Publié : 1 juin 05, 17:36
D'ailleurs qu'en est-il du DVD ? Ca fait des mois que c'est annoncé mais apparement rien n'est encore sorti C'est que j'ai vraiment envie de le voir ce film.
https://www.dvdclassik.com/forum/
Ca passera sans doute en VO.Tony Hunter a écrit :Schizophrenia passe demain soir sur CINE FX à 00h25
Ca risque d'être en 4/3 (m'en fout j'ai pas de 16/9) et c'est également annoncé en VF (ca m'étonne plus ça)...mais bon c'est à ne pas louper je pense.
Content que le film te plaise...Jordan White a écrit :Le film en lui-même possède bien sûr et c'est son gros point fort si on tient compte en plus de l'année une réalisation éblouissante sur sa forme, et rien que sur sa forme. Pas un plan qui ne soit impossible ou presque, des travellings en pagaille, des panoramiques de folie, des pivotements de l'axe de la caméra à l'envers, à l'endroit, on peut dire qu'on colle aux basques du mec présent dans TOUS les plans. Il y a même le procédé utilisé dans Requiem For A Dream donc vingt ans avant de la caméra accrochée au pied. L'effet est garanti et prouve qu'Aronofsky n'a rien inventé du tout. On pourrait dire que Kargl s'est inspiré de Seconds aussi, mais ce n'est pas le même sujet du tout.
Revu depuis dans " Underworld" !!!Jordan White a écrit : La trame est minimaliste, mais l'important réside dans l'interprétation du perso principal, incarné par un illustre inconnu qui a de quoi faire frémir la ménagère de moins de cinquante ans.
C'est sûr, vaut mieux eviter de jouer à ce petit jeu parce que c'est évident que ça ne tournerait pas en faveur de notre ami Gaspar. Manque de Q.I sans doute.Jordan White a écrit : Maintenant pour ce qui est des comparaisons avec le film de Noé, je pense pour ma part qu'elles s'arrêtent là.
Pas du tout. Dans " Angst" , le protagoniste élabore des plans qui, invariablement, foire tous...Néanmoins, il cogite avant de passer à l'acte, mêlant fantasmes et traumas d'une part et d'autre part, actualisation.Jordan White a écrit : Car dans le Noé, le personnage se torture les méninges, et n'arrête pas de réfléchir. Ici, le mec passe à l'acte et de façon brutale, alors que chez le français, il en reste aux paroles, sauf à la fin dans le flash-forward.
Ah, bon, parce que " Seul contre tous", ce n'est pas glauque et sordide comme film ?!!!Jordan White a écrit : Au niveau esthétique rien à voir, ici on est en plein dans l'esthétique glauque et sordide, famille autrichienne de la classe moyenne voire de la bourgeoisie, qui vit dans un décor glacé et a des goûts pas terribles en terme de déco. Chez Noé, c'est sanguin et terreux, plus charnel.
Tu trouves que ça patine un peu à la fin ?Jordan White a écrit : Schizophrenia propose des plans hallucinants, mais je ne peux pas les dévoiler sous peine de gros spoiler. Il reste une forme techniquement intrigante ( on se demande : il a fait comment là ?) mais limite niveau scénar et ça patine en fin de film, il y a une baisse de régime.
Pas autant que je l'aurais espéré, je l'ai trouvé tout de même moins fort que ce à quoi je m'attendais.tronche de cuir a écrit :Content que le film te plaise...
C'est possible d'éviter ce genre d'attaque mesquine et gratuite ? Je ne vois pas l'intérêt de s'attaquer à son soi-disant manque de QI. S'il y a bien un cinéaste français que je respecte de tout mon coeur en France, c'est lui. Il n'est pas le seul, mais il compte, alors évitons ce genre de trucs, c'est pas difficile non ?C'est sûr, vaut mieux eviter de jouer à ce petit jeu parce que c'est évident que ça ne tournerait pas en faveur de notre ami Gaspar. Manque de Q.I sans doute.
Pas du tout. Dans " Angst" , le protagoniste élabore des plans qui, invariablement, foire tous...Néanmoins, il cogite avant de passer à l'acte, mêlant fantasmes et traumas d'une part et d'autre part, actualisation.
C'est surtout drôle. Il y a de l'humour noir et certaines situations, dialogues ou plans peuvent être interprétés comme traités avec un certain humour. Et l'humour permet de décompresser par rapport à la noirceur du propos. Dans Angst, j'ai pas vu ou entendu un seul dialogue censé être drôle. C'est un film complètement froid et premier degré.Ah, bon, parce que " Seul contre tous", ce n'est pas glauque et sordide comme film ?!!!
Dès lors qu'il commence à sortir les cadavres de la maison oui. Et les derniers plans me semblent trop expéditifs. La tension baisse d'un seul coup.Tu trouves que ça patine un peu à la fin ?
Eh, bien, faut pas, parce que ce n'est que le début...Jordan White a écrit :Rapidement, je suis épuisé....
Je respecte ton admiration pour Noé mais bon, si en même temps, on ne peut plus dire que tel ou tel réal est con sans que cela offusque les ligues de vertu parentales ou les prêcheur de tout poil, on n'est pas sorti de l'auberge comme dirait l'autre.Jordan White a écrit : C'est possible d'éviter ce genre d'attaque mesquine et gratuite ? Je ne vois pas l'intérêt de s'attaquer à son soi-disant manque de QI. S'il y a bien un cinéaste français que je respecte de tout mon coeur en France, c'est lui. Il n'est pas le seul, mais il compte, alors évitons ce genre de trucs, c'est pas difficile non ?
Certes...Le boucher n'est pas un "pur psychopathe" comme peut l'être le héros de "Angst" mais il diffère, en fin de compte, assez peu. Tout dépend de ce que l'on entend par psychopathe. Ce sont des monomaniaques dans les deux cas: l'un veut s'en sortir en trouvant absolument un boulot et de l'autre, "le héros"de "Angst" veut tuer.Jordan White a écrit : La grosse différence que je vois c'est que dans Seul contre tous, le boucher veut s'en sortir mais que les évènements le dépassent et qu'il ne trouve aucune issue, même si c'est contrecarré par le plan final alors que tout son monde s'écroulait il pense pouvoir repartir d'un autre pied et tenter autre chose, sauver sa peau d'une part et sauver sa fille, même si les derniers dialogues sont ambigus quant à ce qu'il compte faire.
Comme je te l'ai dit plus haut, les buts des deux personnages sont proches en un sens. Contrairement à toi, je ne dirais que, de façon caricaturale, que l'un veut faire le bien, créer quelque chose et que l'autre veut détruire. Les deux poursuivent des fantasmes, courent après leurs idées fixes; dans les deux cas, il y'a homicide. Sauf que l'un est fantasmé et que l'autre est réel.Jordan White a écrit : Dans Angst, le mec a tout élaboré, il sait qu'il veut tuer et fera tout pour le faire, mais rien ne fonctionne comme il veut. Le désir du boucher et le désir du tueur de Angst n'est pas le même : l'un veut essayer de faire le bien d'une certaine façon, veut créer quelque chose de ses mains ( bosser dans une chevalerie), l'autre veut détruire. Il y a de l'humanisme chez Noé, il n'adhère pas aux propos du Boucher mais il le comprend d'une certaine façon, Kargl lui est très distancié par rapport à son personnage, il montre un mec commettre des actes avec froideur. Il n'y a pas de jugement, mais ça reste glacé, et peu attachant.
Pas autant que tu ne le penses.Jordan White a écrit : Dans Angst, j'ai pas vu ou entendu un seul dialogue censé être drôle. C'est un film complètement froid et premier degré.
Ma phrase devait être comprise dans le sens fatigue physique, j'étais crevé hier soir et j'avais envie de me coucher. Ce n'était pas un refus de ma part de débattre. Par principe je ne refuse le dialogue avec personne, que ce soit un raciste, un homophobe, ou que sais-je, je considère que le mec doit pouvoir s'exprimer. On pourrait me dire : " Donc tu laisses n'importe qui s'exprimer sur n'importe quoi". Bien sur que non, on doit lui dire qu'il a faux sur toute la ligne et que c'est un sombre con si c'est le cas ( mais avec retenue, on est aussi là pour se modérer soi même, sinon c'est faire le jeu des extrêmes et de la violence par la violence) mais à la base je ne m'imagine pas dire à quelqu'un que je n'ai pas envie de débattre avec lui si je ne sais pas ce qu'il peut m'avancer.tronche de cuir a écrit :Eh, bien, faut pas, parce que ce n'est que le début...
Je respecte ton admiration pour Noé mais bon, si en même temps, on ne peut plus dire que tel ou tel réal est con sans que cela offusque les ligues de vertu parentales ou les prêcheur de tout poil, on n'est pas sorti de l'auberge comme dirait l'autre.
L'un veut aussi d'une certaine façon se racheter une conduite après avoir eu un écart avec son associée, quand l'autre n'a aucune idée de la valeur d'une vie ou si peu.Certes...Le boucher n'est pas un "pur psychopathe" comme peut l'être le héros de "Angst" mais il diffère, en fin de compte, assez peu. Tout dépend de ce que l'on entend par psychopathe. Ce sont des monomaniaques dans les deux cas: l'un veut s'en sortir en trouvant absolument un boulot et de l'autre, "le héros"de "Angst" veut tuer.
C'est toute la différence : Le Boucher sait que les actes peuvent le dépasser et il est coincé par son idéal de justice et par sa volonté de rendre sa fille heureuse. Il est au bord d'un précipice et c'est elle qui l'en sauve. Bien sûr il y a de l'ambiguite, mais il vit un amour fusionnel qui lui fait perdre un peu ses repères moraux. Il y a de la transgression, mais ce n'est pas un monstre, il a un coeur, ce qui suit n'appartient qu'à sa propre morale. Peut-il réfréner son désir d'un amour parfait à ses yeux ?Comme je te l'ai dit plus haut, les buts des deux personnages sont proches en un sens. Contrairement à toi, je ne dirais que, de façon caricaturale, que l'un veut faire le bien, créer quelque chose et que l'autre veut détruire. Les deux poursuivent des fantasmes, courent après leurs idées fixes; dans les deux cas, il y'a homicide. Sauf que l'un est fantasmé et que l'autre est réel.
Par ailleurs, le cinéma de Kargl n'est pas dépourvu d'humour et d humanité. Ce n'est pas qu'un bloc de froideur. Les nombreuses scènes avec le chien sont, de ce point de vue, particulièrement significatives. A l'instar de l'âne dans " Au hazard Balthazar", le petit chien répond à la même fonction: être un regard distant et amusé sur l'humanité.
ah je croyais le film allemand du coup la filiation avec Haneke est fortement intéressantetronche de cuir a écrit : C'est un film autrichien qui date de 1983
c'est essentiellement au debut du film et pour debuter un film ça te place direct dans un univers particulier (le mot est faible, certains rejeteront direct), techniquement c'est quand même mieux utilisé dans Requiem for a dreamLa caméra est accrochée à l'acteur lui-même par le biais, je crois, d'une espèce de harnais; donnant l'impression que c'est le décor qui bouge autour de celui-ci. C'EST IMPRESSIONANT A VOIR.
au final c'est carrément un film militant, le film denonce l'incompétence de la machine judiciaireC'est aussi un film qui soulève pas mal de questions sur la nature humaine et sur les limites de la justice.