Peter Weir
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Re: Peter Weir
La fin du Cercle des poètes disparus vue par SNL.
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Re: Peter Weir
Gallipoli, 1981
Fin 70's - début 80's, période charnière qui vit le cinéma australien connaître un rayonnement international. Les artisans ? George Miller et Peter Weir en premier lieu, ce dernier collaborant à son tour avec Mel Gibson, jeune chien fou promu nouvelle star grâce au fracassant Mad Max. Mettant en scène un drame de l'Histoire nationale, Weir fait preuve d'une ambition de dingue, visant la grande fresque mais sans jamais perdre de vue ses personnages, qu'il colle littéralement aux basques dès la fascinante ouverture qui fusionne magnifiquement les dimensions intime et épique.
Il serait finalement presque dommage de catégoriser Gallipoli en film de guerre, un genre vers lequel je vais toujours à reculons, quand bien même il a son lot de réussites. Je me demande toujours ce qu'on peut bien vouloir en faire, tant sur le fond (okay, la guerre c'est pas beau), que sur la forme (succession de lassants champs-contrechamps entre tireurs et corps qui tombent). L'intelligence de Weir, c'est qu'il semble vouloir retarder au maximum l'échéance où il sera contraint de précipiter ses personnages dans le conflit. Il nous laisse au contraire le temps de nous familiariser avec eux, de capter encore un peu ces derniers feux de l'innocence d'une jeunesse qui va découvrir trop tard qu'elle est promise au sacrifice. Le film baigne ainsi dans une lumière solaire, sous laquelle s'animent les corps pleins de vitalité et les visages pleins de fraîcheur juvénile (le sourire incroyablement touchant de Mark Lee). Notamment grâce à son sens du paysage et à son utilisation de la musique, le regard du cinéaste offre un saisissant mélange de poésie et de réalisme, avec des scènes tantôt grouillantes de vie (les souks du Caire), tantôt en apesanteur (ce personnages au regard captivé par les pyramides, cette scène sous-marine où l'on défie la mort), et qui parviennent encore à dire beaucoup de chose sur la société australienne, son rapport aux Britishs. Et lorsqu'il n'est plus possible de reculer, les personnages se retrouveront littéralement plongés au cœur du champ de bataille, puisque même leur camp sur la plage n'est aucunement à l'abri des bombardements et des snipers. Vient alors le temps du massacre, Gallipoli n'étant finalement même pas le nom d'une bataille mais d'un canardage en règle, symbole ultime de l'absurdité de la guerre.
Splendide.
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Re: Peter Weir
Je me souviens de la sortie de ce film que je n'ai toujours pas vu et qui me faisait envie.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
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Re: Peter Weir
Fonce!!Alexandre Angel a écrit :Je me souviens de la sortie de ce film que je n'ai toujours pas vu et qui me faisait envie.
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Re: Peter Weir
Je viens de me le commander sur Amazon :je ne savais pas qu'il existait chez Paramount. Les copies sont bonnes, généralement.Watkinssien a écrit :Fonce!!Alexandre Angel a écrit :Je me souviens de la sortie de ce film que je n'ai toujours pas vu et qui me faisait envie.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
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Re: Peter Weir
Oui la copie est bonne et le film est magnifique !Alexandre Angel a écrit :Je viens de me le commander sur Amazon :je ne savais pas qu'il existait chez Paramount. Les copies sont bonnes, généralement.Watkinssien a écrit : Fonce!!
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Re: Peter Weir
Super, merci
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
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Re: Peter Weir
Witness, 1985
Pas vraiment un polar, la partie enquête étant plutôt vite expédiée. Il s'agit avant tout de créer les conditions pour justifier qu'un personnage de flic citadin se retrouve contraint de vivre au pays des Amishs de Pennsylvanie, qui semblent figés au XVIIIe siècle. Et c'est une nouvelle fois cette question de la confrontation, que le cinéaste va explorer tranquillement. Confrontation entre deux environnements et entre deux modes de vie. Ce sera d'abord la brutale plongée d'une veuve et son gamin dans la cité du péché, de la violence et des couples illégitimes (et après Blow out, il ne fait décidément pas bon fréquenter les toilettes de la gare centrale de Philadelphie). Et même si ça repose sur quelques facilités, Weir et ses scénaristes se débrouillent plutôt bien pour nous convaincre que Ford n'a pas d'autre choix que de se planquer chez les Amishs. Les événements s'enchaînent bien, on ressent le danger et l'impression de cette toile qui se ressert autour de lui. Le cinéaste va ensuite pouvoir ralentir le tempo, montrer la convalescence d'un homme et le réveil des sentiments d'une femme. Les paysages sont beaux, la lumière aussi, et l'on assiste plutôt charmé à ces moments de séduction pudique et réciproque. Weir semble avoir à cœur de filmer ses Amish dignement, sans céder à la facilité de la caricature ou du comique. Et c'est sans doute lorsqu'il nous fait oublier l'arrière-plan convenu du polar qu'il se révèle le plus inspiré, en particulier lors de cette jolie séquence de la construction de la grange, qui prend des allures de rituel auquel on assiste fasciné, chaque individu trouvant naturellement sa place dans la communauté au travail (et Ford retrouvant les gestes du menuisier qu'il a lui-même été avant que sa carrière démarre). Et si ça marche aussi bien, c'est grâce au thème majestueux de Maurice Jarre, dont j'adore la progression et sa façon d'acquérir une belle ampleur. Cette scène ne repose en rien sur la mécanique du récit, et pourtant on s'y sent bien. Et c'est tout à l'honneur du metteur en scène que d'être parvenu à impliquer à ce point son spectateur dans l'atmosphère chaleureuse qu'il cherche à mettre en valeur.
Lorsqu'arrive le dernier acte, logique, le récit gagne en tension et c'est plutôt efficace. Malheureusement, on a I'impression qu'au bout d'un moment Weir ne sait plus trop quoi faire de ses personnages, et la résolution du climax est plutôt décevante.
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Côté casting, c'est impeccable. On sent Ford très investi et soucieux de paraître toujours juste, avec un jeu tout en retenue. Et il faut croire que l'entente avec le metteur en scène a été suffisamment satisfaisante pour que le couple récidive l'année suivante avec Mosquito coast, un des sommets de la carrière de Weir. Revoir ce film aujourd'hui c'est s'interroger sur le pourquoi de la disparition de Kelly McGillis, qui est ici absolument sublime. J'ai l'impression qu'en dehors de ce rôle et de celui, évidemment bien moins intéressant, qu'elle jouera dans Top gun, elle n'a pas eu la carrière qu'elle méritait, rejoignant sans doute d'autres actrices américaines qui ont eu une trop brève heure de gloire dans les 80's. Je retiens également la prestation remarquable et attachante d'Alexander Godunov, que Weir et ses scénaristes ont l'intelligence de ne pas caractériser comme un méchant de cinéma (jouant le rival amoureux, j'étais persuadé qu'il était destiné à trahir, sans doute influencé par l'image de vilain qu'il conserve à mes yeux depuis Die hard). Je n'avais pas réalisé que c'est Lukas Haas qui jouait le gamin, et dont le visage est quand même devenu emblématique du film (pour moi il reste l'éternel ado de Mars attacks !, Breakfast of champions et Tout le monde dit I love you). Danny Glover est celui qui s'en sort le moins, avec un rôle sans épaisseur et à peine dialogué. Enfin, petit plaisir de découvrir au milieu des Amish le visage juvénile d'un Viggo Mortensen qui attire déjà la lumière.
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Re: Peter Weir
Très mauvaise experience de cinema avec Ferrara l'a un peu éloigné des plateaux. Ensuite, elle a vieilli et ca pardonne pas aux US.Max Schreck a écrit : Revoir ce film aujourd'hui c'est s'interroger sur le pourquoi de la disparition de Kelly McGillis, qui est ici absolument sublime. J'ai l'impression qu'en dehors de ce rôle et de celui, évidemment bien moins intéressant, qu'elle jouera dans Top gun, elle n'a pas eu la carrière qu'elle méritait, rejoignant sans doute d'autres actrices américaines qui ont eu une trop brève heure de gloire dans les 80's. J
La pire chute des années 80 c'est Kathleen Turner, la AAA de cette époque, a plongé a cause de problèmes horribles au dos.
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Re: Peter Weir
Dans ses quelques rôles marquants, on peut aussi ajouter Les Accusés, pour lequel elle est en fait créditée au générique du rôle principal. Mais c'est la performance de J. Foster qui marquera les esprits (avec un Oscar à la clef), ce qui est finalement plutôt injuste pour Mc Gillis car elle y était très bien aussi.Max Schreck a écrit :J'ai l'impression qu'en dehors de ce rôle et de celui, évidemment bien moins intéressant, qu'elle jouera dans Top gun, elle n'a pas eu la carrière qu'elle méritait
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Re: Peter Weir
Qu'est ce qu'elle a fait avec Ferrara? Je n'arrive pas à trouver.
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Re: Peter Weir
Ok merci, j'étais complètement passé à côté de ce film.
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Re: Peter Weir
Un film étrangement proche du Revenge de Tony Scott à la même époque, mais beaucoup moins maîtrisé (ça commence bien mais se barre un peu en cacahuète après une grosse 1/2h). Nicole Brenez semblait indiquer que Ferrara s'est totalement désintéressé du film et qu'il s'est barré avant de le finir pour se lancer sur King of New York à la place.odelay a écrit :Ok merci, j'étais complètement passé à côté de ce film.
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Re: Peter Weir
Je viens de voir Picnic at Hanging Rock, superbe film de SF qui n'en est pas, merci Second Sight pour cette edition BluRay superbe.
A déprimer du manque de visibilité des films de Weir sur cette période
Prochain visionnage : FearLess en import US.
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