Dvdclassik : cinéma et DVD

Pour les chaines, c'est evident.

Si tu accroches le public, c'est 10-20 soirs ou ils sont sûr de te retrouver, c'est banco.

C'est aussi pour ca que le risque d'annulation de diffusion est aussi fort, si l'audience chute, on passe à autre chose.

la_vie_en_blueray a écrit :C'est aussi pour ca que le risque d'annulation de diffusion est aussi fort, si l'audience chute, on passe à autre chose.

Je ne regarde quasi plus que des séries terminées (sauf les policières à épisodes indépendants comme Elementary ou Meurtre au paradis) pour éviter de perdre du temps sur une série qui n'aboutira à rien...j'avais tenté Forever et Stalker voici 2 ans (2 séries pas trop mal même si pas exceptionnelles) toutes deux annulées sans "fin" au bout de 22 épisodes...Super

hellrick a écrit :

tenia a écrit : les chaînes te caleraient des séries 5 soirs par semaines (et des télé crochets et co les 2 soirs restants).

C'est le programme de RTL TVi (le TF1 belge)...dire qu'avant on avait droit à 3 ou 4 films récents par semaine (sans oublier les films d'horreur du vendredi minuit)

Etant depuis 1 an sur Bastogne, j'ai vu ça (surtout que chez eux, ça démarre dès 20h20).

tenia a écrit :Etant depuis 1 an sur Bastogne

..dans quelle division blindée?

Alexandre Angel a écrit :

tenia a écrit :Etant depuis 1 an sur Bastogne

..dans quelle division blindée?

La 4e division blindée de la 3e armée de Patton, évidemment.
(j'ai d'ailleurs visité les Barracks y a 2 semaines, et notamment leur Vehicle Restoration center, et ils ont un sacré paquet de blindés dans leur hangar )

hellrick a écrit :

la_vie_en_blueray a écrit :C'est aussi pour ca que le risque d'annulation de diffusion est aussi fort, si l'audience chute, on passe à autre chose.

Je ne regarde quasi plus que des séries terminées (sauf les policières à épisodes indépendants comme Elementary ou Meurtre au paradis) pour éviter de perdre du temps sur une série qui n'aboutira à rien...j'avais tenté Forever et Stalker voici 2 ans (2 séries pas trop mal même si pas exceptionnelles) toutes deux annulées sans "fin" au bout de 22 épisodes...Super

L'une de mes plus grandes frustrations de jeune sériephile - et il vous suffira de faire le calcul pour vous rendre compte que je ne le suis plus, jeune - fut l'annulation abrupte de la série de Glenn Gordon Caron, Un Agent très secret, qui se termine sur un cliffhanger de cent mètres d'altitude. J'y pense encore vingt ans plus tard. Pour Forever c'est différent car le dernier épisode solde les enjeux:

Spoiler (cliquez pour afficher)

le méchant est mis hors d'état de nuire et les deux héros sont réunis

, on peut donc passer à autre chose.
Pour ce qui est des séries modernes, interminables dans tous les sens du terme et chronophages, on les subira encore longtemps car public et critique "pointus" voient dans la lenteur et la dilution un gage de qualité, alimenté par le rapprochement à mon sens tout à fait spécieux entre séries et romans. On trouve de plus en plus de gens pour vous dire qu'une série permet de creuser ce qui n'est qu'effleuré par un film, comme si c'était forcément une bonne chose. Plus je prends de l'âge au contraire plus je recherche la concision et c'est la raison pour laquelle je regarde désormais essentiellement des films vintage, qui en disent souvent plus en moitié moins de temps. Pareil pour les livres.

Rashomon a écrit :c'est la raison pour laquelle je regarde désormais essentiellement des films vintage

You mean "vieux films"?

Alexandre Angel a écrit :

Rashomon a écrit :c'est la raison pour laquelle je regarde désormais essentiellement des films vintage

You mean "vieux films"?

C'est tout de même moins péjoratif.

Rashomon a écrit : Pour ce qui est des séries modernes, interminables dans tous les sens du terme et chronophages, on les subira encore longtemps car public et critique "pointus" voient dans la lenteur et la dilution un gage de qualité, alimenté par le rapprochement à mon sens tout à fait spécieux entre séries et romans. On trouve de plus en plus de gens pour vous dire qu'une série permet de creuser ce qui n'est qu'effleuré par un film, comme si c'était forcément une bonne chose. Plus je prends de l'âge au contraire plus je recherche la concision et c'est la raison pour laquelle je regarde désormais essentiellement des films vintage, qui en disent souvent plus en moitié moins de temps. Pareil pour les livres.

Je suis on ne peut plus d'accord. J'ai cité plus haut Breaking Bad, j'aurais aussi pu citer The Leftovers. J'ai suivi les 3 saisons que j'ai appréciées, mais au final seule la 1ere m'a laissé un souvenir, et je me dis que la série avait tout dit déjà.

Une autre chose qui me frappe est l'impact ideologique des séries. Récemment, j'écoutais encore le podcast de l'Association des Critiques de Séries "Un épisode et j'arrete!", dont les intervenants ont tous autour de 30-35 ans (c'est à dire de ma tranche d'age). J'ai été frappé par le fait que leurs critiques tournent a 90% autour de l'idéologie d'une série, pour savoir si elle est idéologiquement valide ou pas selon eux (assez #metoo, assez inclusive des minorités etc...), et presque jamais autour de la forme. Le probleme ici n'est absolument pas de savoir si leur idéologie est "bonne" ou pas (ya déja l'autre topic ), je m'en fiche completement, mais plutot l'importance qui y est donnée. Je n'ai que tres rarement entendu de critiques ciné sérieux jeter un film aux ordures sur des motifs politiques. Ca arrive bien sur, mais ils parlent quand meme en priorité de la forme visuelle, de l'écriture, de la lisibilite des scenes d'action, de l'inventivité de la mise en scene, de l'interprétation etc... Comme si dans la plupart des séries tv (j'insiste sur le "la plupart"), la forme impersonnelle et fonctionnelle faisait qu'on ne s'intéressait plus qu'a des choses tres terre a terre, a l'idéologie vehiculée, et plus du tout a l'execution artistique. Voir que des critiques de séries professionnels travaillant pour Telerama ou le Monde étaient incapables de dissocier réussite artistique et (dés)accord ideologique m'a rendu assez triste finalement.
Alors certes, je sais que l'idéologie est souvent présente dans les meilleurs films. Mais à une epoque, des cinéastes américains pouvaient vénérer les oeuvres d'Eisenstein, et des cinéastes soviétiques pouvaient apprendre leur métier en regardant les oeuvres de John Ford, comme si l'esthetique donnait à chaque oeuvre une subtilité pouvant surpasser les différends idéologiques. Est-ce possible en tv? Pour prendre un exemple extreme, une série par ailleurs pas honteuse comme Dear White People peut-elle plaire à des spectateurs conservateurs, et une serie conservatrice (j'ai pas d'exemple en tete ) peut elle plaire à des spectateurs progressistes? Je me pose la question...

La forme, comme on l'a écrit plus haut, est rarement le point fort des series. Il faut vraiment une direction de fer (et souvent une durée courte) pour y arriver: Twin Peaks, The Knick, ...

La série TV se rapproche enormement du feuilleton du XIX. On peut porter aux nues Alexandre Dumas, mais il écrivait au kilometre et était payé au mot, et ca se voit dans des oeuvres comme Monte Cristo. La forme était pas sa priorité.

Les gens regardent les series pour en parler, et jamais j'ai vu une discussion porter sur l'execution ou les qualités artistiques. Par contre, sur les personnages, oui. Par contre, je suis d'accord que le coté ideologique est parasitant, d'autant plus qu'il empeche toute déviation au consensus mou et bien pensant de la masse.

la_vie_en_blueray a écrit :
Les gens regardent les series pour en parler, et jamais j'ai vu une discussion porter sur l'execution ou les qualités artistiques.

Franchement, hormis sur un forum comme celui-ci, as tu déjà discuté de qualités artistiques d'un film avec un interlocuteur lambda. Les gens n'évoquent quasiment que l'histoire et les thématiques, rarement la forme d'un film hormis pour parler des "belles images". 95% des spectateurs ne savent même pas ce qu'est vraiment la réalisation ou le montage, sans que je ne leur jette la pierre d'ailleurs.

Mama Grande! a écrit :et une serie conservatrice (j'ai pas d'exemple en tete )

7 à la maison ?

Karras a écrit :

Mama Grande! a écrit :et une serie conservatrice (j'ai pas d'exemple en tete )

7 à la maison ?

Merci Et parmi les séries premium?

Jeremy: tu as raison, mais je parlais de critiques professionnels que je comparais à leurs confreres de cinéma

Mama Grande! a écrit :
Jeremy: tu as raison, mais je parlais de critiques professionnels que je comparais à leurs confreres de cinéma

OK

Jeremy Fox a écrit :95% des spectateurs ne savent même pas ce qu'est vraiment la réalisation ou le montage, sans que je ne leur jette la pierre d'ailleurs.

Voilà.
Cela étant dit, ils sont incapables de différencier un film d'action ou d'aventures filmé avec les pieds et monté à la truelle d'un film autrement plus qualitatif sur le sujet. On ne peut ne pas connaître les choses ou comment en parler, mais ce qu'on voit, on doit être capable de dire si on vient de voir de la purée ou non.
Je me souviens de fantastiques discussions sur The Expendables ou Jurassic World à ce sujet, et ce n'est pas tant que les gens ne comprenaient pas de quoi je parlais, c'est surtout qu'ils ne voyaient pas. "Meuh non, c'est très bien foutu, Jurassic World", alors qu'une simple sortie en moto en ligne droite n'y ressemble à rien.

Mais il est clair que discuter de ces considérations revient instantanément pour beaucoup à enculer les mouches.

Mama Grande! a écrit :

Karras a écrit : 7 à la maison ?

Merci Et parmi les séries premium?

Sur le câble, y a Duck Dynasty.
En séries premium, on pourrait estimer que Band of Brothers et The Pacific sont plutôt conservatrices dans les valeurs militaires déployées (c'est pas Generation Kill).
Sinon, j'ai 24 heures chrono qui me vient spontanément en tête. Et un grand souvenir des heures de gloire de Desperate Housewives sur l'avortement.

Et il parait que Last Man Standing est bien conservateur aussi.