J'ai écouté le Floyd en boucle durant toute l'adolescence, puis (ce n'est pas très original) j'ai eu un peu honte de cette passion immodérée... avant d'y revenir par la suite. Aujourd'hui, je trouve ce groupe fabuleux sur sa première période uniquement, avant un gâchis... progressif allant jusqu'à l'imbitable total, ronflant et gonflant.
A mes oreilles, le grand Floyd fut celui qui mélangea à la fois le jazz d'avant-garde
*, l'influence des Beatles et les recherches des grands plasticiens sonores. Dès qu'ils commencèrent à se faire sur-produire et ne plus se déplacer qu'avec une noria de semi-remorques pour des shows christiques menés par un leader mégalo
**, le ver était dans le fruit.
Toujours aussi bons :
The Piper at the Gates of Dawn
A Saucerful of Secrets
More
La Vallée
Ummagumma
Atom Heart Mother (qui contient un de mes thèmes préférés en ouverture et fin du titre éponyme qui occupe toute la face A)
Meddle
Obscured by Clouds
+ le sublime docu
Live at Pompeii
A la rigueur :
Wish you were here
A petites doses :
The dark side of the moon (qui fut le 1er 33t que j'ai acheté... et que j'ai malgré tout conservé, avec son poster, depuis longtemps décroché du mur)
Pour le fun, écoutez son détournement par The Flaming Lips en 2009
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Ça commence à se gâter grave :
Animals
Errkkhh ! Plus jamais ça !! :
The Wall
The Final Cut
A Momentary Lapse of Reason
The Division Bell
Et bien sûr, comment ne pas associer à cette période magique les deux albums solo de ce barré pataphysicien de Syd,
The Madcap Laughs et
Barrett.
En parallèle, il faut absolument découvrir (ou re-découvrir) les premiers albums de la formation quasi-soeur du Floyd des débuts dans l'underground londonien : les fabuleux Soft Machine.
Récemment, j'ai découvert le score intéressant du Floyd conçu pour le moyen-métrage semi-expérimental
The Committee de Peter Sykes en 1968, film d'un peu moins d'une heure qui permet aussi d'admirer un happening de ce fou furieux d'Arthur "
Fire" Brown.
(*) Si le Miles Davis des 60's est souvent cité comme influence, que dire de cet album hélas bien trop méconnu datant de 1967 et du à la collaboration magistrale de Carla Bley et Gary Burton...
(**) J'aurais quelques années plus tard le même problème avec Peter Gabriel.