffle ... On verra bien ce que ça donne ...

Special dedicace à Swan.

MJ a écrit :Bonne chance...

En même temps il faudra bien que je découvre un jour. On ne peut pas se cantonner à toujours voir les mêmes films, et c'est une grosse lacune a ne pas avoir vu de Godard quand on aime le cinéma je trouve. Alors comme il faudra que je passe par la un jour ...

tite bouh a écrit : En même temps il faudra bien que je découvre un jour. On ne peut pas se cantonner à toujours voir les mêmes films, et c'est une grosse lacune a ne pas avoir vu de Godard quand on aime le cinéma je trouve. Alors comme il faudra que je passe par la un jour ...

Fonce, c'est une telle joie de découvrir ces films, frais et fous.

Un des meilleurs Godard trop rarement diffusé : Week-end.