La belle au bois dormant (Clyde Geronimi - 1959)
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Re: La belle au bois dormant (prod. Walt Disney - 1959)
Un beau conte animé, visuellement magnifique, comportant des morceaux de bravoure encore impressionnants et surtout une poésie délicate dans les rapports entre les personnages et les décors qui les entourent. Le cadre et les plans sont chargés à bloc de détails, décors et symboles qui renforcent la splendeur de l'oeuvre.
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Re: La belle au bois dormant (prod. Walt Disney, 1959)
La préparation du gâteau est quand même la scène d'anthologie du film ! Et les trois fées sont particulièrement attachantes notamment Pimprenelle ! Si ce que tu appelles la promenade dans la forêt est la scène de rencontre, nous sommes là encore dans un des grands moments du film !Hitchcock a écrit :Je suis d'accord avec odelay. C'est un film magnifique, avec de très beaux décors et une animation à couper le souffle, avec un scénario certes classique mais qui parvient à captiver le spectateur. Cependant, il est vrai que les personnages, à part la mémorable Maléfique (peut-être la méchante la plus réussie des studios) ont du mal à être attachants, et quelques problèmes de rythme viennent survenir au milieu du film (promenade dans la forêt, préparation du gâteau etc...).
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Re: La belle au bois dormant (Clyde Geronimi - 1959)
J'aime beaucoup moi aussi ces scènes mais je trouve qu'elles viennent un peu trop ralentir le rythme conséquent de la première partie et celui, effréné, de la dernière partie. La scène finale de l'affrontement entre Philippe et le Dragon est ma préférée : c'est d'ailleurs, je pense, une des scènes de combat les plus réussies de Disney.
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Re: La belle au bois dormant (Clyde Geronimi - 1959)
Je pense toujours qu'il faut des périodes de calme dans un film y compris d'animation, trop de rythme finit par tuer le rythme. J'aime beaucoup la scène finale d'affrontement et quand j'étais petite fille, je me prenais pour Philippe et son fidèle Samson
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Re: La belle au bois dormant (Clyde Geronimi - 1959)
Un sommet de l'âge d'or Disney... Son esthétique gothique et sa luxuriance en font un enchantement de tous les instants. Pour moi, c'est, plastiquement, le plus beaux de tous les Disney (et, donc, à ce niveau d'excellence visuelle, le scénario devient très secondaire pour moi : ici, je m'en fous complètement ! C'est beau, c'est très beau, et ça suffit amplement à me ravir).
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Re: La belle au bois dormant (Clyde Geronimi - 1959)
J'ignore si je l'avais vu en salle, lors d'une éventuelle reprise qui aurait pu avoir lieu dans les 80's. En tous cas, ça faisait longtemps que j'avais envie de le revoir, depuis que j'avais découvert le travail graphique époustouflant sur les décors lors d'une lointaine expo Disney. Ce fut un régal.
On est encore dans une période glorieuse où l'oncle Walt aborde chaque nouveau projet avec une ambition folle, animé d'un volonté de pionnier. Disney était déjà au premier rang lorsqu'il s'était agi d'employer le Cinemascope tout juste naissant pour 20 000 lieues sous les mers. Je suis persuadé qu'en ce temps-là, opter pour le format large du Technirama en animation devait représenter des difficultés techniques insurmontables. D'ailleurs Fleischer aurait servi de consultant sur ce film tout comme sur La Belle et le clochard. Le cadre est pleinement exploité pour créer du grand spectacle, jusque dans les références graphiques à bases d'enluminures médiévales et l'emploi d'une perspective aplatie, qui rendent chaque plan fascinant.
L'animation est absolument exquise, de même que le choix des couleurs (rien que celles bien particulières des trois fées témoignent d'une volonté de perfection), et c'est évidemment formidable de pouvoir bénéficier pour ce titre comme pour les autres du studio d'éditions vidéo si soignées.
Evidemment, le film est entièrement vampirisé par les apparitions de Maléfique. C'est elle que j'avais en tête en revenant vers ce film, c'est elle que j'ai guetté. Son design, sa gestuelle, composent un personnage en tous points impressionnant. Et ça se prolonge jusqu'au sinistre château qui l'abrite. Tout le climax à partir de l'évasion du Prince est ainsi un pur morceau d'anthologie, que même l'intégralité de Taram et le chaudron magique ne parviendra pas à égaler : jeux quasi expressionniste sur les ombres et les couleurs, cadrages audacieux et dynamiques, effets visuels, musique, etc. le tout culminant par le design magistral du dragon (dont j'aurais adoré voir la présence prolongée). On a vraiment l'impression que le studio est ici au sommet de son art, reprenant et améliorant encore toutes les expérimentations d'un Fantasia, cette capacité à harmoniser son et images en mouvement.
Et c'est une des autres qualités du film que de ne souffrir d'aucune baisse de rythme. L'histoire se déroule de façon idéale, et toutes les facéties dévolues aux fées ne viennent jamais gâcher l'intérêt du spectateur (contrairement aux pénibles souris de Cendrillon). Même le roi Hubert m'a amusé pour l'expressivité de son animation. Et j'ai adoré le personnage burlesque du troubadour discrétement porté sur la bouteille, dont je n'avais aucun souvenir. Alors oui, la princesse Aurore n'est qu'une potiche de plus, tristement caractérisée dès son entrée en scène par sa fonction de ménagère. De ce point de vue-là, on n'a pas évolué depuis Blanche-neige. Les chansons sont sinon charmantes et pas du tout envahissantes. Le duo dans la forêt entre le Prince et la Princesse est un petit bijou, digne d'un musical hollywoodien. Et c'est là encore une des heureuses idées de Disney que d'avoir directement pioché dans Tchaïkovsky pour sa bande son.
J'ai vu le film avec mon gamin de (bientôt) 5 ans. Je me suis permis de le lui montrer parce qu'il est fan de la novelisation illustrée du film (en bibliothèque rose), sinon je ne l'aurais pas collé devant de sitôt. Il a quand même bien tressailli aux nombreuses apparitions de Maléfique.
On est encore dans une période glorieuse où l'oncle Walt aborde chaque nouveau projet avec une ambition folle, animé d'un volonté de pionnier. Disney était déjà au premier rang lorsqu'il s'était agi d'employer le Cinemascope tout juste naissant pour 20 000 lieues sous les mers. Je suis persuadé qu'en ce temps-là, opter pour le format large du Technirama en animation devait représenter des difficultés techniques insurmontables. D'ailleurs Fleischer aurait servi de consultant sur ce film tout comme sur La Belle et le clochard. Le cadre est pleinement exploité pour créer du grand spectacle, jusque dans les références graphiques à bases d'enluminures médiévales et l'emploi d'une perspective aplatie, qui rendent chaque plan fascinant.
L'animation est absolument exquise, de même que le choix des couleurs (rien que celles bien particulières des trois fées témoignent d'une volonté de perfection), et c'est évidemment formidable de pouvoir bénéficier pour ce titre comme pour les autres du studio d'éditions vidéo si soignées.
Evidemment, le film est entièrement vampirisé par les apparitions de Maléfique. C'est elle que j'avais en tête en revenant vers ce film, c'est elle que j'ai guetté. Son design, sa gestuelle, composent un personnage en tous points impressionnant. Et ça se prolonge jusqu'au sinistre château qui l'abrite. Tout le climax à partir de l'évasion du Prince est ainsi un pur morceau d'anthologie, que même l'intégralité de Taram et le chaudron magique ne parviendra pas à égaler : jeux quasi expressionniste sur les ombres et les couleurs, cadrages audacieux et dynamiques, effets visuels, musique, etc. le tout culminant par le design magistral du dragon (dont j'aurais adoré voir la présence prolongée). On a vraiment l'impression que le studio est ici au sommet de son art, reprenant et améliorant encore toutes les expérimentations d'un Fantasia, cette capacité à harmoniser son et images en mouvement.
Et c'est une des autres qualités du film que de ne souffrir d'aucune baisse de rythme. L'histoire se déroule de façon idéale, et toutes les facéties dévolues aux fées ne viennent jamais gâcher l'intérêt du spectateur (contrairement aux pénibles souris de Cendrillon). Même le roi Hubert m'a amusé pour l'expressivité de son animation. Et j'ai adoré le personnage burlesque du troubadour discrétement porté sur la bouteille, dont je n'avais aucun souvenir. Alors oui, la princesse Aurore n'est qu'une potiche de plus, tristement caractérisée dès son entrée en scène par sa fonction de ménagère. De ce point de vue-là, on n'a pas évolué depuis Blanche-neige. Les chansons sont sinon charmantes et pas du tout envahissantes. Le duo dans la forêt entre le Prince et la Princesse est un petit bijou, digne d'un musical hollywoodien. Et c'est là encore une des heureuses idées de Disney que d'avoir directement pioché dans Tchaïkovsky pour sa bande son.
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« Vouloir le bonheur, c'est déjà un peu le bonheur. » (Roland Cassard)
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