Actioners HK 80's et 90's

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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bruce randylan
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Re: Actioners HK 80's et 90's

Message par bruce randylan »

Et pour continuer avec Donnie Yuen
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Legend of the wolf / The new big boss (Donnie Yuen - 1997)

Donnie Yuen est talentueux. Donnie Yuen est incroyable. Le monde a besoin de mieux reconnaître le génie de Donnie Yuen. C'est un peu ce qu'a l'air de se dire Donnie Yuen quand il a l'idée de passer derrière la caméra pour la première fois avec Legend of the wolf.

Et le bougre n'y va pas avec le dos de la cuillère. Nous sommes en 1997 et les grands formalistes HK (Wong Kar-wai et Tsui Hark ; voire Sammo Hung) ont déjà enterré les Wu Xia Pian traditionnels mais Donnie, grand modeste devant l'éternel, veut enfoncer le dernier clou et jeter la dernière pelletée de terre au risque de défoncer le cercueil.
D'où un film totalement schizo, bordélique, mégalo(centrique) et imprévisible.
Donc oui, humblement, Donnie Yuen désire concurrencer les réalisateurs susmentionnés dans une réalisation sur-découpée, graphique, chaotique et survoltée. L'introduction est un moment assez fou avec une succession de travellings suivant dans différents mouvements, et dans un éclairage avant-gardiste, un homme face à une douzaine d'épéistes dans un bâtiment désinfecté. Les chorégraphies sont à peine esquissés, l'espace réduit à une seule ligne droite : seul compte la dynamique et l'énergie dans un élan rageur mais un peu redondant dans sa répétition des mêmes gestes. C'est à la fois virtuose et maladroit ; impressionnant et agaçant.

Il est comme ça Donnie.
Il ne sait pas différencier le grain de l'ivraie et s'en contrefiche d'ailleurs. Tout est bon pour qu'on s'esbaudisse de ses mérites. Comme le maquillage. le scénario, l'Actor studio etc...
Passée donc cette ouverture saisissante et déstabilisante, on passe dans un histoire assez pénible, prétentieuse et abracadabrantesque où Donnie Yuen, très âgée, est un tueur amnésique légendaire que des jeunes ambitieux aimeraient bien supprimer pour prendre sa place. Sauf que cela va lui réveiller des vieux souvenirs pour un long flashback autour d'un amour passé dans son village natal, attaqué par des brigands.
Partie moyennement passionnante avec une intrigue pour le moins légère et sans grande originalité. Cela dit, là encore, Donnie Yuen calme sa réalisation et cherche une approche plus intimiste et romantique. Mine de rien, il y a quelques très beaux plans et on devine même une certaine sincérité.
L'action était alors plutôt en retrait à un ou deux combats près....Pour mieux tout envoyer durant la dernière demi-heure qu'on pourrait considérer de "Epique".

Déjà le combat, à mi-film, dans une cabane en bois contre un homme muni d'une dangereuse chaîne montrait un réel savoir-faire, sec et efficace, compensant des chorégraphies assez peu élaborées au final. La fin, découpée en plusieurs acte qui sont autant de scènes d'action, va aller au delà de nos espérances.
Ca commence avec un grosse mêlée où les brigands viennent attaquer les villageois pour un nouveaux chaos sauvage et assez intense. Mais c'est surtout une fois que Donnie Yuen rentre dans le jeu que le film dévoile une énergie assez folle avec notamment un affrontement entre plusieurs combattants lancés dans une course éperdue. Tout en galopant dans un sous-bois, ils s'attaquent violement dans une série de longs travellings sous amphétamines qui culmine dans le face à face dément entre Donnie Yuen et un bad-guy munie d'un pistolet (aux munitions illimitées) et de multiples couteaux. N'ayons pas peur des mots, un moment anthologique d'une efficacité que je n'attendais pas dans un tel film. Le final est un peu moins marquant, bien qu'une nouvelle fois très dynamique où les coups pleuvent littéralement.

Bon, je me moque de Donnie Yuen et son melon légendaire (et réelle) mais il faut le remercier pour cette réalisation ambitieuse dont certains moments sont d'une maîtrise et d'une énergie insoupçonnées ! De quoi vouloir oublier le rythme sinusoïdale et les parties contemporaines vraiment médiocres. L'épilogue est tellement affligeant à ce titre qu'on se demande s'il ne s'agit pas de rajouts pour mener le film à 95 minutes.

En parlant de durée. Il existe deux montages. Celui d'origine s'appelle bien Legend of the wolf pour 95 minutes tandis que The new big boss ne fait que 90 minutes (je ne sais pas s'il s'agit d'un vrai remontage ou d'un version seulement réduite). Personnellement, j'avais le DVD HK de Legend of the wolf qui était pan & scannée que j'ai délaissée pour le DVD UK (New big boss) au format respectée mais en 4/3 et à la copie vraiment mal fagotée.
Je sais pas ce que vaut le zone 1. Au pire, il est sur YouTube :mrgreen:
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Message par bruce randylan »

Oh ! Yes sir !! (Frankie Chan - 1994)

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Un policier caractériel et jaloux se trouve embarquer, avec son collègue, dans une affaire d'assassinats dont le tueur est un expert en déguisement.

Frankie Chan confirme que, s'il ne possède pas un univers personnel, ses films n'en demeurent pas moins toujours éminemment sympathiques et souvent efficaces.
Cette comédie d'action est ainsi un chouette représentant des actioners qui commençait pourtant à s'essouffler à l'époque. D'ailleurs le film s'intègre plus aisément dans l'esprit des 80's avec les défauts et les qualités que cela impliquent. Le principal défaut demeure un humour pas du meilleur goût entre blagues douteuse sur le sida ou l'anatomie des blacks et les sempiternels blagues misogynes (y compris alors qu'une strip-teaseuse s'est fait froidement assassiné). Ce dernier point permet tout de même quelques gags impayables et parfaitement crétins (et donc réjouissants) avec les autohypnoses du héros qui lui permettent de visualiser la tête d'un réalisateur de films érotiques (dans lequel joue son épouse) sur le corps d'un adversaire trop fort pour lui ; la colère décuplant ses capacités :mrgreen:
Et le must reste Eric Tsang dans le rôle de la voisine voyante :D

Vous avez donc des gags, de la magie et surtout de l'action d'un très bon niveau. Une nouvelle fois devant et derrière la caméra, Frankie Chan se montre à l'aise et plutôt doué pour le kung-fu urbain, bien épaulé par l'excellent chorégraphe Fung Hak On. Les combats sont un peu moins découpés qu'à l'accoutumée (avec donc un peu moins de cascades) mais en deviennent un peu plus intenses avec quelques passes assez longues.
Ceux-ci sont assez bien répartis sur l'ensemble du récit pour qu'on ne s'ennuie pas même si les quelques fusillades sont un peu moins réussies, encore que la traque dans le parking est renouvelée grâce à la voyante au téléphone qui leur dit d'où va surgir le méchant.
Même si quelques affrontements valent le détour, c'est surtout le final qui sort du lot avec une longue baston qui utilise assez bien l'espace, les câbles et quelques pouvoirs magiques bien idiots (les coups portés se reportant sur l'agresseur). Et le duo se donne quand même à fond dans les chorégraphies bien réglés.

Malgré une mise en place un peu laborieuse, Oh ! Yes sir !! s'impose comme un parfait divertissement répondant parfaitement à son cahier des charges. Je vote pour !

Le DVD Hk fait le job sans se forcer mais propose au moins la copie au format
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Message par bruce randylan »

Deux pioches assez dispensables qui s'adresse avant tout aux aficionados de l'ancienne colonie anglaise (donc en gros, pas grand monde ici à part moi :mrgreen: )

The law enforcer (Danny Lee - 1986) est un polar assez modeste qui fait parti des nombreux que l'acteur/réalisateurs a consacré aux forces de l'ordre pour une approche est assez réaliste sans se revendiquer de la nouvelle vague. Si le film est bien tourné en extérieur et s'attache plus au quotidien de personnages qu'à l'action pure et dure, Danny Lee n'en fait jamais un film socio-psychologique.
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L'histoire alterne entre plusieurs policier sur le terrain (pas d'histoires d'amourettes donc) et des braqueurs qui cherchent à monter leur prochain coup. Le dosage et l'alternance est plutôt bien géré pour un rythme agréable. Ainsi même si le scénario ne raconte pas grand chose, on ne s'ennuie jamais malgré le manque d'action. Danny Lee se met lui-même en retrait à l'image et n'occupe qu'un second rôle. De toute façon, vu la construction du récit, il n'y a aucun vrai "héros". Moins "Dirty Harry" que d'habitude, Danny pose tout de même quelques questions sur l'usage de la violence par les policiers tout en évitant le film à thèse pour de la petite série B tournée dans la précipitation et sans trop de budget (on ne compte pas les passants dans l'arrière plan qui regardent amusés vers la caméra et les vrais comédiens). La fin répond un peu plus à son cahier des charges "fusillade" mais ne peut rivaliser avec les références du genre de la même époque (l'incontournable Long Arm of the law).
Même si ça n'apporte rien de nouveau au genre, c'est assez bien construit. Mais ça s'adresse donc aux afficionados qui commenceraenit à avoir fait le tour des incontournables.

Dvd Fortune star zone all VOSTA non restauré pour des images brutes et granuleuses qui correspondent bien à l'ambiance du film.


An Eternal combat (Thomas Yip - 1991) a eu droit à une sortie française grâce à Asian Star. Assez curieux car on ne retrouve aucun nom vraiment connu du grand public au générique. Les habitués seront content de retrouver la très craquant Joey Wong et Lam Ching-Ying évidement impérial, secondé par la bonne vieille trogne de Shing Fui On.

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Malheureusement le film est assez médiocre à cause d'un humour lourdingue au possible qui prend le pas sur les combats. Il est douloureux de se farcir le cabotinage insupportable de Gabriel Wong. Anthony Wong dans un second rôle est totalement out of this world pour un rôle de psychopathe mal catalysé (en comparaison des futur Cat III) mais tout de même fascinant par sa démence (cf la chanson !).
Reste Lam Ching-Ying qui parvient à sauver les meubles comme il peut, même dans les situations les plus délicates du scénario tel le long passage dans l'asile.

C'est un film en tout cas totalement foutraque qui peut faire penser aux Visiteurs par son concept de personnages moyenâgeux projetés dans notre monde contemporaine. Face aux tentatives d'humour raté, on attend avec impatience les quelques scènes d'actions trop rares mais heureusement excellentes avec beaucoup de câbles et quelques pouvoirs magiques originaux. Les deux seules véritables scènes de castagnes sont réjouissantes avec un final anthologique et spectaculaire qui compense le sentiment le gâchis.
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Message par bruce randylan »

Final run / kickfighter (Philip Ko - 1989)

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Un policier ripoux fricotant avec des trafiquants de drogue thaïlandais tente de corrompre un collègues des douanes. En l'impliquant malgré lui, il ne devine pas que celui-ci va voir sa famille se faire massacrer tout en étant traquer par les autorités. Contraint de se réfugier en Thaïlande, il ne va pas tarder à croiser les responsables de sa déchéance.

Encore un film conçu pour le VCD : la première face essaie vaguement de raconter une histoire un brin tarabiscotée , entrecoupée de quelques scènes d'actions pour se faire les ongles, et une deuxième face qui rue dans les brancards (pour secourir les cascadeurs).
Pendant 45 minutes, on suit cette longue installation entre la Thaïlande et Hong-Kong avec des personnages qui ne passionnent pas des masses malgré tout ce qui leur arrive ; faut dire que les ficelles sont assez grossières tandis que le héros manque un peu de prestance, comme les méchants principaux. Par chance, dans les seconds rôles on trouve Dick Wei, Yukari Oshima ou Simon Yam.
Ca devient beaucoup plus fun quand on revient en Thaïlande et que les amis du héros commencent à se sacrifier pour un oui ou pour un non à chaque séquences d'action qui se rapprochent de plus en plus. Ca en devient presque surréaliste.
La deuxième face est donc presque 30 minutes non-stop où tout ce beau monde se bat en même temps à l'arme blanche ou aux armes à feu. Et il faut reconnaître que tout le monde connaît son job. Le découpage et le montage sont bien secs et amplifient la puissance des coups, les cascadeurs s'en donnent à corps joie, les comédiens démontrent une nouvelle fois leur compétences, les chorégraphies sont bien nerveuses, le héros débarque avec un bazookas, les figurants s'écroulent par dizaines...
Peu importe si la photo est inexistante, si la réalisation manque parfois de précision, que rien de tout ça n'est original et que l'aspect fauché se ressent très souvent, Final Run rentre dans la cours des divertissements généreux, bourrins et jouissifs. Surtout donc pour cette seconde moitié anthologique bien énervé.
Malheureusement, le film est introuvable officiellement. Reste des DIVX du VCD qui trainent à gauche à droite (mieux que la VHS américaine).

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Message par 1kult »

bruce randylan a écrit : (...)Peu importe si la photo est inexistante, si la réalisation manque parfois de précision, que rien de tout ça n'est original et que l'aspect fauché se ressent très souvent, Final Run rentre dans la cours des divertissements généreux, bourrins et jouissifs.
Tu l'as fait pour moi cette phrase c'est ça ?
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Re: Actioners HK 80's et 90's

Message par bruce randylan »

1kult a écrit : Tu l'as fait pour moi cette phrase c'est ça ?
J'ai du lutter contre l'auto-censure avant de la conserver. :oops:
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Message par bruce randylan »

Story of Kennedy Town (Wu Ma - 1990)

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Trois amis et petits délinquants du quartier de Kennedy Town sont rapidement agressés par de vrais mafieux. L'un d'eux fatigué de leur absence de perspective d'avenir intègre la police sans tourner le dos à ses camarades.

Par un préjugé dû à sa carrière d'acteur qui accumule rapidement les caméos, je n'ai jamais pris au sérieux Wu Ma cinéaste. C'est peut-être une erreur, car après les réussis Burning sensation et Stage Door Johnny (et la fureur du revenant, un peu décevant pour une ghost kung-fu comedy mais loin d'être bâclé), ce Story of Kennedy Town est un joli titre qui témoigne d'un authentique respect envers ses personnages. L'écriture est toujours juste à l'image d'un tournage en extérieur qui utilise d'ailleurs adroitement le quartier éponyme.
Il y a une approche humaine et sociale qui ne manque pas d'attrait, sans aller sur le terrain des auteurs de la nouvelle vague ni sans chercher à verser dans le film de triades ou de Heroic bloodshed. Sur cet côté, c'est très bien équilibré et aucun "genre" ne tire la couverture sur lui pour un film évitant la complaisance, le naturalisme et le manichéisme. Le réalisme du traitement permet ainsi de ne pas tomber dans certaines figure de style rabâché et la vision du monde des triades et de la corruption quotidienne est assez bien rendue : les flics touchent leur habituels pots de vins de quartier, les mafieux sont tout avant des frappes vulgaires et arrogantes plus que les habituels chefs de clans ou les figures nobles et romantiques.

Évidemment le dernier tiers commencent à dramatiser la relation entre les 3 amis alors que le policier commence à rentrer malgré lui dans le cercle des promotions et donc de l'arrivisme, ce qui s'accompagne de devoir couvrir les actes de son chef, et non plus celles plus bénins de son collègue. Comme le scénario prend son temps pour installer ses personnages et leur complicité, l'évolution est assez crédible grâce à certaines scènes qui montrent que ce flic essaye malgré tout de soutenir et d'aider ses amis.
Il n'y donc vraiment que les 15 dernières minutes où la progression se fait un peu trop accélérée et radicale. Rien de répréhensible de toute façon grâce à la montée en puissance de la tension dramatique, bien maîtrisée par une réalisation qui se faire stylisée lors des moments clés tout en restant à hauteur d'hommes le reste du temps. A ce titre, les personnages sont touchants (comme la fiancée sourde-muette ou la relation triangulaire entre le policier, son ami en prison et sa petite amie) et surtout très bien campé par un casting à la hauteur, des rôles titres jusqu'aux seconds rôles.
Avec quelques petites scènes d'actions nerveuses en bonus (façon mode mêlée urbaine), Story of Kennedy Town est un drame (policier) bien rythmé qui surprend positivement par l'honnêteté de son traitement.


DVD zone all Fortune Star plutôt satisfaisant.
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Message par bruce randylan »

Meltdown - Terreur à Hong-Kong / High risk (Wong Jing - 1995)
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Traumatisé par une mission où il n'a pu sauvé son épouse et des écoliers, un membre des forces spéciales s'est reconverti comme garde du corps et doublure pour une vedette du cinéma d'action. Lors d'un gala, des terroristes prennent en otages un building où se rendent justement les deux hommes

Je range ce Meltdown dans la partie Actioners mais il pourrait presque tout autant rentrer dans la catégorie Comédie cantonaise. Loin d'être le hardboiled centré sur Jet Li que nous vend la jaquette du DVD, cette production est une comédie d'action où le rôle principal échoue avant tout à un Jackie Cheung déchaîné dans le rôle de cette vedette de cinéma prétentieuse et couarde (qui semble se moquer allégrement de Jackie Chan dont la collaboration avec Wong Jing ne s'était pas très bien déroulé sur Nicky Larson).
Sinon, c'est avant tout une gros plagiat de Die hard dont on ne retrouve pas seulement le concept mais même des dialogues repris à l'identique. Wong Jing n'est John McTiernan mais il a dans ses cartons Yuen Tak et Corey Yuen pour les chorégraphies. Ce qui donne quelques scènes d'actions survoltées, généreuses et jouant beaucoup du second degré et de l’exagération cartoonesque. C'est un peu un modèle de bricolage cheap où la grenouille Hk voudrait se faire aussi grosse que le boeuf américain. Ca fonctionne pas vraiment mais c'est très rigolo comme la voiturette des héros défonçant un hall pour mitrailler à tout va des douzaines de figurants avant de se réfugier dans un ascenseur, au grand mépris des impacts de balle, de la cohérence et des lois de la physique de manière générale. C'est encore plus le bordel lors du crash de l'hélico qui défonce allégrement tout un étage tel une folle bille de flipper, rebondissement en tout (non)sens.
Dans l'ensemble, les scènes d'actions de manquent pas durant la seconde moitié et elles s'avèrent très fun, pour peu qu'on aime les accélérés et les chorégraphies très découpées et improbables de Corey Yuen. Curieusement, c'est sans doute Jackie Cheung (et sa vraie doublure) qui a droit au meilleur combat avec un final excellent et très inventif. Jet Li possède deux bonnes séquences mais elle se révèlent moins marquantes et moins bien mise en boîte.

Quand on sort des fusillades et des bastons, on se rappelle rapidement que Wong Jing est quand même le réalisateur et le scénariste et qu'il faut se farcir un humour bien gras (qui fonctionnent épisodiquement comme le duo Jackie Cheung & Wu Ma ou les piques envoyés à Jackie Chan), des sous-intrigues pathétiques (la journaliste) et une direction d'acteurs à la ramasse.
Enfin, il ne faut pas non oublier qu'on est à Hong-Kong dans les années 90 et qu'il n'y a aucun problème à faire exploser un bus rempli d'enfants, à enchaîner des gags neuneus, des gunfights explosifs, du cabotinage pré-ado, de la violence fulgurante (mains tranchés, exécutions froides, corps explosés ou hachés par l'hélico...). Ca surprend encore aujourd'hui pour un production qui s'essaye au blockbuster international.

Je pense que la majorité du public occidental qui s'attendait à Jet Li habituel a pas du comprendre ce qui lui arrivait :mrgreen: . Pour ma part, le port-nawak de la seconde moitié m'a vraiment bien éclaté.
Carton rouge par contre pour le DVD sony/columbia. Doublage français, américain, italien... Mais pas de cantonais. :evil:
Et il manque quelques minutes par rapport au montage HK.

D'ailleurs la bande-annonce US évacue purement et simplement Jackie Cheung
Dernière modification par bruce randylan le 7 nov. 17, 16:07, modifié 1 fois.
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Message par Rockatansky »

Du wong jing quoi :mrgreen:
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Message par bruce randylan »

On le dénigre souvent mais il aura égayé pas mal de mes soirées mine de rien.
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Message par 1kult »

bruce randylan a écrit :On le dénigre souvent mais il aura égayé pas mal de mes soirées mine de rien.
Wong Jing c'est le Michael Bay hongkongais en fait... Généreux et outrancier, mauvais goût et combats mâtinés d'humour régressifs...

Sinon :

Le Sens du devoir 2 (Yes madam ! - Corey Yuen)

Retitrage tardif suite au succès du premier épisode que je verrais prochainement. Relativement anecdotique, très foutraque dans sa construction narrative, mais où on s'ennuie gentiment, et ce passées les deux parenthèses enchantées : l'ouverture très (trop) cut et dégénérée, et surtout, surtout ce final qui rachète le milieu gentil et un peu trop lambda et son humour local. Un combat Michelle Yeoh & Cynthia Rothrock contre le reste du monde, j'en avais vu des images régulièrement, mais c'est divin. Corey Yuen mène le tout, mais le scénar ne suit pas tellement. A noter Tsui Hark dans un rôle assez important et dans lequel il s'en sort assez bien (selon les standards je veux dire), ainsi qu'un cameo de Sammo Hung et sa bande. Esperons que le premier soit un cran au dessus, car j'en attendais pas mal, car la saga est considérée comme importante dans l'histoire du genre...

A voir dans son DVD sorti dans une édition en boîtier à l'italienne qui a tendance à se raréfier...

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Re: Actioners HK 80's et 90's

Message par 1kult »

Après le 2, le 1 !

Le Sens du devoir (David Chung Chi-Man - 1986)

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Réal inconnu au bataillon, mais film qui vient mettre un peu de féminité dans ce monde de brutes. Une histoire relativement classique et un peu fourre tout, qui permet vengeance, tics du polar, tics du film de guerre, voire post apo avec son char improbable. narrativement c'est classique, mais le trio Michelle Yeoh (la belle), Hiroyuki Sanada (le japonais imperturbable) et Michael Wong (le sidekick rigolo) fonctionne. Les morceaux de bravoure se multiplient, avec la séquence dans l'avion, la poursuite en voiture qui finit sur un chantier, la boite de nuit, le baroud d'honneur de Michael Wong, ainsi que ce final délicieusement too much... N'en jetez plus ! On comprend pourquoi le film apparaît régulièrement dans les anthologies diverses et variées du genre. le film est calibré pour Michelle Yeoh qui comprend qu'il ne sert à rien de faire du Bruce Lee. Son agilité (c'est une ancienne danseuse) fait merveille avec sa sensibilité, entre deux tatanes et quelques blagues made in HK. Une force tranquille, et un charme dingue.

A l'instar du troisième ou quatrième opus (un truc assez trépidant de mémoire), j'avais vu il y a longtemps le film (peut être emprunté au père Bruce), et tout m'est revenu en mémoire. Mais allez, on n'a qu'une vie, revue hier avec un immense plaisir. Le DVD me semble difficile à dépasser (même si le son souffre de ses bidouillages dans les scènes d'explosion, mais rien de grave), à moins de retomber sur le négatif original, de pousser la restauration, de faire un paquet de bonus, mais soyons honnêtes : le disque gaulois est pour l'instant extra (même si sans bonus).

(un trailer avec peu de spoils contrairement aux autres)



Ah sinon : je vais peut être tenter Meltdown, proposé actuellement sur Netflix dans son montage de 100 minutes... Plus long apparemment et proposé en cantonais ! :wink:
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Re: Actioners HK 80's et 90's

Message par Addis-Abeba »

Je sais pas si tu l'as vu Bruce, mais c'est pas mal ce Coolie Killer:

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Bon ils auraient pu faire un effort sur le scénario, simpliste au possible, mais les scènes d'action déménagent bien, dont tout le début franchement impressionnant.
C'est dommage que l'histoire soit pas plus accrocheuse pour en faire un vrai bon film, mais c'est assez noir et brutal pour éveiller l'intérêt.
Difficile de juger l'esthétique sur une copie sûrement vhs.
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Re: Actioners HK 80's et 90's

Message par 1kult »

bruce randylan a écrit :Meltdown - Terreur à Hong-Kong / High risk (Wong Jing - 1995)
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(...)

Carton rouge par contre pour le DVD sony/columbia. Doublage français, américain, italien... Mais pas de cantonais. :evil:
Et il manque quelques minutes par rapport au montage HK.
Ayé, vu sur Netflix. Bonne nouvelle, le montage semble plus complet et propose le cantonais :mrgreen:

C'est très con, c'est la bonne grosse stocopie de Piège de cristal, avec Jet Li qui apparaît à mi-temps, avec beaucoup moins de moyens, de talent, mais à la sauce HK. Donc de m'énergie dans les combats, mais pas toujours bien cadrés, et on passe effectivement d'un genre à un autre de manière parfois féroce. Il y a aussi l'humour involontaire (le stratagème pour décoder la protection des bijoux, derrière une vitre en verre qui explose à un autre étage, Jet Li qui se protège d'une fusillade derrière des sièges en rotin, le mulet du bad guy)...

Bref, anecdotique, et trop bicéphale dans sa construction pour réellement concerner le spectateur.
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Re: Actioners HK 80's et 90's

Message par bruce randylan »

Addis-Abeba a écrit :Je sais pas si tu l'as vu Bruce, mais c'est pas mal ce Coolie Killer:

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Bon ils auraient pu faire un effort sur le scénario, simpliste au possible, mais les scènes d'action déménagent bien, dont tout le début franchement impressionnant.
C'est dommage que l'histoire soit pas plus accrocheuse pour en faire un vrai bon film, mais c'est assez noir et brutal pour éveiller l'intérêt.
Difficile de juger l'esthétique sur une copie sûrement vhs.
Yep, je le cherche depuis quelques temps mais c'est introuvable "officiellement", je vais donc finir par passer par des moyens alternatifs. :|

De mon côté :
Profile in Anger (Leung Kar Yan - 1984)

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Revenu à Hong-kong pour se venger d'un homme d'affaire qui a fait assassiner son père, un homme croise un ami d'enfance. Mais ses plans pour occire le criminel échoue, entraînant son camarade dans un tourbillon de violence.

Après une fructueuse carrière d'acteurs pour la Shaw Brothers et pour Sammo Hung (entre autres), Leung Kar Yan décide de passer derrière la caméra pour ce Profile in Anger qu'il a également écrit et chorégraphié. On est loin des kung-fu (comedy) qui lui ont donné sa petite réputation avec cet actionner contemporain et urbain. Mais l'échec de ce premier film a fortement réduit ses aspirations, ce qui se comprend vu le résultat pour le moins bordélique et bâclé.

Outre les ahurissantes fautes de continuité (Leung Kar Yan possède une coiffure/barbe qui ne suit aucune logique d'une scène à l'autre), ce titre souffre d'un scénario incompréhensible et écrit en dépit du bon sens. Sa structure est illogique au possible avec l'histoire de vengeance qui se retourne contre l'"orphelin" et de manière invraisemblable sur son ami. Pourquoi ? On ne le saura jamais vraiment comme on sait jamais comment les personnages retrouvent leurs adversaires (ni même comment ils prennent connaissance de leur existence). Rarement une histoire m'aura semblé à ce point expédiée. L'avantage c'est que ça donne au moins un rythme soutenu... Du moins pour sa seconde moitié.
La première est quand même très décevante avec sa laborieuse mise en place de quasiment 40 minutes (soit la moitié de sa durée) malgré ses pointes de sadisme qui s'abattent sur l'infortuné vengeur et sur la femme de Leung Kar Yan.
Cette première moitié ne sait vraiment pas quoi raconter. On passe d'un personnage à l'autre sans cohérence, on se coltine des scènes de remplissages pour appâter le client (ou le distributeur roublard) avec des scènes érotiques sans intérêt et une escapade gênante à la plage.

Et puis miracle, quand commence la seconde moitié (anticipation du VCD ?), le film bascule dans le grand n'importe quoi, débile et fun lors d'un guet-apens improbable où Leung Kar Yan se fait attaquer par des motards présent à l'étage d'un bar ( ?) et où tout le mobilier est conçu pour être fracasser (y compris un piano totalement creux :lol: ). Mine de rien, les cascadeurs ne font pas les choses à moitié.
Cette scène lance le film dans une direction bis autrement plus réjouissante avec combats bourrins (pas forcément très bien chorégraphiés), des tortures gratinés (et gratuites comme la femme enceinte fauché par une voiture), des méchants énervés qui semblent s'être trompé de film, des junkies entre zombies (mangeur de rats) et les guerriers du Bronx ou encore une poursuite en voiture accélérée et bien furieuse à la Mad Max. Le tout dans une ambiance crade et bien sale.

Encore une preuve qu'un film ça se regarde en entier. Ca peut commencer comme un navet et se conclure dans une débauche magique de port nawak fort entraînant.



Le dvd Fortune star zone all se trouve encore sur yesasia. Et sa qualité est plutôt honnête pour ce genre de fond de catalogue.
"celui qui n'est pas occupé à naître est occupé à mourir"
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