J. Edgar (Clint Eastwood - 2011)

[ballantrae]

Là aussi, je ne me livrerai pas à un révisionnisme de la carrière de Di Caprio malgré une prestation assez grotesque: son travail avec Scorsese est admirable, ce qu'il offre à un film comme Inception est très inhabituel pour un tel format, il est fabuleux dans Attrape moi si tu peux.Un vrai grand acteur ! Aussi pertinent dans ses choix que Brad Pitt ou Depp à sa grande époque (Burton/ Jarmusch/ Gilliam).
Avec J Edgar on nage dans la caricature mais il faut vant tout s'en prendre à Eastwood, aux maquilleurs et au scénariste...Di Caprio fait confiance, se lâche ( faut le faire dans la scène où il se déguise avec la robe ou encore celle du baiser/pugilat) mais n'est pas récompensé.

[Demi-Lune]

Là aussi, je ne me livrerai pas à un révisionnisme de la carrière de Di Caprio malgré une prestation assez grotesque: son travail avec Scorsese est admirable, ce qu'il offre à un film comme Inception est très inhabituel pour un tel format, il est fabuleux dans Attrape moi si tu peux.Un vrai grand acteur !

Perso, pendant longtemps Di Caprio m'a gonflé. A cause du phénomène Titanic vécu à l'époque, je ne voyais rien de plus qu'un bellâtre pour midinettes (alors que, pour l'avoir revu récemment, il est en fait plus que correct... marrant comme un battage médiatique peut altérer les choses). Les filles en cour d'école collectionnaient les posters et se les échangeaient, Léo par-ci, Léo par-là... ça me gonflait. A tort ou à raison, j'eus l'impression à la fin des 90's de ne plus voir sa tête que sur des affiches confortant cette image de beau gosse tout lisse (L'homme au masque de fer, La Plage...). Et puis il y eut la rencontre avec Spielberg et là, sans vouloir prêcher pour ma paroisse, j'ai le sentiment que quelque chose s'est passé, quand même. Son jeu a gagné en profondeur, en assurance... la mue. Chez Scorsese, c'est à mon sens à partir des Infiltrés que Di Caprio a véritablement trouvé ses marques. Depuis, j'avoue suivre sa carrière avec intérêt (ses choix de films démontrent un minimum d'exigence) même si son fronçage de sourcils torturé me laisse encore parfois circonspect. Et pour être tombé sur Gilbert Grape il y a quelques mois, ce sera quand même difficile de nier que cet acteur a, dès l'adolescence, un talent évident.

[Jeremy Fox]

Et pour être tombé sur Gilbert Grape il y a quelques mois, ce sera quand même difficile de nier que cet acteur a, dès l'adolescence, un talent évident.

Je l'ai découvert à cette occasion et je l'ai trouvé immédiatement génial. Et pourtant, c'est le genre de prestations d'acteur que je n'apprécie pas en général. Mais là, j'y ai cru tout de suite.

[Flol]

Et pour être tombé sur Gilbert Grape il y a quelques mois, ce sera quand même difficile de nier que cet acteur a, dès l'adolescence, un talent évident.

Mais ouais !

[AtCloseRange]

Et pour être tombé sur Gilbert Grape il y a quelques mois, ce sera quand même difficile de nier que cet acteur a, dès l'adolescence, un talent évident.

Mais ouais !

Dans mes souvenirs, il était pas mal du tout dans cette série (dont j'ai oublié le nom).

[Strum]

Je le trouvais très bon jeune, lorsqu'il ne forçait pas son jeu et que ses traits juvéniles concordaient avec l'âge de ses personnages. Il est remarquable dans Catch me if you can ou même Titanic.

Aujourd'hui, maintenant qu'il doit forcer son jeu pour durcir ou masquer ses traits qui sont restés trop enfantins pour certains rôles, je le trouve moins bon et moins charismatique.

[Flol]

Mais ouais !

Dans mes souvenirs, il était pas mal du tout dans cette série (dont j'ai oublié le nom).

Quoi de neuf docteur. Et je ne plaisantais même pas, j'adorais cette série et le petit Leo y était déjà très bon.

[Max Schreck]

Le sujet ne m'emballait pas, et n'attendant donc rien du film j'ai trouvé ça pas mal. Oui les maquillages de DiCaprio et Armie Hammer (qui se révélait déjà remarquable dans The Social network) et Naomi Watts ont beau être très travaillés, ils restent visibles et font un peu tomber le film dans le grotesque de carnaval, au point que j'aurais préféré que le rôle soit confié à des interprètes différents en fonction de l'âge (je ne me l'explique pas, mais je suis resté bloqué sur l'interprétation de Kevin Dunn dans le Chaplin d'Attenborough). Le genre du biopic hollywoodien se prête en général bien aux performances à Oscars. Ici DiCaprio a beau redoubler d'efforts, on a toujours l'impression d'un filtre entre son personnage et le spectateur. Peut-être la faute à la photo sous-exposée de Tom Stern, dont le systématisme m'a cette fois un peu agacé, surtout que le récit insiste sur les atmosphères confinées des bureaux. Et oui la mise en scène de Clint est un peu trop sage. Loin d'être plate, mais un peu trop appliquée à raconter sobrement son histoire. D'habitude, c'est cette approche qui fonde la qualité de ses films, mais j'ai trouvé qu'ici le réalisateur ratait les moments d'émotion sur lesquels il s'attarde pourtant beaucoup (ou alors ce sont les dialogues, pas assez profonds ?). On sent que c'est cet aspect qu'il cherche à creuser, le protagoniste étant du début à la fin écrasé par le poids de ses secrets et mensonges. Et Eastwood échoue à mes yeux lorsqu'il laisse enfin s'exprimer les sentiments de son Hoover (vis-à-vis de sa mère, de son amant). La loyauté au long cours du personnage de la secrétaire proposait lui aussi des pistes intéressantes, mais là encore il manque un peu plus d'approfondissement dans le traitement.

Celà étant, j'ai apprécie les audaces d'un film qui cherche à peindre son héros dans toute sa complexité, pas avare de contradictions, avec ses zones d'ombre et de lumière, bref humain. Ce qui n'implique pas de le rendre aimable, bien au contraire. Tout est dans ce passionnant entre-deux. J. Edgar est en cela typiquement eastwoodien dans cette volonté de livrer un film qui déjoue le besoin de jugement et d'identification du spectateur. Et le film ne choisit pas non plus la facilité en optant pour une construction éclatée, comme c'était le cas sur Bird ou Flags of our fathers. Ça peut éventuellement être un peu confus, parce qu'en plus de faire le portrait d'un homme, le film a aussi pour ambition de retracer près de 50 d'Histoire américaine. Ça donne l'occasion au réal de reconstituer les ambiances des films de gangster des années 30, et de raconter des moments de basculement passionnants qui vont progressivement faire émerger les moyens du FBI. La durée du film se justifie alors, et mine de rien Clint réussit à enchaîner une étonnante variété de situations. Mais encore une fois, si je loue la démarche et les intentions, ça manque un peu d'incarnation, et aboutit à un film qui risque de ne pas marquer ma mémoire.

[Alexandre Angel]

Typiquement le film dont je me dis que je le réessaierai un jour à tête reposée. Mais pour l'heure, clairement un des rares Eastwood à m'être tombé des yeux en direct live.

[The Eye Of Doom]

Vue dernièrement.
Cela faisait tres longtemps que je n avais pas vu de film d'Eastwood, le diptyque japonais à sa sortie.
C'est dire si je me réjouissais des retrouvailles avec cette idole.
Bon le résultat, en phase avec les avis ci dessus, aura ete tres mitigé.
L'interprétation de Di Caprio et la mise en scene bien sage, en sont probablement la cause. Rien de honteux bien sûr et des scènes très réussies mais in fine il manque peut être au film un élément essentiel: si la prise du pouvoir par Hoover est bien décrite, on ne voit pas assez le processus de verrouillage et de pleins pouvoirs sur les 40 ans qui suivent. Comment cet homme réussi à concerver le pouvoir absolu demeure un mystere alors que ce ressort aurait permis d'accompagner l'homme jusqu'à sa chute. Il nous manque en quelque sort le cœur du biopic.
Il faut maintenant que je vois d'autres de ses fîlms récent : American Sniper ?

[Thaddeus]

Il faut maintenant que je vois d'autres de ses fîlms récent : American Sniper ?

À mon sens l'un des moins bons qu'il ait réalisé depuis dix ans. J'orienterais plutôt vers le formidable Gran Torino, sorte de film-synthèse agrégeant toute la mythologie eastwoodienne, ou vers le dernier Sully, qui offre une belle idée de la capacité du cinéaste à transcender une histoire édifiante. Mais je suis tout sauf objectif lorsque je parle du bonhomme : pour preuve, je suis l'une des trois personnes et demie au monde à avoir (beaucoup) aimé J. Edgar.

[The Eye Of Doom]

Merci. Je vivais tester Sully. Gran Torino je l'avais oublié mais je l'ai vu (c était tres bien).

[Max Schreck]

Jersey boys m'avait bien enthousiasmé. Film sans prétention et pas trop idiot sur la création musicale (ils ne sont pas si nombreux à se montrer convaincants). Et si on aime le genre des groupes vocaux des 60's, c'est du bonheur (les Four seasons c'était vraiment les Beach boys de la côte Est).