Pedro Almodóvar
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Pedro Almodóvar
Il est de fait l'un des cinéastes en activité dont chaque nouveau film crée l'évènement, au moins dans les cercles cinéphiles. Son cinéma, s'il n'est pas sans influences, ne ressemble à aucun autre. Des folies de la Movida à ses débuts (le délirant Dans les Ténèbres, pour n'en citer qu'une) aux mélodrames flamboyants (Tout sur ma Mère, Parle avec elle, Volver, Etreintes brisées), le goût pour l'exubérance, les décors colorés, les personnages féminins un brin allumés et les belles chansons espagnoles est resté, mais le style a considérablement évolué, pris en maturité.
Entretenant des rapports assez conflictuels avec le Festival de Cannes, il avait écrit, dans les années 1990, une lettre ouverte au festival auquel il reprochait d'ignorer le nouveau cinéma qui émergeait en Espagne (autrement dit de l'ignorer lui !). Sa première sélection vient en 1999 avec Tout sur ma Mère que même le Président du festival Gilles Jacob aurait bien voulu, de son propre aveu, voir repartir avec la Palme d'Or (que le jury de David Cronenberg a remise à la Rosetta des Dardenne). Après avoir boudé le festival pour Parle avec elle, il boude la compétition pour La mauvaise Education et n'y revient qu'avec Volver, Etreintes brisées et La Piel que habito, tous repartis sans prix majeurs.
Son prochain film, Los Amantes pasajeros (Les Amants passagers) sera une comédie, qu'il vient apparemment de finir de tourner. Plusieurs personnages sont à bord d'un avion à destination de Mexico dont ils apprennent qu'ils ne sortiront pas vivants. Face à leur mort prochaine, ils se confient et se dévoilent. Au casting, plusieurs fidèles du réalisateur : Cecilia Roth (la Manuela de Tout sur ma Mère), Javier Cámara (le Benigno de Parle avec elle), Lola Dueñas (la Sole de Volver) et, apparemment pour une courte scène tous les deux, Penélope Cruz et Antonio Banderas, pour la première fois réunis chez leur mentor commun !
Auto-interview amusante d'Almodóvar sur son prochain film : http://www.facebook.com/notes/el-deseo/ ... 6502553280
Sujet : Top Pedro Almodóvar : http://www.dvdclassik.com/forum/viewtop ... =3&t=17529
Quelques photos de tournage sur Premiere : http://www.premiere.fr/Cinema/News-Cine ... ar-3433972
Entretenant des rapports assez conflictuels avec le Festival de Cannes, il avait écrit, dans les années 1990, une lettre ouverte au festival auquel il reprochait d'ignorer le nouveau cinéma qui émergeait en Espagne (autrement dit de l'ignorer lui !). Sa première sélection vient en 1999 avec Tout sur ma Mère que même le Président du festival Gilles Jacob aurait bien voulu, de son propre aveu, voir repartir avec la Palme d'Or (que le jury de David Cronenberg a remise à la Rosetta des Dardenne). Après avoir boudé le festival pour Parle avec elle, il boude la compétition pour La mauvaise Education et n'y revient qu'avec Volver, Etreintes brisées et La Piel que habito, tous repartis sans prix majeurs.
Son prochain film, Los Amantes pasajeros (Les Amants passagers) sera une comédie, qu'il vient apparemment de finir de tourner. Plusieurs personnages sont à bord d'un avion à destination de Mexico dont ils apprennent qu'ils ne sortiront pas vivants. Face à leur mort prochaine, ils se confient et se dévoilent. Au casting, plusieurs fidèles du réalisateur : Cecilia Roth (la Manuela de Tout sur ma Mère), Javier Cámara (le Benigno de Parle avec elle), Lola Dueñas (la Sole de Volver) et, apparemment pour une courte scène tous les deux, Penélope Cruz et Antonio Banderas, pour la première fois réunis chez leur mentor commun !
Auto-interview amusante d'Almodóvar sur son prochain film : http://www.facebook.com/notes/el-deseo/ ... 6502553280
Sujet : Top Pedro Almodóvar : http://www.dvdclassik.com/forum/viewtop ... =3&t=17529
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Re: Pedro Almodóvar
Vous trouverez sur le forum des fils de discussion sur les films de Pedro Almodovar:
Matador (1986)
La loi du désir (1987)
Attache-moi! (1990)
En chair et en os (1997)
La mauvaise éducation (2004)
Volver (2006)
Etreintes brisées (2009)
La piel que habito (2011)
Matador (1986)
La loi du désir (1987)
Attache-moi! (1990)
En chair et en os (1997)
La mauvaise éducation (2004)
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Re: Pedro Almodóvar
Avec Sirk et Suzuki, Almodovar est ma grande référence en terme de travail sur les couleurs. C'est un cinéaste que je suis avec attention.
Mon top éditeurs : 1/Carlotta 2/Gaumont 3/Studiocanal 4/Le Chat 5/Potemkine 6/Pathé 7/L'Atelier 8/Esc 9/Elephant 10/Rimini 11/Coin De Mire 12/Spectrum 13/Wildside 14/La Rabbia-Jokers 15/Sidonis 16/Artus 17/BQHL 18/Bach
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Re: Pedro Almodóvar
Almodovar, c'est le Bergman madrilène.
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Re: Pedro Almodóvar
Excepté Parle avec elle qui m'a profondément touché, je dois avouer être complètement hermétique à l'univers d'Almodovar. Et ce n'est pas faute d'avoir essayé. Encore pas plus tard que le mois dernier, Volver m'a laissé de marbre.
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Re: Pedro Almodóvar
Si je ne connais pas le cinéma de Suzuki, je trouve ton rapprochement avec Sirk intéressant. Avec des films comme Tout sur ma Mère ou Etreintes brisées, Almodovar s'approprie à sa manière le genre mélodramatique dont Douglas Sirk est l'un des maîtres incontestés. Travaillant les couleurs autant que Sirk ou qu'un autre grand réalisateur de mélos, Vincente Minnelli, Almodovar sait mettre leur exaltation au service de la passion des histoires qu'il raconte. Explosion des couleurs, explosion des sentiments en somme.Blue a écrit :Avec Sirk et Suzuki, Almodovar est ma grande référence en terme de travail sur les couleurs. C'est un cinéaste que je suis avec attention.
Émotion de Manuela au théâtre lorsqu'elle redécouvre "Un Tramway nommé Désir" qu'elle a tant joué (Tout sur ma Mère) :
Décors et costumes bariolés lorsque Raimunda chante une chanson d'autrefois qui lui rappelle sa mère (le "Volver" du titre) :
Les exemples frappants sont encore nombreux.
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Re: Pedro Almodóvar
Oui il y en a plein. Et effectivement il a cette faculté à retransmettre les émotions des personnages via les couleurs (dans les décors, les vêtements, ...)Gustave a écrit : Les exemples frappants sont encore nombreux.
Sinon chez Suzuki je te conseille "La barrière de chair" qui propose un usage de la couleur proche de Sirk. Après il y a d'autres films hauts en couleur chez Suzuki, mais dans un registre plus pop-art.
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Re: Pedro Almodóvar
Le tournage des Amants passagers est terminé ! Voilà Almodovar et sa dream team s'affichent sur le Facebook d'El Deseo, la boîte de production co-fondée par Pedro et son petit frère Agustin : http://www.facebook.com/photo.php?fbid= ... =1&theater
RDV à Cannes 2013 ?
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Re: Pedro Almodóvar
Pour l'instant, la date de sortie française pour LES AMANTS PASSAGERS est fixée au 27 mars 2013 si l'on en croit Cineuropa et Allociné : http://cineuropa.org/f.aspx?t=film&l=fr&did=227407
On est content à l'idée de ne pas attendre trop longtemps, mais cela paraît étrange qu'elle soit déjà fixée... avant le Festival de Cannes ! Peut-être Almo en a-t-il marre d'en repartir bredouille et préfère-t-il passer par la moins prestigieuse Berlinale ou tout simplement ne pas chercher de présentation en festival, ce dont - il est vrai - il n'a que moyennement besoin aujourd'hui...
On est content à l'idée de ne pas attendre trop longtemps, mais cela paraît étrange qu'elle soit déjà fixée... avant le Festival de Cannes ! Peut-être Almo en a-t-il marre d'en repartir bredouille et préfère-t-il passer par la moins prestigieuse Berlinale ou tout simplement ne pas chercher de présentation en festival, ce dont - il est vrai - il n'a que moyennement besoin aujourd'hui...
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Re: Pedro Almodóvar
Ce topic ne semble pas avoir un énorme succès, ce qui est étrange au vu de la popularité (méritée) d'Almodovar !
Je me permets donc d'ajouter un texte que j'avais écrit il y a quelque temps sur le splendide Parle avec elle :
http://dejantesducine.canalblog.com/arc ... 79607.html
Je le colle ici (attention, il y a des spoilers !) :
Ce texte contient des spoilers : il est donc conseillé d'avoir visionné le film avant d'en entreprendre la lecture.
Quatorzième long métrage du grand cinéaste espagnol Pedro Almodovar, Parle avec elle, tourné en 2002 juste après le bouleversant Tout sur ma mère (1999), est peut-être le film le plus achevé de son auteur à ce jour.
Le film s’ouvre sur un spectacle de la célèbre danseuse Pina Bausch (récemment disparue), Café Müller, dans lequel deux femmes (dont Pina Bausch) effectuent, sur la musique d’Henry Purcell The fairy queen et dans un décor épuré, une danse complexe qui les oppose et les fait fusionner en même temps, sans qu’elles ne se croisent, malgré l’arrivée d’un homme triste qui pourrait faire le lien entre elles. La performance se déroule sous les regards émus de deux hommes ne se connaissant pas mais assis côte à côte, Benigno (Javier Camara, superbe) et Marco (Dario Grandinetti, tout en retenue) qui vont devenir les principaux protagonistes de Parle avec elle. Benigno, dans l’obscurité, voit les larmes de Marco couler devant la puissance évocatrice du spectacle.
Cette magistrale séquence expose d’entrée les sujets qu’Almodovar va développer dans le film : l’importance du regard et de la parole et la toute-puissance de l’art, tout en présentant au spectateur les deux héros.
Par la suite, le cinéaste ibérique va se servir des éléments donnés par la scène d’ouverture pour entraîner le spectateur dans une étude minutieuse de la passion, de l’amitié et de la transmission, sans avoir recours aux excentricités qui étaient sa marque de fabrique au début de sa carrière. Seules quelques réminiscences de cette première période demeurent, comme les personnages hauts en couleurs de l’ex-fiancée junkie de Marco (jouée par la belle Elena Anaya) ou de la sœur bigote de Lydia, mais s’intègrent admirablement à l’ensemble. Almodovar traite également, comme à son habitude (voir son superbe Matador qu’il a réalisé en 1986), des rapports entre l’amour et la mort.
Plus retenu, plus épuré, Parle avec elle n’en demeure pas moins extrêmement audacieux et se révèle d’autant plus bouleversant. C’est un film simple et complexe à la fois, dans lequel Almodovar semble suivre une trame linéaire de mélodrame pour mieux la déstructurer et la faire renaître de ses cendres. Tout ce qu’Almodovar montre semble pourtant aller de soi, alors que le cinéaste a écrit un scénario très riche avec de nombreuses parts d’ombres.
Surtout, Almodovar aime profondément ses personnages, quels que soient leurs qualités ou leurs défauts et livre ici un magnifique quatuor de personnages, deux hommes (Benigno et Marco, déjà cités) et les deux femmes qu’ils aiment ou croient aimer : la jeune danseuse Alicia (interprétée par la sublime Leonor Watling) et la torera Lydia (jouée par la fougueuse Rosario Flores). Alors que le cinéaste espagnol excelle d’habitude dans les portraits de femmes (voir encore récemment Volver en 2006 ou Etreintes brisées en 2009, son dernier film à ce jour) et les interactions entre elles (comme dans Femmes au bord de la crise de nerfs en 1988 ou Tout sur ma mère en 1999), il s’intéresse dans Parle avec elle aux hommes (comme dans son film suivant, le sombre La mauvaise éducation qui date de 2004) et à leurs rapports parfois déroutants avec les femmes, d’autant qu’Alicia et Lydia sont dans le coma et ne peuvent donc leur répondre.
Tout dans Parle avec elle commence par le regard : c’est en premier lieu le regard bouleversé de Marco sur la performance de Pina Bausch et le regard ému de Benigno sur Marco, dans la scène d’ouverture déjà décrite.
C’est ensuite le regard de Marco sur Lydia : en effet Marco découvre la torera Lydia à la télévision, dans un talk show où l’animatrice s’évertue à humilier celle-ci. Le spectateur sait au moment de cette scène qu’il va se passer quelque chose entre Lydia et Marco. Peut-être de l’amour, peut-être autre chose, mais il est sûr qu’un lien va se former entre ces deux personnages.
C’est aussi le regard de Benigno sur Alicia : Benigno, étouffé par une mère possessive (mais bientôt délivré), découvre par sa fenêtre Alicia qui suit un cours de danse dans la salle qui se trouve en face de son appartement.
Enfin, ce sont les regards furtifs de Marco sur le corps nu et inerte d’Alicia et sur les costumes à corset et serrés de Lydia ; ce sont aussi les regards langoureux de Benigno sur le corps habillé ou nu d’Alicia ; les regards tendres et affectueux entre Benigno et Marco ; le regard rieur d’Alicia à sa sortie du coma sur Marco ; les regards vibrants de Marco et de Lydia sur le magnifique chanteur Caetano Veloso, les regards horrifiés des spectateurs sur Lydia en train de toréer, etc… Et bien entendu le regard plein de tendresse d’Almodovar sur ses personnages et évidemment, pour boucler la boucle, le regard du spectateur sur le film.
Dans Parle avec elle, tous les personnages n’existent qu’à travers le regard des autres. Il peut y avoir des obstacles : les obstacles invisibles dans le spectacle Café Müller de Pina Bausch, la télévision, la fenêtre, le corset de Lydia, le drap blanc et mortuaire qui cache en partie le corps d’Alicia, mais ces obstacles révèlent plus qu’ils n’empêchent le regard, les personnages prenant d’autant plus vie. Sans regard, il n’y aurait d’ailleurs pas de cinéma.
Après le regard, il y a la parole. Le titre du film Parle avec elle (ou Hable con ella en espagnol, qui signifie exactement la même chose) est évocateur de l’importance de la parole dans celui-ci. La parole, tout comme le regard, permet de communiquer. Elle peut être apaisante, affectueuse, aimante ou blessante.
D’ailleurs, Almodovar oppose Benigno et Marco dans l’usage de la parole. Alors que Benigno ne cesse de parler à Alicia qui est dans le coma, tout en lui curant les ongles, en lui faisant sa toilette ou en lui coupant les cheveux, Marco ne peut parler à Lydia elle aussi dans le coma. Quelque chose l’en empêche. Benigno a beau essayé de le convaincre de parler à Lydia car, bien que presque morte, elle pourrait peut-être entendre ses prières, Marco a un blocage et pense que cela ne sert à rien.
C’était pourtant déjà ce manque de communication que Lydia, pas encore dans le coma, lui reprochait : Marco lui parlait de lui, de ses désillusions, de ses amours déçues, mais ne la laissait jamais s’exprimer… Trop égoïste, trop replié sur lui-même, il n’a même pas remarqué le drame qui se jouait entre lui, elle et El Niño, son ex-amant. Et il n’a évidemment pu empêcher dans ces conditions le quasi-suicide de Lydia lors de la corrida.
Cependant Marco, celui qui rédige des guides de voyage, est l’intellectuel, tandis que Benigno l’infirmier, plus simple, plus sincère, ne doute pas un seul instant de l’usage de la parole. Et Lydia meurt… Tandis qu’Alicia se réveillera… Almodovar donne donc raison à Benigno…
Cela dit, Marco retrouve au contact de Benigno le goût de vivre, il commence à s’ouvrir au monde, aux malheurs des autres. Ce sont bien le regard (celui de Benigno sur Marco lors du spectacle de Pina Bausch), puis la parole qui finissent par le faire exister aux yeux des spectateurs. Marco, finalement aussi seul que Benigno, découvre l’amitié avec celui-ci.
Dans Parle avec elle, Almodovar décrit deux histoires d’amour : celle qui naît et se termine entre Marco et Lydia et celle, passionnelle, qui se joue entre Benigno et Alicia. Si la première s’étiole et finit par disparaître en partie à cause du problème de communication de Marco, la seconde attire l’attention par son originalité.
Benigno aime profondément Alicia depuis qu’il l’a vue dans la salle de danse. Il développe pour elle un amour obsessionnel qui le conduit à consulter le père de la jeune fille (qui est psychiatre) et l’amène à se faire engager, après l’accident d’Alicia, comme infirmier permanent auprès d’elle. Il lui raconte tout, comme l’émotion qui l’a envahi lors du spectacle de Pina Bausch et sa rencontre avec Marco… Il lui ramène même une photo dédicacée de Pina Bausch. Comme elle, lors de ses repos, il va regarder des films muets à la cinémathèque…C’est là-bas qu’il découvre un petit film muet, L’amant qui rétrécissait, qu’il va interpréter à sa manière.
Ce petit film dans le film, tourné par Almodovar comme un hommage muet à l’excellent L’homme qui rétrécit de Jack Arnold (1957), inspiré d’une nouvelle de Richard Matheson, loin de constituer un clin d’œil, va au contraire faire basculer Parle avec elle. En effet, dans L’amant qui rétrécissait, on voit un homme qui, après s’être soumis à une expérience scientifique menée par son épouse (interprétée par la délicieuse Paz Vega), commence à rétrécir. Pour ne pas tourmenter sa femme, il décide de retourner chez sa mère possessive qui le séquestre jusqu’à ce que son épouse vienne le délivrer. Pour la récompenser, il entreprend, maintenant qu’il est devenu minuscule, de la faire jouir en s’introduisant complètement dans son sexe, pendant qu’elle est endormie.
Le parallèle entre ce petit film et la vie de Benigno étouffée par une mère abusive est évident pour le spectateur. En effet, Benigno, rétréci lui aussi par son dévouement à sa mère, se projette dans le héros de L’amant qui rétrécissait et pénètre lui aussi dans le sexe d’Alicia, quitte à disparaître définitivement de la société. Ce rapport physique, qui apparaît aux yeux de Benigno comme innocent, entraîne hélas pour notre héros la grossesse d’Alicia, toujours dans le coma, et son bannissement de la société, pour qui cet acte est un crime odieux alors qu’il est pour Benigno le sommet de sa relation passionnelle avec Alicia. Incarcéré, considéré comme un psychopathe, Benigno, dans un ultime acte d’amour, décide de se suicider afin de rejoindre son amante, alors qu’il ignore (la justice ne veut pas qu’il sache ce qui est advenu d’Alicia) que celle-ci a fini par sortir du coma, après avoir donné naissance à un enfant mort-né.
Almodovar n’explique évidemment pas les raisons du réveil d’Alicia après 4 années de coma, mais ce miracle semble bel et bien dû au viol d’Alicia par Benigno, qui a eu l’effet du baiser du Prince sur La belle au bois dormant. Le propos pourrait apparaître scabreux, mais il n’en est rien, grâce au talent du cinéaste.
D’ailleurs, Almodovar se garde bien de montrer le viol d’Alicia dans son coma par Benigno, tout comme il n’a pas montré l’accident qui a plongé Alicia dans le coma, la mort de Lydia, le réveil miraculeux d’Alicia ou encore le suicide de Benigno. Il préfère substituer au viol les images surréalistes de L’amant qui rétrécissait. Par ce moyen, il défend ainsi Benigno en montrant qu’il s’agit pour celui-ci d’un acte d’amour et évite de heurter la sensibilité de certains spectateurs, d’autant plus que ce crime ressuscite Alicia.
Almodovar peut alors aborder le thème de la transmission. Benigno transmet en effet à Marco son amour pour Alicia, même s’il a dû disparaître (Benigno s’est suicidé) dans un ultime acte de générosité. La dernière scène entre Benigno et Marco, au parloir, marque la fusion entre eux par le rapprochement de leurs mains sur le miroir. Cette séquence rappelle la célèbre scène de Persona (1966) d’Ingmar Bergman et a la même fonction fusionnelle. La scène finale, qui marque l’échange de regards et de paroles entre Marco et Alicia devant un nouveau spectacle de Pina Bausch, peut alors se jouer.. Le siège vide entre Marco et Alicia représente l’effacement de Benigno et parachève la transmission de l’amour qu’avait Benigno pour Alicia à Marco. Une nouvelle histoire d’amour entre Alicia et Marco peut alors naître, pansant toutes les plaies et gardant Benigno comme lien invisible. La fusion entre Benigno et Marco est alors totale.
L’amour et la mort sont donc indissociablement liés. L’un ne va pas sans l’autre… Les morts de Lydia puis de Benigno permettent à Marco de trouver l’amour, tandis que l’amour de Benigno pour Alicia a permis de réveiller celle-ci, alors qu’elle était quasiment morte.
Enfin, Parle avec elle est une déclaration d’amour à la toute-puissance de l’art. Les deux performances de danse, la sublime chanson mélancolique de Caetano Veloso, les scènes rituelles de corrida, le petit film muet, la superbe partition d’Alberto Iglesia,… sont intégrés magistralement par Almodovar et influent sans cesse sur la destinée des personnages et bien entendu sur le regard du spectateur. On l’a déjà dit, tout dans Parle avec elle est affaire de regard et c’est bien le regard qui crée l’œuvre d’art et l’émotion. Par ailleurs, le film s'ouvre et se clôt sur un spectacle de danse qui s'offre aussi bien au regard des personnages qu'à celui du spectateur.
Parle avec elle est assurément une œuvre d’art qui garde, comme toute œuvre d’art, une part de mystère. Bouleversant, d’une beauté à couper le souffle et d’une richesse thématique peu commune, c’est l’un des plus beaux films d’Almodovar à ce jour, peut-être même le plus beau.
Je me permets donc d'ajouter un texte que j'avais écrit il y a quelque temps sur le splendide Parle avec elle :
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Je le colle ici (attention, il y a des spoilers !) :
Ce texte contient des spoilers : il est donc conseillé d'avoir visionné le film avant d'en entreprendre la lecture.
Quatorzième long métrage du grand cinéaste espagnol Pedro Almodovar, Parle avec elle, tourné en 2002 juste après le bouleversant Tout sur ma mère (1999), est peut-être le film le plus achevé de son auteur à ce jour.
Le film s’ouvre sur un spectacle de la célèbre danseuse Pina Bausch (récemment disparue), Café Müller, dans lequel deux femmes (dont Pina Bausch) effectuent, sur la musique d’Henry Purcell The fairy queen et dans un décor épuré, une danse complexe qui les oppose et les fait fusionner en même temps, sans qu’elles ne se croisent, malgré l’arrivée d’un homme triste qui pourrait faire le lien entre elles. La performance se déroule sous les regards émus de deux hommes ne se connaissant pas mais assis côte à côte, Benigno (Javier Camara, superbe) et Marco (Dario Grandinetti, tout en retenue) qui vont devenir les principaux protagonistes de Parle avec elle. Benigno, dans l’obscurité, voit les larmes de Marco couler devant la puissance évocatrice du spectacle.
Cette magistrale séquence expose d’entrée les sujets qu’Almodovar va développer dans le film : l’importance du regard et de la parole et la toute-puissance de l’art, tout en présentant au spectateur les deux héros.
Par la suite, le cinéaste ibérique va se servir des éléments donnés par la scène d’ouverture pour entraîner le spectateur dans une étude minutieuse de la passion, de l’amitié et de la transmission, sans avoir recours aux excentricités qui étaient sa marque de fabrique au début de sa carrière. Seules quelques réminiscences de cette première période demeurent, comme les personnages hauts en couleurs de l’ex-fiancée junkie de Marco (jouée par la belle Elena Anaya) ou de la sœur bigote de Lydia, mais s’intègrent admirablement à l’ensemble. Almodovar traite également, comme à son habitude (voir son superbe Matador qu’il a réalisé en 1986), des rapports entre l’amour et la mort.
Plus retenu, plus épuré, Parle avec elle n’en demeure pas moins extrêmement audacieux et se révèle d’autant plus bouleversant. C’est un film simple et complexe à la fois, dans lequel Almodovar semble suivre une trame linéaire de mélodrame pour mieux la déstructurer et la faire renaître de ses cendres. Tout ce qu’Almodovar montre semble pourtant aller de soi, alors que le cinéaste a écrit un scénario très riche avec de nombreuses parts d’ombres.
Surtout, Almodovar aime profondément ses personnages, quels que soient leurs qualités ou leurs défauts et livre ici un magnifique quatuor de personnages, deux hommes (Benigno et Marco, déjà cités) et les deux femmes qu’ils aiment ou croient aimer : la jeune danseuse Alicia (interprétée par la sublime Leonor Watling) et la torera Lydia (jouée par la fougueuse Rosario Flores). Alors que le cinéaste espagnol excelle d’habitude dans les portraits de femmes (voir encore récemment Volver en 2006 ou Etreintes brisées en 2009, son dernier film à ce jour) et les interactions entre elles (comme dans Femmes au bord de la crise de nerfs en 1988 ou Tout sur ma mère en 1999), il s’intéresse dans Parle avec elle aux hommes (comme dans son film suivant, le sombre La mauvaise éducation qui date de 2004) et à leurs rapports parfois déroutants avec les femmes, d’autant qu’Alicia et Lydia sont dans le coma et ne peuvent donc leur répondre.
Tout dans Parle avec elle commence par le regard : c’est en premier lieu le regard bouleversé de Marco sur la performance de Pina Bausch et le regard ému de Benigno sur Marco, dans la scène d’ouverture déjà décrite.
C’est ensuite le regard de Marco sur Lydia : en effet Marco découvre la torera Lydia à la télévision, dans un talk show où l’animatrice s’évertue à humilier celle-ci. Le spectateur sait au moment de cette scène qu’il va se passer quelque chose entre Lydia et Marco. Peut-être de l’amour, peut-être autre chose, mais il est sûr qu’un lien va se former entre ces deux personnages.
C’est aussi le regard de Benigno sur Alicia : Benigno, étouffé par une mère possessive (mais bientôt délivré), découvre par sa fenêtre Alicia qui suit un cours de danse dans la salle qui se trouve en face de son appartement.
Enfin, ce sont les regards furtifs de Marco sur le corps nu et inerte d’Alicia et sur les costumes à corset et serrés de Lydia ; ce sont aussi les regards langoureux de Benigno sur le corps habillé ou nu d’Alicia ; les regards tendres et affectueux entre Benigno et Marco ; le regard rieur d’Alicia à sa sortie du coma sur Marco ; les regards vibrants de Marco et de Lydia sur le magnifique chanteur Caetano Veloso, les regards horrifiés des spectateurs sur Lydia en train de toréer, etc… Et bien entendu le regard plein de tendresse d’Almodovar sur ses personnages et évidemment, pour boucler la boucle, le regard du spectateur sur le film.
Dans Parle avec elle, tous les personnages n’existent qu’à travers le regard des autres. Il peut y avoir des obstacles : les obstacles invisibles dans le spectacle Café Müller de Pina Bausch, la télévision, la fenêtre, le corset de Lydia, le drap blanc et mortuaire qui cache en partie le corps d’Alicia, mais ces obstacles révèlent plus qu’ils n’empêchent le regard, les personnages prenant d’autant plus vie. Sans regard, il n’y aurait d’ailleurs pas de cinéma.
Après le regard, il y a la parole. Le titre du film Parle avec elle (ou Hable con ella en espagnol, qui signifie exactement la même chose) est évocateur de l’importance de la parole dans celui-ci. La parole, tout comme le regard, permet de communiquer. Elle peut être apaisante, affectueuse, aimante ou blessante.
D’ailleurs, Almodovar oppose Benigno et Marco dans l’usage de la parole. Alors que Benigno ne cesse de parler à Alicia qui est dans le coma, tout en lui curant les ongles, en lui faisant sa toilette ou en lui coupant les cheveux, Marco ne peut parler à Lydia elle aussi dans le coma. Quelque chose l’en empêche. Benigno a beau essayé de le convaincre de parler à Lydia car, bien que presque morte, elle pourrait peut-être entendre ses prières, Marco a un blocage et pense que cela ne sert à rien.
C’était pourtant déjà ce manque de communication que Lydia, pas encore dans le coma, lui reprochait : Marco lui parlait de lui, de ses désillusions, de ses amours déçues, mais ne la laissait jamais s’exprimer… Trop égoïste, trop replié sur lui-même, il n’a même pas remarqué le drame qui se jouait entre lui, elle et El Niño, son ex-amant. Et il n’a évidemment pu empêcher dans ces conditions le quasi-suicide de Lydia lors de la corrida.
Cependant Marco, celui qui rédige des guides de voyage, est l’intellectuel, tandis que Benigno l’infirmier, plus simple, plus sincère, ne doute pas un seul instant de l’usage de la parole. Et Lydia meurt… Tandis qu’Alicia se réveillera… Almodovar donne donc raison à Benigno…
Cela dit, Marco retrouve au contact de Benigno le goût de vivre, il commence à s’ouvrir au monde, aux malheurs des autres. Ce sont bien le regard (celui de Benigno sur Marco lors du spectacle de Pina Bausch), puis la parole qui finissent par le faire exister aux yeux des spectateurs. Marco, finalement aussi seul que Benigno, découvre l’amitié avec celui-ci.
Dans Parle avec elle, Almodovar décrit deux histoires d’amour : celle qui naît et se termine entre Marco et Lydia et celle, passionnelle, qui se joue entre Benigno et Alicia. Si la première s’étiole et finit par disparaître en partie à cause du problème de communication de Marco, la seconde attire l’attention par son originalité.
Benigno aime profondément Alicia depuis qu’il l’a vue dans la salle de danse. Il développe pour elle un amour obsessionnel qui le conduit à consulter le père de la jeune fille (qui est psychiatre) et l’amène à se faire engager, après l’accident d’Alicia, comme infirmier permanent auprès d’elle. Il lui raconte tout, comme l’émotion qui l’a envahi lors du spectacle de Pina Bausch et sa rencontre avec Marco… Il lui ramène même une photo dédicacée de Pina Bausch. Comme elle, lors de ses repos, il va regarder des films muets à la cinémathèque…C’est là-bas qu’il découvre un petit film muet, L’amant qui rétrécissait, qu’il va interpréter à sa manière.
Ce petit film dans le film, tourné par Almodovar comme un hommage muet à l’excellent L’homme qui rétrécit de Jack Arnold (1957), inspiré d’une nouvelle de Richard Matheson, loin de constituer un clin d’œil, va au contraire faire basculer Parle avec elle. En effet, dans L’amant qui rétrécissait, on voit un homme qui, après s’être soumis à une expérience scientifique menée par son épouse (interprétée par la délicieuse Paz Vega), commence à rétrécir. Pour ne pas tourmenter sa femme, il décide de retourner chez sa mère possessive qui le séquestre jusqu’à ce que son épouse vienne le délivrer. Pour la récompenser, il entreprend, maintenant qu’il est devenu minuscule, de la faire jouir en s’introduisant complètement dans son sexe, pendant qu’elle est endormie.
Le parallèle entre ce petit film et la vie de Benigno étouffée par une mère abusive est évident pour le spectateur. En effet, Benigno, rétréci lui aussi par son dévouement à sa mère, se projette dans le héros de L’amant qui rétrécissait et pénètre lui aussi dans le sexe d’Alicia, quitte à disparaître définitivement de la société. Ce rapport physique, qui apparaît aux yeux de Benigno comme innocent, entraîne hélas pour notre héros la grossesse d’Alicia, toujours dans le coma, et son bannissement de la société, pour qui cet acte est un crime odieux alors qu’il est pour Benigno le sommet de sa relation passionnelle avec Alicia. Incarcéré, considéré comme un psychopathe, Benigno, dans un ultime acte d’amour, décide de se suicider afin de rejoindre son amante, alors qu’il ignore (la justice ne veut pas qu’il sache ce qui est advenu d’Alicia) que celle-ci a fini par sortir du coma, après avoir donné naissance à un enfant mort-né.
Almodovar n’explique évidemment pas les raisons du réveil d’Alicia après 4 années de coma, mais ce miracle semble bel et bien dû au viol d’Alicia par Benigno, qui a eu l’effet du baiser du Prince sur La belle au bois dormant. Le propos pourrait apparaître scabreux, mais il n’en est rien, grâce au talent du cinéaste.
D’ailleurs, Almodovar se garde bien de montrer le viol d’Alicia dans son coma par Benigno, tout comme il n’a pas montré l’accident qui a plongé Alicia dans le coma, la mort de Lydia, le réveil miraculeux d’Alicia ou encore le suicide de Benigno. Il préfère substituer au viol les images surréalistes de L’amant qui rétrécissait. Par ce moyen, il défend ainsi Benigno en montrant qu’il s’agit pour celui-ci d’un acte d’amour et évite de heurter la sensibilité de certains spectateurs, d’autant plus que ce crime ressuscite Alicia.
Almodovar peut alors aborder le thème de la transmission. Benigno transmet en effet à Marco son amour pour Alicia, même s’il a dû disparaître (Benigno s’est suicidé) dans un ultime acte de générosité. La dernière scène entre Benigno et Marco, au parloir, marque la fusion entre eux par le rapprochement de leurs mains sur le miroir. Cette séquence rappelle la célèbre scène de Persona (1966) d’Ingmar Bergman et a la même fonction fusionnelle. La scène finale, qui marque l’échange de regards et de paroles entre Marco et Alicia devant un nouveau spectacle de Pina Bausch, peut alors se jouer.. Le siège vide entre Marco et Alicia représente l’effacement de Benigno et parachève la transmission de l’amour qu’avait Benigno pour Alicia à Marco. Une nouvelle histoire d’amour entre Alicia et Marco peut alors naître, pansant toutes les plaies et gardant Benigno comme lien invisible. La fusion entre Benigno et Marco est alors totale.
L’amour et la mort sont donc indissociablement liés. L’un ne va pas sans l’autre… Les morts de Lydia puis de Benigno permettent à Marco de trouver l’amour, tandis que l’amour de Benigno pour Alicia a permis de réveiller celle-ci, alors qu’elle était quasiment morte.
Enfin, Parle avec elle est une déclaration d’amour à la toute-puissance de l’art. Les deux performances de danse, la sublime chanson mélancolique de Caetano Veloso, les scènes rituelles de corrida, le petit film muet, la superbe partition d’Alberto Iglesia,… sont intégrés magistralement par Almodovar et influent sans cesse sur la destinée des personnages et bien entendu sur le regard du spectateur. On l’a déjà dit, tout dans Parle avec elle est affaire de regard et c’est bien le regard qui crée l’œuvre d’art et l’émotion. Par ailleurs, le film s'ouvre et se clôt sur un spectacle de danse qui s'offre aussi bien au regard des personnages qu'à celui du spectateur.
Parle avec elle est assurément une œuvre d’art qui garde, comme toute œuvre d’art, une part de mystère. Bouleversant, d’une beauté à couper le souffle et d’une richesse thématique peu commune, c’est l’un des plus beaux films d’Almodovar à ce jour, peut-être même le plus beau.
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Re: Pedro Almodóvar
Sortie en salles en Espagne le 15 mars 2002... Tournage et post-prod éclairs entre le 1er janvier et la veille de la sortie ?locktal a écrit :Parle avec elle, tourné en 2002
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Re: Pedro Almodóvar
Oui, c'est un peu juste !-Kaonashi Yupa- a écrit :Sortie en salles en Espagne le 15 mars 2002... Tournage et post-prod éclairs entre le 1er janvier et la veille de la sortie ?locktal a écrit :Parle avec elle, tourné en 2002
Je corrige donc "tourné" en "sorti" !
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Re: Pedro Almodóvar
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Re: Pedro Almodóvar
Quelques news :
- Trailer VOSTF des Amants passagers qui s'annoncent délirants à souhait :
- Première affiche teaser du film :
- Les films qu'Almodovar a préférés en 2012 sont Blancanieves, Amour, Holy Motors ou encore Dans la Maison : http://www.eldeseo.es/fr
Et, maintenant que la date de sortie de son nouveau film est fixée dans plusieurs pays pour mars (le 27 en France), il paraît évident que le film passera à la 63e Berlinale. Les premiers sélectionnés (Wong Kar-waï hors compét', Gus Van Sant et Hong Sang-soo en compét') laissent présager une édition de haute volée. On pourrait bien y voir, avec l'Almo', les nouveaux Michel Gondry, Park Chan-wook ou encore Möbius d'Eric Rochant...
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- Première affiche teaser du film :
- Les films qu'Almodovar a préférés en 2012 sont Blancanieves, Amour, Holy Motors ou encore Dans la Maison : http://www.eldeseo.es/fr
Et, maintenant que la date de sortie de son nouveau film est fixée dans plusieurs pays pour mars (le 27 en France), il paraît évident que le film passera à la 63e Berlinale. Les premiers sélectionnés (Wong Kar-waï hors compét', Gus Van Sant et Hong Sang-soo en compét') laissent présager une édition de haute volée. On pourrait bien y voir, avec l'Almo', les nouveaux Michel Gondry, Park Chan-wook ou encore Möbius d'Eric Rochant...
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Re: Pedro Almodóvar
Avant-première exceptionnelle en ouverture du festival Reflets du cinéma ibérique et latino-américain de Villeurbanne :
Les Amants passagers :
Almodóvar plane au point d'oublier de tenir un peu mieux son récit. D'un argument comique minimal mais prometteur, il aurait pu tirer nettement plus, autant en termes de gags que de tension... Reste que c'est tout sauf déplaisant, forcément. 4,5/10
Les Amants passagers :
Almodóvar plane au point d'oublier de tenir un peu mieux son récit. D'un argument comique minimal mais prometteur, il aurait pu tirer nettement plus, autant en termes de gags que de tension... Reste que c'est tout sauf déplaisant, forcément. 4,5/10