Notez les films avril 2012

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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Kevin95
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Message par Kevin95 »

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La Femme d'à côté (François Truffaut) Image

L'avant dernier film de Truffaut et sans aucun doutes un de ses plus beaux, du moins un de ses plus déchirants. Je craignais que la révision de La Femme d'à côté ne perde en émotions et ce ne fut pas le cas, voir le contraire.
On sait que la filmographie de François Truffaut se partage en deux catégories : les films bon enfant et les films dépressifs. Bien sur, le réalisateur aime à brouiller les pistes (voir la fin de Tirez sur le pianiste et L'Homme qui aimait les femmes et à l'inverse les touches d'humour dans La Mariée était en noir) ce qui est le cas dans ce film-ci. Lorsque vous connaissez la fin de cette histoire, c'est absolument terrible d'assister à une première partie innocente, légère, s'autorisant même ici ou là quelques pointes d'humour (le point d’orgue étant la scène à priori inutile de la robe déchirée de Fanny Ardant). Je soupçonne Truffaut d'avoir sciemment mis en place un marivaudage n'offrant aucun indices sur sa conclusion et prenant un autre visage à partir d'une séquence anodine (la robe donc) déclenchant la deuxième partie du film, de loin la plus épouvante (à partir de la colère de Depardieu). Ainsi, la révision du film reste un pur moment d'émotion tant on guette chaque geste, chaque mot, chaque regard pouvant trahir les intentions des (du ?) personnages (à ce titre, regardez la scène de la cuisine et comment la mise en scène précise assez génialement que les deux personnages ne peuvent vivre en ensemble puisqu'ils ne partagent jamais un même espace, une même vision, quand l'un est assis l'autre est debout, quand l'un est dehors l'autre est à l’intérieur) et dès lors on se mets à naïvement espérer une autre fin.
Dur mais sublime, La Femme d'à côté est à ranger aux cotés de La Peau Douce, des Deux Anglaises et le continent ou de L'Histoire d'Adèle H., c'est à dire dans des œuvres étouffantes mais (comme dans quasiment toute l’œuvre de Truffaut) à fleur de peau.
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frédéric
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Re: Notez les films avril 2012

Message par frédéric »

Lock Out

Des effets spéciaux tellement ratés qu'on croirait qu'ils ont été réalisé dans les années 80 ! Des pillages d'autres films dans tout les sens, Guy Pearce fait son boulot, mais on a connu l'acteur plus inspiré. Bref, ça se laisse voir, mais juste un Samedi soir.
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cinephage
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Re: Notez les films avril 2012

Message par cinephage »

frédéric a écrit :Lock Out

Des effets spéciaux tellement ratés qu'on croirait qu'ils ont été réalisé dans les années 80 ! Des pillages d'autres films dans tout les sens, Guy Pearce fait son boulot, mais on a connu l'acteur plus inspiré. Bref, ça se laisse voir, mais juste un Samedi soir.
J'aime quand même particulièrement
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l'idée grotesque selon laquelle les ingénieurs-concepteurs ont automatisé la défense du satellite-prison, qui tire sur tout ce qui bouge avec une acuité redoutable, tandis que son maintien géostationnaire, lui, doit être réactivé manuellement par des pilotes, en permanence (ceux que tuent les méchants, justement), faute de quoi le satellite retombe sur Terre... :lol:
Perso, j'ai mieux à faire les samedi soirs...
I love movies from the creation of cinema—from single-shot silent films, to serialized films in the teens, Fritz Lang, and a million others through the twenties—basically, I have a love for cinema through all the decades, from all over the world, from the highbrow to the lowbrow. - David Robert Mitchell
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Re: Notez les films avril 2012

Message par Dracu »

Disons que ça passe un samedi soir au BIFFF... :wink:

Une autre chose 'amusante', c'est
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500 détenus hyper dangereux dont 485 figurants... :lol:
D., qui se dit que ce film est en effet incompatible si on garde son cerveau sur 'on'... :wink:
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Sorry, Philip...
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Vivement 2015, tiens...
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Re: Notez les films avril 2012

Message par Rick Deckard »

Another Earth (Mike Cahill, 2011)

Je pensais voir un film de science-fiction et j'ai vu des gens faire le ménage pendant 1h30. :?
Et puis cette "caméra-reportage" (avec coups de zoom intempestifs) c'est vraiment une grosse faute de style.
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Kevin95
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Re: Notez les films avril 2012

Message par Kevin95 »

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Y a-t-il un Français dans la salle ? (Jean-Pierre Mocky) Image

Après une demi heure de l'assez pénible Une nuit à l'Assemblée Nationale, j'ai stoppé le visionnage dudit film pour me lancer dans un autre Mocky (histoire de ne pas rester sur une fausse note) avec l'improbable Y a-t-il un Français dans la salle ?. Et ouf, c'est déjà plus supportable que l'étrange et mauvais hommage aux Marx Borthers (Une nuit à l'Assemblée Nationale donc) peut être parce que Y a-t-il un Français dans la salle ? date de 1982 et s'inscrit dans l'age d'or du réalisateur avant que ses films ne deviennent des OVFNI destinés aux seuls aficionados (age d'or que je stopperai plus ou moins à 1987).
Film satirique, bordélique (mais quel film de Mocky ne l'est pas ?), étrange (même réflexion que précédemment) balançant entre humour surréaliste et une mélancolie que l'on retrouve dans énormément de films du cinéaste (et que l'on ne surligne pas assez). Porté par Victor Lanoux (peut être l'un de ses plus beaux rôles) en politicard de droite tombant amoureux de jeunette de 17 ans et décidant de mettre fin à la léthargie que constitue sa vie privé (sa femme le trompe) et public (c'est un président de la république pantouflard). Autours de lui, évoluent une multitude de personnages haut en couleur (la patte de Mocky) avec un Jacques Dutronc en journaliste salopard, Michel Galabru en beauf syndiqué, Dominique Lavanant en nymphomane, Jean-François Stévenin en hystérique homo-sexuel ou encore Jacqueline Maillan en vielle dame asexuée entourée d'une pléthore de chats. Alors si le film est une réussite, il faut tout de même s'accrocher tant l'intrigue se s'affine qu’après 45 minutes voir une heure de film succédant à une série de scénettes ayant beaucoup mal à créer une certaine harmonie et pouvant être perçu comme fatiguant. Mais si l'on fait abstraction de l'éternelle esprit foutraque du metteur en scène, le film prend peut à peut un détour plus dramatique, plus émotif et dès lors Y a-t-il un Français dans la salle ? devient plus lisible, plus appréciable.
Un film inégale cela va de soit, mais doté d'un très grand nombres de scènes, d'idées réjouissantes comme Lanoux écoutant aux murs d'HLM déshumanisés, le décors surprenant de l’appartement de Galabru et l’irrésistible relation entre Maillan et Stévenin, tour à tour hilarante et malsaine. Une curiosité et une énième preuve que Mocky est bel et bien unique dans le paysage du cinéma français.
Les deux fléaux qui menacent l'humanité sont le désordre et l'ordre. La corruption me dégoûte, la vertu me donne le frisson. (Michel Audiard)
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Re: Notez les films avril 2012

Message par monk »

The Breakfast Club de John Hughes

Assez fan d' Une créature de rêve et de La folle journée de Ferris Bueller à la fin des 80's, je n'avais jamais vu The breakfast club, dont j'avais pourtant entendu énormément de bien. Son passage dans le quizz d'Ed a relancé mon interet et hop, voilà un vide comblé !
J'ai trouvé ça E-NORME ! Une bonne claque, un film inoubliable.
Voilà un représentant de son époque qui n'a pas pris une ride. Un vréritable instantané pourtant intemporel tant Hughes y exprime l'essence même de l'adolescence. Difficile de ne pas s'y retrouver à un moment ou à un autre, et quelque soit l'époque à laquelle on a été adolescent. Un vrai tour de force donc, très fort, très fun et parfaitement maitrisé.
Bravo, je garde.
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