Mais, cela va sans dire, je place les Thorpe cent coudées en dessous de Moonfleet et ScaramoucheLord Henry a écrit :Juste deux minutes pour réagir; je n'en espérais pas moins de ta part sur un tel sujet.
Notez les films naphtalinés (février 2005)
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- Jeremy Fox
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Jeremy Fox a écrit :Pour ma part, Ivanhoe et Le prisonnier de Zenda font partie de ce qui s'est fait de mieux dans le cinéma d'aventure de l'époque. Certains trouvent ces films trop illustratifs et pas assez passionné (ce n'est pas faux), moi je marche à fond. Les chevaliers de la Table ronde n'est pas si mauvais qu'on a pu le dire, l'ayant revu récemment.Tuck pendleton a écrit :
Que valent ces films?
Ivanhoe est pour ma part un ton au dessus, notamment par rapport auxChevaliers de la Table Ronde réalisé avec la même équipe.
Il y a un film de cette époque(un poil antérieur aux années 50) avec un Errol Flynn "vieillissant" dont je me souviens avec affection qui s'intitule Les Aventures de Don Juan, réalisé par Vincent Sherman avec suffisament d'honnêteté et de rigueur pour qu'on apprécie y revenir.
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La cité de la violence (1970) TF6 : On retrouve dans ce policier à l'intrigue conventionnelle le couple phare des années 70-80, le buriné Charles Bronson en tueur et, sa compagne la belle Jill Ireland en femme vénale.
Trahison, fusillade et règlement de compte constituent la trame de ce polar à la mise scène mollassonne d'un certain Sergio Sollima.
Trahison, fusillade et règlement de compte constituent la trame de ce polar à la mise scène mollassonne d'un certain Sergio Sollima.
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Je reprends la balle au bond concernant le cinéma selon Richard Thorpe.
Il faut impérativement revoir The prisoner of Zenda de ce cinéaste, à mon sens l'un des plus beaux films d'aventure à ce jour.
Le superbe Stewart Granger aux prises avec l'infâme mais si plaisant James Mason dans le film de Thorpe vaut assurément le détour. Mason y peaufine déjà son rôle de méchant raffiné et cynique à souhait, un rôle immortalisé quelques années plus tard par son interprétation du méchant espion dans North by Northwest du subtil Hitch.
Et si le duel final qui oppose Stewart Granger fait évidemment un clin d'oeil au duel d'anthologie de Scaramouche qui lui est contemporain (les deux films sont de la même année) la conclusion de ce duel par contre reste des plus savoureuses et des plus inattendues. je vous demande surtout de revoir l'expression ô combien enjouée du "perdant" Rupert of Hentzau (alias James Mason) dans ce duel final où il se permet de quitter si galamment compagnie, et contre toutes les règles de l'art du duel. Revoyez par la même occasion l'expression à peine courroucée de Stewart Granger, certes vainqueur de ce duel, mais ô combien surpris de ne pas avoir pu en finir avec ce diablotin de Mason.
C'est dans ce genre de rapports d'acteurs d'une finesse psychologique assez poussée que tout l'art de Thorpe excelle.
Il faut impérativement revoir The prisoner of Zenda de ce cinéaste, à mon sens l'un des plus beaux films d'aventure à ce jour.
Le superbe Stewart Granger aux prises avec l'infâme mais si plaisant James Mason dans le film de Thorpe vaut assurément le détour. Mason y peaufine déjà son rôle de méchant raffiné et cynique à souhait, un rôle immortalisé quelques années plus tard par son interprétation du méchant espion dans North by Northwest du subtil Hitch.
Et si le duel final qui oppose Stewart Granger fait évidemment un clin d'oeil au duel d'anthologie de Scaramouche qui lui est contemporain (les deux films sont de la même année) la conclusion de ce duel par contre reste des plus savoureuses et des plus inattendues. je vous demande surtout de revoir l'expression ô combien enjouée du "perdant" Rupert of Hentzau (alias James Mason) dans ce duel final où il se permet de quitter si galamment compagnie, et contre toutes les règles de l'art du duel. Revoyez par la même occasion l'expression à peine courroucée de Stewart Granger, certes vainqueur de ce duel, mais ô combien surpris de ne pas avoir pu en finir avec ce diablotin de Mason.
C'est dans ce genre de rapports d'acteurs d'une finesse psychologique assez poussée que tout l'art de Thorpe excelle.
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Criss cross - Robert Siodmack
La quintessence du film noir : passion destructrice, casse foireux, voix off de l'antihéros désabusé conscient de sa propre chute, tout est là avec des petites nuances. L'essentiel du film semble avoir été tourné en décor réel, ce qui apporte une petite touche de réalisme très éloigné des clair-obscur chiadé de studio. Il ne s'agit pas d'un cauchemar éveillé, mais d'une réalité bien sensible. C'est d'autant plus frappant quand on voit la complicité qui existe entre DeCarlo et Lancaster. Ils se charrient, se taquinent et ils semblent s'aimer même si elle a une vision plus pragmatique de la vie, tandis que lui ne consacre son temps qu’à tenter de la satisfaire. Et puis, il y a ce superbe passage musical, au moment ou Lancaster pénètre dans le club et revoit sa douce pour la première fois en train de danser. Et cette superbe scène de suspense dans l’hôpital. Les seconds rôles sont très vite caractérisés et possèdent une réelle profondeur (la mère, la femme au comptoir, le flic). Lancaster, DeCarlo et Duryea composent un trio amoureux et tragique parfait. Très belle découverte.
La quintessence du film noir : passion destructrice, casse foireux, voix off de l'antihéros désabusé conscient de sa propre chute, tout est là avec des petites nuances. L'essentiel du film semble avoir été tourné en décor réel, ce qui apporte une petite touche de réalisme très éloigné des clair-obscur chiadé de studio. Il ne s'agit pas d'un cauchemar éveillé, mais d'une réalité bien sensible. C'est d'autant plus frappant quand on voit la complicité qui existe entre DeCarlo et Lancaster. Ils se charrient, se taquinent et ils semblent s'aimer même si elle a une vision plus pragmatique de la vie, tandis que lui ne consacre son temps qu’à tenter de la satisfaire. Et puis, il y a ce superbe passage musical, au moment ou Lancaster pénètre dans le club et revoit sa douce pour la première fois en train de danser. Et cette superbe scène de suspense dans l’hôpital. Les seconds rôles sont très vite caractérisés et possèdent une réelle profondeur (la mère, la femme au comptoir, le flic). Lancaster, DeCarlo et Duryea composent un trio amoureux et tragique parfait. Très belle découverte.
The gospel was told, some souls it swallowed whole
Mentally they fold, and they eventually sold
Their life and times, deadly like the virus design
But too, minute to dilute, the scientist mind.
Wu.
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Stromboli: Un beau drame où se croisent tourments religieux, description naturaliste de la vie sur l'île de Stromboli et où le paysage acquiert le statut de véritable personnage du film. Mais c'est surtout Ingrid Bergman qui porte le film de toute sa présence avec son personnage de femme ayant du mal à se faire accepter des habitants de l'île et tiraillée entre désirs personnels, contraintes de le vie de couple et tourments religieux.
Rome Ville Ouverte : Superbe portrait de Rome occupée et de la résistance à l'occupant sans chercher l'héroïsation à tout prix de ses figures résistantes et s'acheminant progressivement vers un dénouement final des plus poignants. Avec quelques scènes inoubliables comme celle où Anna Magnani, courant après le camion qui emmène son ami, se fait abattre par les Allemands.
Paisa: La libération de l'Italie par l'armée américaine est décrite au travers de 6 tableaux, leur progression étant aussi bien géographique que temporelle. Tous les épisodes ne sont pas aussi réussis mais ils offrent un tableau des rapports entre le peuple italiens et ses libérateurs dans toute leur complexité, leur ambiguïté.
Rome Ville Ouverte : Superbe portrait de Rome occupée et de la résistance à l'occupant sans chercher l'héroïsation à tout prix de ses figures résistantes et s'acheminant progressivement vers un dénouement final des plus poignants. Avec quelques scènes inoubliables comme celle où Anna Magnani, courant après le camion qui emmène son ami, se fait abattre par les Allemands.
Paisa: La libération de l'Italie par l'armée américaine est décrite au travers de 6 tableaux, leur progression étant aussi bien géographique que temporelle. Tous les épisodes ne sont pas aussi réussis mais ils offrent un tableau des rapports entre le peuple italiens et ses libérateurs dans toute leur complexité, leur ambiguïté.
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Egalement , de toute façon THORPE est un des "artisants" génial du cinéma que l'on adore...Jeremy Fox a écrit :Je place ceux de Richard Thorpe cent coudées au dessus des fades films de Hunebelle par contre.Lord Henry a écrit :
Pour le reste, je conviens qu'Ivanhoe est divertissant, néanmoins dans leur trilogie "Borehamwood" (Ivanhoe, Chevaliers.., Quentin Durward) le duo Taylor/Thorpe n'a guère mieux à offrir - les budgets mis à part - que l'association Jean Marais/André Hunebelle.
Au fait , une question à vous tous ...quelqu'un aurait-il la photo , le portrait de RICHARD THORPE ? Je n'ai JAMAIS vu sa "bobine" ...
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Petit clin d'oeil à Liz Taylor et sourtout Joan Fontaine, deux actrices toujours en vie, (88 ans pour la dernière)bogart a écrit :Ivanhoe(1952) DVD Warner : Ivanhoe est un des plus grands films d'aventures médiévales disposant d'un scénario solide mis en scène par le savoir-faire de ce metteur en scène, Richard Thorpe, spécialiste de l'aventure à qui on doit, entre autres, Les Chevaliers de la table ronde, La perle noire, Le Prisonnier de Zenda.
Ce film conserve le charme des productions des années 50 alliant au plaisir des yeux :un spectacle de qualité offrant des scènes d'actions efficaces (le tournoi ; l'attaque du château-fort, l'affrontement final) un méchant brillant (George Sanders) et, la présence féminine indispensable à ce type de production, incarnée ici par deux très belles actrices, Liz Taylor et Joan Fontaine
Le dernier téléfilm de Joan Fontaine date de 1994, et malgré son âge, on reconnait sans problème l'héroïne d'IVANOHE ou encore IVY!
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Monsieur ROY NEARY , ce visage me disait bien quelque chose...luc a écrit :Monsieur ROY NEARY . merci 100 fois , je suis votre obligé...Roy Neary a écrit :
Je suis votre obligé c'est sûr , mais c'est sûr...ement VICTOR FLEMING n'est-ce pas...
Alors je suis toujours à la recherche de la "bobine " du génial RICHARD THORPE...
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Rashomon
Précurseur d'un "genre" devenu très en vogue aujourd'hui (différents points de vus d'un même fait), c'est surtout un film profondément triste sur l'égoïsme de l'être humain. J'ai bien aimé. Surpris par le rythme, la beauté général (quels cadrages putain, quelle maîtrise !) et une ou deux scènes aussi sublime que dérangeante (assez flippante la scène raconté par le mort je trouve). Mais en gros la dernière partie m'a un peu moins emballé, malgré une toute dernière scène vraiment belle.
Le Trésor de la Sierra Madre
Un peu déçu, je ne saurais trop pourquoi, j'étais plus très passionné par le film dans la dernière partie. Néammoins superbe réalisations, superbes acteurs et la violence sèche du film m'a vraiment mis sur le cul. J'ai aimé, beaucoup même, mais ça reste moins tendu que ce à quoi je m'attendais (il reste de grands moments).
Précurseur d'un "genre" devenu très en vogue aujourd'hui (différents points de vus d'un même fait), c'est surtout un film profondément triste sur l'égoïsme de l'être humain. J'ai bien aimé. Surpris par le rythme, la beauté général (quels cadrages putain, quelle maîtrise !) et une ou deux scènes aussi sublime que dérangeante (assez flippante la scène raconté par le mort je trouve). Mais en gros la dernière partie m'a un peu moins emballé, malgré une toute dernière scène vraiment belle.
Le Trésor de la Sierra Madre
Un peu déçu, je ne saurais trop pourquoi, j'étais plus très passionné par le film dans la dernière partie. Néammoins superbe réalisations, superbes acteurs et la violence sèche du film m'a vraiment mis sur le cul. J'ai aimé, beaucoup même, mais ça reste moins tendu que ce à quoi je m'attendais (il reste de grands moments).
- Errm. Do you want to put another meeting in?
- Any point?
- May as well. Errm. And then when nothing comes in, just phone you up and cancel it.
- Any point?
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