Les Aventures de Tintin (Steven Spielberg - 2011)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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odelay
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Re: Tintin (le topic des infos et rumeurs)

Message par odelay »

Une question : quand TIntin a-t-il commencé à être connu et à avoir du succès aux USA? Spielberg dit qu'il a lu son premier album au moment de la sortie des RAIDERS, mais Tintin semblait être implanté avant, car l'autre jour je regardais "Kramer vs Kramer" qui date de 79 et à un moment Dustin Hoffman lit à son gamin "Vol 714 pour Sidney". Donc soit Benton ou le scénariste était Tintinnophile, soit il avait déjà commencé à se faire connaître.
jacques 2
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Re: Les Aventures de Tintin (Steven Spielberg - 2011)

Message par jacques 2 »

Demi-Lune a écrit :
jacques 2 a écrit :Tout à fait pertinent que de souligner cela : Haddock est quelque part le vrai héros de la saga, en tout cas le plus humain ...
D'ailleurs, dans le dernier album "abouti", Tintin et les Picaros, le jeune reporter est pendant une bonne partie de l'intrigue invisible et inactif, et ce sont Haddock et Tournesol qui sont les vraies stars, du moins durant une bonne partie de l'action. Cet album, qui s'est retrouvé involontairement une "conclusion" à la saga, illustre bien, quelque part, ce relais progressivement pris entre le héros et ses acolytes hauts en couleur.
Évolution très consciemment recherchée par Hergé d'ailleurs ...

Pour tracer un - petit - parallèle, E.P. Jacobs a toujours privilégié Mortimer - plus bouillonnant, plus impétueux mais plus sympathique - par rapport au très (trop) lisse et froid Blake au point de faire de Mortimer le seul héros de l'histoire non seulement dans cet album formidable qu'est "Le piège diabolique" mais aussi dans toute la première partie des "trois formules du Professeur Sato" ...

:)
riqueuniee
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Re: Tintin (le topic des infos et rumeurs)

Message par riqueuniee »

Excellente question. La présence d'un album dans ce film de 1979 ne prouve pas grand chose. Et que Spielberg ait découvert les albums en 1981 non plus : il était peut-être tout simplement passé à côté avant.
Pour l'anecdote, dans le visiteur de Satyajit Ray (1991), on voit un enfant lire un album de Tintin (en version anglaise).
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hellrick
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Re: Les Aventures de Tintin (Steven Spielberg - 2011)

Message par hellrick »

riqueuniee a écrit :Je ne sais pas si les traductions en question sont largement diffusées. Il en existe d'ailleurs dans des langues peu répandues (et qui peuvent ne concerner qu'un nombre limité d'albums)
Tintin c'est
210 millions d'albums vendus
MAIS 120 millions en français
25 milllions en néerlandais
environ 18 millions en anglais
environ 11 millions en scandinave
8 millions en allemand

Tintin est traduit en 77 langues

Chaque année il se vend environ 1 million d'exemplaire, ce qui représente environ 15% du chiffre d'affaires de Casterman

Les albums les plus vendus sont dans l'ordre
- en Amérique
- au Congo
- Le lotus bleu
- Rackham le rouge
- objectif lune
- le temple du soleil
- l'ile noir

:wink:
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riqueuniee
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Re: Les Aventures de Tintin (Steven Spielberg - 2011)

Message par riqueuniee »

Voici d'ailleurs un site qui recense toutes les langues (96 !) dans lesquelles au moins un album a été traduit
http://www.tintinolangues.be/
Et certaines autres langues seraient envisagées, dont l'araméen ou le bambara.
Dernière modification par riqueuniee le 26 oct. 11, 18:15, modifié 3 fois.
jacques 2
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Re: Les Aventures de Tintin (Steven Spielberg - 2011)

Message par jacques 2 »

hellrick a écrit : Les albums les plus vendus sont dans l'ordre
- en Amérique
- au Congo
- Le lotus bleu
- Rackham le rouge
- objectif lune
- le temple du soleil
- l'ile noir

:wink:
Comme déjà dit et aussi étonnant que cela puisse paraître, il semble que tu oublies "les soviets" dans le trio de tête ...

Au fait, je n'avais jamais compris avant ce jour que tu es Belge, Hellrick : il faudrait qu'on échange MPs si le coeur t'en dit ... :wink:
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hellrick
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Re: Les Aventures de Tintin (Steven Spielberg - 2011)

Message par hellrick »

jacques 2 a écrit :
hellrick a écrit : Les albums les plus vendus sont dans l'ordre
- en Amérique
- au Congo
- Le lotus bleu
- Rackham le rouge
- objectif lune
- le temple du soleil
- l'ile noir

:wink:
Comme déjà dit et aussi étonnant que cela puisse paraître, il semble que tu oublies "les soviets" dans le trio de tête ...

Au fait, je n'avais jamais compris avant ce jour que tu es Belge, Hellrick : il faudrait qu'on échange MPs si le coeur t'en dit ... :wink:
Sans problème ;-)
Sinon j'ai recopié le classement du Télémoustique pour les albums les plus vendus
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Re: Les Aventures de Tintin (Steven Spielberg - 2011)

Message par someone1600 »

tres interessant texte de strum !
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Re: Les Aventures de Tintin (Steven Spielberg - 2011)

Message par Wauwau »

Emission spéciale sur une des radios de la rtbf hier sur les adaptations BD / Comics au cinéma :
4h d'émissions dont une bonne part sur le Tintin de Spielberg.

Le podcast est dispo là : Podcast : Qui va garder Milou ?
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hansolo
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Re: Les Aventures de Tintin (Steven Spielberg - 2011)

Message par hansolo »

jacques 2 a écrit : J'ai appris avec d'autant plus d'étonnement que ce sont pourtant les 3 premiers albums ("les soviets", "le congo" et " en Amérique") qui demeure(raie)nt les plus vendus voire les plus prisés sur la durée ... :shock:

Alors, que mis à part l'intérêt historique (le regard bien particulier sur la colonisation, par exemple), ils ont quand même pris plus qu'un coup de vieux ...
Ca me surprend énormément - surtout pour "les soviets" :shock: ... qui, jusqu'a récemment, n’était même pas disponible en version "album classique" et n'avait de facto pas un tirage au même niveau que les autres albums de la série ... - tu es sûr qu'il fait partie des albums les plus vendus ???
(sachant que l'album n'a été, après sa première parution en 1930; qu'accessible qu'en 1981, si l'on excepte un volume des "Archives Hergé" paru en 1973 ...; et pendant des années de 81 à 99, le prix de cet album etait au moins le double d'un album classique)

Par contre Tintin en Amérique IMHO n'a absolument pas prit un coup de vieux; au moins au niveau scénariste :!:
Dernière modification par hansolo le 27 oct. 11, 09:27, modifié 1 fois.
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Demi-Lune
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Re: Les Aventures de Tintin (Steven Spielberg - 2011)

Message par Demi-Lune »

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SPOILERS. Après la désillusion assommante qu'avait été en 2008 le quatrième Indiana Jones, je ne peux pas vraiment dire que j'étais à l'origine réellement confiant au sujet de cette adaptation tintinesque, dont les premières photos avaient dévoilé un univers plastique très riche mais aussi des modélisations de personnages... surprenantes. Nos bons vieux Tintin et Haddock étaient immédiatement reconnaissables mais leur mise en relief équivalait quasiment à une redécouverte. Sentiment à la fois fascinant et troublant, où tout nous semble si familier et pourtant si inédit. Ce sentiment, je l'ai ressenti durant tout le film. Le pari de la motion-capture démontre continuellement son évidence, plongeant le spectateur dans un univers graphique à la fois extrêmement réaliste et suffisamment fantaisiste, et lui donnant cette impression extraordinaire de plonger, littéralement, à l'intérieur des cases d'un album. Le passionné jubile, projeté comme le gamin de Last Action Hero dans un univers qu'il connaît si bien et qui, de plat et inaccessible par sa ligne claire, devient dimensionnel, vivant, éclairé, immersif. La technique d'animation, de par son essence, autorise sans qu'on en soit choqué la transposition littérale de la fantaisie des morphologies des personnages, tandis que le photo-réalisme, et le travail particulièrement poussé sur la photographie, aident à rationaliser l'univers graphique: Tintin est un film qui trouve son équilibre, et ce dès les premières secondes, entre le respect et la modernité. Démarche signifiée dès le commencement avec cette scène très intelligente où un Hergé modélisé, peintre sur le marché aux puces, tend à son client Tintin un portrait de lui en 2D comme le véritable Hergé l'aurait fait : "voici comment je vous vois", lui dit-il, ce qui fait rire le reporter. Par ailleurs, la logique de mouvement qui guide la mise en scène de Spielberg épouse le mouvement du regard qui fait défiler, et s'animer mentalement, le contenu des pages : le système de réalisation est une fusion, d'une élaboration sidérante, entre la grammaire de Spielberg (travellings typiques, sens aigu du cadre et de l'agencement des éléments, de la profondeur de champ et de la perforation de la lumière, etc) et une transposition mentale, plus instinctive, de ce qu'un lecteur de BD induit par son propre regard le mouvement et le rythme de l'action.
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Personnellement je n'ai aucun problème avec aucune des modélisations, à part peut-être Milou, dans une certaine mesure. Contrairement à Strum, j'ai été soufflé par celle de Tintin, la plus casse-gueule. Sa modélisation convoque sa naïveté et sa spontanéité juvéniles, tout en enrichissant son visage d'une palette d'expressions (sourire, froncement, etc) qui humanisent considérablement ce personnage que le crayonné d'Hergé rend parfois lisse. Le voilà aussi "plein" que Haddock, on sent chez lui un caractère trempé. Aussi, que l'on se rassure, il ne se fait pas complètement bouffer par le capitaine à l'écran. Le niveau d'aboutissement graphique est incroyable. L'élaboration des décors, qui regorge de détails visuels, impressionne ; la gestion de la lumière et des couleurs est fabuleuse. Grâce à son art visuel, Spielberg trouve la traduction précise de l'exotisme et de l'évasion qui affleurent des cases d'Hergé (je pense notamment à ce plan en plongée vertigineuse qui surplombe le port de Bagghar). Le film est euphorique dans ce qu'il transmet de passion communicative pour l'univers du reporter belge et de sa compréhension souvent lumineuse. Le travail de scénarisation fait notamment en sorte de convoquer des éléments bien connus des tintinophiles, extérieurs aux albums dont il est question, mais témoignant d'un sens de l'érudition (je pense en l'occurrence à l'intrusion de la Castafiore et de sa voix briseuse de verre, qui renvoie à un détail du Sceptre d'Ottokar). Les scénaristes réservent d'ailleurs quelques dialogues bien sentis voire franchement étonnants ("Madame Pinson, on a abattu quelqu'un devant notre porte !" "Encore ?..." "il s'est fait virer de son emploi de berger parce qu'il aimait trop ses bêtes" :shock: :mrgreen: ). Pas de problème non plus avec l'occupation musicale : la partition de Williams, vive et enjouée, n'est pas massive au sens où elle me paraîtrait comprimer ce qu'on voit à l'écran. Même si la musique est présente, elle reste relativement discrète, et rappelle par moments l'efficacité redoutable des Indiana Jones.
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Mais je dois être honnête : autant l'humour du film est parfois franchement réussi, autant parfois il est lourd. Certains gags ne brillent pas par leur subtilité et donnent cette désagréable impression de s'adresser aux plus jeunes (qui y ont beaucoup ri dans ma salle). Je sais que Tintin s'adresse aux 7 à 77 ans, aussi en faut-il pour tout le monde, mais je confesse que ces notes d'humour pas très convaincantes (les vapeurs d'alcool de Haddock qui permettent de redémarrer l'hydravion - cette séquence est d'ailleurs dans son ensemble un peu too-much) m'ont déçu et ne me semblent pas spirituellement proches de Hergé. De la même manière, le travail de scénarisation, remarquable dans ce qu'il fusionne en fluidité, propose des idées qui ne me convainquent pas nécessairement. En particulier, celle de faire de Sakharine un ancêtre de Rakham le Rouge. Volonté de donner un peu plus d'épaisseur à ce méchant monolithique et peu intéressant ? Possible. Mais en voulant faire de Haddock non un side-kick amusant mais un véritable moteur de l'action (ce qui est en soi une excellente idée), les scénaristes le font affronter à un complexe d'infériorité et un combat ancestral peu entraînants. Ces écarts avec la trame, que les détracteurs brandissent pour montrer la trahison spirituelle, ne sont néanmoins pas plombants, ils me laissent juste sceptiques même si je salue le courage du parti-pris et du choix clair, celui de surprendre même le tintinophile le plus blasé. Plus percutante est l'insistance du film sur l'alcoolisme et le désamour de Haddock pour lui-même. Le film n'édulcore pas le personnage, toujours prompt à siffler une bouteille, puis à se rabaisser, quand ce n'est pas Tintin lui-même qui enfonce le clou. Le tandem fonctionne avec autant d'étincelles que dans la BD, même s'il manque sans doute une pointe d'émotion. La dynamique irrépressible du récit ne laisse guère de place à un approfondissement humanisant des personnages, mais là encore, n'en était-ce déjà pas de même dans les albums dont il est question ? Les prouesses de la performance-capture, qui permet de lire tant de choses sur les visages, compense visuellement à sa manière ce que le récit tait.
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Le film est un spectacle enchanteur. Le rythme est soutenu sans que la lisibilité narrative et visuelle en pâtisse : une véritable leçon de gestion. Spielberg dévoile des trésors ininterrompus de mise en scène, qui regorge d'idées de transition dans le plan ou d'images typiques de son style (l'action prise dans un reflet, par exemple). Un souffle euphorisant traverse Tintin, un plaisir brut et énergique de filmer virtuose d'un réalisateur de 64 ans qui paraît en avoir 25. L'empâtement programmatique du dernier Indiana Jones paraît définitivement loin. D'un générique à la Saul Bass où la silhouette à la houppette et son chien courent dans une mini-intrigue faite d'onomatopées et de clins d’œils visuels à toute la saga, jusqu'au plan-séquence hallucinant qui suit toute une poursuite en side-car à travers Bagghar, le film est une orgie formelle, un démonstration continue de la virtuosité du découpage et de la dynamique du cinéaste ; un film dont l'essence est forcément la plastique et qui, en cela, est un nouveau sommet dans la filmographie du cinéaste, émaillée de recherches esthétiques en tous genres. Certains plans sont sidérants, outre qu'il y ait la performance technique qui nous fait souvent douter de l'irréalité de ce qu'on voit (un exemple : le plan où la silhouette de Rakham s'avance en se découpant à travers les flammes).
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Avec Tintin, Spielberg m'a donné dans son ensemble l'adaptation ciné dont j'ai rêvé depuis que je suis gosse. Merci, et bravo.

P.S. : vu en 2D et en VF. La VF est bonne. Mais je suis tellement habitué aux voix de la série animée, qu'entendre les personnages avec d'autres voix est un peu déstabilisant au début.
Dernière modification par Demi-Lune le 2 mars 12, 13:37, modifié 1 fois.
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hansolo
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Re: Les Aventures de Tintin (Steven Spielberg - 2011)

Message par hansolo »

Demi-Lune a écrit : Personnellement je n'ai aucun problème avec aucune des modélisations, à part peut-être Milou, dans une certaine mesure. Contrairement à Strum, j'ai été soufflé par celle de Tintin, la plus casse-gueule. Sa modélisation convoque sa naïveté et sa spontanéité juvéniles, tout en enrichissant son visage d'une palette d'expressions (sourire, froncement, etc) qui humanisent considérablement ce personnage que le crayonné d'Hergé rend parfois lisse. Le voilà aussi "plein" que Haddock, on sent chez lui un caractère trempé. Aussi, que l'on se rassure, il ne se fait pas complètement bouffer par le capitaine à l'écran. Le niveau d'aboutissement graphique est incroyable. L'élaboration des décors, qui regorge de détails visuels, impressionne ; la gestion de la lumière et des couleurs est fabuleuse. Grâce à son art visuel, Spielberg trouve la traduction précise de l'exotisme et de l'évasion qui affleurent des cases d'Hergé (je pense notamment à ce plan en plongée vertigineuse qui surplombe le port de Bagghar). Le film est euphorique dans ce qu'il transmet de passion communicative pour l'univers du reporter belge et de sa compréhension souvent lumineuse. Le travail de scénarisation fait notamment en sorte de convoquer des éléments bien connus des tintinophiles, extérieurs aux albums dont il est question, mais témoignant d'un sens de l'érudition (je pense en l'occurrence à l'intrusion de la Castafiore et de sa voix briseuse de verre, qui renvoie à un détail du Sceptre d'Ottokar). Les scénaristes réservent d'ailleurs quelques dialogues bien sentis voire franchement étonnants ("Madame Pinson, on a abattu quelqu'un devant notre porte !" "Encore ?..." "il s'est fait virer de son emploi de berger parce qu'il aimait trop ses bêtes" :shock: :mrgreen: ). Pas de problème non plus avec l'occupation musicale : la partition de Williams, vive et enjouée, n'est pas massive au sens où elle me paraîtrait comprimer ce qu'on voit à l'écran. Même si la musique est présente, elle reste relativement discrète, et rappelle par moments l'efficacité redoutable des Indiana Jones

...

P.S. : vu en 2D et en VF. La VF est bonne. Mais je suis tellement habitué aux voix de la série animée, qu'entendre les personnages avec d'autres voix est un peu déstabilisant au début.
Ouf ..., dans mes bras Demi-Lune :!: ; enfin qqn qui a aimé l'utilisation de la musique de Williams ;) (je commençais a croire que j'etais le seul ...)

Pour ma part il me tarde de le découvrir en VF, même si j'ai bien aimé la VO. Et effectivement si je pouvais trouver une salle le diffusant en 2D, ça me conviendrait parfaitement!!

En revanche, si j'aime beaucoup la modélisation de Tintin & Haddock (ainsi que Sakharine, Filoselle ...); j'ai eu du mal avec Nestor et les Dupondt (même si la vision des bandes annonce et de l'affiche m'y avait habitué ...)
Pour le coup, j'ai du mal a comprendre ceux qui disent que Tintin n'est pas assez "ressemblant" mais trouvent que Nestor ou les Dupondt le sont ...

Et effectivement, on ne dira jamais assez à quel point le scénario regorge de "trouvailles" pour ce qui est de replacer des éléments du récit d'Hergé dans d'autres situations; je pense que la place qu'occupent le nom des scénaristes sur l'affiche n'est pas due au hasard!!
(Spielberg ne se prive pas non plus pour replacer des scènes marquantes de "son" Tintin jusqu'a présent; savoir Indy - dans ce film!!)
Dernière modification par hansolo le 27 oct. 11, 09:42, modifié 2 fois.
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Re: Les Aventures de Tintin (Steven Spielberg - 2011)

Message par DannyBiker »

Alors, j'ai beau avoir grandi avec Tintin, une des seules BD que j'ai lues (j'aime pas trop ce médium en règle général), j'ai l'impression que les tintinophiles belges et français en général se touchent quand même bien le concombre et les citrons avec leur interprétation de l'oeuvre d'Hergé que j'ai rarement trouvé profonde. Moi j'en garde un souvenir d'enfance, avec de l'aventure à portée de pages...si Spielberg arrive à reproduire cette sensation ça au ciné, à sa sauce, je n'en ai rien à foutre s'il ne retransmet pas la prétendue profondeur (hem) des albums. C'est du divertissement dans les deux cas...si vous voulez de la profondeur, lisez des livres ou regardez d'autres films (et de Spielberg notamment).

Je sais que mon commentaire va très mal passer dans ce forum célébrant l'analyse du moindre bout de pellicule mais tant que certains s'enlèveront pas le baobab coincé dans leur cervelle, ils seront condamnés à disserter et à analyser sur des films qui ne méritent ou ne demandent pas cette réflexion, dans des lignes dont tout le monde se foutra de toute façon.

Bisous.
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Re: Les Aventures de Tintin (Steven Spielberg - 2011)

Message par Demi-Lune »

Ah Nestor, je l'ai vraiment trouvé très convaincant. De même que la Castafiore. Non, franchement... je trouve le travail de modélisation, dans l'ensemble, d'une qualité exceptionnelle.
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Extrait du bouquin The Art of The Adventures of Tintin
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Re: Les Aventures de Tintin (Steven Spielberg - 2011)

Message par Strum »

Demi-Lune a écrit :Ah Nestor, je l'ai vraiment trouvé très convaincant. De même que la Castafiore. Non, franchement... je trouve le travail de modélisation, dans l'ensemble, d'une qualité exceptionnelle.
Nestor est parfait en effet. Ce que j'ai beaucoup aimé c'est qu'il joue aussi le "second" du chevalier de Hadoque sur La Licorne. :mrgreen: Sinon, j'étais sûr que tu aimerais.
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