Re: Topic naphtalinippon
Publié : 20 mars 16, 01:46
Une grosse rareté avant d'attaquer une semaine marquée par la première partie de la rétro Shintoho à la MCJP (qui galère avec leur site internet )
L'enfer d'Okinawa (Kiyoshi Komori - 1961)
Cette curiosité désormais invisible est avant tout une aberration : qu'est-ce qui a bien pris au distributeur de sortir ce médiocre film de guerre (surtout 6 ans après sa réalisation) ?
Réalisé par un inconnu, interprété par des inconnus et produit par un très jeune studio indépendant (plutôt connu pour avoir donné les premiers Pinku Eiga)... Pour peu je dirai que ce film a été produit pour l'international avec son approche nationaliste (mais pas trop propagande non plus) qui ne cherche pas à diaboliser les soldats américains (pour ainsi dire absent physiquement à l'écran). Sans oublier quelques danses traditionnels et sa description "scolaire" du sort tragique des militaires et des civils à Okinawa.
Production modeste oblige, il y a quantité de stock shots de la flotte américaine, des scènes de batailles très brouillonnes et répétitives où le monteur cherche à dynamiser les tirs de canons en alternant à gauche et à droite leurs place à l'écran (alors qu'ils proviennent vraisemblablement de la même origine). Très rapidement, on ne sait donc plus qui bombarde qui et qui se trouve où. Et c'est comme ça à chaque bataille qui sont de ce fait interchangeable (à part les japonais se faisant sauter sous les chenilles des chars !).
Il y a aussi un autre point très récurrents : les chansons ! Et oui, film de guerre patriotique oblige, on a facile une demi douzaine de passages où les soldats/civils/infirmières poussent la chansonnette.
Sinon, rien de vraiment nouveau : les généraux sont pas très malins et obtus, les habitants de l'île sont prêts à se battre et mourir, les jeunes filles soignent les blessés (mais en pleurant) et à la fin, tout ce beau monde se suicide collectivement.
Voilà, il va sans dire qu'on est très loin de la qualité et de la force de la bataille d'Okinawa de Kihachi Okamoto et surtout la Tour des Lys de Tadashi Imai.
Après, il faut savoir que le montage international fait 15 bonnes minutes de moins que celui japonais et que la VF n'aide pas l'immersion émotionnelle. Par contre la copie que j'ai vu possédait encore de très belles couleurs. Le film est donc logiquement tomber dans l'oubli après sa sortie salle (et une VHS très confidentielle), y compris dans le reste du monde.
L'enfer d'Okinawa (Kiyoshi Komori - 1961)
Cette curiosité désormais invisible est avant tout une aberration : qu'est-ce qui a bien pris au distributeur de sortir ce médiocre film de guerre (surtout 6 ans après sa réalisation) ?
Réalisé par un inconnu, interprété par des inconnus et produit par un très jeune studio indépendant (plutôt connu pour avoir donné les premiers Pinku Eiga)... Pour peu je dirai que ce film a été produit pour l'international avec son approche nationaliste (mais pas trop propagande non plus) qui ne cherche pas à diaboliser les soldats américains (pour ainsi dire absent physiquement à l'écran). Sans oublier quelques danses traditionnels et sa description "scolaire" du sort tragique des militaires et des civils à Okinawa.
Production modeste oblige, il y a quantité de stock shots de la flotte américaine, des scènes de batailles très brouillonnes et répétitives où le monteur cherche à dynamiser les tirs de canons en alternant à gauche et à droite leurs place à l'écran (alors qu'ils proviennent vraisemblablement de la même origine). Très rapidement, on ne sait donc plus qui bombarde qui et qui se trouve où. Et c'est comme ça à chaque bataille qui sont de ce fait interchangeable (à part les japonais se faisant sauter sous les chenilles des chars !).
Il y a aussi un autre point très récurrents : les chansons ! Et oui, film de guerre patriotique oblige, on a facile une demi douzaine de passages où les soldats/civils/infirmières poussent la chansonnette.
Sinon, rien de vraiment nouveau : les généraux sont pas très malins et obtus, les habitants de l'île sont prêts à se battre et mourir, les jeunes filles soignent les blessés (mais en pleurant) et à la fin, tout ce beau monde se suicide collectivement.
Voilà, il va sans dire qu'on est très loin de la qualité et de la force de la bataille d'Okinawa de Kihachi Okamoto et surtout la Tour des Lys de Tadashi Imai.
Après, il faut savoir que le montage international fait 15 bonnes minutes de moins que celui japonais et que la VF n'aide pas l'immersion émotionnelle. Par contre la copie que j'ai vu possédait encore de très belles couleurs. Le film est donc logiquement tomber dans l'oubli après sa sortie salle (et une VHS très confidentielle), y compris dans le reste du monde.