Hellboy 2 : Les Légions d'or maudites (Guillermo Del Toro - 2008)

[Flol]

Est-ce que quelqu'un sait pourquoi Beltrami n'a pas pu travailler sur ce nouveau film ?

Moi je le sais (de source sûre). Mais je n'ai pas le droit de le dire.

[Colqhoun]

Sérieusement ?

[A.D.]

Del Toro a toujours voulu travailler avec Elfman et en particulier sur Hellboy 1er du nom. Le compositeur n'était pas libre à l'époque.
A lire les interviews de Del Toro (notamment sur musicfromthemovies), ce dernier est ravi de sa collaboration avec Elfman et on peut deviner que ce ne sera pas leur dernier partenariat.

Pour ma part, j'avoue que si le score de Elfman m'a un peu dérouté au début, notamment de par sa volonté de ne pas proposer un thème définitif (alors que Wanted en offrait 4-5) mais plutôt des motifs malléables, il est d'une richesse en matière de textures et d'harmonies assez impressionnante. Vraiment un score qui s'enrichit au fil des écoutes.

[Flol]

Del Toro a toujours voulu travailler avec Elfman et en particulier sur Hellboy 1er du nom. Le compositeur n'était pas libre à l'époque.

Mais également...Del Toro a avoué ("hors micro") ne pas avoir apprécié les morceaux d'action composés par Beltrami sur le 1er opus.
Ca, plus le fait qu'il a toujours été fan d'Elfman...donc voilà

[A.D.]

En fait, je crois qu'on peut dire que Del Toro est secrètement amoureux de Danny Elfman, un peu comme Ratatouille. C'est assez évident...

[DannyBiker]

Sinon, film sympa, largement supérieur au premier. Pas inoubliable, je pense pas le revoir, mais je ne me suis pas ennuyé. Je dirais même que le film se permet une ampleur assez audacieuse pour son statut de blockbuster de série B.

[mannhunter]

Critique mitigée sur:

http://culturopoing.com/Blogs/Cinema.php?Id=1256

[Profondo Rosso]

Quelques petites réserves sur la greffe un peu forcée avec un univers à la "Labyrinthe de Pan" qui éloigne un peu plus du Hellboy de la bd, un scénario parfois léger (le Prince Nuada qui lâche le Fondamental pour au final ne même pas essayer de récupérer la carte et le fragment de couronne durant la scène), et surtout un grosse impression de redite avec d'autres films de Del Toro ( la trame générale calquée sur Blade 2) qui commence un peu à tourner en rond thématiquement.
Passé ces considérations, un vrai grand spectacle qui en met plein la vue filmé par un virtuose, un bestiaire foisonnant (même si le marché aux trolls est un poil décevant quand même) des personnages forts et attachants et un humour bien gras qui lorgne vers du "Men in Black" au pays des monstres par moments. Magnifique séquence lors de l'affrontement avec le Fondamental dont la mort poignante interroge Hellboy sur son propre statut et un mano à mano final avec le Prince Nuada (et les plans d'ensemble majestueux sur la légion d'or) à la chorégraphie splendide même si la conclusion manque de panache. Un beau final mais qui une nouvelle fois fait un peu trop variante de celui de Blade 2, beau couple Abe/Princesse qu'on aurait aimé voir exister un peu plus à l'écran, un peu peur au début avec la thématique de la paternité annoncée mais qui n'est pas trop lourde finalement, la grosse aventure fonctionnant à plein. Malgré les défauts un des blockbuster les plus réjouissant de l'année mais ça ne fera vraiment pas de mal à Del Toro l'apport de co scénaristes sur Bilbo qui élargiront un peu ses horizons. 5/6

[nobody smith]

C’est l’un des rares (voir le seul) cas de suites actuel de films super-héros que je trouve moins aboutit que son aîné. Je trouvais dans le premier opus qu’il y avait un véritable équilibre entre les séquences d’introspection du héros et les passages d’action. Ici, Del Toro mise plus sur le côté jubilatoire d’un blade 2. Le film a beau ne pas abandonner ses personnages en cours de route (l’aparté musical bourré ), la quête existentielle de son personnage titre fait ici du surplace. Il y a bien quelques bonnes idées comme la révélation au monde de l’existence d’Hellboy mais elles ne sont guère poussées. Le film souffre un peu du syndrome "film transitoire" en cherchant surtout à mettre en place les enjeux du troisième opus centré sur la fin du monde. Une impression qui se renforce avec l’apparition de l’ange de la mort, véritable annonciateur des évènements à suivre.

Reste cela dit un putain de film d’aventure, un véritable aventuriers de l’arche perdue au pays du seigneur des anneaux (la séquence d’ouverture avec les marionnettes met la bave au lèvre quant à the hobbit). D’une maturité cinématographique surprenante, Hellboy 2 se targue de tout ce qui peut se faire de mieux en terme de blockbuster fantastique : des péripéties s’enchaînant à vitesse grand V, de la comédie avec un Hellboy toujours en butte avec l’autorité et notamment le nouveau venu Johann Krauss (curieux de voir ce que donne la voix de Seth McFarlane sur le personnage), un méchant plus passionnant que son look ne le laisse supposer, un bestiaire hallucinant... C’est d’ailleurs sur ce point que le film m’a le plus marqué. Grâce à un budget confortable et un mélange de SFX/maquillages incroyables, le film multiplie les créatures aussi inventives qu’étonnantes. En terme de déclaration d’amour aux freaks et aux monstres en tout genre, j’ai rarement vu mieux

En dépit de quelques défauts mineurs (le Hellboy enfant est aussi ridicule que le Hellboy bébé était mignon), je suis donc complètement conquis. De quoi maintenir mon enthousiasme jusqu’au retour du mexicain de Nouvelle-Zélande.

[frédéric]

1000 fois supérieur au premier opus qui m'avait laissé un peu de marbre. Le visuel est époustouflant, mélange du Seigneur des Anneaux et du Labyrinthe de Pan. L'intrigue est certes plus simple mais on y gagne au change, il y a aussi pas mal d'humour comme la scène de beuverie étonnante de trouver ça dans un film de ce genre. Selma Blair est de plus en plus à tomber et le tout est vraiment réussit sans oublier la magnifique musique de Dany Elfman.

[Colqhoun]

Ah tiens je l'ai aussi vu et j'ai rien dit.. bon courtement c'est super sympa, super impressionnant bla bla bla... 2-3 griefs tout de même. La scène du marché qui fait vraiment trop Harry Potter. Et la musique de Elfman qui fait vraiment trop Elfman (en plus de bousiller tout le boulot mis en place par Beltrami). Mais sinon c'est super bien, malgré quelques grosses ficelles de scénario un peu nazes (hop, on arrive en irlande et badaboum, t'as justement un type qui traîne dans le coin pour leur montrer la porte.. des ptites bricoles du genre, rien de vraiment grave, mais ça sent la paresse ou plutôt le fait que Del Toro devrait voir pour se trouver un co-scénariste). Visuellement par contre c'est affolant.

[Le prisonnier]

Magnifique et fabuleux spectacle, à l'image du dieu-forêt, splendide moment de poésie, et bel hommage à Miyazaki (on pense forcément à Princesse Mononoke)

Mais ça pèche au niveau du scénario, malheureusement comme toujours chez Del Toro. Ca manque énormément d'enjeux et de tension dramatique, ça s'égare dans l'anecdotique: le chef du BPRD et ses problèmes d'autorité, la beuverie...

Dommage, car un tel imaginaire foisonnant, s'il était servi par de meilleurs scénarios pourrait donner d'authentiques chefs d'oeuvre !

[Gounou]

Allez, je vais tout de même me fendre d'un petit commentaire... d'abord parce que ça fait un petit moment que je ne me suis pas trouvé en désaccord avec la majorité ( ), et puis surtout parce que j'ai bien du mal à comprendre l'engouement de certains pour ce film. Autant le premier Hellboy avait un aspect de série B sympatoche, quoiqu'un peu mou dans sa progression et ses séquences d'action... autant cette suite, de la première à la dernière seconde, est désespérante tant on y accumule les boursouflures à tous les niveaux.
C'est bien simple, on a l'impression que c'est un gamin de 7 ans et demi qui se trouve à la plume et derrière la caméra... sur le fond : scénario à grosses ficelles complètement inepte et à la progression sans surprise aucune, punchlines balourdes incessantes, sentimentalisme d'un autre âge surligné par un Danny Elfman en mode "j'envoie la sauce"; sur la forme : fascination pour les poses au ralenti et les chorégraphies de kapuera, multiplication de monstres en caoutchouc, poésie de bazar - Miyazaki gravite en d'autres sphères, faut arrêter -... en outre, Del Toro connaît deux techniques de raccord: fondus enchaînés multiples pour les séquences romantiques, transitions en volet pour... tout le reste .
Faute de véritables enjeux et de tension, on se fait balader de séquences de baston façon Tekken en séquences romantico-neuneu montées sur chanson pop, un peu à la Shrek (eh oui... comme quoi Del Toro bouffe vraiment à tous les râteliers, outre - en vrac - Jackson, Burton, Spielberg...)
V'aiment, rien d'autre à se foutre sous la dent qu'une imagerie tellement foisonnante, ostentatoire et lêchouillée de toute part qu'elle pourrait bien donner matière à un parc d'attraction entier. Belle prouesse pour un "cinéaste visionnaire" !

[Watkinssien]

[mannhunter]

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