Oui c'est clair, mais bon sur les films de cette époque difficile d'obtenir des bonus vraiment pertinents à de rares exceptions présBattling a écrit :Pas mal la nouvelle !Rockatansky a écrit :Mon petit doigt m'a dit que si on a de la chance ça peut se faire.
Cela dit s'ils avaient fait ça il y a 20 ans, j'aurais pas dit non à un petit commentaire audio signé Masumura. Là ça va tout de suite être plus dur de faire des bonus...
Le cinéma japonais
Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky
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« S’il est vrai que l’art commercial risque toujours de finir prostituée, il n’est pas moins vrai que l’art non commercial risque toujours de finir vieille fille ».
Erwin Panofsky
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Shura (1971) de Toshio Matsumoto
Un samurai sans maître qui se fait appeler Dagobei succombe aux charmes d'une Geisha. Alors que son serviteur lui remet une somme importante devant lui servir à réintégrer son clan pour venger l'assassinat de son seigneur, il apprend qu'un autre samurai, appartenant au clan responsable de la ruine du sien, veut racheter les dettes de la Geisha pour en faire sa femme...
L'idée, en ouverture du film, du soleil qui se couche pour ne jamais reparaître (de même que la couleur) introduit à merveille les trois dimensions essentielles du film :
- du point de vue formel, Matsumoto utilise la photo noir et blanc très contrastée pour littéralement peindre un univers nocturne où les compositions picturales s'appuient sur des grandes surfaces uniformes - comme des grandes traînées de peinture.
- sur le fond, il s'agit de peindre un univers caractérisé par une noirceur toujours plus profonde, une plongée dans la folie comme entrée dans la nuit de la raison.
Le film se présente comme le théâtre d'ombres d'une psychée pour laquelle tout sens vacille.
- car enfin, Matsumoto joue sur la dimension théâtrale des situations : les éclairages artificiels constants (il fait toujours nuit, comme sur une scène de théâtre) et le fait que les personnages jouent des rôles pour duper ceux qui les observent...
Au delà, la trouvaille formelle des répétitions (le héros voit ce qui va arriver puis tombe malgré tout dans le panneau) donne un caractère inéluctable à ce qui arrive, en renforçant encore cette noirceur, cette absence d'espoir, qui caractérise tout le film.
En définitive, ce film est la vision stylisée d'un monde qui a perdu son sens. Un monde de simulacres, comme si l'Homme n'était jamais sorti de la caverne de Platon.
Un monde qui est peut-être aussi celui du Cinéma, cet art qui nous fait entrer dans une nuit peuplée de fantômes du passé et de bribes de désir - où l'écran est barbouillé du fiel de nos erreurs passées comme des traînées d'encre noire.
Un samurai sans maître qui se fait appeler Dagobei succombe aux charmes d'une Geisha. Alors que son serviteur lui remet une somme importante devant lui servir à réintégrer son clan pour venger l'assassinat de son seigneur, il apprend qu'un autre samurai, appartenant au clan responsable de la ruine du sien, veut racheter les dettes de la Geisha pour en faire sa femme...
L'idée, en ouverture du film, du soleil qui se couche pour ne jamais reparaître (de même que la couleur) introduit à merveille les trois dimensions essentielles du film :
- du point de vue formel, Matsumoto utilise la photo noir et blanc très contrastée pour littéralement peindre un univers nocturne où les compositions picturales s'appuient sur des grandes surfaces uniformes - comme des grandes traînées de peinture.
- sur le fond, il s'agit de peindre un univers caractérisé par une noirceur toujours plus profonde, une plongée dans la folie comme entrée dans la nuit de la raison.
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- car enfin, Matsumoto joue sur la dimension théâtrale des situations : les éclairages artificiels constants (il fait toujours nuit, comme sur une scène de théâtre) et le fait que les personnages jouent des rôles pour duper ceux qui les observent...
Au delà, la trouvaille formelle des répétitions (le héros voit ce qui va arriver puis tombe malgré tout dans le panneau) donne un caractère inéluctable à ce qui arrive, en renforçant encore cette noirceur, cette absence d'espoir, qui caractérise tout le film.
En définitive, ce film est la vision stylisée d'un monde qui a perdu son sens. Un monde de simulacres, comme si l'Homme n'était jamais sorti de la caverne de Platon.
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Battling a écrit :Salopard !!
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