Re: L'Armée des ombres (Jean Pierre Melville - 1969)
Publié : 10 févr. 09, 17:53
J'interviens un peu tard.
Ce n'est pas la Résistance que je remet en cause, mais ce qu'on en a fait par la suite, qu'elle soit gaulliste,
communiste ou autre. Quant à dire que la France était comme les autres pays d'Europe, je dis non, le Statut des Juifs
date de 1940 à l'initiative du gouvernement de Vichy et pour souligner le malaise, il a fallu attendre 1995, que Jacques Chirac
reconnaisse la responsabilité du gouvernement de Vichy dans les déportations.
À propos de cinéma, on oublie qu'en 1955, Resnais doit censurer un plan montrant un gendarme français qui garde un camp de
transit (Drancy?) sur Nuit et Brouillard, je suppose que ce genre de chose n'était pas exceptionnelle. Ce que je retiens de
L'Armée des Ombres, c'est un récit qui se concentre sur l'aspect relationnel, psychologique et humain, bien que Melville aie
participé activement à cette période de l'histoire de France, son film garde quand même une certaine sobriété, je pense qu'il
l'a fait comme un devoir de mémoire à ceux qui sont morts, plutôt que comme un éloge de la Résistance.
Phnom&Penh, Lacombe Lucien ne montre pas d'actes d'épuration, l'histoire s'arrête avant cette période (à moins que j'ai un gros
trou de mémoire , je n'ai toujours pas visionné mon DVD Criterion).
En ce qui concerne la littérature sur le sujet, je conseille, par opposition à l'idéalisme de la Résistance, la dure réalité voire
le cynisme de l'espionnage, avec un récit très bien documenté, sur le plus gros réseau de la seconde guerre mondiale,
L'orchestre rouge de Gilles Perrault.
Ce n'est pas la Résistance que je remet en cause, mais ce qu'on en a fait par la suite, qu'elle soit gaulliste,
communiste ou autre. Quant à dire que la France était comme les autres pays d'Europe, je dis non, le Statut des Juifs
date de 1940 à l'initiative du gouvernement de Vichy et pour souligner le malaise, il a fallu attendre 1995, que Jacques Chirac
reconnaisse la responsabilité du gouvernement de Vichy dans les déportations.
À propos de cinéma, on oublie qu'en 1955, Resnais doit censurer un plan montrant un gendarme français qui garde un camp de
transit (Drancy?) sur Nuit et Brouillard, je suppose que ce genre de chose n'était pas exceptionnelle. Ce que je retiens de
L'Armée des Ombres, c'est un récit qui se concentre sur l'aspect relationnel, psychologique et humain, bien que Melville aie
participé activement à cette période de l'histoire de France, son film garde quand même une certaine sobriété, je pense qu'il
l'a fait comme un devoir de mémoire à ceux qui sont morts, plutôt que comme un éloge de la Résistance.
Phnom&Penh, Lacombe Lucien ne montre pas d'actes d'épuration, l'histoire s'arrête avant cette période (à moins que j'ai un gros
trou de mémoire , je n'ai toujours pas visionné mon DVD Criterion).
En ce qui concerne la littérature sur le sujet, je conseille, par opposition à l'idéalisme de la Résistance, la dure réalité voire
le cynisme de l'espionnage, avec un récit très bien documenté, sur le plus gros réseau de la seconde guerre mondiale,
L'orchestre rouge de Gilles Perrault.