A la poursuite de demain (Brad Bird - 2015)

[Rockatansky]

on ne comprend souvent rien à l'action

Pardon ?

Tu vois... t'as pas compris

[AtCloseRange]

Pardon ?

Tu vois... t'as pas compris

Je crois qu'il mettait plutôt en cause "le pourquoi et le comment" de l'histoire/de l'action. Enfin j'imagine parce que le film est particulièrement lisible et n'est d'ailleurs pas tant que ça un film d'action.

[hansolo]

Loupé au ciné (il n'est pas resté longtemps a l'affiche), je me faisais une joie de le découvrir en vidéo : c'est bien simple, j'aime tous les films de Bird & le sujet me semblait passionnant.

...

Je vais devoir dire "j'aimais", car je n'ai vraiment pas accroché.
Autant les premieres minutes sont prometteuse, autant ça sombre assez vite dans l'incompréhensible ou surnage un sens de la mise en scène toujours impeccable ... j'ai quand même dû me forcer pour aller jusqu'au bout ... le final étant encore plus décevant que prévu
Bref un ratage assez surprenant, le 6.5 d'IMDb me semble même généreux ...

[Watkinssien]

J'ai du le voir trois fois pour pleinement apprécier et surtout beaucoup mieux comprendre les propos de Bird et les véritables enjeux de son film.


C'est définitivement une oeuvre brillante à mes yeux. Et l'échec au box-office alors qu'il aurait pu cartonné avec le dernier Star Wars rend ce projet du cinéaste d'autant plus audacieux et risqué.

[Jeremy Fox]

Et l'échec au box-office alors qu'il aurait pu cartonné avec le dernier Star Wars rend ce projet du cinéaste d'autant plus audacieux et risqué.

Tu prends les problèmes à l'envers. On ne peut pas décréter un projet audacieux et risqué à postériori. Il l'est ou non dès le départ, jamais par rapport à son succès ou son échec auprès du public.

[Watkinssien]

Et l'échec au box-office alors qu'il aurait pu cartonné avec le dernier Star Wars rend ce projet du cinéaste d'autant plus audacieux et risqué.

Tu prends les problèmes à l'envers. On ne peut pas décréter un projet audacieux et risqué à postériori. Il l'est ou non dès le départ, jamais par rapport à son succès ou son échec auprès du public.

Ce n'est pas faux, mais je pensais le film déjà audacieux et risqué avant de savoir son score au box-office.

[Jeremy Fox]

Ok ; je vais essayer de le voir avant la fin de l'année. Il m'attire assez.

[hansolo]

J'ai du le voir trois fois pour pleinement apprécier et surtout beaucoup mieux comprendre les propos de Bird et les véritables enjeux de son film.

L'avais tu apprécié à la premiere vision?
Je ne demandais qu'a être séduit, j'aime particulierement Brad Bird.
Ma déception n'en est que plus grande, et l'echec au box office ne m'a pas influencé (pas plus qu'a contrario le succès de Furious 7 ou Jurassic World ne m'a donné envie de les voir ...)

[Watkinssien]

J'ai du le voir trois fois pour pleinement apprécier et surtout beaucoup mieux comprendre les propos de Bird et les véritables enjeux de son film.

L'avais tu apprécié à la premiere vision?
Je ne demandais qu'a être séduit, j'aime particulierement Brad Bird.
Ma déception n'en est que plus grande, et l'echec au box office ne m'a pas influencé (pas plus qu'a contrario le succès de Furious 7 ou Jurassic World ne m'a donné envie de les voir ...)

Oui, ça m'avait déjà bien plu et plus je le découvre, plus je l'aime, y compris son final.

[hansolo]

Je lui redonnerais une chance l'année prochaine ...

[Harry Potable]

J'ai été très embarrassé par ce film.

Par son scénario essentiellement, qui pourrait effectivement servir à une attraction Disney, plus difficilement à un film. Les plagiats sont effarants, entre Terminator, Retour vers le Futur, Maman j'ai raté l'avion, Men In Black, etc. La liste serait trop longue, mais j'avais l'impression de voir 1 scène = 1 plagiat.

Bref, si seulement on ne voyait pas les coutures entre les différents tableaux, mais l'ensemble m'a paru très peu homogène au final. Je ne reviendrai pas sur le dénouement sponsorisé par Groupama et la philosophie de supermarché qui nimbe l'ensemble, ça reste un conte avec la part de naïveté que ça incombe, ce n'est pas ce qui m'aura le plus gêné au final. Je suis assez triste qu'une caméra de la qualité de celle de Brad Bird soit au service d'un matériau de base aussi faible. Je garderai en mémoire l'élégance de sa réalisation, c'est tout

(j'exagère : le George Clooney apprenti pédophile mérite aussi d'être vu au moins une fois dans sa vie)

[Watkinssien]

Je pense que le film démonte les attractions Disney (et par extension les autres sociétés capitalistes) autant qu'il ne rend hommage à ses plus belles notes d'intention.

[Jeremy Fox]

Très ambitieuse et jolie fable écologique qui mélange enchantement avec une noirceur parfois assez inattendue. Le film, très spectaculaire, déborde d'imagination (parfois un peu mal canalisée, la dernière demi heure s'avérant même très confuse) et nous offre non seulement son lot de stupéfiants effets spéciaux mais également une bonne dose de réjouissants clins d’œil à d'autres films. Malgré un scénario parfois un peu tarabiscoté et quelques baisses de rythme en son milieu, Brad Bird nous livre un film magique et souvent enthousiasmant grâce aussi à une musique d'une redoutable efficacité de Michael Giacchino et à des comédiens qui se prêtent remarquablement bien au jeu, Raffey Cassidy en tête. Un bol d'air frais pour le cinéma de divertissement.

[Max Schreck]

Brad Bird à la réal, Walter Murch à la Moviola, c'est déjà la promesse d'un spectacle de haute tenue. Fluidité presque miraculeuse de la mise en scène, avec ces enchaînements de plans en constant mouvement, où la simple entrée du jeune Frank dans le tunnel d'It's a small world devient un morceau épique. Evidemment quand on bascule dans l'action proprement dite ça devient hallucinant de maîtrise (l'évasion de la maison piégée de Clooney). Superproduction à 190 000 dollars, le film est ultra riche en effets visuels, quitte à parfois en faire trop. La scène de la Tour Eiffel est ainsi inutilement tape-à-l'oeil. Ça s'acceptera mieux si on considére que Bird vise surtout un public jeune, invité à s'identifier avec les jeunes héros, et souhaite avant tout nourrir l'émerveillement et le goût du rêve. Le message "never give up / follow your dreams" peut paraître naïf, mais en ces temps où le cinéma cherche plutôt à nourrir notre cynisme, il reste quand même salutaire. Et le film est loin de manquer d'audaces : les bastons ont beau être propres, sans sang qui coule, le fait qu'elles mettent en scène des robots permet de pousser loin le curseur de la violence (tête défoncée à la batte de base ball, gamine renversée plein cadre par un pick-up, romance entre deux êtres dont l'un est toujours dans le corps d'une fillette)

Le scénario est quand même aussi risqué qu'original, regard à la fois nostalgique et critique sur les utopies futuristes. Mais il souffre d'une structure pas très rigoureuse, fruit peut-être de réécritures douloureuses, et le film a du être un sacré casse-tête à vendre (bien que non putassières, les affiches n'évoquent rien et moi-même j'ignorais complétement son sujet). Bird use de plein de combines pour maintenir en éveil (construction en flashback où vont se succéder deux points de vue), et pour assumer le fait que le personnage de Casey va être obligée de multiplier les questions et donc d'alourdir la narration. Malheureusement, quand arrive le temps des réponses dans les dernières 20mn (le retour de Nix), il y a un côté déceptif qui fait qu'on sort du film moyennement enthousiaste de toute cette aventure. J'avais trouvé fabuleux et vertigineux ce court instant où Clooney révèle que toute cette imagerie futuriste optimiste, avec son rendu justement très ancré dans la vision esthétique des 50's, n'est qu'une mise en scène publicitaire. Et j'aurais trouvé génial qu'on reste sur cette idée de fable fabriquée au lieu d'assumer sa réalité. Questionner le futur, dont on peut avoir plusieurs visions, sombre ou lumineuse, rappeler le pouvoir du libre arbitre, sont des thématiques évidemment intéressantes et porteuses. Mais les motivations du "méchant" m'ont semblé peu convaincantes, voire ne m'ont pas du tout intéressé. Lui-même manque d'envergure, tout petit dans cet immense décor, accompagné de deux pauvres gardes endormis. On ne comprend toujours pas comment fonctionne cet univers parallèle censée représenter l'achèvement d'un monde idéal mais qui a toutes les apparences d'une dictature aseptisée (ils veulent vraiment sauvegarder ça ?). Et après ce climax aux enjeux moyennement palpables, le dernier face à face de Clooney avec son amour de jeunesse ne m'a personnellement provoqué aucune émotion.

On sent que Bird n'est pas forcément un grand directeur d'acteur, peut-être davantage soucieux de composer ses cadres, comme si finalement ses comédiens n'étaient que des éléments parmi d'autres. Britt Robertson est charmante, mais surjoue peut-être un peu. L'enfant qui joue Walker gamin est lui franchement fadasse, de même que le personnage du père manque cruellement d'épaisseur, demeurant jusqu'à la fin une figure de pantin un peu niais, alors qu'il aurait pu lui aussi pas mal porter l'émotion du film (il y a quand même une mère dont le poids de l'absence n'est jamais exploité, ne serait-ce que subtilement). Curieusement, dans un rôle de robot où la question du comportement programmé est posée, la jeune Raffey Cassidy est pour sa part surprenante de vérité. Musique de Giacchino peut-être un peu trop présente, pas toujours subtile mais dans un registre traditionnel qui colle bien.

[shubby]

Ca se laisse voir.
Points positifs : de très belles idées & une chouette morale complètement d'actu qui fait du bien.
Pour le reste : scénario maladroit, rythme en dent de scie, beaucoup de blabla, des redondances, un binôme raté (quasi hystérique tout le temps) et deux persos pollueurs : le père et le frère de l'héroïne.
Dommage, vraiment.
Et je trouve l'échec commercial parfaitement justifié : les enfants ne pannent rien à cette histoire.