Qui ça ? Le Bazar de l'Hôtel du Livre ?Watkinssien a écrit :Film défendu corps et âme par BHL...Rockatansky a écrit :Cineman : Je sais que le sujet a déjà été abordé, mais j'ai rarement vu une aussi grosse merde. Comment peut on financer un film pareil ?? Tout part de la fausse bonne idée que Moix a du savoir vendre, mais le résultat est une catastrophe. 1/10
Notez les films Février 2011
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Re: Notez les films Février 2011
The difference between life and the movies is that a script has to make sense, and life doesn't.
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Re: Notez les films Février 2011
Le Bouffon de la Harangue Libérale, oui !Federico a écrit :Qui ça ? Le Bazar de l'Hôtel du Livre ?Watkinssien a écrit : Film défendu corps et âme par BHL...
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Re: Notez les films Février 2011
Simon Werner a disparu
Bon film qui retranscrit très bien l'univers lycéen et le début des années 90. Le cinéaste n'a même pas besoin de faire de l'épate visuelle, ça marche avec simplicité et sans fioritures.
Les acteurs sont dans l'ensemble crédibles, le scénario est accrocheur grâce, notamment, à une narration éclatée avec 4 points de vue bien distincts.
J'ai recensé deux défauts: une photographie assez terne et de rares moments de flottements, mais rien de méchant.
Pour un premier long métrage, c'est encourageant, vivement la suite.
Bon film qui retranscrit très bien l'univers lycéen et le début des années 90. Le cinéaste n'a même pas besoin de faire de l'épate visuelle, ça marche avec simplicité et sans fioritures.
Les acteurs sont dans l'ensemble crédibles, le scénario est accrocheur grâce, notamment, à une narration éclatée avec 4 points de vue bien distincts.
J'ai recensé deux défauts: une photographie assez terne et de rares moments de flottements, mais rien de méchant.
Pour un premier long métrage, c'est encourageant, vivement la suite.
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Re: Notez les films Février 2011
Plus vous parlez de Cinéman, plus j'ai envie de voir ce film que par mégarde, j'ai sur mon disque dur.Ender a écrit :Le Bouffon de la Harangue Libérale, oui !Federico a écrit : Qui ça ? Le Bazar de l'Hôtel du Livre ?
Ce n'est pas que j'ai envie de me faire du mal mais voilà, je lis tellement de choses dessus...
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Re: Notez les films Février 2011
Je te pousse à le voir "simplement" pour :
- avoir un exemple de film qui fout, littéralement, l'argent par les fenêtres
- perdre 1h30 devant ton PC
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Re: Notez les films Février 2011
Moi aussi je voulais le voir avec un côté un peu déviant, mais ça ne marche même pas, c'est juste insupportable
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« S’il est vrai que l’art commercial risque toujours de finir prostituée, il n’est pas moins vrai que l’art non commercial risque toujours de finir vieille fille ».
Erwin Panofsky
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Re: Notez les films Février 2011
Quand on connaît tes goûts, ça fout la trouille...Rockatansky a écrit :j'ai rarement vu une aussi grosse merde.
L'alcool, c'est mal.styx a écrit :Je comprends pas grand chose à vos salades, mais vous avez l'air bien sur de vous, donc zetes plus à même hein de parler, de sacrés rigolos que vous faites en fait, merde ça rime lourd là, je vais éditer. mdr
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Re: Notez les films Février 2011
Dimanche 6 février 2011: découverte éblouie des Mystères de Lisbonne de R Ruiz. Je supputais que ce serait un grand film mais c'est bien plus: la somme de l'imaginaire et du style ruizien totalement débarrassé de ses scories! Un récit balzacien (je ne connais C Castelo Branco que par le biais de deux films d'Oliveira Francisca et Le jour du désespoir, je ne l'ai jamais lu!)à la structure gigogne extraordinaire pas très éloignée du Manuscrit trouvé à Saragosse. Les idées baroques de ruiz sont toujours là à bon escient et possèdent néanmoins le mystère nécessaire pour relancer notre intérêt et notre trouble. Il y a dans ce film un sens aigu de la captation des lieux par des cadrages et mouvements enveloppants qui en montrent la beauté romanesque. louons également la baeuté de la lumière, la manière de traiter la question de la reconstitution (assez métonymique pour ne pas écraser sous le vernis, assez foisonnante pour ne pas dériver vers l'ascétisme).
A mon sens LE film de 2010: 10/10.
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Re: Notez les films Février 2011
A qui le dis tu...Momo la crevette a écrit :Quand on connaît tes goûts, ça fout la trouille...Rockatansky a écrit :j'ai rarement vu une aussi grosse merde.
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Re: Notez les films Février 2011
Carancho de Pablo Trapero
Après le superbe Dans ses yeux une nouvelle preuve de la vigueur actuelle du cinéma argentin. On retrouve à nouveau se mélange de social, polar et romance ancré dans le quotidien à travers cette trame criminelle sur fond d'arnaque à l'assurance. La détresse des pauvres se soumettant à des incidents de la route subsister, le rythme éreintant des internes au urgences de nuit, tout cela contribue à ancrer le film dans une réalité palpable qui n'en est que plus cruelle. Les méfaits des assureurs sans scrupules profitant de ce contexte n'en est que plus sombre et révoltante mais sans manichéisme comme le prouve la position ambiguë du héros incarné par Ricardo Darin (formidable une nouvelle fois) victime et profiteur du sytème. Il forme avec Martina Gusman un magnifique couple portant la charge émotionnelle du récit dont l'austérité clinique et la teneur peu attractive des méfaits (des bidouillages financier autour des parts à encaisser sur les assurance) peuvent rebuter si ce n'est des scènes d'accident d'une froideur glaçant notamment celle cruellement ironique qui conclu le film. 5/6
Après le superbe Dans ses yeux une nouvelle preuve de la vigueur actuelle du cinéma argentin. On retrouve à nouveau se mélange de social, polar et romance ancré dans le quotidien à travers cette trame criminelle sur fond d'arnaque à l'assurance. La détresse des pauvres se soumettant à des incidents de la route subsister, le rythme éreintant des internes au urgences de nuit, tout cela contribue à ancrer le film dans une réalité palpable qui n'en est que plus cruelle. Les méfaits des assureurs sans scrupules profitant de ce contexte n'en est que plus sombre et révoltante mais sans manichéisme comme le prouve la position ambiguë du héros incarné par Ricardo Darin (formidable une nouvelle fois) victime et profiteur du sytème. Il forme avec Martina Gusman un magnifique couple portant la charge émotionnelle du récit dont l'austérité clinique et la teneur peu attractive des méfaits (des bidouillages financier autour des parts à encaisser sur les assurance) peuvent rebuter si ce n'est des scènes d'accident d'une froideur glaçant notamment celle cruellement ironique qui conclu le film. 5/6
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Re: Notez les films Février 2011
Cyrus (Jay Duplass & Mark Duplass, 2010) :
http://alligatographe.blogspot.com/2011/02/cyrus.html
_______________
Cyrus est un film étrange. Du moins, la façon dont je l'ai abordé m'a prédisposé à lui trouver quelque bizarrerie. A bien des égards, je suis resté à distance devant un film dont je n'ai pas réussi à saisir l'ambition.
D'abord, avec une telle affiche et une distribution comique, je m'attendais à un film drôle, une sorte de "Tanguy" à l'américaine. Or, le film n'est pas du tout drôle. Au contraire, il m'a fait froid dans le dos. Sans doute que d'être moi même beau-père a fait surgir de vieilles angoisses au moment inopportun et a refroidi ma capacité à faire risette. C'est possible. Surtout je crois que Jonah Hill joue très bien de ce regard bleu et glacial, d'une fixité effrayante. Il m'a foutu les jetons. Je ne savais pas si le film allait basculer ou non dans l'horreur. Une nouvelle "liaison fatale"? A la fin, je ne savais plus vers où voulaient nous emmener les frères Duplass. Ce suspense émotionnel n'a pas débouché sur le rire, ni sur d'autres émotions d'ailleurs. Le côté sentimental et émouvant que le film prend sur la fin ne m'a pas touché. J'étais toujours effrayé par Jonah Hill et attendais qu'il se mette une nouvelle fois à péter un câble, en mettant bas les masques.
Alors, bah, sois honnête Alli, tu vois bien à la fin que les frères Duplass ont voulu mettre le spectateur sur un fil d'équilibriste, histoire qu'il ne soit pas confortablement installé dans une histoire pépère, évidente dans le genre de ces comédies familiales comme il s'en tourne à la pelle à Hollywood avec des bons sentiments qui dégoulinent... J'imagine que cela explique cette foutue caméra à l'épaule toujours vacillante, elle aussi sur le fil du rasoir, et ces nombreux gros plans qui essaient de distinguer le vrai du faux chez Jonah Hill ou les réactions éberluées puis nettement paniquées de John C. Reilly.
A la fin du film : "oui... et alors?"
Heureusement que les acteurs sont très forts, parce que sinon j'aurais eu toutes les peines du monde à finir le film! John C. Reilly est un acteur que je commence à beaucoup aimer. Je ne suis pas à l'abri de l'adorer dans les prochaines années çui-là. Avec la caméra toujours très proche de lui, cela crée une proximité où son personnage sensible, plutôt fin reste dans une certaine simplicité et attristé par l'opposition maladive de son "beau fils".
Jonah Hill, avec son physique rigide, sa tête raide, peu mobile, ses grands ouverts, fous de tristesse et d'angoisse, campe un personnage effrayant. Mas je ne suis pas sûr que c'était l'effet qu'il recherchait.
Et puis Marisa Tomei! Que dire? Marisa Tomei... Quand j'ai découvert Seinfeld, quelle ne fut pas ma surprise de partager avec un de ses personnages, à savoir George Costanza, une passion énamourée pour ce charmant petit bout de bonne femme. J'ai vraiment aimé la voir jouer, encore, bien heureux de découvrir ses petites rides, son beau visage de femme qui accepte de vieillir. Que c'est beau une femme qui prend de l'âge! Qu'elle est belle, Marisa! Je la trouvais fraîche, toujours souriante, je la retrouve telle quelle, toujours aussi dynamique, non bistourisée, humaine et sa petite frimousse aussi mobile que jadis. J'aurais eu bien de la peine à choisir une capture tant cette femme est jolie... alors j'ai décidé de les prendre toutes, de lui consacrer un florilège.
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Cyrus est un film étrange. Du moins, la façon dont je l'ai abordé m'a prédisposé à lui trouver quelque bizarrerie. A bien des égards, je suis resté à distance devant un film dont je n'ai pas réussi à saisir l'ambition.
D'abord, avec une telle affiche et une distribution comique, je m'attendais à un film drôle, une sorte de "Tanguy" à l'américaine. Or, le film n'est pas du tout drôle. Au contraire, il m'a fait froid dans le dos. Sans doute que d'être moi même beau-père a fait surgir de vieilles angoisses au moment inopportun et a refroidi ma capacité à faire risette. C'est possible. Surtout je crois que Jonah Hill joue très bien de ce regard bleu et glacial, d'une fixité effrayante. Il m'a foutu les jetons. Je ne savais pas si le film allait basculer ou non dans l'horreur. Une nouvelle "liaison fatale"? A la fin, je ne savais plus vers où voulaient nous emmener les frères Duplass. Ce suspense émotionnel n'a pas débouché sur le rire, ni sur d'autres émotions d'ailleurs. Le côté sentimental et émouvant que le film prend sur la fin ne m'a pas touché. J'étais toujours effrayé par Jonah Hill et attendais qu'il se mette une nouvelle fois à péter un câble, en mettant bas les masques.
Alors, bah, sois honnête Alli, tu vois bien à la fin que les frères Duplass ont voulu mettre le spectateur sur un fil d'équilibriste, histoire qu'il ne soit pas confortablement installé dans une histoire pépère, évidente dans le genre de ces comédies familiales comme il s'en tourne à la pelle à Hollywood avec des bons sentiments qui dégoulinent... J'imagine que cela explique cette foutue caméra à l'épaule toujours vacillante, elle aussi sur le fil du rasoir, et ces nombreux gros plans qui essaient de distinguer le vrai du faux chez Jonah Hill ou les réactions éberluées puis nettement paniquées de John C. Reilly.
A la fin du film : "oui... et alors?"
Heureusement que les acteurs sont très forts, parce que sinon j'aurais eu toutes les peines du monde à finir le film! John C. Reilly est un acteur que je commence à beaucoup aimer. Je ne suis pas à l'abri de l'adorer dans les prochaines années çui-là. Avec la caméra toujours très proche de lui, cela crée une proximité où son personnage sensible, plutôt fin reste dans une certaine simplicité et attristé par l'opposition maladive de son "beau fils".
Jonah Hill, avec son physique rigide, sa tête raide, peu mobile, ses grands ouverts, fous de tristesse et d'angoisse, campe un personnage effrayant. Mas je ne suis pas sûr que c'était l'effet qu'il recherchait.
Et puis Marisa Tomei! Que dire? Marisa Tomei... Quand j'ai découvert Seinfeld, quelle ne fut pas ma surprise de partager avec un de ses personnages, à savoir George Costanza, une passion énamourée pour ce charmant petit bout de bonne femme. J'ai vraiment aimé la voir jouer, encore, bien heureux de découvrir ses petites rides, son beau visage de femme qui accepte de vieillir. Que c'est beau une femme qui prend de l'âge! Qu'elle est belle, Marisa! Je la trouvais fraîche, toujours souriante, je la retrouve telle quelle, toujours aussi dynamique, non bistourisée, humaine et sa petite frimousse aussi mobile que jadis. J'aurais eu bien de la peine à choisir une capture tant cette femme est jolie... alors j'ai décidé de les prendre toutes, de lui consacrer un florilège.
Dernière modification par Alligator le 9 févr. 11, 14:53, modifié 1 fois.
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Re: Notez les films Février 2011
Volià, comme ça j'ai pas besoin de me fatiguer, c'est ça ce film, à peu près exactement
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Re: Notez les films Février 2011
Pour Elle : Ce fillm est un bon exemple du pourquoi j'ai encore foi dans le cinéma, choisi totalement par hasard sur le Canal + à la demande, car je pensais que la courte durée collerait bien avec le timing de la sieste de ma fille. Ce film m'a bouleversé, je ne sais pas si c'est ma récente paternité mais en tout cas j'ai été profondément ému par cette histoire. Remarquablement filmé, avec des comédiens magnifiques, ce film représente ce que le cinéma français peut donner de meilleur en restant à hauteur d'homme. 9/10
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Re: Notez les films Février 2011
J'avais adoré ce film aussi lorsque je l'avais vu.Rockatansky a écrit :Pour Elle : Ce fillm est un bon exemple du pourquoi j'ai encore foi dans le cinéma, choisi totalement par hasard sur le Canal + à la demande, car je pensais que la courte durée collerait bien avec le timing de la sieste de ma fille. Ce film m'a bouleversé, je ne sais pas si c'est ma récente paternité mais en tout cas j'ai été profondément ému par cette histoire. Remarquablement filmé, avec des comédiens magnifiques, ce film représente ce que le cinéma français peut donner de meilleur en restant à hauteur d'homme. 9/10
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Re: Notez les films Février 2011
Link (Richard Franklin, 1986)
SPOILERS. Très bon. Bien ficelé et original. Un peu curieux, ce film, quand même. A l'image de la partition de Jerry Goldsmith (que je VEUX définitivement! ), Link évolue sur un registre étrange, à la fois espiègle, comique, inquiétant et violent. On ne sait pas trop, durant trois bons quarts d'heure, où le film va nous emmener et s'il faut rire ou prendre peur de ce vieux chimpanzé surdoué qui semble régner sur les lieux (excellent cadre au passage, aussi bien d'un point de vue visuel que permettant des possibilités de huis-clos qui seront bien utilisées ensuite). Puis le personnage de Terence Stamp disparaît mystérieusement et la jeune Elisabeth Shue se retrouve seule dans cette grande demeure côtière peuplée de chimpanzés dont l'évolution et les capacités posent évidemment quelques intéressantes interrogations (formulées dès l'ouverture en cours magistral) sur ce qui caractérise la frontière entre l'homme et le singe, donnant lieu à des prises de position contradictoires entre le professeur rigide incarné par Stamp et son assistante. L'ambiance se fait alors de plus en plus étrange avant de basculer définitivement dans le suspense à huis-clos avec moult rebondissements, au tournant de cette scène troublante où le chimpanzé Link "mate" complaisamment Elisabeth Shue nue qui veut prendre son bain. Une scène très troublante où cette fameuse frontière entre l'Homme et le primate semble plus ténue que jamais. La suite montrera que cette frontière, ce rapport de force, s'est en fait totalement inversé, culminant en toute fin avec cette image saisissante de Link, ayant refusé de quitter la demeure en feu, surplomber son territoire duquel il a chassé les humains. La réussite de cette scène de la salle de bains - et du film en général - amène d'ailleurs à féliciter le travail de dressage effectué, au point que les chimpanzés ne semblent pas "singer" les attitudes qu'on leur a bien inculquées, mais bien se comporter comme des humains, avec leur propre personnalité. La mise en scène de Franklin est classique au début et évolue au fil de l'étrangeté diffuse, privilégiant de plus en plus des cadrages acrobatiques à la Sam Raimi pour donner à l'image des plans très efficaces et dynamiques. Bref, un film original et curieux, mais qui met peut-être un peu de temps à démarrer. Très bon plan final.
Dernière modification par Demi-Lune le 10 févr. 11, 17:21, modifié 1 fois.